Servon est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 271 habitants[Note 1].
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La commune est à l'ouest de l'Avranchin. Son bourg est à 9 km au nord-est de Pontorson, à 9,5 km au sud-est du Mont-Saint-Michel, à 13 km au nord-ouest de Saint-James et à 14 km au sud-ouest d'Avranches[1].
Le point culminant (48 m) se situe au sud, entre les lieux-dits la Braise et le Commun. Le point le plus bas (6 m) correspond à la sortie du territoire de l'Anguille, court fleuve côtier, au nord-ouest.
L'Anguille (nom qui ne figure pas sur les cartes IGN qui préfère ruisseau du Hamel) se mêlait à la Guintre pour se jeter au pied du Mont Saint Michel comme le montre les cartes de Cassini[2] (et non pas le Couesnon). Elles ont ensuite été canalisées vers la Roche Torrin lors de la mise en polder et l'établissement des digues et des portes à flot établis pour empêcher la remontée de la marée à l'intérieur des terres. Riche en anguilles et en saumons qui venaient frayer jusque dans les années soixante-dix selon Marcel Veron, elle a perdu sa richesse à la suite de différentes sécheresses, aux effluents déversés et à l'action des portes à flot.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température: 11,4°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,5 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,3 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Pontorson», sur la commune de Pontorson, mise en service en 1997[10] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,8°C et la hauteur de précipitations de 838,6 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Granville – pointe du Roc», sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 29 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6°C pour la période 1971-2000[14] à 11,9°C pour 1981-2010[15], puis à 12,4°C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Servon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,9% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: terres arables (51,4%), prairies (36,2%), zones agricoles hétérogènes (9,3%), zones urbanisées (3,1%)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes de Servum en 1104, Servun fin du XIIe siècle, de Servone en 1412[24].
Le toponyme peut être dérivé d'un anthroponyme roman ou du latinservus, « esclave »[25] et du gaulois -ó-magos «marché d'esclaves»[24].
Autre hypothèse: du latin superior, comparatif de superus, soit «plus au-dessus, plus haut, plus élevé», d’où le gallo-roman °SUPERIORE > a.f. °sevror, °sevreux, et par métathèse °servor, °serveux, non attestés dans les textes, mais présents dans Champcervon (Campcervor 1179) et Campcerveux au Lorey, tous deux dans la Manche[26]. Cette hypothèse pose problème avec les formes anciennes, mais correspond à la situation de Servon sur une éminence, comme Servon (Seine-et-Marne).
Le gentilé est Servonnais.
Histoire
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En 1769, Jacques Le Chevallier dit Le Chevallier Lambert épouse Françoise Marie Fontaine, fille du sieur des Marets de Courtils.[pertinence contestée] Le , ils donnent naissance à Jean Pierre qui deviendra futur sieur de Beaubisson, botaniste, créateur du jardin des plantes d'Avranches et auteur de la branche des Le Chevallier de Grand Champ.
En 1793, la famille Sauvé qui habite un lieu isolé, déclare deux jumeaux morts nés d'une fausse couche provoquée par une attaque des rebelles et brigands dits de la Vendée.[pertinence contestée]
Lors de la percée des troupes du général Patton, les éclaireurs ont peint sur la porte d'une grange limits to all troop, visible encore actuellement. La nationale est bordée des bornes roses de la « Voie de la Liberté ».
Rapidement à l'ère moderne, une voie de chemin de fer entre Caen et Rennes permet l'établissement d'une gare voyageur qui ferme dans les années 1980, et d'une gare de marchandises dont ne subsiste que les locaux et silos d'une coopérative agricole. La voie est double.
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[29].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 271 habitants[Note 8], en augmentation de 2,65% par rapport à 2013 (Manche: −0,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Servon a compté jusqu'à 796 habitants en 1831.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
652
769
696
760
796
728
681
726
720
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
729
734
667
622
616
622
575
561
524
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
495
502
505
453
450
451
446
391
398
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
382
371
299
242
202
251
275
273
255
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
274
271
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
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Lieux et monuments
Église paroissiale Saint-Martin et croix du cimetière, inscrites au titre des Monuments historiques depuis le [34]. Dans l'église, le retable du maitre-autel du XVIIIesiècle, un vitrail et les lambris du XVIe sont classés à titre d'objets[35]. Le plafond est remarquable, en coque de navire inversé, lambrissé, avec des peintures sur certaines lattes. Quelques objets pourraient provenir de la chapelle Saint-Grégoire (ruines) qui se tenait à la Plane de Saint-Grégoire.
Château du Bois-Chicot, du XIXesiècle. Le lieu fait face aux bois Jardin.
Dans le chœur de l'église est inhumé Gilles Briand, curé de la paroisse de Servon de 1740 à 1755 (né vers 1682, décédé à Servon le à l'âge de 72 ans). Auparavant, il avait été chapelain de la cathédrale d'Avranches et ensuite vicaire de la cathédrale[36].
Pendant la période révolutionnaire, l'église a été fermée par le maire le et rouverte début 1802 (apparaissent les registres paroissiaux clandestins). Durant cette période, en 1791, les registres paroissiaux sont ouverts par le procureur de la République. Le curé continue son office et signe les registres paroissiaux avec l'officier municipal. En 1793, le curé et l'officier public signent tous les deux les actes des registres municipaux[37].
Manoir de Servon, contiguë à l'église et de la même époque. Des légendes laissent supposer des souterrains en rapport avec le mont Saint-Michel.
Moulin de Servon: proche de la gare, le long de la rivière. L'ancien moulin était dans le bâtiment démoli en 2018, à droite du corps d'habitation. Le passage de l'axe de la roue dans le mur ruiné est encore visible au-dessus de la fosse qui subsiste. Le bief descendait ici de la butte située juste derrière et qui constituait la digue. Le nom de ce champ qui jouxte le Hamel est d'ailleurs la Queue de l'Étang. L'étang qui s'y trouvait était régulé par une trappe sur la rivière à l'endroit dit de la Chute. C'était un important massif maçonné dont on voit encore les fondations juste en amont du gué. Il a été détruit avec difficulté lors du remembrement, causant la casse de matériel. Le cours principal de la rivière passait alors par la roue comme le montrent les cartes d'état major 1820-1866[2], mais sans trace de l'étang qui devait déjà être asséché. Le bief de fuite existe alors mais ne figure pas, il reprendra le rôle principal. Le moulin est donc plus ancien. Le fournil est situé juste au-dessus du moulin. Reste la gueule du four, le four lui même ayant été abattu par le nouveau propriétaire dans les années 1960. L'ensemble fait face à un champ se nommant la Lande au Trésor de l'autre coté de la route.
L'église paroissiale Saint-Martin.
La croix du cimetière.
Activité et manifestations
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Personnalités liées à la commune
François Lemasle (1874 à Servon - 1946), évêque, vicaire apostolique à Hué (Indochine).
Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.1: Formations pré-celtique, celtiques, romanes, Genève, , 708p. (ISBN2-600-02883-8, lire en ligne), p.194.
René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN2-905461-80-2), p.247.
Dominique Fournier, «Notes de toponymie normande: champs / contre-champs», Histoire et Traditions Populaires, no85,.
René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche: et les 46 communes fusionnées ou associées depuis 1960, Marigny, Éditions Eurocibles, , 704p. (ISBN978-2-35458-036-0), p.626.
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