Sergines est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Sergines (homonymie).
Sergines | |
![]() La mairie | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Sens |
Intercommunalité | Communauté de communes Yonne Nord |
Maire Mandat |
André Pitou 2020-2026 |
Code postal | 89140 |
Code commune | 89391 |
Démographie | |
Population municipale |
1 269 hab. (2019 ![]() |
Densité | 67 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 20′ 34″ nord, 3° 15′ 44″ est |
Altitude | Min. 73 m Max. 157 m |
Superficie | 18,96 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Thorigny-sur-Oreuse |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la Mairie de Sergines |
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Sergines, dans l'Yonne, se situe à la porte de deux départements, la Seine-et-Marne d'un côté et l'Aube de l'autre. Sens (sous-préfecture de l'Yonne) se trouve à 17 km et Paris à 100 km.
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Bazoches-lès-Bray (Seine-et-Marne) |
Mousseaux-lès-Bray (Seine-et-Marne) |
Montigny-le-Guesdier (Seine-et-Marne) |
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Courlon-sur-Yonne Serbonnes |
N | Compigny Plessis-Saint-Jean | ||
O Sergines E | ||||
S | ||||
Michery |
Sergines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,9 %), zones urbanisées (5 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), forêts (1,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Datant de l'époque d'Hallstatt, une nécropole a été découverte sur le territoire de la commune lors de fouilles archéologiques Bataille 1992, p. 22.
Au lieudit Gringalet, des centaines de tombes mérovingiennes ont été fouillées par l'archéologue sénonais Pierre Parruzot. Au levant du finage passe la voie romaine de Sens à Meaux[8].
La paroisse de Sergines est dédiée à saint Paterne. Ce saint serait un moine assassiné par des brigands. La région de la Manche héberge plusieurs saints de ce nom. La paroisse appartient au diocèse de Sens.
À la fin du XIIe siècle, un lignage de chevaliers, issu d'un prénommé Terricus, se manifeste sur le finage. Primitivement, ce lignage n'a pas d'assise foncière extérieure, ce qui traduit un manque de rayonnement[9].
Sous Saint Louis, le chevalier Geoffroy de Sergines l'Aîné (ou Sargines selon certaines transcriptions) accompagne le Roi en Terre sainte. Quand le roi sort de sa prison cairote, il s'engage à ne plus reparaître en personne dans la région. Louis IX choisit alors Geoffroy de Sergines pour le représenter en Terre Sainte, avec résidence à Acre. C'est par lui que tous les fonds de secours transitent. En 1291, Acre tombe. Les créanciers des derniers combattants se manifestent. Parmi eux, les Templiers poursuivent vigoureusement Geoffroy de Sergines le Jeune.
A Sergines, une branche est demeurée et prend le titre seigneurial. Le fief est dans la mouvance de Bray-sur-Seine et relève en arrière-fief de l'archevêque de Sens. Un descendant épousera l'héritière de la seigneurie de Thorigny au début du XVe siècle.
Le bourg est fortifié sous le règne de François Ier, comme beaucoup d'autres dans le Sénonais[10]. Il dispose d'un gros hameau dit de Bohey, à ses portes. On trouve un des rares moulins à vent du Sénonais. La seigneurie est détenue par la famille de Hemery, héritière des de Sergines[11]. Elle détient le château. Les seigneurs de Fleurigny ont une part de la seigneurie.
Sergines accueille Charles IX en tournée dans le royaume. Le Roi manque d'être tué par un cochon lors de cette visite.
Au début du XVIIe siècle, la famille Olivier, originaire du Nivernais et descendante du chancelier de France, possède Sergines. Sous Louis XIII, une troupe en maraude tente de s'imposer aux villageois. Ceux-ci, emmenés par un dénommé Blaise Rigault, tuent le chef de la bande, et lui confisquent sa hallebarde. Une fête annuelle commémore depuis lors le fait d'armes, la hallebarde étant conservée dans la descendance du héros.
Au XVIIIe siècle, Sergines joue un certain rôle dans le négoce des grains. De ce fait, le village est au cœur de l'agitation frumentaire de 1789. Lors de la survenance des troubles, Sergines devient chef lieu de canton et conservera ce titre lors des remodelages du Consulat. Le village parvient à enrayer la demande de rétablissement du canton de Thorigny-sur-Oreuse à plusieurs reprises.
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Blason | Inconnu. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1983[12] | 2014 | Jean-Claude Leroy | UMP | Conseiller général du canton de Sergines (1992-2011) |
avril 2014 | En cours | André Pitou | DVG |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2019, la commune comptait 1 269 habitants[Note 2], en diminution de 2,38 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 527 | 1 484 | 1 468 | 1 435 | 1 411 | 1 402 | 1 371 | 1 363 | 1 338 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 337 | 1 317 | 1 301 | 1 237 | 1 176 | 1 085 | 1 102 | 1 072 | 1 037 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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982 | 936 | 942 | 809 | 800 | 828 | 814 | 766 | 721 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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745 | 733 | 764 | 802 | 900 | 1 080 | 1 186 | 1 201 | 1 283 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 287 | 1 269 | - | - | - | - | - | - | - |
dans l'arrondissement de Bernkastel-Wittlich en Rhénanie-Palatinat.