Tourgéville est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 782 habitants[Note 1].
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La commune est au nord du pays d'Auge et est limitrophe de Deauville. Couvrant 1 201 hectares, son territoire est le plus étendu du canton de Trouville-sur-Mer.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 10,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,5 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 1,8 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,3 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Deauville», sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et qui se trouve à 4 km[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 10,3°C pour la période 1971-2000[10] à 10,7°C pour 1981-2010[11], puis à 11°C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
La Plage de Tourgéville, Eugène Boudin, 1888, collection privée, vente 2012[13].
Typologie
Tourgéville est une commune rurale[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Elle appartient à l'unité urbaine de Dives-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupant 24 communes[17] et 36 564 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Trouville-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23],[24].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (52,1%), zones agricoles hétérogènes (19,6%), zones urbanisées (10,2%), espaces verts artificialisés, non agricoles (10%), terres arables (4,7%), forêts (3,1%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,2%)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
Toponymie
Attesté sous la forme Gorgisvilla vers 1062, probable cacographie pour *Torgisvilla[27],[28], Torgisvilla en 1185; Sanctus Petrus de Torgeville en 1195; Tourgiville-en-Auge en 1452; Turgivilla au XVIesiècle[29]. Homonymie avec Turgisville, ancien nom de Saint-Jean-de-la-Rivière (Manche).
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville (au sens ancien de «domaine rural», du gallo-roman VILLA, lui-même du latin villa rustica) de Thorgils, nom de personne norrois[28] (comprendre vieux norrois Þórgísl et vieux danois Thorgils) qui se perpétue dans les patronymes normandsTourgis et Turgis et qui signifie «otage de Thor».
Les personnes qui portent des patronymes issus du norrois ont pour la plupart des origines scandinaves, puisque ces prénoms étaient hériditaires dans des familles venues du Nord de l'Europe et non pas donnés comme noms de baptême, avant de devenir patronymiques vers le XIIIesiècle, et ce, contrairement à la plupart des noms de famille issus de prénoms germaniques (Bernard, Gérard, Robert, etc.) qui étaient donnés au moment du baptême, sans pour autant être liés à l'origine germanique de la famille.
L'ancien nom du lieu était peut-être Glatigny, puisque c'est un lieu-dit, qui plus est, un manoir. En effet, il s'agit d'une formation toponymique antérieure.
C'est un toponyme gallo-romain ou daté du tout début de l'époque mérovingienne. Il se compose du suffixe -INIACUM d'origine celtique, de localisation, précédé du nom de personne germanique *Glatto (cf. adjectif allemand glatt, glabre, sans ride, etc. et Glatze, calvitie) postulé par le nom germanique Glattoldus cité par Marie-Thérèse Morlet et qu'on retrouve dans tous les Glatigny du Nord de la France, ainsi que Glatens dans le Sud-Ouest. Cependant, étant donné l’extrême fréquence des Glatigny et au contraire, l'absence d'un *Glatto que l'on devrait trouver de surcroît dans d'autres types toponymiques, il est préférable de voir dans l'élément Glat-, l'ancien français et dialectal glat(te) adjectif désignant une terre grasse, collante ou durcie[30].
Il existe environ quarante Glatigny en Normandie, où c'est le toponyme en -acum le plus fréquent[31].
Le gentilé est Tourgevillais.
Histoire
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Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[34].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2019, la commune comptait 782 habitants[Note 8], en diminution de 16,9% par rapport à 2013 (Calvados: +0,72%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
472
414
470
377
394
414
406
390
408
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
400
378
400
333
334
346
379
327
339
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
344
354
346
367
517
655
567
475
531
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
577
718
686
748
730
848
922
942
809
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
782
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Manoir de Clairefontaine, du XIXesiècle, inscrit au titre des Monuments historiques depuis le [39].
Manoir de Glatigny, des XVIeetXVIIesiècles, classé au titre des Monuments historiques depuis le , des dépendances sont inscrites depuis le [40].
Manoir de la Pipardière, des XVeetXVIesiècles, classé au titre des Monuments historiques depuis le , alors que ce bâtiment était sur la commune de Livarot. Il a été reconstruit au début des années 1990 sur Tourgéville et son classement a été confirmé le [41].
Manoir de la Poterie, des XVIeetXVIIesiècles, inscrit au titre des Monuments historiques depuis le [42].
Villa Mors ou La Tour Carrée: située sur le front de mer de Tourgéville (avenue de la Terrasse et rue Mors), elle est commandée par Émile et Louis Mors (fondateur de l'entreprise automobile Mors) et construite en 1905. Elle est de style néo-gothique[43].
Église Saint-Pierre, en partie du XIIesiècle. Elle est restaurée depuis 2007 grâce à une campagne de dons[44].
Hippodrome de Deauville - Clairefontaine.
Cimetière militaire «britannique» de la Première Guerre mondiale, créé en 1918. En fait, des soldats de la Seconde Guerre mondiale, et de plusieurs nationalités, y compris allemande, y sont inhumés.
Sur le territoire de la commune de Tourgéville, l'hippodrome de Deauville - Clairefontaine.
L'église Saint-Pierre.
Fronton de l'église Saint-Pierre.
Villa Mors (abandonnée).
Activité et manifestations
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Personnalités liées à la commune
Georges Hébert (1875-1957), éducateur, y est mort.
Émile Gérard-Gailly (1882-1974), écrivain et critique littéraire, séjourne régulièrement à Tourgéville où il possède une villa. Il y est inhumé et une rue de la ville porte son nom[45].
Marie-Renée Ucciani, (1883-1963), artiste-peintre et sculpteur, séjourne à Villers et vient peindre à Tourgéville[46],[47],[48].
Pierre Delanoë (1918-2006), parolier, possédait une résidence dans la commune.
Louis Delamare (1921-1981), ambassadeur, y est enterré[49].
Jacques Fabbri (1925-1997), acteur et réalisateur, y est mort.
Édouard Balladur (né en 1929), ancien Premier ministre, ancien député, y possède une résidence.
Héraldique
Blason
Parti: au premier d'azur à la tête de cheval d'argent, au second de sinople aux deux clubs de golf d'or passés en sautoir, les fers vers le chef, cantonnés de quatre balles de golf du même; le tout sommé d'un chef cousu de gueules chargé d'un léopard d'or [50].
Détails
Le léopard d'or des armoiries de Tourgéville rappelle les armoiries de la Normandie.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.2: Formations non romanes; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p.1025
Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Éditions du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Collection de documents inédits sur l'Histoire de France, CTHS - Paris 2015
Michel Roblin, Le Terroir de Paris aux époques gallo-romaine et franque: peuplement et défrichement dans la Civitas des Parisii (Seine, Seine-et-Oise), éd. A. et J. Picard, Paris, 1951; thèse soutenue à l’Université de Paris, p. 115.
François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1985.
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