Salbris (Salera briva en langue gauloise) est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire.
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Salbris | |
![]() L'église Saint-Georges vue depuis la Sauldre. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Loir-et-Cher |
Arrondissement | Romorantin-Lanthenay |
Intercommunalité | Communauté de communes La Sologne des rivières (siège) |
Maire Mandat |
Alexandre Avril 2020-2026 |
Code postal | 41300 |
Code commune | 41232 |
Démographie | |
Gentilé | Salbrisien[1] |
Population municipale |
4 953 hab. (2019 ![]() |
Densité | 46 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 25′ 34″ nord, 2° 03′ 10″ est |
Altitude | Min. 96 m Max. 131 m |
Superficie | 106,61 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Salbris (ville isolée) |
Aire d'attraction | Salbris (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Sologne (bureau centralisateur) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | salbris.com |
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Chef-lieu du canton de la Sologne, Salbris est la deuxième ville la plus importante de Sologne après Romorantin-Lanthenay. Elle est également la plus grande commune du Loir-et-Cher en superficie (106 km2). Avec ses 10 000 hectares de forêts privées dédiées à la chasse à tir au cœur de la Sologne cynégétique (dite « Grande Sologne »), Salbris est considérée comme la capitale française de la chasse[2].
La commune de Salbris est le chef-lieu du canton de la Sologne. Elle se trouve à l'est du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole de la Grande Sologne[3],[4]. À vol d'oiseau, elle se situe à 57,5 km de Blois[5], préfecture du département, et à 24,2 km de Romorantin-Lanthenay[6], sous-préfecture du Loir-et-Cher.
Les communes les plus proches sont[7] : La Ferté-Imbault (8,5 km), Souesmes (10,2 km), Selles-Saint-Denis (10,7 km), Pierrefitte-sur-Sauldre (12,3 km), Theillay (12,4 km), Nouan-le-Fuzelier (12,6 km), Nançay (13,5 km)(18), Saint-Viâtre (14,2 km) et Marcilly-en-Gault (14,2 km).
Saint-Viâtre | Nouan-le-Fuzelier | Pierrefitte-sur-Sauldre |
Marcilly-en-Gault | ![]() |
Souesmes |
La Ferté-Imbault,
Romorantin-Lanthenay |
Theillay | Nançay |
Salbris est situé en Sologne, au centre de la région Centre-Val de Loire et à l'est du département de Loir-et-Cher. Elle appartient historiquement à la province de l'Orléanais. Elle est située à l'ouest de la Méridienne Verte (ou Méridien de Paris). Salbris est située à 22 km de Vierzon, 20 km de Lamotte-Beuvron, 24 km de Romorantin-Lanthenay, 46 km de Bourges, 54 km d'Orléans, 57 km de Blois et 161 km de Paris[8].
L'amplitude de relief de la ville est de 35 mètres.
Altitude minimale | 96 mètres |
Altitude maximale | 131 mètres |
Altitude moyenne sur la commune | 114 mètres |
Altitude de la mairie de Salbris | 106 mètres |
Salbris jouit d'un climat océanique dégradé car elle subit des influences à la fois océaniques et continentales.
Ville | Ensoleillement![]() |
Pluie![]() | Neige![]() | Orage![]() | Brouillard![]() |
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Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Salbris (Romorantin-Lanthenay)[10] | 1 705 | 733 | 0 | 15 | 43 |
Paris | 1 662 | 637 | 12 | 17 | 8 |
Nice | 2 724 | 733 | 1 | 27 | 1 |
Strasbourg | 1 693 | 665 | 26 | 28 | 51 |
Brest | 1 530 | 1 210 | 7 | 12 | 76 |
Bordeaux | 2 035 | 944 | 3 | 31 | 69 |
Salbris se trouve sur l'ancienne route nationale 20 et sur l'autoroute A71, entre Orléans et Vierzon.
Il existe 2 pistes cyclables urbaines partant du centre ville. L'une en direction du collège (route de Souesmes), l'autre en direction d'Orléans.
La commune possède sa propre gare ferroviaire qui est en fait composée de deux gares proches (50 m les séparent l'une de l'autre). La première est située sur la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon alors que la deuxième est actuellement le terminus de la ligne du Blanc-Argent. La ligne 3 (Blois / Mont-près-Chambord / Salbris) du réseau Route 41 dessert la ville.
Salbris est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Salbris, une unité urbaine monocommunale[14] de 5 166 habitants en 2017, constituant une ville isolée[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Salbris, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Le nom de Salbris fait référence à un passage sur la Sauldre (Salera briva, dans la langue gauloise), peut-être un gué plutôt qu'un pont.
De nombreuses « tombelles » (monticules servant de tombeau ou de monument commémoratif) aux alentours (Coursangeon, les Chapellières) témoignent d’une présence humaine dès la fin des temps préhistoriques (âge du fer).
La voie romaine venant de Meung-sur-Loire passait la rivière au niveau de l’actuelle impasse de la Cure, puis suivait la rue du Berry et continuait vers Bourges ; au nord de la Sauldre, elle suivait sensiblement la rue des Pittingues, puis la route de Saint-Viâtre.
La première mention de Salbris date de 855, comme possession de l’abbaye Saint-Sulpice de Bourges. Le bourg était d'une étendue réduite et se limitait aux rues rayonnant autour de l’église, partant de la poste à l’ouest, jusqu’au cimetière actuel à l’est.
Il existait à Salbris une seigneurie dépendant de La Ferté-Imbault. Le seigneur de Salbris percevait notamment les revenus du péage de la Sauldre, mais sa maison forte en était éloignée (Arteloup, maintenant commune de Theillay). La Maison d'Estampes a détenu la seigneurie de Salbris de la fin du XIVe siècle au milieu du XVIIIe. A partir du XVe siècle, elle a possédé surtout la baronnie de La Ferté-Imbault, dont dépendait Salbris. La baronnie fut élevée en marquisat sous Jacques d'Estampes (1590-1668), marquis de Mauny, seigneur de Salbris, maréchal de France, qui reconstruit le château de La Ferté-Imbault.
Sur le plan économique, Salbris va se développer au XIXe siècle avec la mise en valeur de la voie impériale Paris-Toulouse (l'actuelle RN 20) et l'entrée en service du chemin de fer (1847). La population progresse alors rapidement : de 1 256 habitants en 1790, puis 1 738 habitants en 1851, elle dépasse 6 000 à l'heure actuelle. Aujourd'hui, Salbris est résolument tournée vers l'industrie. Elle possède en outre de nombreuses structures sportives et touristiques.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1789 | Sylvain Poirier (premier maire de Salbris) |
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1806 | M. Faure | |||
1812 | J. Beaubois | |||
1819 | 1843 | Adolphe Regnard des Coudrées | ||
1843 | 1850 | Elie Colladant | ||
1850 | 1861 | Gustave de Gommegnies | ||
1861 | 1865 | Jules Gravet | ||
1865 | 1871 | Gustave de Gommegnies | ||
1871 | 1874 | Eugène Mesnard | ||
1874 | 1877 | Hilaire Levée dit Lémery | ||
1877 | 1878 | Louis Auguste Baslez | ||
1878 | 1884 | Eugène Mesnard | ||
1884 | 1900 | Auguste Courtin | Royaliste | Propriétaire Conseiller général (1889-1895) |
1900 | 1912 | André Courtin (fils d'Auguste Courtin) |
Conservateur | Ingénieur agronome, agriculteur Conseiller général (1901-1907) |
1912 | 1919 | Pierre Villoing | ||
1919 | 1925 | Paulin Durand | ||
1925 | 1940 | Silvain Martin | ||
1940 | 1941 | Louis Autrive (assure l'intérim) |
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1941 | 1943 | Louis Turenne (nommé par le gouvernement de Vichy) |
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1943 | 1945 | Alexis Auneau | ||
1945 | mars 1965 | Louis Boichot | Rad. | Agent d'assurances Conseiller général (1953-1967) |
mars 1965 | juin 1995 | Roger Corrèze | RPR | Hôtelier Député (1968-1988) Conseiller général (1967-1998) |
juin 1995 | décembre 1999 | Jean-Charles Daveau | DVG | |
décembre 1999 | mars 2014 | Jean-Pierre Albertini | DVG | Architecte |
avril 2014 | mars 2020 | Olivier Pavy | DVC | Cadre |
juillet 2020 | En cours | Alexandre Avril | DVD | Conseiller régional (2021- |
Les données manquantes sont à compléter. |
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire de la commune de Salbris sont les suivantes :
Élection | Territoire | Titre | Nom | Début de mandat | Fin de mandat |
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Municipales | Salbris | Maire | Alexandre Avril | juillet 2020 | mars 2026 |
Communautaires | Sologne des Rivières | Président | Alexandre Avril | juillet 2020 | mars 2026 |
Cantonales | Canton de la Sologne | Conseiller départemental | Pascal Bioulac | avril 2014 | juin 2027 |
Législatives | 2e circonscription | Député | Guillaume Peltier | ||
Régionales | Centre-Val de Loire | Conseiller régional | Alexandre Avril | juin 2021 | juin 2027 |
Régionales | Centre-Val de Loire | Président du conseil régional | François Bonneau | juin 2027 | |
Présidentielles | France | Président de la République | Emmanuel Macron |
Salbris est jumelée avec Dymchurch (comté de Kent) en Angleterre depuis 1999, et avec Loivos, paroisse civile de la municipalité de Chaves, située dans le district de Vila Real et la région Nord du Portugal depuis 2009.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2019, la commune comptait 4 953 habitants[Note 3], en diminution de 10,09 % par rapport à 2013 (Loir-et-Cher : −0,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 254 | 1 106 | 1 141 | 1 389 | 1 498 | 1 612 | 1 676 | 1 704 | 1 738 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 747 | 1 703 | 1 741 | 1 813 | 1 923 | 2 041 | 2 087 | 2 249 | 2 408 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 813 | 2 907 | 3 036 | 3 162 | 3 467 | 3 838 | 4 383 | 3 932 | 4 300 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 097 | 5 451 | 6 095 | 6 079 | 6 083 | 6 029 | 5 836 | 5 777 | 5 682 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 398 | 4 953 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune occupait en 2007 le 1 694e rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 528e en 1999, et le 6e au niveau départemental sur 291 communes. Le maximum de la population a été atteint 1975 avec 6 095 habitants.
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 37,2 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 397 hommes pour 2 663 femmes, soit un taux de 52,63 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,45 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,4 | 90 ou + | 2,5 |
10,0 | 75-89 ans | 16,5 |
22,2 | 60-74 ans | 21,4 |
22,7 | 45-59 ans | 21,3 |
14,5 | 30-44 ans | 13,7 |
13,8 | 15-29 ans | 10,7 |
15,4 | 0-14 ans | 13,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,5 |
9 | 75-89 ans | 11,7 |
19,1 | 60-74 ans | 19,7 |
21 | 45-59 ans | 20,2 |
16,8 | 30-44 ans | 16,4 |
15,3 | 15-29 ans | 13,3 |
17,8 | 0-14 ans | 16,2 |
Salbris est située dans l'académie d'Orléans-Tours. La commune dispose deux écoles maternelles publiques, les écoles de la Souris Verte et des Petits Lutins[25] ; de deux écoles élémentaires publiques : Yves-Gautier et Louis-Boichot[25] ; et d'une école privée, l'école Saint-Georges[26].
La commune dispose d'un collège public, le collège Gaston-Jollet[27], géré par le département et d'un collège privé, le collège Saint-Georges[28].
Le sport à Salbris a été un leitmotiv pour la municipalité en lien avec l'Association Salbris Sports.
Le canoë connait la réussite grâce à Jacky Avril et Fabien Lefèvre licenciés au club de Salbris.
Le tennis de table connait aussi son heure de gloire avec notamment les garçons et les féminines de l'AS Salbris TT en nationale 1 du championnat par équipes.
Enfin, Salbris est connue pour son circuit international de karting qui est un des plus grands circuits du monde, homologué par la Fédération Internationale. Situé le long de l’autoroute A71 (l’Arverne), à l’extrémité sud du territoire communal, son tracé asphalte outdoor est d’une longueur totale de 1500 mètres. Il alterne les lignes droites, les virages rapides et les épingles. Une partie du circuit, d’une longueur de 980 mètres, est réservée à la location et comprend le freinage principal et la ligne droite d’accélération du Circuit International. Les animations ainsi que l’école de pilotage « Sologne Karting » se font sur la partie réservée à la location ou sur la partie sud du circuit dont le tracé est plus technique avec une longueur de 650 mètres.
Éloignée de toutes les frontières françaises (comme la ville voisine de Bourges), Salbris a longtemps vécu grâce à la mono industrie de l'armement. Les départs successifs des entreprises Thomson, GIAT et Matra obligent la ville à reconvertir son économie.
La reconversion du territoire de Salbris offre des opportunités aux investisseurs dans un bassin d'emploi de 80 000 habitants (triangle Salbris - Romorantin - Vierzon) à 45 km de Bourges, 60 km d'Orléans et 180 km de Paris.
La commune pilote la reconversion de l'ancien site MBDA qu'elle a transformé en un lotissement industriel dénommé le « Technoparc de Salbris ». La totalité des ateliers de cette zone ont déjà trouvé preneurs. Plus d’une dizaine de PME se sont installées sur ce lotissement sécurisé. Le site accueille plusieurs activités telles l’électronique, la mécanique de précision, la fabrication de PLV, la colorimétrie. Sur la zone, on compte aussi de nombreux prestataires de services, comme des experts comptables, des avocats ou des consultants. Il reste encore 14 hectares de terrains industriels clôturés à bâtir.
La commune, le conseil général de Loir-et-Cher, le ministère de la Défense et la société de reconversion Sofred ont proposé à l'Américain Prologis, numéro 1 mondial de la logistique, associé avec l'entreprise de transports orléanaise Deret, d'installer à Salbris une plate-forme internationale sur les anciens sites de GIAT Industrie.
L'Agence de développement de la commune pilote un partenariat avec la Chine, dont l'objectif est de faciliter l'implantation en Europe d'entreprises industrielles chinoises.
La commune abrite, en 2011, la 12e base de soutien du matériel et l'établissement principal des munitions « Centre » du Service interarmées des munitions ; ce dernier emploie, en 2010, 161 salariés, dont 46 militaires, et il est réparti sur 400 hectares. Il est composé du dépôt de munitions Air de Savigny-en-Septaine et du groupement munitions Terre à Salbris, ex-détachement du 2e RMAT (2e régiment du matériel).
241 odonymes recensés à Salbris au | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Cité | Impasse | Passage | Place | Pont | Route | Rue | Ruelle | Voie | Autres | Total | |
2 [N 1] | 9 | 1 [N 2] | 5 [N 3] | 2 [N 4] | 26 | 0 | 0 | 5 [N 5] | 0 | 7 [N 6] | 92 [N 7] | 0 | 0 | 92 [N 8] | 241 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & perche-gouet.net & OpenStreetMap | |||||||||||||||
Salbris possédait un prieuré de l'abbaye bénédictine de Saint-Sulpice de Bourges mentionné dès le IXe siècle. L'église Saint-Georges possède une partie du XIIe siècle (le carré du transept). La nef pourrait dater du XIVe siècle. Les chapelles constituant les bras du transept ont été ajoutées au XVIe siècle. La partie la plus remarquable est le chœur, datant également du XVIe siècle. Il est de proportions plus élevées que le reste de l'édifice, ce qui semble indiquer que l'on a eu l'intention de reconstruire toute l'église dans le même style. Au fond du chœur a été érigé en 1682 un retable de style classique en pierre et en marbre, décoré des statues de Dieu le Père, saint Georges et saint Joseph. La partie centrale est occupée par une pietà du début du XVIIe siècle, provenant de l'abbaye Saint-Sulpice de Bourges, et acquise par le curé en 1791. Le maître-autel de pierre date du début du XVIIe siècle et provient des Carmes de Bourges[29]. Le clocher possède quatre cloches qui sonnent le notes ré dièse, fa, sol et la dièse.
La chapelle Notre-Dame de Pitié (ou des Sept-Douleurs) était, encore au XVIIIe siècle, un sanctuaire à répit, où certains parents apportaient le cadavre d'un enfant mort-né, dans l'espoir que la Vierge lui redonnerait vie pendant quelques instants, le temps de lui conférer le baptême et ainsi de lui permettre d'entrer au paradis. Au XIXe siècle, la Vierge de Salbris était en grande vénération pour les femmes enceintes ou en couches, ou pour les malades à l'extrémité. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, on y conduisait les enfants en langueur ou convulsionnés.
La chapelle, qui daterait du début du XVIIe siècle, possède un retable de bois, également du XVIIe siècle, décoré d'un groupe sculpté et d'une peinture figurant tous deux la Vierge de Pitié[30].
Salbris possède quelques maisons anciennes restaurées, rue de Gascogne, rue Anne-Grelat, rue du Général-Giraud (pharmacie au coin de la RN 20). L’actuel boulevard de la République (RN 20) date probablement du Moyen Âge, et a été restauré en 1751.
La Saulot est un bâtiment construit par Auguste Perret et son frère en 1907-1908, servant de relais de chasse. Le corps principal est de forme octogonale avec deux petites ailes. Son style est proche de ceux du mouvement Arts & Crafts[31].
La ville dispose du plus grand circuit de karting au monde sur lequel plusieurs championnats du monde ont déjà été organisés.
Il faut aussi mentionner un monument original : le Robinet de Salbris. C'est un robinet flottant d’inspiration japonaise dont il existe d'ailleurs un second exemplaire au Japon. Lors de son 5e mandat, Roger Corrèze, maire de Salbris de 1965 à 1995, entreprit un voyage parlementaire dans ce pays et y vit ce système de robinet. À son retour, il en fit construire un à Salbris en 1989.
Salbris possède de nombreux domaines à l'architecture typiquement solognote (colombages et brique). Un des plus beaux est probablement celui de Rivaulde dont le château date de 1524, mais qui fut reconstruit en 1902 par l’architecte Coulon. C'est alors un cadeau d’Henri Schneider à sa femme, Eudoxie Asselin (1853-1942).
Au XVe siècle, Rivaulde était un château fort appartenant à la famille des seigneurs de La Ferté-Imbault. Transformé en manoir, il appartient au XIXe siècle au peintre Toulouse-Lautrec. À la fin de sa vie, le peintre ruiné revendra en 1882 l’ensemble de la propriété sur 3000 hectares aux frères Schneider, riches industriels du Creusot, qui démolissent l’ancienne forteresse et font rebâtir l’édifice que l’on connaît aujourd’hui. De vastes dimensions, avec ses dépendances et notamment les écuries (que l’on peut visiter, route de Souesmes), le château de Rivaulde est alors surnommé « le petit Vaux-le-Vicomte ». Henri Schneider meurt le , sans voir son nouveau château et laissant à sa femme, Eudoxie, la gestion du domaine[32].
Mme Schneider fait de Rivaulde sa résidence de prédilection. Là, elle collectionne meubles anciens et objets d’art. La chasse tient une grande place dans la vie sociale, dans l'établissement et l’entretien de réseaux relationnels. Dans des réceptions somptueuses, elle reçoit aussi bien les membres de familles aristocratiques telles que les Luynes, les d’Harcourt, les Broglie, les La Rochefoucauld, que ceux de la haute bourgeoisie industrielle comme les Hennessy, les Lebaudy, les Wendel, les Seillière. Une photographie datant de 1913 atteste de la présence du Prince de Galles en vacances au château. De grands noms de la noblesse, de la finance, de l’industrie et de la diplomatie comptent parmi les habitués de la famille.
Dans les années 1950, les héritiers Schneider ne peuvent plus entretenir cette énorme bâtisse qui est revendue au groupe Michelin. Celui-ci en fait une colonie de vacances puis l’abandonne aux pillards. Dans les années 1960, le château est revendu morcelé en copropriétés. En 1985 est construit un golf par un riche industriel parisien, mais celui-ci fait faillite en 1996 et les installations sont revendues à la mairie de Salbris. Le reste des 3 000 hectares est partagé par les descendants de la branche Sauvage de Brantes, dont est issue, entre autres, Anne-Aymone, épouse du président Valéry Giscard d'Estaing, ou le père de celle-ci, François, résistant mort à Mauthausen (Autriche) en 1944[33].
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Les armoiries de Salbris se blasonnent ainsi :
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La ville a été le siège de la 19e rencontre mondiale des amis de la 2CV en , avec plus de 7 000 véhicules présents[34].
Le festival de jazz manouche Swing41 y a lieu le premier week-end de juin depuis 2002.
Du vendredi au lundi s'est déroulé le Teknival du 1er mai. Près de 14.000 personnes se sont déplacées et ont investi un champ de 6 hectares. Le maire de Salbris a vu sa commune, et surtout un terrain agricole appartenant à un propriétaire privé, être envahis par les participants du Teknival.
Henri Schneider est né au Creusot le , il a fait ses études à Paris. Gérant de la société Schneider et Cie à la mort de son père, Eugène, il reste à la tête de l’entreprise de 1875 jusqu’à sa mort.
Henri Schneider marie ses cinq enfants dans la noblesse. Ce n’est plus à son stade par souci d’augmenter l’affaire qui a été assise par la stratégie matrimoniale de la génération précédente. C’est plutôt un mode de vie qui attire les Schneider, avec pour Henri Schneider, une évidente nostalgie pour les temps monarchiques. Les alliances matrimoniales ont permis à la famille Schneider de consolider et de valoriser son réseau de relations même si Henri déroge quelque peu à cette stratégie puisqu’il épouse successivement les deux filles de la maîtresse de son père, Madame Asselin. Mais il a le souci de marier ses filles dans la haute société : elles deviennent marquise de Chaponay (à ce mariage sont témoins le duc de Chartres lui-même et le duc de Broglie), marquise de Juigné, marquise de Brantes, comtesse de Ganay. Son fils Eugène, deuxième du nom (Eugène II, comme dans les familles royales) rencontre chez madame de Clermont-Tonnerre sa future épouse, Antoinette de Rafélis de Saint-Sauveur, dont le père, ruiné, s’était suicidé mais qui appartient à une famille d’ancienne noblesse.
La famille Schneider représente la génération des patrons paternalistes. À l’époque, il s’agissait d’une innovation sociale. Ils construisent des écoles, des logements ouvriers avec jardins et se préoccupent de l’enseignement de la morale et surtout de la religion catholique. La suppression des cafés et des cabarets (lieux de développement de l’alcoolisme et de propagation des idées socialistes), l’encouragement du travail ménager des femmes et la création d’une image de la cellule familiale idéale participent de ce désir de moralisation. Finalement, la famille Schneider représente un modèle assis sur le travail, la religion et la famille. La famille Schneider est sans cesse honorée dans un véritable culte de la famille patronale et de son chef, le patron, et ses aïeux.
Henri Schneider meurt le [33].
Magistrat russe, Nicolas Sokoloff refusa de servir le régime issu de la révolution d'Octobre, rejoignit l'amiral Koltchak qui le chargea de l'enquête sur la disparition de la famille impériale russe à Iekaterinbourg. Il quitta ensuite la Russie et s'installa avec sa femme et ses deux enfants à Salbris dans le château du Buisson-Luzas, propriété de son protecteur, le prince Orlov. Il rédigea un mémoire de son enquête et mourut prématurément d'un infarctus. Son corps a été inhumé dans le cimetière de Salbris. Arkady Vaksberg suggère qu'il aurait pu être empoisonné par les services secrets soviétiques[35].
Madeleine Vouillon (véritable nom de Madeleine Sologne) est née en 1912 à La Ferté-Imbault, près de Salbris. Elle pratique d'abord le métier de modiste, avant de se consacrer au théâtre. Madeleine Sologne débute au cinéma en incarnant une ouvrière dans La Vie est à nous de Jean Renoir en 1936. Elle jouera ensuite dans Raphaël le Tatoué de Christian-Jacque, Fièvres de Jean Delannoy en 1941, Le Loup des Malveneur, de Guillaume Radot (voir ci-dessous) en 1943. Mais c'est dans L'Éternel Retour de Jean Delannoy, en 1943, sur un scénario de Jean Cocteau, que Madeleine Sologne obtint son plus grand succès. Pour la jeunesse de l'époque, elle incarna avec Jean Marais le couple idéal même si le film connut quelques problèmes à la Libération à cause de la blondeur, jugée « aryenne », des personnages. Les films suivants eurent moins de succès. Elle est décédée en 1995 à Vierzon.
Le peintre Léon Belly achète une propriété et fait construire son habitation à Montboulan en 1867. Il est enterré à Salbris.
Le musicien Django Reinhardt s'y est marié en 1943 et y a acheté une résidence secondaire[36].
Olivier Dassault, patron de presse, y avait une propriété[37].
Joseph Moingt, théologien, y est né en 1915.
Farid Boudebza a entrainé le club de l'Association Salbris Sports pendant 27 ans (1981-2008).
Le compositeur Guy Magenta (né Guy Freidline à Paris 10e le ) est décédé au lieu-dit « Remarday » le .
Les trois frères Beaugendre coureurs cyclistes professionnels sont nés à Salbris :
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