Uchizy est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Uchizy | |
![]() Le clocher roman de l'église Saint-Pierre. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Mâcon |
Intercommunalité | Communauté de communes Mâconnais - Tournugeois |
Maire Mandat |
Arnaud Maire Du Poset 2020-2026 |
Code postal | 71700 |
Code commune | 71550 |
Démographie | |
Gentilé | Chizerots |
Population municipale |
825 hab. (2019 ![]() |
Densité | 66 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 30′ 16″ nord, 4° 53′ 11″ est |
Altitude | Min. 169 m Max. 325 m |
Superficie | 12,49 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tournus |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | uchizy.fr |
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Uchizy est située à 23 kilomètres de Mâcon, à 9 kilomètres de Tournus et à 36 kilomètres de Chalon-sur-Saône.
cette commune du Tournugeois, à la lisière du Haut-Mâconnais, s'étend sur 1 172 hectares, du versant oriental des collines du Mâconnais jusqu'à la Saône.
![]() |
Chardonnay | Plottes | Farges-lès-Mâcon | ![]() |
Lugny | N | Arbigny (Ain) | ||
O Uchizy E | ||||
S | ||||
Montbellet | Saint-Bénigne (Ain) |
Uchizy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58 %), cultures permanentes (10,2 %), forêts (8,5 %), prairies (7,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), zones urbanisées (5,1 %), eaux continentales[Note 3] (3,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le village est bâti au pied des contreforts orientaux du Mâconnais. Une source abondante, la fontaine d’Uchizy, semble la raison pour laquelle une agglomération s'est établie là à l’époque gallo-romaine. Les nombreuses découvertes préhistoriques faites dans la région de Tournus permettent d'estimer que, comme les villages avoisinants, Uchizy fut habité dès l’époque de la Pierre taillée.
La période de l’invasion de l’Empire romain par des barbares germaniques a été révélée par la découverte de sépultures.
Le village s'est vraiment constitué après qu'en 878 le roi de France Louis le Bègue l'eût donné aux moines de l'abbaye Saint-Philibert venus s'installer à Tournus. Pour gérer leur nouvelle possession, ils établissent autour de l'église un prieuré avec ses dépendances : puits, écurie, grange, fenils, volière, four, pressoir et grange aux dîmes. Plus tard ils vont l'entourer d'une enceinte fortifiée puis d'une seconde où s'installent quelques demeures de gentilshommes et des petites maisons dans lesquelles les habitants trouvent refuge en période de danger. Protégé par de larges fossés qui se laissent encore deviner, c'est "le château", le bourg actuel.
Il existait d'autres fiefs, mais dépendants de l'abbaye de Tournus et sans droits de justice, dont les principaux avec leur château, furent celui des Écuyers (disparu) et celui de Grenod : château, donjon, dîmes, temple, bief, pilori, fossés, forgerons, barbiers, tissiers, les noms de rues et de lieux-dits rappellent ce riche passé.
Autour de ce centre fortifié se sont établis des faubourgs à caractère rural : au nord, c’était le faubourg (ou rue du pilori), au nord-est, la rue Girard et Corcelles ; à l’est, la rue du bief, le Quart Garbet et le Quart Maréchal ; au sud, la Quart Mallet et à l’ouest, les Ravières.
Ces faubourgs avaient un caractère rural très net, tout différent de celui du château. Les habitations aux toits plats de tuiles creuses ne se présentent pas sous la forme de courts, fréquents au bord de la Saône, mais sous l’aspect de rues. Ce ne sont pas non plus des bâtiments groupés autour d’une cour carrée, formant des unités séparées et bien distinctes, protégées de l’extérieur par des murs presque sans ouvertures, mais, au contraire, des bâtiments se développant en longueur, généralement dans le sens du nord au sud, largement ouverts sur l’extérieur et formant des agglomérations allongées en forme de rues. Les maisons dans ces rues sont plus grandes que dans le pays exclusivement vignoble de la montagne de Tournus. On y fait non seulement du vin, mais on y cultive des céréales et on y possède de vastes granges, des greniers spacieux pour les foins et des étables pour le bétail. Uchizy est en effet un pays de polyculture.
Plus favorisés que leurs voisins d'Ozenay ou de Royer qui étaient à la merci de seigneurs souvent sans humanité, les Chizerots obtinrent, dès le XIIIe siècle, quelques privilèges qui rendirent leur situation de manants moins misérable. Mais Uchizy n’a pas joui longtemps paisiblement de ces privilèges car la lutte qui eut lieu au XIVe siècle entre les rois de France et d’Angleterre (la guerre de Cent Ans, 1337-1437) fut la cause de nombreux pillages dont toute la région eut à souffrir et contre lesquels l’abbaye dut se protéger en requérant pour sa garde les hommes des villages environnant.
Après avoir traversé cette époque malheureuse, Uchizy devait encore avoir à souffrir, pendant la première moitié du siècle suivant, des luttes qui eurent lieu entre les maisons d’Orléans et de Bourgogne et au cours desquelles les troupes du Dauphin, qu’on appelait les Armagnacs, s’emparèrent de Tournus et firent de grands dégâts dans le Mâconnais.
Pour se soustraire, en 1422, aux horreurs de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, les habitants d’Uchizy traversèrent la Saône et cherchèrent asile dans les bois qui leur appartenaient. Mais, craignant plus tard les rigueurs de l’hiver, ils demandèrent l’hospitalité aux habitants d’Arbigny qui les reçurent dans leurs foyers. En contrepartie de quoi ces derniers étaient autorisés à couper du bois dans leurs forêts et à faire paître leurs bestiaux dans leurs prairies. Mais les habitants d’Arbigny abusèrent de la permission et ceux d’Uchizy, ne pensant pas que leur reconnaissance dût être éternelle, les prièrent de se renfermer dans leurs limites. De là, de violents démêlés où le sang était souvent répandu et une haine profonde que les siècles suivants n’ont pas entièrement éteinte…
Les règnes de Louis XII et de François Ier, c’est-à-dire l’extrême fin du XVe siècle et la première moitié du XVIe siècle, furent des temps de paix et de tranquillité. Uchizy devint prospère avant de se précipiter à nouveau dans les sanglantes convulsions des guerres civiles. Sortis collectivement des ruines de leurs demeures, les Chizerots se retranchèrent dans une de la Saône et en firent un véritable camp retranché. Ils durent ainsi rester maîtres de leur destin jusqu'à la fin des guerres de Religion. C’est là un fait d’armes exceptionnel que cette défense de villageois mettant en déroute des troupes de métier et des soldats professionnels.
L’ère des tueries et des luttes intestines ne devait plus se clore avant la paix de Vervins, en 1598. À peine rentrés dans leur village, ils furent attaqués de nouveau et à plusieurs reprises par les habitants d’Arbigny.
Lorsque la Révolution éclata en 1789, Uchizy n’échappa pas aux brigandages politiques dont le Mâconnais, le Tournugeois et le Clunisois furent le théâtre lors de la Grande Peur (révolte dite « des Brigands »). Le Premier Empire devait ramener la tranquillité à Uchizy, bientôt troublée à nouveau en 1814 et 1815, lors de l’invasion des alliés.
À compter de 1815, l’ennemi ne devait plus fouler le sol d’Uchizy mais cette commune, de même qu’en 1870, fit pendant la guerre de 1914-1918, preuve du plus ardent patriotisme. Nombre de ses enfants devaient tomber au Champ d’Honneur. Leurs noms sont inscrits au Livre d’Or de la Commune ainsi que sur le monument élevé à leur mémoire par l’un de leur compatriote sculpteur, Claude Devenet.
Le conseil municipal, le , a demandé la création d’une gare à Uchizy, considérant que l’existence d’une gare sur ligne de chemin de fer Paris – Lyon, faciliterait considérablement les rapports commerciaux et industriels. La commune obtint satisfaction et les plans dressés par les ingénieurs de la compagnie pour l’établissement d’une gare au lieudit « Les Fourches », à deux kilomètres du centre du village, furent approuvés le . Le , le conseil demanda l’établissement d’un quai pour l’embarquement et le débarquement du bétail et le , il sollicita l’agrandissement de la gare des marchandises dont l’exiguïté ne permettait plus de mettre à l’abri toutes les marchandises.
À la fin du XIXe siècle, Uchizy est une des plus riches communes du canton de Tournus.
Si les murailles et les tours qui existaient du château ont été démantelées il y a deux cents ans, le centre de la commune est aujourd'hui encore une petite ville groupée autour de son clocher. « Il n'y a point de hameaux éloignés du reste de la paroisse, qui est composée de huit rues presque toutes attenantes les unes aux autres, dont le château fait à peu près le centre. » écrivait le curé d'Uchizy au milieu du XVIIIe siècle[8].
: adhésion d'Uchizy (avec Plottes et Chardonnay) au Syndicat intercommunal des eaux du Haut-Mâconnais fondé le et regroupant dix communes (Lugny, Burgy, Clessé, Viré, Cruzille, Vérizet, Bissy-la-Mâconnaise, Cruzille, Saint-Maurice-de-Satonnay et Montbellet).
C'est un peu avant la dernière guerre, début 1939, que la paroisse d'Uchizy fut rattachée à celle de Lugny pour le culte (à la suite de la création de la communauté pastorale de Lugny, fondée à l'initiative de monseigneur Joseph Robert)[9]. Uchizy dépend de nos jours de la paroisse de Tournus.
Le village de Uchizy place en tête à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle française de 2017, Marine Le Pen (RN) avec 25,96 % des suffrages. Mais lors du second tour, Emmanuel Macron (LaREM) est en tête avec 61,24 %[10].
Le village de Uchizy faisant partie de la Quatrième circonscription de Saône-et-Loire, place lors du 1er tour des élections législatives françaises de 2017, Catherine GABRELLE (LREM) avec 27.83 % des suffrages. Mais lors du second tour, il s'agit de Cécile Untermaier (PS) qui arrive en tête avec 57,51 % des suffrages[11].
Lors du 1er tour des Élections législatives françaises de 2022, Cécile Untermaier (PS), députée sortante, arrive en tête avec 34,95 % des suffrages comme lors du second tour, avec cette fois-ci, 57,54 % des suffrages[12].
Le village de Uchizy place la liste "Pour la Bourgogne et la Franche-Comté" menée par Gilles Platret (LR) en tête, dès le 1er tour des élections régionales de 2021 en Bourgogne-Franche-Comté, avec 24,24 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer la liste de "Notre Région Par Cœur" menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, avec cette fois-ci, près de 47,14 % des suffrages. Devant les autres listes menées par Gilles Platret (LR) en seconde position avec 24,29 %, Julien Odoul (RN), troisième avec 19.05 % et en dernière position celle de Denis Thuriot (LaREM) avec 9,52 %. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné le village de Uchizy avec lors du premier tour 66,28 % d'abstention et au second, 65,03 %[13].
Le village de Uchizy faisant partie du Canton de Tournus place le binôme de Jean-Claude BECOUSSE (DVD) et Colette BELTJENS (DVD), en tête, dès le 1er tour des élections départementales de 2021 en Saône-et-Loire avec 51,00 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau le binôme de Jean-Claude BECOUSSE (DVD) et Colette BELTJENS (DVD), en tête, avec cette fois-ci, près de 57,58 % des suffrages. Devant l'autre binôme menée par Delphine DUGUÉ (DVG) et Mickaël MANIEZ (DVG) qui obtient 42,42 %. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné le village de Uchizy avec lors du premier tour 65,96 % d'abstention et au second, 65,20 %[14].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1959 | mars 1965 | Louis Chervier | ||
mars 1965 | mars 1983 | Hippolyte Josserand | DVD | |
Mars 1983 | Mars 2001 | Guy Pernot | ||
mars 2001 | en cours | Paul Talmard | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Les habitants d'Uchizy s'appellent les Chizerots.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2019, la commune comptait 825 habitants[Note 4], en diminution de 1,79 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 078 | 1 141 | 1 243 | 1 345 | 1 354 | 1 560 | 1 567 | 1 535 | 1 522 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 508 | 1 482 | 1 557 | 1 506 | 1 459 | 1 431 | 1 310 | 1 127 | 1 078 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 023 | 1 064 | 1 032 | 928 | 872 | 800 | 782 | 785 | 668 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
651 | 650 | 612 | 642 | 623 | 729 | 775 | 801 | 768 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
852 | 825 | - | - | - | - | - | - | - |
Si la vendange des vignes d'Uchizy est partiellement vinifiée en cave coopérative, la commune dispose de plusieurs vignerons indépendants répartis sur son territoire :
Les vignes d'Uchizy peuvent se découvrir au-travers d'un circuit de randonnée de 4,7 kilomètres (mis en place conformément au concept Balades vertes initié par le conseil départemental de Saône-et-Loire[19]) intitulé « À la découverte du vignoble » (implanté sur Uchizy mais aussi sur Farges-lès-Mâcon), doté de huit panneaux explicatifs renseignant sur le territoire, son histoire, le patrimoine et les spécificités viticoles de cette commune du Tournugeois (départ près de la mairie de Farges, durée : 1h30 à 2h00).
Sont à voir à Uchizy :
À découvrir également :
À noter : à Uchizy, dans l’ancien logement du directeur de l’école, est installée, depuis quelques années, la bibliothèque (4000 ouvrages) du Centre international d'études romanes, centre créé en 1953 par Madeleine Chavanon et porté par la suite par Marguerite Thibert (organisme installé initialement au Louvre, au pavillon de Marsan, puis transféré à Tournus, dans l'ancien dortoir des moines).
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Blason | D'or au phénix d'azur; au chef ondé d'azur à la crosse d'or accostée de fleurs de lis du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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