Vendays-Montalivet [vɑ̃dajs mɔ̃talivɛ] est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
Vendays-Montalivet | |
![]() Vue aérienne de Montalivet-les-Bains. | |
![]() Blason |
![]() Logo |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Gironde |
Arrondissement | Lesparre-Médoc |
Intercommunalité | Communauté de communes Médoc Atlantique |
Maire Mandat |
Pierre Bournel 2020-2026 |
Code postal | 33930 |
Code commune | 33540 |
Démographie | |
Gentilé | Vendaysins |
Population municipale |
2 410 hab. (2019 ![]() |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 21′ 25″ nord, 1° 03′ 33″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 57 m |
Superficie | 101,46 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Nord-Médoc |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.vendays-montalivet.fr/ |
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En période estivale, la population vendaysine est estimée à plus de 30 000 habitants, soit douze fois plus que la population municipale annuelle[1].
Commune située dans le Médoc sur la Côte d'Argent à 80 km de Bordeaux, au nord de Hourtin, entre forêt des Landes, marais et océan Atlantique, Vendays-Montalivet est un sîte privilégié avec :
La commune est séparée en deux parties distinctes : Vendays-Montalivet, le bourg et Montalivet-les-Bains sur la côte Atlantique.
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Océan Atlantique | Vensac | |
Océan Atlantique | ![]() |
Queyrac |
Océan Atlantique | Naujac-sur-Mer | Gaillan-en-Médoc |
La commune de Vendays-Montalivet s'étend sur 101,46 km2. Son altitude varie de 0 à 57 mètres[2]. La mairie se situe à une altitude d'environ 6 m. La densité de population est très variable. En effet, à Montalivet et au bourg, la densité est nettement plus forte que partout ailleurs dans le territoire communal.
Le sol de la commune est composé de dépôts du Quaternaire[3]. Plus on se rapproche de l'océan, plus le sol est composé partiellement voire essentiellement de sables dunaires[4].
Vendays-Montalivet appartient au territoire de l'Agence de l'Eau Adour-Garonne[5]. La commune se situe dans le bassin versant des « côtiers de la Pointe de Grave à l'embouchure de la Leyre »[5].
On recense près de 18 km de cours d'eau dans le territoire communal avec principalement le Chenal du Gua (10,5 km) et Le Deyre (7,2 km)[5].
Par ailleurs, la zone est soumise au risque d'inondation[5].
Le climat de Vendays-Montalivet est de type océanique aquitain. Il se caractérise par des hivers doux et humides (gelées rares) et par des étés plutôt lumineux et secs dans l'ensemble[6].
Quelques caractéristiques climatiques[7] :
La commune est traversée par deux routes départementales : la D 101 et la D 102 (prolongée par la D 102E1, au nord-ouest, vers Grayan-et-l'Hôpital)[8].
Deux tournées (Vendays et Montalivet) de lignes scolaires pour les écoles communales sont mises en place[9]. Des navettes effectuent également la liaison Vendays-Montalivet ↔ Lesparre-Médoc pour les collégiens et lycéens[9].
Par ailleurs, TransGironde assure une desserte de la commune, via la ligne 712, en provenance de Lesparre-Médoc[10]. La ligne 718 relie Montalivet à Grayan et Soulac uniquement en période estivale[10].
Vendays-Montalivet est une commune rurale car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), prairies (4,8 %), zones humides intérieures (4,7 %), zones urbanisées (3,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Vendays-Montalivet est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le chenal du Gua, le Deyre et, et par submersion marine. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 1999 et 2009[22],[20].
Vendays-Montalivet est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[23]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[24],[25].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des avancées dunaires[26]. La migration dunaire est le mouvement des dunes, vers l’intérieur des terres. Les actions conjuguées de la mer et du vent ont pour effet de déplacer les sables et donc de modifier la morphologie du littoral[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 37,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 3 935 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 068 sont en en aléa moyen ou fort, soit 27 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[20].
Le nom de Vendays serait une contraction des mots gaulois : vindos, signifiant « blanc », et ialo, « clairière »[1].
Montalivet a été nommée en l'honneur de Jean-Pierre Bachasson, comte de Montalivet (1766-1823), Pair de France et homme d'État, qui fut ministre de l'intérieur sous Napoléon Ier. Selon une légende l'origine du nom serait « Monte Oliveto », car un navire chargé d'huile d'olive se serait échoué au large[1].
La commune devient Vendays-Montalivet en 1950[29].
Le site préhistorique de la Pinasse prouve le caractère ancien du peuplement de la commune[1]. Le chemin de la Reyne recouvre une ancienne voie romaine[1]. Le fief appartint à Pierre de Bailly puis passa aux mains de la maison de Grailly.
Dans la paroisse, se trouvait en 1335 le village d'Eslume et sa chapelle qui ont depuis été engloutis par les sables[30].
La Guerre de Cent Ans terminée, après la domination anglaise, Vendays-Montalivet devient un fief de la seigneurie de Lesparre[1]. On retrouve alors deux maisons nobles : La Salle et Périguey[1]. En 1762, la commune devient indépendante par la baillette du Duc de Gramont.
Montalivet était un lieu-dit de Vendays. Une station balnéaire y est créée en 1852.
En 1865, une partie du territoire communal est distraite pour la création de la commune de Naujac-sur-Mer (ainsi que de Gaillan-en-Médoc, Hourtin et Lesparre-Médoc)[29].
Le Centre Hélio-Marin (CHM), centre naturiste, s'implante en 1949 au sud de Montalivet[1].
Dans l'agglomération de Montalivet-les-Bains, un monument dédié à l'opération Frankton est situé face à la mer.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1947
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1947 | 1953 | Jean Monget | ||||||||||||||||||||||||||||||||
1953 | 1959 | MM. Monget puis Guidon | ||||||||||||||||||||||||||||||||
1959 | 1965 | M. Guidon | ||||||||||||||||||||||||||||||||
1965 | 1968 | André Peyruse | ||||||||||||||||||||||||||||||||
1968 | 1971 | Pierre Campagne | ||||||||||||||||||||||||||||||||
1971 | 1989 | André Goulée | ||||||||||||||||||||||||||||||||
1989 | 1995 | Jean David | ||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | 2014 | Michel Bibey | DVG | |||||||||||||||||||||||||||||||
2014 | En cours | Pierre Bournel | DVD | Retraité |
Les habitants sont appelés les Vendaysins[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2019, la commune comptait 2 410 habitants[Note 2], en diminution de 2,15 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 508 | 1 559 | 1 405 | 1 730 | 1 912 | 1 858 | 1 900 | 1 824 | 1 795 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 907 | 1 956 | 1 793 | 1 815 | 1 882 | 1 812 | 1 765 | 1 657 | 1 684 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 711 | 1 675 | 1 731 | 1 510 | 1 550 | 1 534 | 1 524 | 1 311 | 1 512 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 568 | 1 630 | 1 597 | 1 636 | 1 681 | 1 827 | 2 156 | 2 480 | 2 464 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 410 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Pour l'enseignement, la commune dispose d'une école publique primaire et d'une école privée : Saint-Joseph[36]. Après, il faut se rendre à la sous-préfecture la plus proche pour continuer sa scolarité : Lesparre-Médoc.
Par ailleurs, les écoles appartiennent à la zone A du calendrier scolaire[37]. Elles relèvent aussi de l'académie de Bordeaux[37].
La commune dispose de 6 kinésithérapeutes, de 5 infirmiers, de 4 médecins généralistes, de 2 pharmacies, d'un orthophoniste et d'un hébergement pour personnes âgées[38]. L'hôpital le plus proche se trouve à Lesparre, à une dizaine de kilomètres[38].
La commune dispose d'une gendarmerie en période estivale, basée à Montalivet[39]. Deux policiers municipaux, deux agents de sécurité de la voie publique (ASVP) et un garde-champêtre sont présents dans la petite ville[39].
Une caserne de pompiers est implantée dans le bourg, à Vendays[40].
Vendays-Montalivet est également équipée d'un dispositif de vidéosurveillance[39].
Un plan communal de sauvegarde (PCS), en cas de catastrophes naturelles, est, par ailleurs, établi[39].
La commune dispose d'une petite piste d'aviation, dont le code OACI est LFIV.
Montalivet dispose d'un marché unique de plus de 200 stands ouvert tous les jours en saison estivale[41]. Un second marché, bien plus petit, se tient tous les dimanches sur la place centrale du bourg (Vendays)[42].
Le Centre Hélio-Marin de Montalivet (CHM), centre naturiste, est le plus grand d'Europe[43].
Située dans le Médoc, Vendays-Montalivet possède de nombreuses pistes cyclables qui ceinturent son territoire[44].
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 24 582 €[45].
En 2013, 50,0 % des foyers fiscaux sont imposables[46].
Le taux d'activité des 15 à 64 ans en 2009 est de 70,8 %[46]. Le taux de chômage est plutôt élevé sur la commune : 18,6 %[46].
Établissements | Commune |
Nombre d'établissements actifs au | 445 |
Part de l'agriculture, en % | 5,8 |
Part de l'industrie, en % | 2,5 |
Part de la construction, en % | 9,7 |
Part du commerce, transports et services divers, en % | 73,9 |
dont commerce et réparation automobile, en % | 24,5 |
Part de l'administration publique, enseignement, santé et action sociale, en % | 8,1 |
Part des établissements de 1 à 9 salariés, en % | 16,2 |
Part des établissements de 10 salariés ou plus, en % | 2,5 |
Le tourisme balnéaire constitue le principal moteur économique de la commune[47].
Depuis 1949, la commune abrite le Centre Hélio-Marin (CHM), plus grand et plus ancien centre naturiste d’Europe, qui reçoit jusqu'à 14 000 personnes par an[1].
On recense quelques monuments mais aucun d'eux n'est recensé au titre des monuments historiques de France[48] :
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Les armes de Vendays-Montalivet blasonnent ainsi : Écartelé, au premier d’azur au léopard lionné d’or, au deuxième d’argent à l’arbre de sinople, au troisième de sinople à la bécasse d’argent, au quatrième d’azur à la nef d’or, la voile carguée d'argent, voguant sur une mer du même mouvant de la pointe ; sur le tout, de gueules au soleil d’or. Le blason de la commune a été créé en 1976 par le peintre Yan de Siber[49]. |
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médulliens, 10, 1988.
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