Talant est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Talant | |
![]() L'église Notre-Dame de Talant. | |
![]() Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Dijon |
Intercommunalité | Dijon Métropole |
Maire Mandat |
Fabian Ruinet (LR) 2020-2026 |
Code postal | 21240 |
Code commune | 21617 |
Démographie | |
Gentilé | Talantais |
Population municipale |
11 713 hab. (2019 ![]() |
Densité | 2 390 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 20′ 14″ nord, 5° 00′ 23″ est |
Altitude | Min. 243 m Max. 405 m |
Superficie | 4,90 km2 |
Unité urbaine | Dijon (banlieue) |
Aire d'attraction | Dijon (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Talant (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | talant.fr |
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Elle fait partie de Dijon Métropole et est située au nord-ouest de Dijon commune dont elle est limitrophe. Du fait de sa proximité avec Dijon, la cité se présente comme une ville essentiellement résidentielle, après avoir été une petite cité fortifiée sur un promontoire dominant la vallée de l'Ouche.
![]() |
Daix | ![]() | ||
Plombières-lès-Dijon | N | Fontaine-lès-Dijon | ||
O Talant E | ||||
S | ||||
Dijon |
Talant se situe à 5 km du centre-ville de Dijon.
Talant est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dijon, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[4] et 245 875 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (64,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (62,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (43,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,7 %), terres arables (15,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (13,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,3 %), prairies (0,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Situé à l’ouest de Dijon à 353 m d’altitude, l’éperon rocheux sur lequel s’étend la commune de Talant offre un magnifique panorama. La vue s’étend, par temps clair, jusqu’au Jura voire au Mont-Blanc. Un dicton déclare fort à propos : « Qui voit Talant n’est pas dedans »[11].
Jusqu’au XIIe siècle, le « mons de Talant », situé aux portes de Dijon, est un lieu inhabité, presque maudit, fréquenté par les fées ; il appartient au domaine de l’abbaye de Saint-Bénigne[12].
En 1208, Eudes III entreprend la construction de la forteresse de Talant dans le but d’assurer un abri plus sûr à ses trésors et à ses archives qu’en son palais ducal de Dijon[13].
Il fonda au nord du château une ville neuve fortifiée et un prieuré pour quelques moines de Saint-Bénigne à l’angle sud-est du plateau.
L’enceinte terminée (1 100 m de long, flanquée de 33 tours), Eudes III y accueillit tous les serfs qui fuyaient l’oppression de leur seigneur, et notamment les paysans attirés par la liberté et le travail affranchi de toute entrave.
L’histoire de cette forteresse nous apprend qu’elle prit une part active aux événements de la ville de Dijon.
En , Eudes III accorde aux habitants de Talant le droit de s’administrer eux-mêmes en promulguant la «Charte de Commune», les dispense d’impôt et de service militaire.
« Je veux que tous ceux que j’ai attirés dans ma place-forte de Talant soient libres »[14].
C’est vraisemblablement à Eudes III que l’on doit le blason « bandé d’or et d’azur de six pièces », imitation de son propre blason.
En , Eudes III mourut.
Alix de Vergy, sa veuve, administra le pays avec le titre de duchesse-mère du duc, jusqu’à la majorité de son fils, Hugues IV.
Rentrant d’Égypte où il avait accompagné le roi Saint-Louis, celui-ci s’évertua à agrandir son domaine. Talant lui doit sa maladière.
Robert Il, son fils, aimait à séjourner à Talant. Il renforça la châtellenie de Talant par ses nombreuses acquisitions dont la seigneurie du Val-Suzon, et celle de Daix ; il agrandit ainsi son clos jusqu’à l’Ouche.
Hugues V, fils de Robert Il en son court règne, ne nous laissa pas beaucoup de traces.
Eudes IV, son frère et successeur, confirma les privilèges de Talant et fit du château le centre et le point de départ de ses opérations politiques et militaires.
Le , il y reçut sa belle-mère Jeanne, veuve du roi Philippe V le Long, descendue du trône de France, qui regagnait son comté de Bourgogne. Elle séjourna au château en compagnie de sa fille Jeanne, épouse du duc Eudes IV et de son petit-fils Philippe Monsieur, père du futur duc Philippe de Rouvres[15].
Dix ans plus tard, en 1336 le roi de France, Philippe VI de Valois, alors qu’il se rendait auprès du pape solliciter une trêve dans la guerre des Anglais s’arrêta à Talant où l’on organisa des fêtes brillantes en son honneur.
Eudes IV fut emporté par la peste noire en 1349, laissant la Bourgogne désolée par la guerre civile.
Jeanne de Boulogne, sa bru (veuve de Philippe Monsieur), mère du jeune duc Philippe de Rouvres, épousa le futur roi de France Jean le Bon, à qui elle transféra le bail du duché et la tutelle du jeune Philippe, son fils.
Devenue reine de France (1350), elle fit armer le château de Talant face aux périls croissants.
À la guerre civile succéda l’invasion anglaise. La Bourgogne sépara ses intérêts de ceux de la France et signa un traité avec l’Angleterre.
En 1360, Philippe de Rouvres, ayant atteint sa majorité, prit en main l’administration du duché. Il confirma les privilèges des «talantins», mais mourut un an plus tard, en [15].
Le roi de France, Jean II le Bon, son plus proche parent, se déclara héritier et réunit le duché à la couronne.
En , lors d’une visite au château de Talant, il confirma les privilèges de la ville, comme l’avait fait son prédécesseur.
Le , il concéda le duché à son quatrième fils, Philippe le Hardi, duc de Touraine.
À l’exemple de son père, celui-ci confirma les privilèges de Talant et en [16], par un acte solennel signé au château de Talant, Philippe le Hardi s’engagea à supprimer la gabelle (impôt sur le sel).
Le , la duchesse Marguerite de Flandres, qui gouvernait en l’absence de Philippe son époux, s’installa avec toute sa suite à Talant. Le séjour de la cour de Bourgogne fut une cause de prospérité pour les «talantins».
En 1376, Talant comptait 134 feux (environ 700 âmes)[13]. Deux foires et un marché s’y tenaient régulièrement, facilités par les changeurs lombards (banquiers) qui s’étaient établis dans la commune.
Jean sans Peur, fils aîné de Philippe le Hardi, bien qu’il n’y ait vraisemblablement jamais séjourné considérait le château de Talant comme «le plus beau, le plus seigneurial, et l’une des clefs de son duché»[17]. En 1396, rentrant de la croisade de Nicopolis, il rapporta en trophée la Vierge de Saint-Luc qu’il offrit à Talant, exposée dans l’église Notre-Dame.
Le , le jeune duc Philippe le Bon, fils de Jean sans Peur, reçut la couronne ducale. Il donna aux habitants de Talant des lettres confirmatives de leurs privilèges et prescrivit la construction de deux nouvelles tours.
En 1430, l’évêque de Langres vint consacrer l’église Notre-Dame[18].
En 1434, Isabelle de Portugal, épouse de Philippe le Bon, s’enferma à Talant avec son jeune fils Charles, le futur Charles le Téméraire, apprenant qu’en l’absence du duc, les «Écorcheurs» (soldats licenciés devenus bandits) menaçaient Dijon.
Sous Charles Le Téméraire, la Chambre des comptes du duché s’installa pendant cinq mois au château de Talant, chassée de Dijon par la peste (1466)[19]. En 1477, le duché de Bourgogne rentra dans le domaine royal, après la mort du duc Charles Louis XI ayant confisqué le duché sur la fille du Téméraire, Marie de Bourgogne.
En , le roi Charles VIII confirma les privilèges que les «talantins» tenaient des anciens ducs de Bourgogne, par lettre datée de Dijon.
Louis XII à l’exemple de son devancier, accorda, en , de semblables lettres à nos compatriotes.
En 1524, François Ier, traversant la Bourgogne, visita la «célèbre résidence» des ducs à Talant.
Puis le château disparut de la scène politique jusqu’au règne d’Henri III, qui renforça sa garnison. Il reparaîtra sous la Ligue pour jouer le rôle qui causa sa destruction : en 1585, les partisans des Guises s’emparent par ruse de la forteresse[11].
À l'issue de la bataille de Fontaine-Française, le roi reçut les châteaux de Dijon et de Talant. Après son retour entre les mains du roi, Talant est en butte aux critiques des royalistes dijonnais qui réclament la disparition de la forteresse.
Le , adjudication est faite de la démolition du château et des remparts de la ville. En six mois, le travail est achevé[20]. Talant est réduit à la condition de simple village : une ville devait être ceinte d’un rempart, et en perdant le sien, Talant perdait sa qualité et ses privilèges de «ville». Cependant le roi, par lettres patentes de , rétablit Talant dans son titre et ses privilèges de «ville» qu’elle conservera jusqu’en 1789.
En 1634, une épidémie de peste éprouva cruellement Talant. Quatre ans plus tard, il n’y restait plus que 60 feux (environ 300 habitants)[13].
À la suite de l’édit royal de 1692, qui transformait les magistratures électives (donc celle du maire de Talant) par des offices perpétuels, l’échevinage de Talant devint une «mairie» (1694)[13]. Dès lors, Talant vit son maire perpétuel, vêtu de la robe rose de satin violet, figurer dans les cérémonies où se rassemblaient tous les magistrats des villes de la Bourgogne. Il était qualifié de «Conseiller du roi, juge ordinaire tant au civil et au criminel, que de police de ville et commune de Talant».
Au XVIIIe siècle et jusqu’à la Révolution, la vie à Talant s’écoula sans événement notable.
En 1790, Talant devint une simple commune du canton de Plombières[21].
En , de violents combats opposent l’armée prussienne et l’armée française de l’Est commandée par le général Bourbaki qu’accompagnaient les volontaires de Garibaldi. Le point stratégique de Talant fut glorieusement défendu. Un monument sur la RN 71, près de Daix, commémore ce fait d’armes[22].
La ville a connu une expansion démographique importante ces vingt dernières années : alors qu’elle comptait 4 400 habitants en 1975, elle en accueille actuellement 12 000 habitants environ[23].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 1965 | mars 1977 | Joffre Gisclon | ? | Docteur en Médecine |
mars 1977 | mars 1983 | Michel Houëlle | PS | Conseiller Régional de Bourgogne (1986-1987); Ingénieur en Physique |
mars 1983 | janvier 1997 | Baptiste Carminati | RPR | Député suppléant de Robert Poujade (1988-1997) |
Janvier 1997 | Juin 2020 | Gilbert Menut | UMP-LR | Conseiller Général (2004-2015) / Vice Président du Conseil Général de la Côte d’Or / Vice Président du Grand Dijon |
Juin 2020 | En cours | Fabian Ruinet | LR | Gérant de société |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[24],[Note 3]
En 2019, la commune comptait 11 713 habitants[Note 4], en augmentation de 5,23 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
494 | 524 | 536 | 553 | 629 | 631 | 695 | 724 | 692 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
733 | 763 | 708 | 706 | 762 | 776 | 715 | 632 | 600 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
586 | 615 | 650 | 783 | 896 | 1 186 | 1 440 | 1 757 | 1 988 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 210 | 4 436 | 11 665 | 12 860 | 12 176 | 11 898 | 11 118 | 11 702 | 11 713 |
Talant est une commune viticole du vignoble de la Bourgogne, elle est autorisée à produire les vins : AOC Bourgogne aligoté, AOC Bourgogne, AOC Bourgogne Passe-tout-grains, AOC Coteaux Bourguignons, AOC Crémant de Bourgogne et l'AOC Bourgogne mousseux[27].
Au cours des siècles, l'église de Talant a fait l’objet d’aménagements et d’adjonctions.
Terminée au XIVe siècle, elle fut consacrée le par Charles de Poitiers, évêque de Langres, ainsi que le porte une inscription gravée sur un des piliers de la nef principale.
Notre-Dame de Talant est l’une des toutes premières églises entièrement gothique du duché.
Sous le cintre de la niche, à gauche, une date, 1613, et à droite une signature dans le goût de l’époque, une sorte de P majuscule dont la queue est coupée d’une croix et est terminée par une boucle.
C'est une œuvre d’époque classique (seconde moitié du XVIIe siècle), qu’un propriétaire de la maison a placée sur sa porte au XIXe siècle.
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Blasonnement :
« Bandé d'or et d'azur de six pièces. » |
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