Verrue est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Verrue | |
![]() Château de Purnon. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Châtellerault |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays loudunais |
Maire Mandat |
Francis Siclet 2020-2026 |
Code postal | 86420 |
Code commune | 86286 |
Démographie | |
Population municipale |
389 hab. (2019 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 51′ 50″ nord, 0° 10′ 23″ est |
Altitude | Min. 69 m Max. 140 m |
Superficie | 28,44 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Loudun |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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La région de Verrue présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées et de champs ouverts.
Le terroir se compose[1]:
En 2006, 58 % de la superficie de la commune était occupée par l'agriculture, 40 % par des forêts et des milieux semi-naturels et 2 % par des zones construites et aménagées par l'homme (voirie)[2]. La présence de milieux naturels et semi-naturels riches et diversifiés sur le territoire communal permet d’offrir des conditions favorables à l’accueil de nombreuses espèces pour l'accomplissement de leur cycle vital (reproduction, alimentation, déplacement, refuge). Forêts, landes, prairies et pelouses, cours d’eau et zones humides… constituent ainsi des cœurs de biodiversité et/ou de véritables corridors biologiques.
La forêt privée représente, en 2007, 1 124 hectares soit 40 % du territoire communal[3]. Les espaces boisés (la moyenne sur la région Poitou-Charentes est de 15 %, et 29,2 % pour la France) sur le territoire communal contribuent à assurer des fonctions de production (bois d’œuvre mais aussi bois énergie), de protection (espèces, qualité des eaux) et sociales (accueil du public). Les forêts les plus anciennes ou implantées dans des conditions écologiques particulières (pentes, bords de cours d'eau, etc.) abritent en général la biodiversité la plus forte. Mais, au cours de l’histoire, pour répondre aux besoins d'une population rurale importante, la forêt poitevine a été intensément défrichée et surexploitée jusqu’à la révolution industrielle. Environ la moitié des forêts actuelles du Poitou n'existait pas il y a 200 ans[4].
La forêt de Scévolles (cf. ci-dessous) recouvre en partie le territoire de la commune. C'est un massif forestier d'environ 5 000 hectares. Il est possible d'y faire de nombreuses randonnées balisées et découvrir la faune. Le nom de la forêt rappelle celui d'un poète français du XVIe siècle, ami de Ronsard : Scévole de Sainte-Marthe.
La Chaussée | Guesnes | |
Saint-Jean-de-Sauves | ![]() |
Saires |
Coussay
Chouppes |
Doussay |
La commune est traversée par 4 km de cours d'eau. Comme pour l'ensemble de la région Poitou-Charentes, la commune a vu la qualité de son eau se dégrader ces dernières années. Au déficit récurrent s'ajoute une pollution engendrée par les diverses activités humaines, notamment agricoles. Ainsi, la commune se situe en zone de répartition des eaux, où l'on observe une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins. Par ailleurs, elle est concernée par le classement en zones sensibles, où une élimination plus poussée des paramètres azote et/ou phosphore présents dans les eaux usées est nécessaire pour lutter contre les phénomènes d’eutrophisation[2].
63 mares ont été répertoriées sur l’ensemble du territoire communal (30 000 recensées dans la région de Poitou-Charentes). Les mares de Poitou-Charentes ont été créées par l'homme, notamment pour répondre aux besoins en eau des habitants (mares communautaires), du cheptel ou à la suite d'activités extractives (argile, marne, pierres meulières). Très riches au niveau botanique, elles jouent un rôle majeur pour les batraciens (tritons, grenouilles), les reptiles (couleuvres) et les libellules. Elles sont un élément symbolique du patrimoine rural et du maintien de la biodiversité en zone de plaine et de bocage[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Doussay », sur la commune de Doussay, mise en service en 1991[12] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[13],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 592,5 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 33 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[16] à 11,7 °C pour 1981-2010[17], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[18].
Verrue est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[19],[20],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,9 %), forêts (39,1 %), zones agricoles hétérogènes (14,9 %), prairies (2,9 %), zones urbanisées (1,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Verrue est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[27]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[28]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[29]. 99,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[30].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2010 et 2013, par la sécheresse en 2005 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[25].
Attestée sous la forme Verruca en 931.
Le nom a la même origine latine (verruca) que le mot verrue en langue standard. L'excroissance de la peau a pu développer un sens toponymique de "(petite) hauteur" ou "éminence"[31]. La situation locale permet cette explication.
Verruyes (Deux-Sèvres) a la même origine et la même signification ; mentionnée Verruca en 1041.
En 1849, les communes de Dandésigny et Ligniers-Langoust ont fusionné avec la commune de Verrue.
Particularité administrative peu fréquente, la commune de Verrue a, en commun avec celle de Coussay, le fait de se partager le territoire du hameau de Brizay situé à 3 km.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001[32] | En cours | Roland Leboucher |
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2019, la commune comptait 389 habitants[Note 8], en diminution de 2,75 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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526 | 620 | 623 | 619 | 667 | 677 | 686 | 727 | 972 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
996 | 996 | 1 028 | 1 007 | 1 006 | 994 | 1 040 | 976 | 1 003 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
954 | 921 | 876 | 784 | 812 | 842 | 770 | 814 | 707 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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625 | 541 | 463 | 399 | 369 | 351 | 371 | 374 | 398 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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391 | 389 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2008, selon l'INSEE, la densité de population de la commune était de 13 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[37], il n'y a plus que 21 exploitations agricoles en 2010 contre 33 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont toutefois stagné et sont passées de 1 433 hectares en 2000 à 1 444 hectares en 2010[37]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne 20 hectares[38].
52 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 25 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 10 % pour le fourrage et 3 % restent en herbe. En 2000, 3 hectares (0 en 2010) étaient consacrés à la vigne[37].
Quatre exploitations en 2010 (contre sept en 2000) abritent un élevage de bovins (339 têtes en 2010 contre 470 têtes en 2000)[37].
Les élevages de caprins ont disparu au cours de cette décennie (126 têtes réparties sur 3 fermes)[37].Cette disparition est révélatrice de l’évolution qu’a connue, en région Poitou-Charentes, cet élevage au cours des deux dernières décennies: division par trois du nombre d’exploitations, augmentation des effectifs moyens par élevage (38 chèvres en 1988, 115 en 2000), division par 10 des chèvreries de 10 à 50 chèvres qui représentaient 50 % des troupeaux en 1988, et multiplication par six des élevages de plus de 200 chèvres qui regroupent, en 2000, 45 % du cheptel. Cette évolution des structures de production caprine a principalement pour origine la crise de surproduction laitière de 1990-1991 qui, en parallèle des mesures incitatives, a favorisé des départs d’éleveurs en préretraite[39].
La commune contient deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[40] qui couvrent 68 % de la surface communale :
Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[41], il y a un arbre remarquable sur la commune qui est un frêne commun.
Michel Foucault y acheta une maison à la fin de sa vie, sans avoir le temps de vraiment l'habiter[42].
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