Tonnay-Boutonne est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Boutonnais et les Boutonnaises[1].
Cette petite cité est une ancienne place forte liée à la légende de Ganelon, traître à Roncevaux, assiégée et prise par Saint Louis au XIIIe siècle. Son donjon a été démoli au XIXe siècle.
Chef-lieu de canton au cœur de la Saintonge, Tonnay-Boutonne est une petite cité traversée par la rivière Boutonne, affluent de rive droite du fleuve Charente.
Saint-Crépin | Annezay | Saint-Loup |
Moragne | ![]() |
Chantemerle-sur-la-Soie |
Saint-Coutant-le-Grand, Puy-du-Lac |
Archingeay | Torxé, Les Nouillers |
Tonnay-Boutonne est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,7 %), prairies (17,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), zones urbanisées (3,7 %), forêts (3,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Tonnay-Boutonne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Boutonne, la Trézence et le Canal. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999, 2010 et 2013[11],[9].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[12]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 88,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 631 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 615 sont en en aléa moyen ou fort, soit 97 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[14],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1983, 1999 et 2010[9].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].
Le nom de la localité est mentionné sous la forme de Talniaco en 1067 - 1091[16].
Il s'agit d'un type toponymique gaulois en -acum, précédé de l'anthroponyme gaulois Talenus[17]. L'évolution phonétique s'est régulièrement faite en Taunay (Taunacum) comme les autres Tonnay avant une réécriture en Tonnay.
Selon Arcis de Caumont, il y a une « motte féodale » (butte factice) dont le donjon a été détruit. La motte l'enrobait. Il doit donc rester dedans une cave.
Une tradition locale prétend que Ganelon, traître à Roncevaux, se serait réfugié dans cette forteresse qu'il possédait à Tonnay-Boutonne, et que Charlemagne serait venu l'assiéger et après l'avoir pris ou fait pendre, aurait fait jeter son corps dans le puits du donjon. Il est certain qu'en démolissant le donjon en 1839, des fragments d'arme et un casque furent découverts dans le puits en question.
Pendant la guerre entre les Anglo-Aquitains et les Français, eut lieu un nouveau siège de Tonnay-Boutonne. Les fortifications dont il ne reste aujourd'hui que la porte Saint-Pierre (XIIe ou XIIIe siècle) arrêtèrent longtemps Louis IX, roi de France, mais après un violent combat, l'armée française put s'emparer de la ville. Sa prospérité fut grande et elle fut la première baronnie de la province de Saintonge.
Placé au centre d'une région de cultures et d'élevages, Tonnay-Boutonne est de nos jours un paisible petit bourg ou les pêcheurs et les estivants aiment venir flâner sur les rives de la Boutonne ou l'on peut admirer un château Renaissance et son parc à la française.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires de 1090 à 1685
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1953 | 1995 | Stéphane Bonduel | PRG | Sénateur, conseiller général, conseiller régional | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | 1997 | Jean-Michel Keroullé | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1998 | 2020 | Bernard Rochet | DVD | Ancien Conseiller général | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2020 | En cours | Julien Gourraud | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2019, la commune comptait 1 170 habitants[Note 2], en augmentation de 0,78 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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901 | 931 | 970 | 999 | 1 142 | 1 304 | 1 175 | 1 272 | 1 170 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 170 | 1 318 | 1 238 | 1 129 | 1 260 | 1 244 | 1 191 | 1 133 | 1 040 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 010 | 976 | 1 018 | 891 | 948 | 1 021 | 972 | 986 | 970 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 051 | 1 036 | 1 072 | 1 053 | 1 088 | 1 126 | 1 139 | 1 137 | 1 158 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 161 | 1 170 | - | - | - | - | - | - | - |
Une petite industrie de transformation de bois est en activité sur la commune au bord de la Boutonne. Les Établissements Lescuillier sont implantés à Tonnay-Boutonne dans la vallée de la Boutonne, en contrebas du bourg, ils sont le principal employeur privé de la commune. Leurs fabrications sont orientées vers l'élaboration de bois moulés (dossier et assise de chaises, fauteuils) et la production de contreplaqués.
Tonnay-Boutonne possède un collège public de l'enseignement secondaire qui a reçu 202 élèves à la rentrée scolaire 2010. Ceux-ci sont encadrés par un corps professoral de 18 enseignants[22].
Tonnay-Boutonne dispose de quelques services dans le domaine médical, paramédical et médico-social[23] dus à sa fonction de chef-lieu de canton.
Le chef-lieu de canton dispose de deux médecins généralistes et d'un dentiste qui exercent tous dans le centre-bourg.
Tonnay-Boutonne ne dispose d'aucun médecin spécialiste, (les habitants vont habituellement consulter ceux situés à Saint-Jean-d'Angély), ni d'un centre de radiologie médicale ou IRM où la commune et son canton dépendent de Saint-Jean-d'Angély pour ce type de prestation[Note 3].
Le centre hospitalier le plus proche est celui de Saint-Jean-d'Angély pour les interventions les plus courantes, sinon celui du Centre Hospitalier de Saintonge situé à Saintes, à moins d'une trentaine de kilomètres au Sud-Est, ce dernier offrant une palette extrêmement étendue de soins, étant le plus grand hôpital de toute la partie centrale et méridionale du département de la Charente-Maritime.
Dans ce domaine, Tonnay-Boutonne dispose d'un centre en soins infirmiers et d'un cabinet de kinésithérapie. La commune ne dispose pas d'un laboratoire d'analyses médicales, le plus proche étant situé à Saint-Jean-d'Angély[Note 4].
À cela s'ajoute une pharmacie.
Les services d’ambulanciers sont absents de la commune et de son canton qui dépendent entièrement de Saint-Jean-d'Angély pour ce type de prestation.
Cependant, Tonnay-Boutonne est équipée d'un centre de secours où les pompiers peuvent intervenir dans les situations d'urgence. Ce centre, qui relève du SDIS de la Charente-Maritime, dépend plus précisément du Centre de secours principal de Saint-Jean-d'Angély.
Enfin, une clinique vétérinaire y est en activité et exerce ses services sur l'ensemble du canton de Tonnay-Boutonne.
Un important établissement public pour l'accueil de personnes retraitées est implanté à Tonnay-Boutonne. La MDR Les Jardins de Voltonia de Tonnay-Boutonne dispose de 78 chambres, permettant l'accueil des personnes valides et semi-valides. Une unité spécifique de 12 lits y a été aménagée pour les personnes atteintes de maladies dégénératives telles que la maladie d'Alzheimer. La maison de retraite a également le statut d'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et est habilitée à l'aide sociale[24].
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