Villapourçon (Raporçon en morvandiau) est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.
Villapourçon | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Nièvre |
Arrondissement | Château-Chinon (Ville) |
Intercommunalité | Communauté de communes Bazois Loire Morvan |
Maire Mandat |
Jean Chinchole 2020-2026 |
Code postal | 58370 |
Code commune | 58309 |
Démographie | |
Gentilé | Villapourçonnais |
Population municipale |
407 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 57′ 00″ nord, 3° 57′ 38″ est |
Altitude | Min. 315 m Max. 818 m |
Superficie | 50,43 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Luzy |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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La commune, située dans l'arrondissement de Château-Chinon-ville est adhérente au parc naturel régional du Morvan et se positionne non loin des plus hauts sommets du massif du Morvan tels que le mont Préneley, le mont Beuvray, le Haut-Folin et le mont Genièvre, ce dernier étant situé aux limites du territoire communal.
La commune appartient également à la communauté de communes Bazois Loire Morvan depuis la création de celle-ci au . Ses habitants sont dénommés les villapourçonnais[1].
Villapourçon se situe approximativement au centre du massif de basse montagne du Morvan, en Bourgogne-Franche-Comté, dans son secteur le plus élevé et donc dans le périmètre du Parc naturel régional du Morvan.
Le bourg de Villapourçon se situe à environ 16,7 km de Château-Chinon (ville), principal commune de cette partie du massif par la route départementale 27[2].
La commune se situe également (par la route) à 124 km de Dijon, préfecture de la région Bourgogne-Franche-Comté, 313 km de Paris, 522 km de Lyon, et 522 km de Marseille [3].
La commune est située au cœur du massif du Morvan dans une zone de basse montagne, à proximité des sommets les plus élevés de ce massif granitique et couvert de forêts aux essences diverses.
La commune comprend un bourg central de taille modeste mais qui reste entouré par une multitude de petits hameaux. Il s'agit d'un territoire à dominante rurale qui compte de nombreuses fermes ou l'élevage bovin (notamment des vaches charollaises) reste prépondérant[4].
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Onlay | Saint-Léger-de-Fougeret | Fâchin | ![]() |
Préporché Saint-Honoré-les-Bains |
N | Glux-en-Glenne | ||
O Villapourçon E | ||||
S | ||||
Sémelay | Chiddes | Larochemillay |
Le village est situé dans une cuvette ouverte vers l'ouest, dominée par les bois de la Gravelle, la forêt de Châtillon et le mont Préneley, sommet du massif du Morvan, petit ensemble montagneux détaché du Massif central. Ce massif représente le morceau de ce socle cristallin le plus avancé vers le nord à la limite de la bordure sédimentaire du Bassin parisien[5].
Cette montagne est formée de roches métamorphiques (gneiss, micaschistes) mêlées à des roches magmatiques (granites, porphyres). Les roches de la commune sont essentiellement de nature basaltique et rhyolithique (voir carte).
La commune est sillonnée par de nombreux cours d'eau, souvent de petits rus prenant leurs sources sur son territoire :
la commune héberge également un étang sur son territoire
La commune située à l'ouest de la partie la plus élevée du massif de Morvan, secteur qui se caractérise par des précipitations nombreuses et importantes du fait de sa situation entre les perturbations en provenance de l'Atlantique et cette zone de basse montagne. Les hivers peuvent être longs et rigoureux et les printemps présentant de grandes différences d'une année à l'autre et des températures assez modérées en été[7].
Ce tableau de températures concerne le village de Villapourçon pour l'année entière.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
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Température minimale moyenne (°C) | −2,7 | 2,1 | 4,2 | 1,6 | 9,1 | 13,7 | 14,5 | 13,3 | 9,4 | 7,2 | 2,1 | −2 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,5 | 11,6 | 15,1 | 16,8 | 21,9 | 26,6 | 26,8 | 26,6 | 20,8 | 18,7 | 10,3 | 8 |
Ce tableau pluviométrique concerne la ville de Château-Chinon, située au nord, à moins de vingt kilomètres du bourg de Villapourçon et située, elle aussi dans une zone de moyenne montagne à une altitude légèrement inférieure.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | |
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Relevé pluviométrique en 2006 (mm) | 64,4 | 102,4 | 184,1 | 62,2 | 130,5 | 71,4 | 51,7 | 210,2 | 107,8 | 146,1 | 169,1 | 62,4 | 1 362,3 |
Relevé pluviométrique en 2007 (mm) | 144,2 | 145,1 | 146,4 | 40,9 | 166,1 | 150,2 | 186,5 | 167,9 | 105,3 | 35 | 73,6 | 110,8 | 1 472 |
Relevé pluviométrique en 2008 (mm) | 113,8 | 50,6 | 190,2 | 120,6 | 99 | 56,4 | 100,7 | 131,6 | 97,3 | 120,4 | 83,2 | 80,4 | 1 244,2 |
Le territoire de la commune est traversé par trois routes départementales :
Villapourçon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
Comme de nombreuses communes du Morvan, l'habitat était faible dans le bourg, car de nombreux hameaux et lieux-dits étaient souvent plus peuplés, comme ceux de Sanglier, Fragny et d'autres.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,5 %), prairies (45,5 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux, ainsi que les écarts qui composent le territoire de la commune de Villapourçon, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[15]. Les hameaux les plus importants sont indiqués en caractères gras.
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On trouve le nom de Villare Puscionum, Villa Roporcono en 966, Villa es porcos en 1233, Villa a Pourson en 1243, Villa Procorum au XIVe siècle. Ces appellations se référeraient à un lieu autrefois consacré à l’élevage des porcs mais pourraient aussi correspondre à un domaine qui aurait appartenu à un certain Roporcono[16].
Formation médiévale en Ville- « domaine rural » suivi du mot porc dérivé avec un suffixe -ion, c'est-à-dire « porcin ». Elle se réfère à un élevage de ce type. L'élément es de certaines formes anciennes (Villa es porcos), signifie « aux » en ancien français, d'où le singulier a « au » (Villa a Pourson) ce qui expliquerait l'actuel Villa-. Le linguiste Ernest Nègre préfère y voir une formation en VILLARE → villier, viller, mot dérivé du précédent, suivi de PORTIONU → portion, c'est-à-dire « domaine partagé en portions »[17].
Une exploitation vouée à l'élevage des porcs s'y serait implantée. Cet élevage n'était pas le seul dans la région, par exemple Préporché laisse bien entendre son origine. L'élevage des porcs était une spécialité gauloise, comme le rapporte Strabon.
Située à proximité de l'oppidum de Bibracte, plusieurs chemins gaulois passaient sur son territoire, puis ce furent les voies romaines qui le traversèrent. Celle d'Autun à Saint-Honoré-les-Bains passe au nord du mont Beuvray, puis au Puits, au Foudon, au Haut de l'Arche puis s'enfonce dans la forêt de Châtillon. Cette commune évolua comme toutes celles de la région au fil des siècles, dans ce Morvan que tant de gens croyaient sauvage et mystérieux.
Cette période vit s'édifier une maison forte au lieu-dit La Courbasse, dont il reste une tour incluse dans la ferme, et des bâtiments des XVe et XVIe siècles transformés en granges. Villapourçon appartenait aux seigneurs de Larochemillay pour le temporel, et était liée à l'évêché d'Autun par l'intermédiaire du prieur du monastère de la Vanoise à Larochemillay pour le spirituel et les taxes ecclésiastiques.
Le village fut en partie détruit durant les guerres de Religion, en particulier son église abattue en 1574, reconstruite puis détruite en 1793 sur ordre de Joseph Fouché.
On a exploité autrefois des gisements de minerai de fer à La Ruchette, près des gisements exploités par les Gaulois de Bibracte, dite mine des Prabis ou mine des Eduens. On y exploita peut-être de l'étain, si l'on se réfère à la racine irlandaise Pras signifiant « étain ».
Il y a eu des fours à chaux au lieu-dit Lachaux, et une carrière de marbre au Puits.
Villapourçon est à la Révolution intégré au canton de Laroche, absorbé en 1801 par celui de Luzy. Faisant exception, Villapourçon est intégré au canton de Moulins-Engilbert[18].
Le village fut sur le devant de la scène publique après qu'une bande de malandrins assassine en 1817 le meunier du lieu-dit Fragny, avec sa famille, ce qui amena l'installation de la guillotine dans la ville de Château-Chinon après les condamnations à mort de six des assassins.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | 2014 | Michel Perraudin | Retraité de La Poste | |
2014 | mai 2020 | Guy Cloix | ||
mai 2020 | En cours | Jean Chinchole |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2019, la commune comptait 407 habitants[Note 2], en diminution de 8,95 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 852 | 1 660 | 1 868 | 1 933 | 2 270 | 2 315 | 2 565 | 2 618 | 2 740 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 681 | 2 702 | 2 717 | 2 535 | 2 730 | 2 790 | 2 914 | 3 075 | 3 101 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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3 200 | 2 996 | 2 749 | 2 204 | 2 040 | 1 876 | 1 671 | 1 477 | 1 261 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 068 | 956 | 764 | 646 | 573 | 537 | 457 | 454 | 418 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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407 | - | - | - | - | - | - | - | - |
À titre historique, on notera que la population était de 3 075 âmes en 1855, 2 700 en 1914, 1 600 seulement en 1939 à la suite des pertes de la Première Guerre mondiale, pour tomber à 1 261 en 1954. À titre de comparaison, Château-Chinon (Ville) comptait 3 121 habitants en 1851.
Généralement lié à la fête patronale de la Saint-Barthélémy, le Grand Prix cycliste de Villapourçon, course annuelle qui parcourt les nombreuses routes de la commune, se déroule vers la fin du mois d'août.
Cette course a permis à certains coureurs cyclistes professionnels, souvent en début de carrière comme Christophe Manin (vainqueur en 1989), Mariano Martinez (vainqueur en 2007), Miguel Martinez, ̩Julien Bernard (vainqueur en 2014) ou Jean-Christophe Péraud, de venir à Villapourçon.
La fête patronale de la Saint-Barthélemy s'organise dans le bourg et comprend trois jours de festivités. Cette célébration estivale qui comprend plusieurs manifestations à caractère ludique et sportif se déroule le week-end le plus proche possible de la fête de la Saint-Barthélémy, soit autour du [22].
Il s'agit d'un groupe culturel folklorique créé en 1978 et qui rassemblent des conteurs, des musiciens et des danseurs, tous revêtus de costumes régionaux[23].
Cette association propose des activités culturelles et sportives ainsi que divers ateliers et des animations[24].
La commune offre de nombreux sites naturels, tous situés dans le parc naturel régional du Morvan[25] :
Un groupe folklorique appelé Les gui yan neux de Raporçon qui se produit régulièrement dans la région et rappelle la tradition des ménestriers du Morvan.
Les ménétriers (ménétrés) du Morvan sont des musiciens professionnels itinérants ayant parcouru les routes de village en village jusqu'au XIXe siècle pour animer les fêtes populaires, les comices et les bals locaux. Ils accompagnaient souvent des chanteurs qui s'exprimaient dans la langue locale.
La romancière, dramaturge, épistolière française, George Sand, décrit ainsi leur action dans un de ses ouvrages liés aux traditions locales[26].
« Dans le Morvan, les ménétriers sont meneux de loup. Ils ne peuvent apprendre la musique qu'en se vouant au diable, et souvent leur maître les bat et leur casse leurs instruments sur le dos, quand ils lui désobéissent. Les loups de ce pays-là sont aussi des sujets de satan... »
L'Union des Groupes et Ménétriers Morvandiaux, association créée au cours du XXe siècle tente de redonner vie à cette tradition avec des joueurs de vielle, de cornemuse, d'accordéon diatonique et de violon[27].
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Villapourçon possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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