Trévé[tʁeve] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
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Trévé
Le clocher de l'église.
Administration
Pays
France
Région
Bretagne
Département
Côtes-d'Armor
Arrondissement
Saint-Brieuc
Intercommunalité
Communauté de communes Loudéac Communauté - Bretagne Centre
La commune est située dans le sud du département des Côtes-d'Armor. Le bourg de Trévé est à 5 km au nord-ouest de la ville de Loudéac. Trévé appartient au pays Gallo mais est à la limite avec la Basse-Bretagne.
Communes limitrophes de Trévé
Saint-Thélo
Grâce-Uzel
Saint-Caradec
La Motte
Loudéac
Topographie
Trévé est située au cœur du plateau de Rohan (appellation discutable car la topographie est marquée par des collines désordonnées où ne se discerne aucune direction nette, et non par une surface plane), topographie en pente vers le sud[1]. Ce plateau de Rohan qui s'étend de la baie de Douarnenez à la Sarthe est «un massif plutôt anticlinal, formé par des rides parallèles orientées à 70°, obliques par conséquent aux systèmes précédents et ondulant la masse si uniforme par les caractères lithologiques des phyllades de Saint-Lô, altérés, argileux, imperméables[2]».
Hydrographie
Le ruisseau de Kerbiguet est un cours d'eau naturel non navigable de 8,45 km qui prend sa source dans la commune et se jette dans l'Oust au niveau de la commune de Saint-Caradec. L'Oust longe le territoire communal à l'ouest.
Paysage et relief
Trévé appartient à une unité paysagère appelée plateau de Pontivy-Loudéac qui montre des étendues cultivées (cultures céréalières et fourragères) associées à peu de bocage, à l'état résiduel, avec une végétation s'exprimant le plus souvent sous forme de forêts, boisements ou bosquets[3]. La « plaine » de Pontivy est en effet constituée de paysages monotones qui portent, selon le géographe Pierre-Yves Le Rhun[4], la marque d'une spéculation prédominante qui a éliminé la polyculture vivrière et l'élevage au profit d'une «étendue céréalière qui rappelle maintenant la Beauce, à moins que ce ne soit le Middle-West[5]».
Carte topographique de la commune de Trévé.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]
Moyenne annuelle de température: 11°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,5 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 1,7 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 14,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Loudeac», sur la commune de Loudéac, mise en service en 1987[12] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[13],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,4°C et la hauteur de précipitations de 901,3 mm pour la période 1981-2010[14].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Saint-Brieuc», sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 35 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 11°C pour la période 1971-2000[16] à 11,2°C pour 1981-2010[17], puis à 11,4°C pour 1991-2020[18].
La région de Trévé est située dans le domaine centre armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagnes successives. Le site géologique de Trévé se situe plus précisément à l'ouest du massif granitique de Plémet-Ménéac, et à l'est du Pluton de Pontivy qui est un témoin de la tectonique tangentielle hercynienne, avec le cisaillement sud-armoricain (grand décrochement dont le rejet horizontal atteindrait 500 km[19]).
Trévé est située dans un vaste bassin sédimentaire au relief peu marqué et aux sols riches. Dans ce bassin briovérien, les sédiments issus de l'érosion du segment occidental la chaîne cadomienne se sont accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur[20]. Les roches rencontrées dans cette cuvette sont des schistes, des siltites et des grès recoupées par des roches intrusives sous forme de filons de quartz qui empruntent deux grandes directions (population où les épontes sont parallèles à la schistosité du Briovérien, généralement de N80 à N120 et population sécante sur la schistosité, semblant liée à un grand accident orienté N50 à N80)[21]. Le territoire trévéen correspond à l'un des plus vastes affleurements de schiste briovérien (anciennes carrières, bords de route, rivières escarpées) qui, comparés à ceux du bassin de Rennes, se caractérisent par une roche plus dure et moins décomposée, laquelle assure depuis longtemps un habitat rural traditionnel où prédomine les maisons de pierre sur celles de terre[22].. Ainsi, la carrière de Brocheboeuf, aujourd'hui réhabilitée en zone de loisir et de détente, permet d'examiner «un très beau front de taille de 40 m de long sur 15 m de haut montrant des siltites à débit grossier présentant une schistosité S1 d'orientation N130, à pendage assez fort vers le Nord. Une observation plus détaillée de l'affleurement laisse apparaître aussi une série de plans de faille N70, avec des cristallisations de quartz qui montrent un mouvement décrochant senestre[23]».
Urbanisme
Typologie
Trévé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[24],[25],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Loudéac, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[27],[28].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,4%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (74,2%), prairies (12,9%), zones agricoles hétérogènes (8,3%), zones urbanisées (4,6%)[29].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[30].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Treve en 1149, Parochia de Treve en 1271, Parochia de Treves en 1274, Ecclesia de Treve Parochia vers 1330, Treve en la vicomté de Rohan en 1426, Treve en 1427, 1480, 1514 et en 1569, Trevé et Tresvé en 1684, Trêvé en 1719, Trévé à la fin du XVIIIesiècle[31].
Son nom vient du breton trev qui signifie village[31].
Histoire
Préhistoire
En 1871, une hache de combat en cuivre est découverte au château de Bonamour. Elle a été fabriquée vers 2000 à 2200 av. J.-C. dans le sud-ouest de l'Allemagne.
Entre 1980 et 1993, neuf haches à douille datées de l'Âge de bronze ont été trouvées près de la Ville-au-Moulin[32].
Antiquité
En 2012, un habitant de la commune découvre 8 monnaies romaines à proximité de la Ville-au-Moulin à l'aide d'un détecteur de métaux. Il s'ensuit une intervention archéologique en juillet 2012 puis en 2013 et en 2014. Ces dernières mettent au jour un dépôt monétaire de près de 1495 monnaies (7 deniers et 1488 antoniniens)[33].
L'Époque moderne
Sébastien Moisan (1705-1779), marchand de toiles, fait construire, en 1761, le Manoir de la Ville-Aux-Veneurs[34]. Son fils, Pierre-Anne Moisan (1740-1817), également marchand de toiles, né et mort à Trévé, propriétaire du manoir de la Ville-aux-Veneurs, était en contact avec des marchands malouins, nantais, morlaisiens, mais aussi de Cadix[35].
Le XXesiècle
Les guerres du XXesiècle
Le monument aux morts porte les noms des 95 soldats morts pour la Patrie[36]:
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].
En 2019, la commune comptait 1 692 habitants[Note 8], en augmentation de 3,93% par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor: +0,59%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
3 154
3 935
2 287
2 818
3 041
2 902
2 722
2 716
2 553
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 404
2 351
2 344
2 172
2 180
2 123
2 067
2 012
1 933
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 836
1 753
1 660
1 521
1 512
1 444
1 408
1 394
1 305
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
1 227
1 217
1 115
1 276
1 345
1 312
1 430
1 573
1 645
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
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-
-
-
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-
1 692
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-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
André Oheix (1882-1915), historien, tué dans la Marne, et inhumé dans le cimetière du bourg. Il a habité toute sa vie le manoir de la Ville-aux-Veneurs construit en 1761 par André Sébastien Moizan, un ancêtre par sa grand-mère paternelle Jeanne-Marie, née Moizan[34].
Notes et références
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Daniel Faucher, La France, géographie-tourisme, Librairie Larousse, , p.140.
Charles Barrois, «Des divisions géographiques de la Bretagne», Annales de géographie, t.6, no25, , p.37 (lire en ligne).
Pierre-Yves Le Rhun, Géographie économique de la Bretagne, Ed. Breiz, 1973
Maurice Le Lannou, La Bretagne et les Bretons, PUF, , p.121.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
C. Lorenz, Géologie des pays européens: France, Belgique, Luxembourg, Dunod, , p.135.
Yann Bouëssel Du Bourg, La Bretagne, Éditions d'Organisation, , p.23.
J. Chantraine, J.-J. Chauvel, P. Bale, E. Denis, D. Rabu, «Le Briovérien (Protérozoïque supérieur à terminal) et l’orogenèse cadomienne en Bretagne (France)», Bulletin de la Société géologique de France, t.IV, no5, , p.815-829.
André Meynier, Atlas et géographie de la Bretagne, Flammarion, , p.146.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Jacques Briard, Rapport sur la fouille de sauvetage du dépôt de haches à douille de la Ville-au-Moulin, Trévé, Côtes-du-Nord 1982-1883, Rennes, Ministère de la Culture, Sous-Direction de l'Archéologie, , 8p. (lire en ligne), p.2-8
Michel Debary, «André Oheix, érudit et historien de la Bretagne», Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, no80, , p.451-458 (lire en ligne).
Yann Lagadec, L' horizon planétaire des ruraux bretons; toile et ouverture des campagnes dans la Bretagne des XVIe, XVIIeetXVIIIesiècles, in "Du lin à la toile. La proto-industrie textile en Bretagne", sous la direction de Jean Martin et Yvon Pellerin, Presses universitaires de Rennes, 2008, (ISBN978-2-7535-0560-5).
Yann Lagadec, «Trévé et la Vera Cruz: Les horizons d’un marchand de toiles de Bretagne centrale au XVIIIe siècle», Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, nos112-3, , p.127-142 (lire en ligne).
Yann Lagadec, «L’horizon planétaire des ruraux bretons, toile et ouverture des campagnes dans la Bretagne des xvie, xviie et xviiie siècles», dans Jean Martin et Yvon Pellerin (dir.), Du Lin à la Toile, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN9782753505605, présentation en ligne), p.303-317.
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