Susville est une commune française située dans le sud de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ne doit pas être confondu avec Sousville.
Susville | |
![]() Vue générale. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Matheysine (siège) |
Maire Mandat |
Émile Buch 2020-2026 |
Code postal | 38350 |
Code commune | 38499 |
Démographie | |
Gentilé | Sussy |
Population municipale |
1 206 hab. (2019 ![]() |
Densité | 121 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 55′ 00″ nord, 5° 46′ 52″ est |
Altitude | 910 m Min. 874 m Max. 1 600 m |
Superficie | 10 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | La Mure (banlieue) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | susvilleinfo.canalblog.com |
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Rattachée à la communauté de communes de la Matheysine, ses habitants sont appelés les Susvillois.
Susville est une commune située à 1,5 km au nord de La Mure et à 35 km au sud de Grenoble, dans la région naturelle de la Matheysine, une des parties les plus méridionales du département de l'Isère. Cette microrégion marque le début de la transition climatique entre Alpes du Nord et Alpes du Sud.
Comme tout le plateau matheysin, Susville a fait l'objet d'une exploitation minière du charbon dans la deuxième moitié du XXe siècle. De ce fait, le terroir est à risque d'effondrements karstiques[1].
La discordance des Chuzins, ou ravin des Chusins, se trouve au lieu-dit homonyme. Elle est incluse dans l'inventaire des sites remarquables du Rhône Alpes. Cette discordance Permo-Triasique (hercynienne) est entaillée dans les schistes du Houiller[2].
![]() |
Pierre-Châtel | Saint-Honoré | ![]() | |
La Motte-d'Aveillans | N | La Mure | ||
O Susville E | ||||
S | ||||
Prunières |
Susville est traversé par la Jonche, ruisseau fortement canalisé, qui va se jeter dans le Drac à Cognet et qui prend naissance dans le versant ouest du Tabor[3].
La route nationale 85 (RN 85) qui relie Gap à Grenoble, connue également sous l'appellation de Route Napoléon longe les limites orientales de la commune
Susville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Mure, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[7] et 6 511 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (62,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), prairies (7,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6 %), zones urbanisées (2,9 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Susville est situé en zone de sismicité n° 3, comme la plupart des communes de son secteur géographique. Ce territoire se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[13].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Susville est situé au pied d'une montagne (Mons super villam au XIVe siècle) , alors que le village de Sousville est situé de l'autre côté de la même montagne (subtus villam Mure)[15].
Au Moyen Âge, Susville est le siège d'une seigneurie. L'enquête de 1339, signale au lieu-dit la Roche Paviotte la présence d'une maison forte : « Domus fortis de rupe paviota - Redditus dicte domus sequitur… - Propriatates dicte domus sunt hee… » (ADI B 3120, f° 185 v°) et « Castrum ruppis paviote » décrite comme : « Dictum autem castrum situatum est in loco satis eminentie » (ADI B 4443, f° 2)[16]. Elle possédait une tour carrée et deux salles superposées, le tout clos dans un mur d’enceinte.
C'est une ville minière. Géologiquement, la commune est caractérisée par un terrain houiller. Cette couche de grès à anthracite, ayant un épaisseur de 8–10 m, a été exploitée de façon industrielle au lieu-dit Peychagnard, tandis que les calcaires compacts ont été exploités pour produire pierres de taille et marbre gris[17].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1965 | décembre 1985 | Georges Maugiron | PCF | Conseiller général du canton de La Mure (1979-1985) |
décembre 1985 | juin 1998 | Jean Lozier[18] | PCF | Mineur |
septembre 1998 | 2014 | Philippe Brun | PS | |
2014 | En cours | Emile Buch | DVG | Retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2019, la commune comptait 1 206 habitants[Note 3], en diminution de 10,8 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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374 | 377 | 336 | 340 | 422 | 455 | 442 | 480 | 483 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
473 | 531 | 600 | 570 | 556 | 535 | 578 | 576 | 671 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
665 | 734 | 860 | 987 | 1 115 | 1 406 | 1 256 | 1 446 | 2 350 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 863 | 1 611 | 1 299 | 1 540 | 1 430 | 1 472 | 1 437 | 1 443 | 1 402 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 314 | 1 206 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité de la commune, de son canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.
Dans la deuxième moitié du XXe siècle, une importante exploitation minière d'anthracite se développe au site minier de Villaret.
À partir du 2004, un débat public a eu lieu pour ou contre le projet d'un parc éolien au col du Senépi, au lieu-dit Pierre Plantée.
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Susville possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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