Sion est une commune française située dans l'ouest du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Bas-Armagnac, ou Armagnac noir, un pays s'inscrivant entre les vallées de l'Auzoue, la Gélise, la Douze et du Midou.
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Midouze, le Petit Midour, le ruisseau de Saint-Aubin et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Sion est une commune rurale qui compte 97 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 323 habitants en 1841. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Nogaro. Ses habitants sont appelés les Sionnais ou Sionnaises.
Sion est une commune de Gascogne située 5 km au sud-est de Nogaro.
Nogaro | ||
Urgosse | ![]() |
Loubédat |
Sorbets | Bétous |
Sion se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Midouze, le Petit Midour, le ruisseau de Saint-Aubin, et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 13 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Midouze, d'une longueur totale de 151,5 km, prend sa source dans la commune d'Armous-et-Cau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour à Vicq-d'Auribat, après avoir traversé 46 communes[5].
Le Petit Midour, d'une longueur totale de 24,1 km, prend sa source dans la commune de Gazax-et-Baccarisse et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Midouze à Bétous, après avoir traversé 12 communes[6].
Le ruisseau de Saint-Aubin, d'une longueur totale de 11,8 km, prend sa source dans la commune de Sabazan et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Midouze à Caupenne-d'Armagnac, après avoir traversé 7 communes[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lupiac », sur la commune de Lupiac, mise en service en 1984[13] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 852,9 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, dans le département des Landes, mise en service en 1945 et à 44 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[17], à 13,5 °C pour 1981-2010[18], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[19].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 4] est recensée sur la commune[20] : le « réseau hydrographique du Midou et milieux annexes » (6 344 ha), couvrant 43 communes dont 37 dans le Gers et six dans les Landes[21].
Sion est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[22],[I 1],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nogaro, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,2 %), prairies (27,2 %), terres arables (23,1 %), cultures permanentes (6,5 %), forêts (1,9 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Sion est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 77,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 59 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 34 sont en en aléa moyen ou fort, soit 58 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1983, 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1998 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[25].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1792 | 1796 | Joseph Ducos | ||
1796 | 1798 | Joseph Pandellé | ||
1798 | 1799 | Joseph Dupont | ||
1799 | 1810 | Jean Lubet | ||
1810 | 1816 | Joseph Pandellé | ||
1816 | 1830 | Joseph Ducos | ||
1830 | 1835 | Joseph Laffitte | ||
1835 | 1837 | Jean Rolland | ||
1837 | 1848 | Raymond Dassion | ||
1848 | 1848 | Joseph Lasbats | ||
1848 | 1855 | Jean Abadie | ||
1855 | 1860 | Pierre Charles Dassion | ||
1860 | 1870 | Jean Abadie | ||
1870 | 1874 | Pierre Charles Dassion | ||
1874 | 1878 | Jean Abadie | ||
1878 | 1880 | Edouard Loumaigne | ||
1880 | 1884 | Joseph Barrere | ||
1884 | 1888 | Guillaume Abadie | ||
1888 | 1896 | Joseph Dassion | ||
1896 | 1904 | Laurent Jourdon | ||
1904 | 1919 | Joseph Dassion | ||
1919 | 1959 | Paul Bareau | ||
1959 | 1971 | Roger Dando | ||
1971 | 2001 | René Cousso | ||
mars 2001 | En cours | Élisabeth Dupuy-Mitterrand[31] | PS | Conseillère régionale Présidente de la Communauté de Communes (2014-2020) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2019, la commune comptait 97 habitants[Note 7], en diminution de 15,65 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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306 | 192 | 304 | 267 | 255 | 323 | 321 | 269 | 285 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
263 | 252 | 249 | 244 | 247 | 223 | 224 | 228 | 225 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
205 | 192 | 178 | 168 | 144 | 135 | 154 | 160 | 134 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
144 | 125 | 118 | 119 | 111 | 87 | 81 | 114 | 109 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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97 | - | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 3,8 % | 6,2 % | 12,1 % |
Département[I 5] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 60 personnes, parmi lesquelles on compte 81 % d'actifs (69 % ayant un emploi et 12,1 % de chômeurs) et 19 % d'inactifs[Note 8],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Nogaro, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 23 en 2013 et 13 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 43, soit un indicateur de concentration d'emploi de 33,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57 %[I 8].
Sur ces 43 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 12 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 76,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 9,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
6 établissements[Note 9] sont implantés à Sion au [I 11]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 6 entreprises implantées à Sion), contre 14,6 % au niveau départemental[I 12].
La commune est dans le Bas-Armagnac, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[36]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 15 | 14 | 13 | 11 |
SAU[Note 11] (ha) | 536 | 578 | 544 | 469 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 15 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 14 en 2000 puis à 13 en 2010[38] et enfin à 11 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 27 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[39],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 536 ha en 1988 à 469 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 36 à 43 ha[38].
La grande demeure actuelle située au sud de l'église constitue un des principaux vestiges de l'ancien château féodal. Elle conserve une seule tour située à gauche de la façade sud. Sur cette tour, à droite de son unique fenêtre, figure un cadran solaire.
Enclavée dans des cours de fermes, elle se situe tout près de l'ancien château féodal, au centre du village ; son clocher de 18 mètres de haut se détache de l'édifice par son apparence de tour de guet, massive et fortifiée, flanquée de contreforts, permettant de dominer la vallée du Midour ;
Durant les années 1984 à 1993 le village de Sion fut l’hôte d’un prestigieux visiteur. Adrien Mitterrand, fils de Jean-Christophe est né en 1983 alors que son grand-père, François Mitterrand avait accédé à la fonction de Président de la République depuis deux ans. Le Président prit l’habitude de venir chaque fin août à Sion fêter en famille l’anniversaire de son petit-fils. Profitant de l'anniversaire d'Adrien, il arrivait au Président de s'octroyer en fin d'après-midi des visites « incognito » : un gospel à Jazz in Marciac, une course landaise dans les arènes classées d'Estang, la découverte de l'atelier de facture instrumentale de Plaisance, …[40]
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