Sorbets est une commune française située dans l'ouest du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Bas-Armagnac, ou Armagnac noir, un pays s'inscrivant entre les vallées de l'Auzoue, la Gélise, la Douze et du Midou.
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Midouze, le ruisseau de Vielcapet et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Sorbets est une commune rurale qui compte 227 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Nogaro. Ses habitants sont appelés les Sorbetziens ou Sorbetziennes.
Sorbets est une commune située en Armagnac, assez proche (au nord) de l'Adour et aussi de la frontière du comté d'Armagnac avec le Béarn.
Arblade-le-Haut | Urgosse | Sion |
Saint-Martin-d'Armagnac | ![]() |
Bétous |
Sarragachies | Termes-d'Armagnac | Bouzon-Gellenave, Fustérouau |
Sorbets se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Midouze et le ruisseau de Vielcapet, et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Midouze, d'une longueur totale de 151,5 km, prend sa source dans la commune d'Armous-et-Cau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour à Vicq-d'Auribat, après avoir traversé 46 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Maumusson », sur la commune de Maumusson-Laguian, mise en service en 1963[11] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 020,2 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, dans le département des Landes, mise en service en 1945 et à 43 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[15], à 13,5 °C pour 1981-2010[16], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 4] est recensée sur la commune[18] : le « réseau hydrographique du Midou et milieux annexes » (6 344 ha), couvrant 43 communes dont 37 dans le Gers et six dans les Landes[19].
Sorbets est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[I 1],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nogaro, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,2 %), forêts (15,8 %), cultures permanentes (15,5 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), prairies (6,9 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Sorbets est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 70,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 116 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 53 sont en en aléa moyen ou fort, soit 46 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1996 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Joseph Noulens | ||||
mars 2001 | 2008 | Madeleine Gaspin | ||
mars 2008 | En cours | Laurent Lamothe[27] | SE | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 227 habitants[Note 7], en augmentation de 17,62 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
70 | 96 | 116 | 116 | 102 | 409 | 434 | 428 | 440 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
422 | 426 | 393 | 375 | 357 | 348 | 370 | 375 | 378 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
364 | 339 | 294 | 302 | 311 | 247 | 267 | 226 | 237 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
224 | 238 | 191 | 203 | 194 | 223 | 201 | 223 | 227 |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 98 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 223 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 540 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 9,6 % | 3,4 % | 7,9 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 128 personnes, parmi lesquelles on compte 74,6 % d'actifs (66,7 % ayant un emploi et 7,9 % de chômeurs) et 25,4 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Nogaro, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 40 emplois en 2018, contre 39 en 2013 et 54 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 88, soit un indicateur de concentration d'emploi de 45,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,3 %[I 10].
Sur ces 88 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 18 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 89,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,2 % les transports en commun, 1,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
8 établissements[Note 10] sont implantés à Sorbets au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 8 entreprises implantées à Sorbets), contre 27,7 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le Bas-Armagnac, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[32]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 28 | 18 | 17 | 16 |
SAU[Note 12] (ha) | 618 | 682 | 768 | 818 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 28 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 18 en 2000 puis à 17 en 2010[34] et enfin à 16 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 43 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[35],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 618 ha en 1988 à 818 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 22 à 51 ha[34].
Le château de Laubade fut bâti en 1870. Il est devenu la première propriété d’Armagnac avec ses bâtiments d’exploitation et un domaine couvrant 270 hectares dont 105 hectares de vignes d’un seul tenant.
Joseph Noulens est le véritable « fondateur » de la propriété qu’il avait acquis par mariage et dont il a fait reconstruire le château en 1902. Il se présente sous la forme d’une immense villa dont l’architecture ressemble à celles de Deauville ou d’Arcachon. Certains éléments de décor sont inspirés de la maison du directeur de la Tuilerie de Nogaro. Homme d’Etat français, Joseph Noulens a été ambassadeur de France à Petrograd (Saint-Pétersbourg) pendant la révolution russe de 1917, Ministre de la Guerre, des Finances et de l’Agriculture dans le gouvernement de Georges Clemenceau. Il a contribué à la renommée de la propriété, faisant du château de Laubade une ferme pilote en termes d’agronomie, d’élaboration des eaux-de-vie, de recherche scientifique et de rayonnement en France. La famille Lesgourgues est propriétaire du château depuis 1974. Elle lui a redonné ses lettres de noblesse et a fait de la propriété un acteur de la production d’armagnac de qualité. En 2010, le château de Laubade a célébré ses 140 ans, par une cérémonie au château suivie d’un dîner gastronomique dans ses chais, concocté par Alain Dutournier, chef doublement étoilé du Carré des Feuillants à Paris[36],[37],[38],[39].
L'édifice d'origine, sans doute construit en briques plates et pierres, a subi au fil du temps de multiples remaniements. Le chevet est semi-circulaire, couvert d'un toit très pentu et éclairé par trois petites ouvertures. Le clocher, massif, est couvert d'un toit à quatre pentes et percé seulement de toutes petites ouvertures, de type meurtrières. Une nef éclairée par trois fenêtres en anse de panier a été ajoutée aux XVIe et XVIIe siècles sur le bas-côté nord. Plus récemment, au début du XXe siècle, un bâtiment d'un étage, percé de trois fenêtres à pans coupés et surmonté d'une terrasse, est venu compléter le côté sud. Le cimetière communal est accolé à l'église.
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