Tournemire (Tornamira en occitan[1]) est une commune française située dans le département du Cantal, en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.
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Tournemire | |
![]() Le château d'Anjony vu depuis la vallée. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Cantal |
Arrondissement | Aurillac |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Salers |
Maire Mandat |
Martine Pani-Poulvellarie 2020-2026 |
Code postal | 15310 |
Code commune | 15238 |
Démographie | |
Gentilé | tournemirois |
Population municipale |
128 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 03′ 19″ nord, 2° 28′ 59″ est |
Altitude | 780 m Min. 708 m Max. 1 046 m |
Superficie | 9,68 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Aurillac (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Naucelles |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | tournemirecantal.fr |
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Elle fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France.
Tournemire est une commune du Cantal située en vallée de la Doire, le village étant établi sur une hauteur en rive droite.
Seules trois communes entourent Tournemire : Girgols au sud, au sud-est et à l'est, Saint-Projet-de-Salers au nord et Saint-Cernin au nord-ouest et à l'ouest.
Saint-Projet-de-Salers | ||
Saint-Cernin | ![]() |
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Girgols |
Anjony, Belbex, Bezaudun, Côtes Griffoul, Côtes Rigailles, la Biou, la Blate, la Calmette, la Coste, la Fernaudie, la Forge, la Girbe, la Granerie, la Maletie, la Rode, la Roque, Lavergne, Layrac, le Kayrel, les Chers, Malet, Marcenat, Moinac, Montagne de la Rode, Montagnoune, Montredon, Moulin de Climène, Passou, Puech de Cabane, Puech de Mouredou, Puech du Camp, Puy de Girgols, le Rieux, Roussilhe, Tilit, Tournemire, Verniol.
Tournemire est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aurillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 1],[I 2].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,3 %), forêts (35,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,1 %), zones urbanisées (2,7 %)[5].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 121, alors qu'il était de 119 en 2013 et de 117 en 2008[I 3].
Parmi ces logements, 59,5 % étaient des résidences principales, 32,2 % des résidences secondaires et 8,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 99,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,8 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Tournemire en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (32,2 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 81,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (81,7 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].
Typologie | Tournemire[I 3] | Cantal[I 6] | France entière[I 7] |
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Résidences principales (en %) | 59,5 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 32,2 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 8,3 | 11,9 | 8,2 |
L'histoire de Tournemire est marquée par la rivalité de deux familles : d'une part la famille de Tournemire qui possédait un château de ce nom bâti sur le promontoire dominant la vallée de la Doire, d'autre part la famille d'Anjony, famille de riches marchands pelletiers d'Aurillac qui avaient accédé à la noblesse par d'importants offices royaux, et qui a fait construire au XVe siècle le château d'Anjony au cœur même du fief de la famille de Tournemire.
La branche aînée des Tournemire demeure dans un logis noble, au milieu de l'ancien château qui tombait progressivement en ruine ; leur chapelle castrale devient l'église paroissiale dont ils conservent les droits honorifiques. De nombreuses générations des deux familles se sont tantôt battues, tantôt alliées, jusqu'à ce que les revers de fortune des Tournemire les contraignent à quitter les lieux. En 1623, c'est par un duel, trois contre trois, sur la place du village que les protagonistes vidèrent une fois pour toutes leurs querelles.
La partie romane de l'église Sainte-Croix de Tournemire est l'ancienne chapelle castrale, elle date du XIIe siècle ; dédiée à saint Jean-Baptiste, l'église a dû recevoir son vocable de Sainte Croix lorsqu'une épine de la couronne du Christ y a été déposée par Rigaud de Tournemire, de retour de la Première croisade[6],[7]. Au Moyen Âge, certains Vendredis saints, l'épine aurait rougi de son sang[6]. Après l'incendie de 1360 lors du siège du château, l'édifice fut restauré et revoûté au début du XVe siècle : sept chapelles et un porche furent ajoutés[réf. nécessaire].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1944 | 1946 | Paul Latournerie | ||
1946 | 1959 | Antoine Robert | ||
1959 | 1963 | Jean-Pierre Terrisse | ||
1963 | 1983 | Joseph Broc | ||
1983 | mars 2008 | Jacques Latournerie | ||
mars 2008 | 2020 | Jean-Pierre Fruquières[8] | DVD | Agriculteur |
2020 | Martine Pani-Poulvellarie |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2019, la commune comptait 128 habitants[Note 3], en diminution de 0,78 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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500 | 429 | 580 | 677 | 691 | 675 | 644 | 679 | 659 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
667 | 639 | 676 | 661 | 638 | 588 | 508 | 450 | 451 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
425 | 435 | 409 | 323 | 323 | 300 | 295 | 265 | 331 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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326 | 299 | 214 | 183 | 163 | 145 | 142 | 141 | 129 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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128 | 128 | - | - | - | - | - | - | - |
On trouve à Tournemire le château d'Anjony, construit à côté du château féodal des de Tournemire - dont le dernier vestige est la chapelle, devenue l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste[13].
Le cimetière (situé alors contre l'église) aura aussi connu des crimes lors de la querelle entre familles. En effet, un Tournemire y aurait, premièrement, tué un homme d'Église, et deuxièmement, déterré un Anjony pour le traîner devant le château de ces derniers[réf. nécessaire].
Tournemire est un village appartenant au parc naturel régional des volcans d'Auvergne. Son architecture typique est préservée par l'action des services de protection des Monuments historiques.
La commune de Tournemire est membre de l'association des Plus beaux villages de France, visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité.
Tournemire est célèbre pour son château (XVe – XVIIe siècle), son église (XIIe siècle), pour une épine de la Couronne du Christ qui au Moyen Âge perlait une goutte de son sang chaque Vendredi saint, et par son petit village, médiéval, dont les maisons les plus anciennes possèdent des fondations romanes, des murs en pierre volcanique, et des toits en lauzes.
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Blason | D'or à trois bandes de sable ; à la bordure de gueules chargée de onze besants d'or ; au franc-quartier d'hermine. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Le village a servi de décor à un épisode du feuilleton Les Brigades du Tigre : « Le village maudit », en 1978. Cet épisode traite d'une chasse au sorcier, guidée par des trafiquants d'uranium. On reconnait de nombreux lieux dans l'épisode, lieux qui n'ont guère changé vu que le village est classé. On remarque notamment l'entrée du cimetière et le grand rocher qui le surplombe, une petite place de la commune ou les habitants veulent brûler le fameux sorcier qui porterait malheur au village, ou encore le château d'Anjony où se déroule la bataille finale.
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