Trédarzec [tʁedaʁzɛk] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
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Trédarzec | |
La chapelle Saint-Nicolas de Kerhir. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Lannion |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Lannion-Trégor Communauté |
Maire Mandat |
Yvon Le Séguillon 2020-2026 |
Code postal | 22220 |
Code commune | 22347 |
Démographie | |
Gentilé | Trédarzécois, Trédarzécoise |
Population municipale |
1 060 hab. (2019 ![]() |
Densité | 91 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 47′ 15″ nord, 3° 11′ 56″ ouest |
Altitude | 59 m Min. 0 m Max. 84 m |
Superficie | 11,68 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Tréguier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tréguier |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | tredarzec.fr |
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La commune est située sur la rive est du Jaudy.
Le Jaudy Plouguiel |
Kerbors | |
Le Jaudy Tréguier |
![]() |
Pleumeur-Gautier |
Le Jaudy Minihy-Tréguier |
Troguéry | Pouldouran |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanleff », sur la commune de Lanleff, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 839,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 39 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].
Trédarzec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tréguier, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[17] et 6 521 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tréguier, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
La commune, bordée par l'estuaire du Jaudy, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,8 %), zones agricoles hétérogènes (36 %), zones urbanisées (5,1 %), eaux continentales[Note 8] (2,5 %), forêts (2,2 %), eaux maritimes (0,3 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Tredarzec en 1330, Trederzaco en 1330, Trederzec en 1407, Tredarzec au XVe siècle[27].
Trédarzec vient de l’ancien breton treb (village) et de tarz (« éclat, fracas, crevasse, éruption, jaillissement »)[28].
Des débris de tuiles et de briques au village du Cosquer témoignent d'une occupation romaine du territoire.
Saint Autrom (ou Vautrom), abbé d'origine irlandaise, se fixa à Trédarzec au haut Moyen Âge, on ignore quel siècle précisément[29]. La chapelle Saint-Votrom lui est dédiée.
Trédarzec est mentionné comme paroisse dès 1330 dans le procès en canonisation de saint Yves sous les noms de Trederzacum, Tredarzacum ou Trédarzec.
La famille de Kerdérien fut une famille noble de Trédarzec[30]
Les Templiers vécurent au village du Cosquer et les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem y créèrent une léproserie.
En raison du saccage de la cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier en 1793, le culte de Saint-Yves-de-Vérité se déplaça dans la commune voisine de Trédarzec, au lieu-dit Pors-Bihan, où se trouvait un petit oratoire, dédié initialement à saint Sul (un saint inconnu, dont le nom provient sans doute d'un ancien culte solaire), patron de la paroisse.
« Lorsque l'on s'estimait victime d'une injustice, on allait trouver dans cet oratoire celui que l'on nommait Saint-Yves-de-Vérité ("Sant-Erwan-ar-Wirionez"), représentée ce lieu par sa statue. L'objectif était de vouer à la mort celui que l'on accusait d'un tort dont on n'avait pu obtenir réparation. (...) On faisait Saint-Yves-de-Vérité juge de la querelle., mais il fallait être sur de son bon droit. Si l'accusation était fausse, le sort se retournait contre l'accusateur qui séchait sur pied au bout de neuf mois »[31].
En 1879, sur ordre des autorités religieuses, le curé de Trédarzec fit abattre l'oratoire, afin de faire cesser ces pratiques impies. Les pierres de l' oratoire furent transportées en 1896 sur l'île Illiec et servirent à restaurer les maisons d'Ambroise Thomas, de Charles Lindbergh et de la famille Heidsieck. La statue de Saint-Yves-de-Vérité fut brûlée en 1920 au monastère des Augustines de Tréguier.
Ernest Renan dans son ouvrage Souvenirs d'enfance et de jeunesse évoque le village de Trédarzec et le manoir de Kermelle (il s'agit en fait du manoir du Carpont[32]) qui en dépendait à travers le récit d'une histoire d'amour qui finit très tristement.
Il décrit aussi le vieux noble qui habitait ce manoir vers le milieu du XIXe siècle : « Un beau vieillard, grand et vigoureux comme un jeune homme (…). Il portait les cheveux longs relevés par un peigne, et ne le laissait tombe que le dimanche quand il allait communier. Je le vois encore (…), sérieux, grave, un peu triste, car il était presque seul de son espèce. Cette petite noblesse de race avait disparu en grande partie ; les autres étaient venus se fixer à la ville depuis longtemps. Toute la contrée l'adorait. Il avait un banc à part à l'église ; chaque dimanche, on l'y voyait assis au premier rang des fidèles, avec son ancien costume et ses gants de cérémonie, qui lui montaient presque jusqu'au coude. Au moment de la communion, il prenait par le bas du chœur, dénouait ses cheveux, déposait ses gants sur une petite crédence préparée pour lui près du jubé, et traversait le chœur, seul, sans perdre une ligne de sa haute taille. Personne n'allait communier que quand il était de retour à sa place et qu'il avait achevé de remettre ses gantelets. Il était très pauvre, mais il le dissimulait par devoir d'état. (…) ».
Le monument aux morts de Trédarzec porte les noms de 54 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; par exemple François Benech, marin mort lors du naufrage du cuirassé Bouvet le [33]
Le monument aux morts de Trédarzec porte les noms de 18 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale ; parmi eux trois résistants : Jean André, déporté le depuis Compiègne vers Buchenwald, mort le au camp de concentration de Dora ; Joseph L'Anthoen, déporté d'abord au camp de concentration de Natzweiler-Struthof, mort le au camp de concentration de Buchenwald et Jean Le Peuch, mort au camp de concentration de Bergen-Belsen. Trois marins au moins : Yves Tréveur, premier maître à bord du chalutier armé Henri-Guégan, qui sauta sur une mine le dans les bouches de l'Escaut ; Jean Le Rhun, matelot canonnier à bord du cuirassé Bretagne, victime de l'Attaque anglaise de Mers el-Kébir le et Yves Lamezec, quartier-maître électricien à bord du chalutier armé Vikings des Forces navales françaises libres coulé le au large de Saïda (Liban) par le sous-marin allemand U-81. Pierre Le Chalony, lieutenant au 155e régiment d'infanterie, fut tué à l'ennemi le à Haudainville (Meuse) lors de la Débâcle[33].
Un soldat originaire de Trédarzec est mort pendant la Guerre d'Indochine (Marcel Morvan) et deux pendant la Guerre d'Algérie (E. Callennec et Jean Nicol). Deux autres sont morts pour la France, l'un en 1953 (René Terrien), l'autre en 1954 (René Derval), sans autre précision.[33]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1946 | 1952 | Louis Boulc'h[34] | ||
Yves Le Coz | ||||
1989 | 1995 | Jean-Claude Le Marer[35] | ||
1995 | 2008 | Jean-Pierre Briant[36] | Président de la Communauté de communes de la Presqu'île de Lézardrieux | |
mars 2008 | En cours | Yvon Le Séguillon[37] | DVG | Retraité de la fonction publique |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[41].
En 2019, la commune comptait 1 060 habitants[Note 9], en diminution de 4,59 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 387 | 1 473 | 1 560 | 1 612 | 1 607 | 1 635 | 1 625 | 1 644 | 1 619 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 553 | 1 578 | 1 566 | 1 645 | 1 639 | 1 624 | 1 512 | 1 427 | 1 411 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 365 | 1 385 | 1 402 | 1 301 | 1 291 | 1 218 | 1 209 | 1 181 | 1 231 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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1 191 | 1 128 | 997 | 1 058 | 1 023 | 999 | 1 056 | 1 073 | 1 117 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 096 | 1 060 | - | - | - | - | - | - | - |