Tarquimpol est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
Pour l’article homonyme, voir Tarquimpol (roman).
Situé au sud de la Moselle, dans le pays du Saulnois, le village forme une presqu'île sur l’étang de Lindre et constitue un observatoire privilégié pour admirer la faune et la flore.
La commune fait partie du Parc naturel régional de Lorraine[1] et de la ZNIEFF du pays des étangs[2].
Lindre-Basse | Guermange | |
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Gelucourt | Assenoncourt |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Seille, le ruisseau de l'étang de Nolweiher, le ruisseau de l'Étang de la Heurcie, le ruisseau de l'Étang de Parc et le ruisseau de l'Étang St-Jean[Carte 1].
La Seille, d'une longueur totale de 137,7 km, prend sa source dans la commune de Maizières-lès-Vic et se jette dans la Moselle à Metz en limite avec Saint-Julien-lès-Metz, après avoir traversé 57 communes[3].
Le ruisseau de l'étang de Nolweiher, d'une longueur totale de 12,9 km, prend sa source dans la commune de Belles-Forêts et se jette dans la Seille à Lindre-Basse, après avoir traversé cinq communes[4].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Seille et du ruisseau de l'Étang de Nolweiher, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Tarquimpol est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieuze, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (50,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux continentales[Note 3] (33,3 %), prairies (26,5 %), forêts (15,4 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %), terres arables (10,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
De l'allemand Teich ou Deich « étang » + Phul ou Ful « marais ».
Le village de Teichenphul, comme il est appelé dans plusieurs anciens titres, voudrait dire en allemand « l'étang marécageux ». Ce qui convient parfaitement à la situation de l'étang de Lindre[12].
Anciens noms[13] : Taikenpail (1274) ; Taikenpaul (1286) ; Tackembac (1295) ; Tachempach (1295) ; Teckempaul (1339) ; Tacampach (1345) ; Teckempal (1364) ; Treckempaul (1392) ; Tachenpful, Tacquinpol, Tacquinpul, Techanpful (1476) ; Techempul (1506) ; Tachempful (1524) ; Tachempfull, Tachempul (1525) ; Dechempful (1543) ; Tachemphulle (1550) ; Tachemphoul (1553) ; Techempful (1564) ; Thechempfoul (1575) ; Tachemphul (1591) ; Techempfoul (1600) ; Tachempoltz (1612) ; Tarquempol (1615) ; Teckempol (1616) ; Techemfoul (1616) ; Tarquinpol (1793).
En lorrain : Tekinpole ou Tekinpule[12]. En allemand : Taichenphul (1915-1918), Taichen (1940-1945).
Ancien surnom sur les habitants : Les pètroyäds (ceux qui pataugent)[14].
Nommé Decempagi[13] lors de la période gallo-romaine, le village est situé sur la voie romaine de Metz à Strasbourg. Il possède un temple et un théâtre pouvant accueillir environ 16 000 personnes, ce qui en faisait un des plus grands de tout l’Est de la Gaule.
La localité est détruite[pourquoi ?] vers 250. Les lieux sont à nouveau habités vers 310-350. Lors de la bataille de Tarquimpol (), les Alamans attaquent par surprise Julien, César en Gaule. À la suite de l'action coordonnée de Constance II, ils sont repoussés hors de Gaule en 357, ce qui constitue un des derniers succès des Romains dans cette région avant l'effondrement de l'empire[15]. La cité est démolie au Ve siècle[16].
Lorsque la population gallo-romaine de Decempagi eut succombé à la longue, les Germains viennent s'établir à sa place et profitent des matériaux de la ville antique pour bâtir dans l'enceinte de sa forteresse un village qu'ils appellent Teichenphul[17].
La seigneurie passe à la Lorraine en 1418. Le village fait partie du bailliage d'Allemagne dans la prévôté de Dieuze.
L'ancienne commune du département de la Meurthe est annexée au district de Lorraine par le traité de Francfort, prenant le nom allemand de Taichenphul. Elle est intégrée au département de la Moselle lorsqu’elle redevient française après la Première Guerre mondiale.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1971 | mars 1995 | Livier Barthélemy | ||
mars 1995 | mars 2008 | Arlette Herbuveaux | ||
mars 2008 | mars 2014 | Pierre-Marie Baltz | ||
mars 2014 | En cours | David Barthélemy | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2019, la commune comptait 61 habitants[Note 4], en diminution de 8,96 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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126 | 112 | 122 | 187 | 204 | 188 | 198 | 174 | 175 |
1856 | 1861 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 | 1900 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
151 | 171 | 146 | 159 | 144 | 130 | 114 | 108 | 112 |
1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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114 | 144 | 123 | 110 | 95 | 102 | 123 | 101 | 78 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
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75 | 76 | 78 | 76 | 69 | 66 | 66 | 68 | 63 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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61 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Le château est constitué de deux bâtisses en vis-à-vis (l'une XVIe et l'autre XVIIIe).
La première est édifiée par Étienne Toupet, trilleur des salines de Dieuze, en 1564 quand il obtient le fief d’Alteville du duc Charles IV de Lorraine. C’est une maison forte typique avec une tourelle, des meurtrières et des fenêtres à meneaux.
La seconde, construite en 1698 par Charles Palléot, un officier de cavalerie, est un pavillon carré de deux étages flanquée de deux ailes[22]. Palléot fait aussi construire une chapelle (st Charles).
En 1786, ce château était la propriété de Nicolas Leclerc, l'un des fermiers généraux régisseurs des domaines de Lorraine et Barrois, résident à Dieuze. Le mariage de sa fille Julie Charlotte avec Jean-Baptiste-Nicolas Vivaux, avocat et maître de forges, y fut célébré le . En 1819, le général Charles Louis Dieudonné Grandjean hérite du domaine ; puis, en 1827, son fils Victor Aimé. En 1859, François-Paul de Guaita (1825-1880), conseiller général de la Meurthe et agriculteur érudit en est propriétaire, après son mariage, en 1851, avec la fille de Victor Aimé, Marie Amélie Grandjean (1832-1901). En 1861, y naît Stanislas de Guaita. Ce dernier mourra dans le château familial en 1897. En 1901, il est repris par Pierre Lallemand de Mont, époux d'Alice de Guaita. La famille Barthélémy s’y installe en 1906.
Le domaine d’Alteville est fortement endommagé durant la Seconde Guerre mondiale par des troupes allemandes qui détruisent la chapelle et arrachent boiseries et cheminées[22]. Il a depuis été restauré et une partie aménagée en chambres d’hôtes.
Ces trois espaces principaux seront agrémentés d'une plateforme d'observation panoramique à 360° (au premier étage de l'extension). L'équipement sera complété par la création/restauration d'un sentier de découverte géoguidé sur la presqu'ile de Tarquimpol qui permettra de découvrir in situ les principaux monuments enfouis qui seront reconstitués à leur emplacement d’origine en réalité augmentée. Un sentier de liaison Tarquimpol-Lindre-Basse-Dieuze permettra d’ouvrir le site aux moyens de déplacement doux (marche, vélo…).
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Blason | D'azur au chapiteau romain d'or, sommé d'un chef du même et soutenu d'une champagne marinée d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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