Vars-sur-Roseix (Vars en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Vars-sur-Roseix | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Brive-la-Gaillarde |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Bassin de Brive |
Maire Mandat |
Christine Corcoral 2020-2026 |
Code postal | 19130 |
Code commune | 19279 |
Démographie | |
Gentilé | Varsois, Varsoises |
Population municipale |
387 hab. (2019 ![]() |
Densité | 91 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 15′ 37″ nord, 1° 21′ 55″ est |
Altitude | Min. 109 m Max. 235 m |
Superficie | 4,26 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Brive-la-Gaillarde (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de l'Yssandonnais |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Son nom a été modifié le , de Vars à Vars-sur-Roseix.
Les habitants y sont nommés les Varsois.
Un vieux dicton cite Vars comme le Jardin du Bas Limousin (Vars, lou jardi del bas limouzi).
Situé dans le Sud-Ouest de la Corrèze, à une dizaine de kilomètres de la limite départementale avec la Dordogne, le village de Vars-sur-Roseix dispose d'une vue imprenable sur les villages alentour de par sa situation à une altitude de 200 m environ. Dans la vallée, coule le Roseix, un sous-affluent de la Vézère.
Les deux villes les plus proches sont Objat et Brive-la-Gaillarde, la sous-préfecture.
Village, resté à l'écart des circuits touristiques, Vars a su conserver son authenticité, avec ses belles maisons en grès rouge. Composé de huit lieux-dits, en particulier Chantegrêle situé sur la crête opposée, il s'étend dans la vallée, descendant jusqu'au Roseix.
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Saint-Bonnet-la-Rivière | Saint-Cyr-la-Roche | ![]() | |
Saint-Cyprien | N | Objat | ||
O Vars-sur-Roseix E | ||||
S | ||||
Saint-Cyprien | Saint-Cyprien |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,7 °C pour 1981-2010[10], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[11].
Vars-sur-Roseix est une commune rurale[Note 5],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Objat, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[15] et 4 793 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (70,8 %), prairies (16,1 %), zones urbanisées (6,2 %), terres arables (2,8 %), forêts (2,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Vars-sur-Roseix est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tulle-Brive, regroupant 20 communes concernées par un risque de débordement de la Corrèze et de la Vézère (17 dans la Corrèze et trois dans la Dordogne), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[23]. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[24]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1994, 1999, 2001, 2008, 2016 et 2021[25],[21]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Vézère », approuvé le [26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 190 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 190 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1992, 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999, 2016 et 2021[21].
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 7] situé dans le Cantal et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[30]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[31].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Vars-sur-Roseix est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[32].
Située en haut d'une colline, ce qui permettait de surveiller facilement les environs, la commune fut le siège au Moyen Âge d'une importante abbaye de la Règle, qui dépendait de Limoges, dont seules quelques pierres demeurent aujourd'hui incorporées à un mur. Elle possédait un château, résidence du seigneur de Vars. La petite église romane de Vars, typique des environs avec son clocher-mur, est l'un des derniers vestiges de cette époque passée.
Par la suite, l'un de ses habitants se rendit tristement célèbre en perdant son honneur de marin dans le drame du radeau de la Méduse. On peut encore y admirer sa vaste maison.
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Blason | Mi-parti, au 1er d'argent à trois fasces de gueules au franc-canton d'argent au roc d'échiquier de gueules, au 2d, vairé d'or et de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1975 | 1995 | Jean Fanthou | ||
1995 | 2014 | Jean-Paul Malaval | Écrivain | |
2014 | en cours | Christine Corcoral | DVD | Cadre |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1789 | 1803 | François de Novion | Premier maire de Vars - notaire à Saint Bonnet-la-Rivière | |
1804 | 1849 | Paul Duroy de Chaumareix | ||
1849 | 1877 | Jean-Baptiste Vialla | ||
1878 | 1880 | Jean-Frédéric Dubois | ||
1881 | 1885 | Jacques Palain | ||
1886 | 1887 | Jean-Frédéric Dubois | ||
1887 | 1899 | Jacques Palain | ||
1900 | 1908 | Martin Bourdu | ||
1908 | 1912 | Arnaud Delon | ||
1913 | 1923 | Clément Dubois | ||
1924 | 1928 | Martin Bourdu | ||
1929 | 1930 | Alexandre Lacroix | ||
1931 | 1935 | Louis Féral | ||
1936 | 1941 | Jean Prodel | ||
1942 | 1947 | Antoine Chatras | Président de la délégation spéciale (1942-1945) puis maire | |
1948 | 1958 | Jean Faucon | ||
1971 | 1975 | Roger Dumas |
La commune fait partie de la Communauté d'agglomération du bassin de Brive.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2019, la commune comptait 387 habitants[Note 8], en augmentation de 8,1 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
L'économie de la commune repose essentiellement sur l'agriculture et plus précisément sur l'élevage bovin pour la production de viande (cf. Veau sous la mère).
Le village dispose d'une fromagerie qui s'est spécialisée dans la production de différents fromages frais au lait de vache ou de chèvre (en particulier "le varsois").
À la fin de la guerre d'Algérie, des pruniers d'Algérie ont été plantés massivement sur la commune. C'est ainsi que la prune de Vars s'est fait connaître en Corrèze.
Hugues Duroy de Chaumareys, natif de Vars, est la personnalité la plus marquante de la commune. Choisi comme amiral par Louis XVIII pour la récupération du Sénégal et affecté à cette fin au commandement de la Méduse. Le navire quitte ses amarres à Bordeaux le . Mais l'inexpérience du commandant conduit à faire échouer son navire le sur le dangereux Banc d'Arguin, à 160 km des côtes africaines. Les hommes gradés embarquent les premiers sur les canots, chaloupe et radeau. Le , l'Argus rencontre le radeau sur sa route et sauve des rescapés. Sur les 395 marins et soldats embarqués, 10 furent sauvés du radeau de la Méduse et 3 de l'épave de la Méduse.
Le récit que firent les rescapés souleva une vive émotion au sein de l'opinion publique. La cour martiale jugea les officiers et condamna l'amiral à trois ans d'emprisonnement. L'histoire de son naufrage a été retranscrite dans la célèbre peinture de Théodore Géricault. Elle a également fait l'objet d'un film du même nom en 1998, avec Jean Yanne.
C'est aussi le village d'origine de la famille Freysselinard, aujourd'hui présente en France et en Argentine.
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