Valavoire est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Valavoire | |
![]() Le village de Valavoire. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Alpes-de-Haute-Provence |
Arrondissement | Forcalquier |
Intercommunalité | Communauté de communes du Sisteronais-Buëch |
Maire Mandat |
Hervé Miran 2020-2026 |
Code postal | 04250 |
Code commune | 04228 |
Démographie | |
Population municipale |
39 hab. (2019 ![]() |
Densité | 2,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 16′ 48″ nord, 6° 04′ 01″ est |
Altitude | Min. 696 m Max. 1 885 m |
Superficie | 16,81 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Seyne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Le village est situé à 1 200 m d’altitude[1].
Les communes limitrophes de Valavoire sont Clamensane, Bayons, Authon, Saint-Geniez et Châteaufort.
Le territoire se situe en limite est des Baronnies orientales, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre trois formations géologiques majeures des Alpes[2] :
Les stations météos proches de Valavoire sont, par ordre de proximité, celles de La Motte-du-Caire (une station automatique et une station manuelle), Bayons (une station manuelle), Sisteron et Thoard[5].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0 | 0,5 | 3 | 5,4 | 9,1 | 12,7 | 15,4 | 15,3 | 12 | 8,2 | 3,7 | 1,1 | 7,2 |
Température moyenne (°C) | 4,3 | 5,7 | 8,7 | 11,2 | 15,3 | 19,2 | 22,4 | 22,1 | 18 | 13,4 | 8,2 | 5,2 | 12,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,6 | 10,9 | 14,4 | 16,9 | 21,4 | 25,7 | 29,3 | 28,9 | 24 | 18,5 | 12,6 | 9,3 | 18,4 |
Précipitations (mm) | 26,9 | 24,3 | 23,8 | 44 | 40 | 27,9 | 20,9 | 32,7 | 45,9 | 53,5 | 52,4 | 30,7 | 423 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
8,6 0 26,9 | 10,9 0,5 24,3 | 14,4 3 23,8 | 16,9 5,4 44 | 21,4 9,1 40 | 25,7 12,7 27,9 | 29,3 15,4 20,9 | 28,9 15,3 32,7 | 24 12 45,9 | 18,5 8,2 53,5 | 12,6 3,7 52,4 | 9,3 1,1 30,7 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de La Motte-du-Caire auquel appartient Valavoire est en zone 1a (sismicité très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[7], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[8]. La commune de Valavoire est également exposée à trois autres risques naturels[8] :
La commune de Valavoire n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[9] ; aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[9] et le Dicrim n’existe pas non plus[10].
La commune a été l’objet de deux arrêtés de catastrophe naturelle en 1994, pour des inondations, des coulées de boue et des glissements de terrain[8].
Valavoire est une commune rurale[Note 1],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (45,8 %), forêts (30,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois vers 1030 (de Valadoria), fait l’objet de différentes interprétations :
Dans l’Antiquité, le territoire de Valavoire fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance, et recouvre une partie du massif des Monges. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[21].
La localité est signalée pour la première fois dans les chartes en 1030[22].
L’église Saint-Pierre relevait de l’abbaye Saint-Victor de Marseille aux XIe et XIIe siècles[22]. La communauté relevait de la baillie de Sisteron[22].
Durant la Révolution, le château est dévasté par les paysans, et le seigneur est dépouillé de ses réserves de grain[23] en [24]. La commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[25]. Le château est entièrement démoli sous la Révolution[26].
Au XIXe siècle, Valavoire est l’une des dernières communes de la région à se doter d’une école : lors de l’enquête de 1863, elle est parmi les 17 communes du département (sur 245) à ne pas en posséder[27]. La commune en construit une dans les années qui suivent cette enquête, la deuxième loi Duruy (1877) lui permettant ensuite d’améliorer son école[28].
Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée dans la commune, uniquement pour l’autoconsommation. Cette culture a depuis été abandonnée[29].
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 9 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[30]). Lors du scrutin de 2008, il y eut deux tours (six élus au premier tour et trois au second) et Albert Martre a été élu conseiller municipal au premier tour avec le meilleur 42 voix, soit 85,71 % des suffrages exprimés. La participation a été de 98,00 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[31].
L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.
En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mai 1945 | Élie Silve[32] | |||
avant 2005 | mars 2008 | Gilbert Gras | ||
mars 2008 | 2014 | Albert Martre[33] | ||
avril 2014 | mai 2020 | Monique Sevikian[34] | Retraitée de l'enseignement | |
mai 2020 | en cours | Hervé Miran[35] | Ancien Cadre | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Valavoire fait partie :
Valavoire est une des 34 communes du canton de Seyne depuis 2015, qui totalise 8 377 habitants en 2012. La commune fait partie de l’arrondissement de Sisteron du au , date de son rattachement à l'arrondissement de Forcalquier, et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Valavoire fait partie du canton de La Motte-du-Caire de 1801 à 2015, après avoir fait partie du canton de Saint-Geniez de 1793 à 1801[36]. La commune fait partie des juridictions d’instance et prud'homale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[37].
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation | 2,60 % | 0,64 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties | 6,60 % | 2,25 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties | 31,75 % | 6,44 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle | 7,28 % | 1,28 % | 10,80 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[39]).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[41].
En 2019, la commune comptait 39 habitants[Note 2], en diminution de 4,88 % par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence : +1,48 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1765 | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
229 | 267 | 218 | 250 | 263 | 234 | 237 | 203 | 217 |
1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
218 | 215 | 200 | 185 | 164 | 156 | 160 | 183 | 179 |
1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
137 | 157 | 155 | 146 | 131 | 104 | 103 | 75 | 61 |
1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
97 | 69 | 45 | 36 | 45 | 40 | 27 | 34 | 36 |
2013 | 2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
41 | 39 | 39 | - | - | - | - | - | - |
1315 | 1471 |
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37 feux | 13 feux |
L'histoire démographique de Valavoire, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu'au début du XIXe siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1856. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1821[43]. Le mouvement de baisse ne semble stoppé qu'au début du XXIe siècle.
La commune ne dispose pas d'école primaire publique[44]. Au niveau secondaire, les élèves sont affectés au collège Marcel-Massot[45]. Puis ils poursuivent au lycée de la cité scolaire Paul Arène à Sisteron[46],[47].
Les agriculteurs de la commune de Valavoire ont droit à un label appellation d'origine contrôlée (AOC) (huile essentielle de lavande de Haute-Provence) et à neuf labels indication géographique protégée (IGP) (pommes des Alpes de Haute-Durance, miel de Provence, agneau de Sisteron, alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)[48].
Le « château de la Molle » est un spectaculaire décrochement rocheux de la montagne de Jouère. On y passe pour accéder, à partir du village, à la croix Saint-Jean qui culmine à 1 886 mètres sur le chemin de crête menant au sommet des Monges (2 115 mètres).
L’église paroissiale Saint-Pancrace date du XIIIe siècle. D’abord placée sous l’invocation de la Vierge, on lui adjoint comme patron saint Pancrace, qui devient titulaire au XVIIIe siècle[22]. D’architecture romane, elle a été modifiée et restaurée plusieurs fois (dont une fois en 1969). La nef compte deux travées voûtées en berceau[49]. Le tableau de la Crucifixion, date de la fin du XVIe siècle ou du début du suivant, dans un style archaïque et raide[50]. Des bancs anciens ont été classés monuments historiques au titre objet, puis déclassés[51].
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