Verdille [vɛʁdij] est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
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Ses habitants sont les Verdillois et les Verdilloises[1].
Verdille est une commune du nord-ouest du département de la Charente limitrophe avec la Charente-Maritime, situé à 9 km à l'ouest d'Aigre, dont elle forme l'extrémité sud-ouest du canton, et 33 km au nord-ouest d'Angoulême.
Le bourg de Verdille est aussi à 12 km au nord de Rouillac, 16 km à l'est de Matha, 22 km à l'ouest de Mansle, 27 km au nord-est de Cognac, 29 km au sud-ouest de Ruffec, 33 km à l'est de Saint-Jean-d'Angély[2].
La principale voie de communication est la route D 739 de Mansle et Aigre à Matha et Saint-Jean-d'Angély, qui traverse toute la commune d'est en ouest, et dessert le bourg de Verdille[3].
Parmi les principaux hameaux de la commune, on trouve : le Breuil, dans l'est de la commune ; Guignefolle, près de la D 79 ; Chez Veillon, au sud du bourg ; Chante-Grelet, sur la route de Ranville ; Chez Gailler, sur la route de Barbezières ; les Caillauds, etc.[3].
Ranville-Breuillaud | Barbezières | Oradour |
Bresdon (Charente-Maritime) |
![]() |
Mons |
Val-d'Auge |
Le sol de la commune appartient au calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Verdille occupe un plateau datant du Jurassique supérieur, plus précisément du Kimméridgien[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'une plaine légèrement relevée au sud, d'une altitude moyenne de 100 m. Le point culminant est à une altitude de 139 m, situé au sud du bourg à la Garde (borne IGN et réservoir) et figurant parmi les collines les plus élevées du canton. Le point le plus bas est à 76 m, situé sur la limite nord-est. Le bourg est à 105 m d'altitude[3].
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par des petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 2 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le bassin versant est celui de la Charente et plus précisément celui de l'Aume qui passe à Aigre, mais aucun cours d'eau ne traverse la commune[3].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Verdille est une commune rurale[Note 1],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,6 %), cultures permanentes (8 %), zones urbanisées (2,7 %), forêts (0,1 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Verdille est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée)[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 81,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 229 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 229 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[17].
Les formes anciennes sont Verzillis en 1274, Verzilla en 1277[21], Verzilhes vers 1300[22].
Plusieurs étymologies sont possibles. Selon Dauzat le nom de Verdille provient du nom commun latin virga signifiant « baguette, branchage » avec suffixe diminutif -illa[23]. D'autres y voient un nom d'homme gaulois Virdillus, ou bien Viridilia, dérivé de viridis et signifiant « verte »[24].
Le : Foulques du Plessis, seigneur de Verdille fait reconnaissance à Éléonor de Périgord, dame de Matha, pour les biens qu’il détient en divers lieux de la seigneurie de Matha[25].
La seigneurie de Verdille est comprise dans la principauté de Marcillac, et dépend de la province du Poitou. C'est une possession de une ancienne famille de l'Angoumois, les Livenne, qui, dans les premières années du XVe siècle, est représentée par Perrot de Livenne, écuyer, seigneur de Neuillac, Vouzan et Verdille.
Le petit-fils de Perrot, Guyot de Livenne, qui vit vers la fin du XVe siècle, a au moins deux fils, dont l'aîné, Étienne, est seigneur de Vouzan, et dont le cadet, Louis fonde la branche de Verdille, qui se perpétue jusqu'au XVIIIe siècle.
La famille de Livenne possède également, dans la paroisse de Verdille, le fief du Breuil-aux-Loups. Il existe au Breuil un logis fortifié qui a été détruit au XIXe siècle ; à l'Estrade un autre logis fortifié est signalé au XVe siècle.
L'église de Verdille est donnée à l'abbaye Saint-Cybard d'Angoulême par Ramnulfus Focaudi, évêque de Saintes au début du XIIe siècle. En 1139, elle est détenue par un prêtre nommé Béraud, qui prétend l'avoir reçue de l'évêque Rainaldus Chainel, et refuse de reconnaître les droits de l'abbaye ; il finit cependant par se soumettre.
Le prieuré datant du XIIe siècle a été détruit puis supprimé à la fin du XIVe siècle. Ses revenus passent à l'abbaye de Saint-Cybard, qui vend une partie des domaines vers l'an 1500.
L'église est reconstruite au XIIIe ou XIVe siècle. Les guerres sont alors continuelles, et souvent les populations cherchent refuge dans les églises ; afin de les abriter, on construit un étage au-dessus des voûtes ; ce refuge, établi au-dessus de la nef, existe encore dans l'église de Verdille[26],[27].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1981 | ? | Guy Rousseau | DVG | |
1995 | 2020 | Jacques Tournat | SE | Viticulteur distillateur |
2020 | En cours | Manuella Chavouet-Dos Santos | SE | Professeur des écoles |
La fiscalité est d'un taux de 17,65 % sur le bâti, 39,45 % sur le non bâti, 10,20 % pour la taxe d'habitation et 7,98 % de taxe professionnelle(chiffres 2007).
La communauté de communes prélève 2,61 % sur le bâti, 6,06 % sur le non bâti, 1,09 % pour la taxe d'habitation et 1,45 % de taxe professionnelle.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2019, la commune comptait 374 habitants[Note 2], en augmentation de 12,99 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
823 | 826 | 930 | 943 | 934 | 956 | 932 | 909 | 925 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
954 | 952 | 828 | 810 | 754 | 689 | 664 | 632 | 639 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
665 | 676 | 649 | 606 | 611 | 587 | 555 | 591 | 550 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
504 | 518 | 466 | 371 | 358 | 347 | 348 | 331 | 365 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
374 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 38,4 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 186 hommes pour 179 femmes, soit un taux de 50,96 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 1,7 |
10,2 | 75-89 ans | 13,4 |
25,3 | 60-74 ans | 25,1 |
16,1 | 45-59 ans | 17,9 |
18,3 | 30-44 ans | 15,6 |
12,4 | 15-29 ans | 12,8 |
16,7 | 0-14 ans | 13,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1 | 90 ou + | 2,5 |
8,9 | 75-89 ans | 11,8 |
20 | 60-74 ans | 20,3 |
21 | 45-59 ans | 20,8 |
16,9 | 30-44 ans | 16,2 |
15,6 | 15-29 ans | 13,7 |
16,6 | 0-14 ans | 14,7 |
L'agriculture est principalement céréalière. La viticulture occupe une partie de l'activité agricole, plus particulièrement au sud du bourg. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[34].
Usine S.A.S Durepaire (transformations de végétaux).
L'école est un RPI entre Verdille et Ranville-Breuillaud. Ranville-Breuillaud et Verdille ont chacune une partie de l'école élémentaire, avec une classe chacune. Le secteur du collège est Aigre[35].
L'église paroissiale Saint-Cybard, vicairie perpétuelle de l'ancien diocèse de Saintes, donnée à l'abbaye Saint-Cybard vers 1100, fut reconstruite dans la seconde moitié du XIIe siècle.
Les voûtes furent remontées à partir de 1440[36] par Pamangart pour le curé Osane, et tout l'édifice restauré de 1870 à 1880. Elle est à plan allongé, à un vaisseau et couvrement en voûte d'ogives. Elle présente des archères dans sa partie haute[27].
Logis de l'Estrade : dans le sud de la commune, au sommet d'une éminence, on peut voir un vieux et vaste logis, possédant encore une chapelle funéraire. C'est l'ancien château d'Estrades, siège d'une importante seigneurie s'étendant sur neuf paroisses; elle relevait de la principauté de Marcillac.
Après avoir appartenu à la famille de Barbezières, elle passe entre les mains de la famille de Montalembert. En 1692, son mariage de Louise de Montalembert apporte cette terre à Armand de La Porte-aux-Loups, écuyer, seigneur de Lignères. En 1786, ses deux arrière-petits-fils vendent Estrades[26],[37].
D'un château du XVIIe siècle il ne reste que le pigeonnier.
Deux maisons seraient des XVe et XVIe siècles et cinq fermes du XVIIIe siècle[38].
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