Venizel est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Située en fond de vallée de l'Aisne, la commune est en termes de risque naturel vulnérable aux aléas inondation et coulée de boue[1].
![]() |
Bucy-le-Long | ![]() | ||
Villeneuve-Saint-Germain | N | Sermoise | ||
O Venizel E | ||||
S | ||||
Billy-sur-Aisne | Acy |
Venizel est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Venizel, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 2 532 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (30,3 %), forêts (17,5 %), zones urbanisées (17,1 %), prairies (13,2 %), eaux continentales[Note 3] (11,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Le , prévenu par un habitant, un peloton de garde nationaux de Soissons surprend, à Venizel, un détachement d'une vingtaine de Prussiens ; un est tué, les autres sont faits prisonniers.
Au printemps 1915, Venizel est située sur la ligne de front. Les Allemands sont au nord de l'Aisne, l'armée française (94e régiment d'infanterie territoriale) au sud.
La commune de Venizel est membre de l'intercommunalité GrandSoissons Agglomération, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Cuffies. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[12].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Soissons, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[13]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Soissons-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[13], et de la quatrième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[14].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
juin 1995 | avril 2010 | Jean Morel[15] | Apparenté PCF | ancien président du conseil de prud'hommes de Soissons Démissionnaire |
avril 2010[16] | En cours (au 14 juillet 2020) |
Stéphanie Lebée | EELV | Réélue pour le mandat 2020-2026[17],[18] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2019, la commune comptait 1 378 habitants[Note 4], en augmentation de 2,68 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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136 | 183 | 482 | 170 | 201 | 201 | 220 | 240 | 223 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
228 | 265 | 251 | 241 | 247 | 269 | 280 | 280 | 310 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
356 | 382 | 353 | 342 | 487 | 529 | 551 | 481 | 575 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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758 | 1 532 | 1 651 | 1 461 | 1 522 | 1 462 | 1 392 | 1 345 | 1 376 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 378 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune accueille depuis 1924 une papeterie-cartonnerie. Cette usine installée en fond de vallée le long de Aisne à l'est de la commune appartient actuellement au groupe espagnol Saica (fondé en 1943 à Saragosse).
Son potentiel de production a été renforcée en 2008 par des investissements (60 millions d'euros) notamment destinés à accroître la production de papier de faible grammage et à sortir du « classement » Seveso en évitant de recourir à certains produits chimiques ; et un projet d'installation d'une chaudière biomasse (60 à 65 millions d'euros), après que son concurrent finlandais UPM-Kymmene eut investi 80 millions d'euros dans une chaudière-bois à la Chapelle Darblay (à Grand-Couronne, près de Rouen qui produit du papier journal. L'usine de Venizel fait vivre environ 250 salariés (chiffre 2008)[23].
En 2008 la filiale Saica France dispose d'une vingtaine d'usines en France (carton, papier, façonnage) dont trois sont en Picardie (550 salariés), l'autre cartonnerie étant basée à Doullens dans la Somme [23].
En 2017 SAICA PAPER est présent dans sept pays européens via une centaine de sites de production (dont quatorze en France où il fabrique à Venizel du papier recyclé (environ 250 000 t/an soit 60 % de la production du groupe en France). Il produit pour cela 475 000 tonnes/an de vapeur via deux chaudières bi-combustibles (gaz et biogaz fourni par un méthaniseur à partir de la station d'épuration de l'usine).
Un projet de chaudière biomasse, étudié depuis 2008 a été confirmé en 2013, l'entreprise ayant attendu que la législation soit favorable, grâce notamment à un appel à projets BCIAT « Biomasse chaleur industrie agriculture tertiaire » en qui a permis un co-financement État-Région-Europe ; la chaudière devrait être opérationnelle en 2018 ; l’objectif de ce projet est de réduire la facture énergétique de l'usine (environ 11 millions d'euros/an vers 2017) et de valoriser 25 000 tonnes de refus de pulpeurs qui chaque année partaient en décharge[24]. C'est l'autrichien BERTSCHenergy qui fabriquera la chaudière (42,5 MW, 342 °C, vapeur à 46 bars pour un débit de combustible de 56,7 t/h [25]) conçue pour être alimentée en bois issu du recyclage comme combustible principal (80 %, stockés dans un silo de 2500 m3) et en déchets de pulpeurs (20 %) qui mélangés à des fibres de bois formeront un combustible solide de récupération (CSR)[25]. 101 500 t/an de déchets seront ainsi valorisés en chaleur. Les gaz et fumées seront traités par voie sèche (hydroxyde de calcium pour désacidification) et charbon actif (métaux lourds, organochlorés...) via des filtres à manches[25]. Avec 24 000 tep par an selon le directeur de l'usine (Renaud Guilianelli) ce sera la plus grosse chaudière de ce type en France[26]. Un réseau de chaleur alimentera aussi les installations voisines de SAICA PACK[27]. Selon Valor'Aisne la chaufferie pourrait intégrer dans son combustible 10 à 12 000 tonnes de bois de classe B collecté par des déchetteries axonaises. «Cela nécessitera de broyer le bois avant de le livrer à Saica »[28].