Ubraye et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).
La commune est composée de 5 petits villages: Ubraye (à 949 m d'altitude[2]), Rouainette (à 1 230 m d'altitude[2]), Laval, Jaussier et le Touyet (qui est une paroisse à partir de 1807[3]).
Les villages d’Ubraye et de Rouainette sont des villages perchés.
La seule route d'accès au Touyet est construite en 1954, l’électricité n’arrive qu’en 1958[4], le téléphone en 1934 (une cabine financée par le conseil général) et la télévision en 1962 (antenne de Valberg)[5].
La commune est desservie par la route départementale RD 10.
Transports en commun
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Risques naturels et technologiques
La commune d’Ubraye est exposée à trois risques naturels[7]:
feu de forêt,
inondation,
mouvement de terrain: quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[8].
La commune d’Ubraye n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[9] et aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[9]; le Dicrim n’existe pas[10].
Sismicité
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton d'Annot auquel appartient Ubraye est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[11], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[7].
ravins de farney, de chabre mourte, du riou, de la combe garnier, de la fouent, du tuvéras, de chambre fache, des jardins, de la basse, de saint-jean, de paillon,
ruisseaux de laval, la bernade.
Climat
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Article détaillé: Climat des Alpes-de-Haute-Provence.
Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1125 (Bertrannus de Ubraia), est issu d’un nom de personne gaulois, Eburos ou Eburus, avec le suffixe -aco, signifiant ainsi terre d’Eburos. C’est un des très rares cas où le suffixe -aco a été féminisé[13],[14],[15].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Histoire
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1125[24]. L’église et les revenus qui en dépendaient relevaient des évêques d’Entrevaux[25] et la seigneurie était aux comtes de Provence[25]. Elle passe ensuite aux Pontevès, puis à la branche des Clary-Pontevès (1408-Révolution). La dîme alors perçue était d’un treizième des récoltes (le treizain)[26]. L’abbaye Saint-Eusèbe d'Apt a été propriétaire d’un prieuré à Ubraye[27].
La communauté relève d’abord de la viguerie de Castellane, puis de celle d’Annot quand celle-ci est créée[25],[28].
Durant la Révolution française, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Enchastrayes[29].
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est qu’en 1830 que le cadastre dit napoléonien d’Ubraye est achevé[30].
Héraldique
Article détaillé: Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.
Blasonnement: Ecartelé, au 1er et 4e, d’azur à une bande d’or, accompagné de deux étoiles du même, une en chef et une en pointe, au 2e de gueules, à un pont à deux arches d’or, maçonné de sable, et au 3e, d’or à un loup ravissant d’azur, armé et lampassé de gueules.[31],[32]
Ubraye a fait partie, de 2004 à 2016, de la communauté de communes Terres de Lumière; celle-ci a fusionné avec d'autres communautés de communes du sud-est du département pour constituer, le , la communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière.
Urbanisme
Typologie
Ubraye est une commune rurale[Note 1],[37]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[38],[39].
La commune est en outre hors attraction des villes[40],[41].
La communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le avec effet le , regroupe désormais 41 communes. Cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi)[42].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,6% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (57,1%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (9,5%), prairies (2,5%)[43].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[44].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
En 2019, Ubraye comptait 100 habitants. À partir du XXIesiècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2004, 2009, 2014, etc. pour Ubraye). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.
Évolution de la population [modifier]
1765
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
637
628
530
558
599
566
590
609
639
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
606
666
657
605
538
522
509
507
444
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
423
357
332
330
280
248
218
179
152
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
111
89
77
59
43
104
85
110
107
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2009
2014
2019
-
-
-
-
-
-
104
89
100
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[46].)
(Sources: Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[24])
L’histoire démographique d’Ubraye, après la saignée des XIVeetXVesiècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXesiècle, est marquée par une période d’«étale» où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période de 1811 à 1866. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée, et assez rapide, puisque dès 1911, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population du maximum historique de 1856[48]. Le mouvement de recul se poursuit tardivement, et ne s’interrompt que dans les années 1980. Depuis, la population s’est stabilisée autour d’une centaine d’habitants.
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Comme de nombreuses communes du département, Ubraye se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry: en 1863, elle compte déjà trois écoles dispensant une instruction primaire aux garçons, au village chef-lieu et aux hameaux du Touyet et de Jaussiers. De plus, en limite communale, une école existe au hameau de Rouaine, appartenant à la commune d’Annot[49]. Aucune instruction n’est donnée aux filles: la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants, et ne concerne pas Ubraye[50]. La première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, n’est pas appliquée[51]. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles d’Ubraye sont scolarisées.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Santé
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Cultes
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Lieux et monuments
Le village, pour se défendre des coups de main et des attaques impromptues, est construit tourné vers la place centrale, les façades extérieures formaient une enceinte défensive[52].
Église Saint-Julien d'Ubraye.Église Saint-Pons du Touyet.
L’église paroissiale, placée sous l’invocation de saint Julien, au village d’Ubraye, est d’architecture romane; construite dans la seconde moitié du XIIIesiècle, elle a été reprise de nombreuses fois, jusqu’à la dernière restauration dans les années 1970. La nef, formée de trois travées voûtées en berceau, s’achève par une abside en cul-de-four. Le bas-côté nord est voûté d’arêtes. L’église est dotée d’un clocher-tour avec une cloche de 1764[53], de plan carré[54]. Elle a conservé dans son mobilier:
des éléments de l’apparat dont se revêtaient les membres des confréries, dont les hallebardes[55];
le retable de saint Joseph, en bois sculpté, doré et peint, classé monument historique au titre objet[56];
deux calices en argent, l’un fabriqué à Draguignan en 1753, l’autre fabriqué à Aix en 1779, classés[57],[58];
un buste reliquaire de saint Julien, en argent, cuivre doré et bois sculpté et peint, du XVIIesiècle, classé dès 1909[59].
Enfin, l’église possédait un plat de quête en cuivre repoussé, du XVe ou du XVIesiècle, classé au titre objet, mais qui a disparu[60].
Il y a une autre église, sous la titulature de Saint-Pons, au Touyet[25]: deux bustes-reliquaires, et un Christ naïf figurent dans son mobilier[25]; l’église Saint-Sébastien de Rouainette, sous le patronage de saint Louis, était une succursale de Rouaine (commune d’Annot)[25].
Il y a de nombreuses chapelles: Saint-Joseph à Rouainette[61] (en ruines, seconde moitié du XVIIesiècle[62])[25], Saint-Barthélemy à Laval[25], Notre-Dame de la Rivière[63] à l'est d’Ubraye, restaurée en 2008[25], Notre-Dame des Neiges[64] dans la montagne (en ruines), le prieuré Saint-Martin à Jaussiers (en ruines ou disparu[25]), romane à Ubraye et au Touyet, la chapelle Sainte-Anne, actuellement maison[65].
Fontaines et lavoirs[73],[74],[75]: Lavoir de Fournas[76], au Touyet, payé lors d'une campagne électorale par le comte Boniface de Castellane (1899), etc.
Personnalités liées à la commune
Claude Roustan, président de la Fédération nationale de la pêche en France[77], membre du Conseil économique, social et environnemental
Sources
Bibliographie
Roger Autheman, Le Touyet d'Ubraye: haut village de nos Alpes du Sud, canton d'Annot, éditions Lou Sourgentin, Nice, 1991.
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Références
Roger Brunet, «Canton d’Annot», Le Trésor des régions, consultée le 8 juin 2013.
Autheman, op. cit., p. 4.
Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence: le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. «Villes et villages de France», 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN2-7399-5004-7).
Autheman, p.19.
Roger Autheman, Le Touyet d'Ubraye: haut village de nos Alpes du Sud, canton d'Annot, éditions Lou Sourgentin, Nice, 1991, p.32.
«pont», notice noIA04001522, base Mérimée, ministère français de la Culture
Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 1er septembre 2012.
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p.37.
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p.98.
Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1reédition 1950), p 358
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: étymologie de 35 000 noms de lieux, vol.1: Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll.«Publications romanes et françaises» (no193), , 1869p. (ISBN978-2-600-02884-4, lire en ligne)., § 3198, p.204.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017), p.204.
Daniel Thiery, «Ubraye», Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 23 décembre 2011, mis à jour le 24 décembre 2011, consulté le 1er septembre 2012.
Jean-Bernard Lacroix, «Naissance du département», in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no307, 1ertrimestre 1989, 108eannée, p.113.
Alexeï Laurent, «Paysages ruraux de la première moitié du XIXesiècle dans le sud-est des Basses-Alpes», in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, XVIIIe-XXIe siècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains: Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. (ISBN978-2-86004-016-7), p.10.
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, «Liste des maires«Copie archivée» (version du 22 octobre 2014 sur l'Internet Archive)», 2014, consultée le 20 octobre 2014.
«Zonage rural», sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Édouard Baratier, La démographie provençale du XIIIe au XVIesiècles, avec chiffres de comparaison pour le XVIIIesiècle, Paris: SEVPEN/EHESS, 1961. Collection «Démographie et société», 5. p.17.
«chapelle Saint-Joseph», notice noIA04001338, base Mérimée, ministère français de la Culture
cf. registres paroissiaux de Rouainette, succursale d'Ubraye, aux Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence (réf. 1MI5/0184 BMS1727-1793, p.63), "Mémoire des Messes de fondation de Saint-Sébastien de Rouainette": la chapelle Saint-Joseph est mentionnée comme construite en application de la volonté testamentaire d'Angelin Goujon dit Mouton (testament de 1669) par ses héritiers Maximin Goujon et Honoré et Jacques Chalvé "à la tête de [la] terre" qu'Angelin Goujon a léguée à l'Eglise.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии