Sorrus est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
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Sorrus | |
![]() Église Saint-Riquier. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Montreuil |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois |
Maire Mandat |
Jacques Flahaut 2020-2026 |
Code postal | 62170 |
Code commune | 62799 |
Démographie | |
Gentilé | Sorrusiens |
Population municipale |
882 hab. (2019 ![]() |
Densité | 130 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 27′ 34″ nord, 1° 43′ 25″ est |
Altitude | Min. 21 m Max. 62 m |
Superficie | 6,79 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Étaples - Le Touquet-Paris-Plage (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Berck |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | sorrus.com |
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La commune fait partie de la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois qui regroupe 46 communes et compte 65 940 habitants en 2019.
La commune est située à pratiquement égale distance de Berck, au sud-ouest, et d'Étaples au nord-ouest, une dizaine de kilomètres.
Accessible par la sortie Wailly-Beaucamp de l'autoroute A16, le village est également desservi au niveau routier par les routes départementales 144 et 145.
La commune fait partie de l'entité géomorphologique et écopaysagère dite « Plateau de Sorrus-Saint-Josse », relique tertiaire, aux milieux oligotrophes et acide abritant une flore particulière, rare voire menacée dans la région[1]. Ces milieux jouent un rôle important pour la trame verte et bleue nationale, régionale et locale.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :
Saint-Josse | La Calotterie | |
Saint-Aubin | ![]() |
La Madelaine-sous-Montreuil |
Airon-Notre-Dame, Campigneulles-les-Grandes |
Campigneulles-les-Petites |
La commune est située dans le « paysage montreuillois » tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[2]. Ce paysage, qui concerne 98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy… [3].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[4].
Dans ce cadre, on trouve sur le territoire de la commune un terrains géré par le conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France : le communal de Sorrus, d'une superficie de 19,49 hectares[5].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : les landes et bois de Saint-Josse. Cette ZNIEFF correspond à une butte argilo-sableuse relictuelle coiffée de cailloutis, de silex et de sables argileux dont le feuilletage stratigraphique est à l’origine des différentes nappes perchées alimentant un réseau complexe de ruisseaux[6].
et une ZNIEFF de type 2[Note 3] : la basse vallée de la Canche et ses versants en aval d’Hesdin[7].
Sorrus est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[8],[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Étaples - Le Touquet-Paris-Plage, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,9 %), forêts (12,8 %), zones urbanisées (11,2 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sigetrudis vers 814, Sidrutis en 830[15], Sidrutem en 831[16],Sidrudis en 844, Sierrudis (1042), Soirru en 1123, Sietrudis en 1143-1144, Soyerru en 1144, Soerrus en 1209, Soieru en 1239, Soierru en 1287, Soiorru en 1290, Soirru en 1301, Soyrrieu, Soyru, Sourue, Soierriu, Soyeriu en 1311[15], Sourue en 1363, Soyrue en 1377[17], Soirue, Soyerue vers 1380, Soru en 1439, Sorue en 1455, Saurrus en 1474, Sotrus en 1640, Solrus en 1709[15], Sorrus depuis 1793 et 1801[18].
L'origine du nom de la commune est incertaine :
Durant la dernière glaciation, une part importante de l'eau était piégée dans l'énorme inlandsis qui couvrait le nord de l'hémisphère nord, il n'y avait pas de mer entre la France et l'Angleterre.
Après la glaciation, le niveau marin est remonté. Au pied du plateau de Sorrus / Saint-Josse ; à l'ouest et au nord s'étendaient de vastes zones humides, face à la mer à l'ouest et le long de la Canche au nord (la rue qui borde la vallée s'appelle d'ailleurs la rue des Fours-Romains). Ces zones basses (Bas-Pays) ont été plusieurs fois envahies par la mer, lors d'épisodes de transgressions marines. Les deux derniers de ces épisodes sont dits Dunkerque I et Dunkerque II ; ils sont relativement récents (par rapport aux échelles géologiques et climatiques), le dernier s'étant terminé aux environs la fin de l'époque carolingienne après plusieurs siècles d'invasion marine.
Des fouilles archéologiques ont en 1996 mis au jour des traces parfois très bien conservées de sauneries anciennes, éloignées de près de 10 km du trait de côte actuel. Comme dans les autres sauneries connues en Europe pour le millénaire qui a précédé notre ère, les sauniers gaulois de Sorrus produisaient un « sel ignigène », a priori non pas à partir de marais salants mais à partir de saumure évaporée par le feu, dans des moules d'argile fine. Ces moules semblaient destinés à être cassés, une fois le pain de sel terminé ou lors de son utilisation. Une hypothèse est que - dans certains cas au moins - la saumure ait pu être extraite de vases ayant pré-concentré le sel, dans des lagunes probablement)[20].
D'autres sauneries sont connues dans le nord de la France et en Belgique, pour la fin de la haute-antiquité, avant la création des voies romaines (par exemple à Pitgam et dans plusieurs communes proches dans le Nord-Pas-de-Calais. Des éléments bien conservés de fours et de grille ont été retrouvés à Sorrus (dans le Pas-de-Calais, sur le tracé de l'actuel autoroute A16, à 9 km de l'actuel trait de côte, mais en surplomb d'anciennes vasières et marais, qui se sont à plusieurs reprises trouvés sous la mer, et qui ont pu s'enrichir en sel quand le niveau marin a baissé avec le reflux des transgressions marines).
Cette localisation pourrait aussi s'expliquer par une ancienne proximité avec des lagunes saumâtres ou salées, et par un important besoin de bois pour alimenter les fours (les arbres poussent généralement moins bien ou pas du tout pour certaines essences, quand ils sont proches de la mer). Des sauneries dans l'actuel Nord de la France et sud-Belgique fonctionnaient déjà environ 800 à 400 ans avant Jules César, et ont maintenu leur activité jusqu'à environ quatre siècles après lui. Le sel a pu ensuite servir à conserver du poisson ou de la viande sur place, mais l'essentiel était probablement exporté et utilisé comme cadeaux, monnaie, ou monnaie d'échange (troc), souvent sous forme de pains moulés dans des augets (moules à pains de sels).
Sorrus est appelé Sidrutem dans une charte de Louis-le-Débonnaire de 831[16].
Une maladrerie existait au XIIIe siècle.
Entre le XVIe siècle et le XIXe siècle, le village est un lieu de fabrication de céramiques renommées.
Pendant la Première Guerre mondiale, les soldats britanniques installent un service colombophile dans le village.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montreuil du département du Pas-de-Calais.
La commune a fait partie, de 2001 à 2016, de la communauté de communes du Montreuillois et, depuis le , elle fait partie de la communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois (CA2BM) dont le siège est basé à Montreuil.
La commune faisait partie du canton de Saint-Josse (1793), depuis la loi du reprise par la constitution de 1791, qui divise le royaume (la République en ), en communes, cantons, districts et départements, puis du canton de Montreuil (1801)[18].
Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014, elle est maintenant rattachée au canton de Berck qui passe de 10 à 31 communes[21].
Pour l'élection des députés, la commune fait partie, depuis 1986, de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1983 | Jean Ducrocq | |||
1983 | 1989 | Pierre Verbanck | ||
1989 | Michel Sauguet | |||
mars 2001 | 2008 | Bernard Oudart | ||
mars 2008 | En cours (au 7 avril 2022) |
Jacques Flahaut | SE | Technicien SNCF Réélu pour le mandat 2014-2020[22],[23],[24],[25] Réélu pour le mandat 2020-2026[26],[27] |
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
L'école de Sorrus dépend de l'académie de Lille.
Les habitants de la commune sont appelés les Sorrusiens[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2019, la commune comptait 882 habitants[Note 6], en augmentation de 22,16 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
408 | 370 | 402 | 411 | 455 | 467 | 466 | 465 | 468 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
431 | 450 | 436 | 461 | 452 | 422 | 454 | 436 | 443 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
431 | 448 | 417 | 384 | 375 | 334 | 294 | 267 | 312 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
306 | 296 | 284 | 349 | 473 | 472 | 597 | 600 | 645 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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798 | 882 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 406 hommes pour 443 femmes, soit un taux de 52,18 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 90 ou + | 0,4 |
4,1 | 75-89 ans | 5,0 |
14,6 | 60-74 ans | 14,0 |
21,3 | 45-59 ans | 18,9 |
22,4 | 30-44 ans | 21,2 |
15,1 | 15-29 ans | 13,8 |
22,2 | 0-14 ans | 26,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Une première légende raconte la rencontre entre Sigetrude, châtelaine de l’endroit et épouse du seigneur de Boulogne, et d'un évangélisateur nommé Riquier (qui devint plus tard Saint Riquier). Ce dernier revenant d’Angleterre et quittant le port de Quentovic aurait été surpris par la nuit, un soir d’hiver. Il aurait alors demandé l’hospitalité à la châtelaine, qui lui refusa. Riquier et ses compagnons furent alors contraint de trouver refuge dans un fossé. Pendant la nuit, alors que la neige se met à tomber, le fossé est miraculeusement épargné par l’intempérie. Stupéfaite de ce miracle, Sigetrude offre au futur saint son domaine ainsi que son nom.
Une seconde légende raconte que, l’eau manquant sur ce territoire, le saint planta son bâton dans le sol et une fontaine jaillit. Ce serait autour de cette fontaine, qui subsiste toujours face à l’église, que le village se créa et se développa[35].
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Blason | Écartelé : aux 1er et 4e d'argent à trois aigles de gueules becquées et membrées d'azur, aux 2e et 3e de gueules fretté d'argent[36]. |
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Détails | Inspiré des armes de David de Brimeu, seigneur d’Humbercourt, et époux de Marie de Sorrus à la fin du XIVe siècle. Il portait : « Écartelé : aux 1er et 4e d’argent à trois aigles de gueules becquées et membrées d’azur, aux 2e et 3e d’argent à la bande de gueules ». Adopté par la municipalité le 26 mai 1995. |