Sainte-Colombe-sur-Seine est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Sainte-Colombe-sur-Seine | |
Mairie de Sainte-Colombe-sur-Seine. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Montbard |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Châtillonnais |
Maire Mandat |
Cyril Mayer 2020-2026 |
Code postal | 21400 |
Code commune | 21545 |
Démographie | |
Gentilé | Colombin(es) |
Population municipale |
929 hab. (2019 ![]() |
Densité | 57 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 52′ 21″ nord, 4° 32′ 31″ est |
Altitude | Min. 206 m Max. 283 m |
Superficie | 16,16 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Châtillon-sur-Seine (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châtillon-sur-Seine |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | sainte-colombe-sur-seine.fr |
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La commune est une bourgade agricole et industrielle d'environ 16 km2 de superficie pour un millier d'habitants située dans le nord du département de la Côte-d'Or, à 2 km à l'ouest de Châtillon-sur-Seine[1].
Sainte-Colombe est traversée par la Seine dont le lit principal est coupé par la retenue d'un bief important dont la chute artificielle dégageait une puissance hydraulique de 300 CV pour l'ancienne forge.
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Étrochey | Montliot-et-Courcelles | ![]() | |
Cérilly | N | Châtillon-sur-Seine | ||
O Sainte-Colombe-sur-Seine E | ||||
S | ||||
Ampilly-le-Sec | Buncey |
Sainte-Colombe-sur-Seine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Sainte-Colombe-sur-Seine est une bourgade agricole et industrielle d'environ 16 km2 de superficie pour un millier d'habitants située dans le nord du département de la Côte-d'Or, à 2 km à l'ouest de la ville de Châtillon-sur-Seine. Traversée au nord-est par le cours supérieur de la Seine, partiellement canalisé par un large bief, son altitude varie de 206 à 283 m. Elle est limitrophe au nord de la zone de production du Crémant du châtillonnais et de sa Route du Crémant[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,7 %), forêts (24,2 %), prairies (6,2 %), zones urbanisées (6 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Située à trois kilomètres du centre de Châtillon, Sainte-Colombe est indirectement desservie par les routes départementales 971 (Troyes-Dijon via Châtillon), 965 (Auxerre-Châtillon), 65 (Chaumont-Châtillon), 428 (Langres-Châtillon) et 980 (Montbard-Châtillon).
Depuis le déclassement du service voyageurs de la gare de Châtillon-sur-Seine située à 2,3 km, le Réseau interurbain de Côte-d'Or assure les navettes vers les autres gares en activité. Le trafic principal se fait via la gare TGV de Montbard pour un temps de trajet routier d'environ 40 minutes depuis la gare de Châtillon.
Les aéroports les plus proches sont ceux d'Auxerre-Branches à 78 km et de Dijon Bourgogne-Longvic à 79 km.
L'histoire de Sainte-Colombe est remarquable à deux titres au moins :
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Située non loin du site de la tombe de Vix, Sainte-Colombe se trouve sur un territoire archéologique très riche. Dès le XIXe siècle, plusieurs tumulus recouvrant des tombes à char protohistoriques y sont fouillés, à la demande de Napoléon III, sur Les Mousselots. La première, située au lieu-dit La Garenne, a fourni en 1846[10], un magnifique lébès en bronze d'origine étrusque ou anatolienne[11], conservé au musée du Pays Châtillonnais de Châtillon-sur-Seine, et dans l'autre, au lieu-dit la Butte, des bijoux en or - bracelets et boucles d'oreille - conservés au musée d'archéologie nationale (MAN) de Saint-Germain-en-Laye ont été découverts dans la sépulture à char d'une femme[12].
Les vestiges de plusieurs villas gallo-romaines ont été repérées dès 1851 sur le territoire communal[13] particulièrement aux environs de l'actuel cimetière. Un élément de colonne mortuaire représentant Vénus et une femme drapée découvert en 1867 est conservé au musée du pays châtillonnais[12].
Sainte-Colombe relève au Moyen Âge du duché de Bourgogne et de l'évêché de Langres. Le village de Chavognier, cité dès 1100, dépend de l'abbaye Notre-Dame de Châtillon ; à la même époque l'église de Sainte-Colombe et les hameaux de La Fortelle et de Gros-Cul, longtemps dotés d'une chapelle Saint-Roch, relèvent de l'abbaye Notre-Dame de Molesme[14]. Comme en attestent deux historiques de Châtillon parus au XIXe siècle[15],[16] qui font état à diverses reprises du seigneur de Sainte-Colombe une seigneurie est établie à Sainte-Colombe dont les premiers seigneurs furent ceux de Larrey puis les Rolin qui établissent dès le XVe siècle la maison seigneuriale du Châtelot aux limites de Châtillon.
La seigneurie passe ensuite entre diverses mains dont celle des Reigner, seigneurs de Romprey[17] qui la cèdent en 701 à Simon Viesse dont la descendance prend le nom de Marmont[18]. Le village est alors fortifié depuis vingt ans. Deux tours d'angle au nord de l'ancien bourg et une autre (ou important pigeonnier ?) attachée à l'ancien presbytère à l'angle sud-ouest dateraient de cette époque[19].
Dès le début du XVIIe siècle une forge existe déjà à Sainte-Colombe où un haut fourneau est édifié en 1776 par Nicolas Vieisse sur le site du hameau de Chavonnier. Sous la Révolution française la commune porte successivement les noms de Belle-Roche en 1789[20], de Sainte-Colombe en 1793 et Colombe-sur-Seine en 1801[21]. En 1822 le maréchal Marmont, châtelain de Châtillon-sur-Seine, modernise la fonderie "à l'anglaise" et remplace le bois par la houille dans les fourneaux, avant de la revendre deux ans plus tard. La cour Marmont qui regroupe des logements ouvriers autour de la maison du directeur date de cette époque ainsi que de nombreuses maisons ouvrières avec leur jardin potager, leur coopérative et un dispensaire longtemps confié aux sœurs de la Providence de Langres qui y possèdent leur propre chapelle Saint-Louis, détruite en 1972[22].
Vers 1847 la fonderie dépend de la société Bouguéret, Martenot et Cie, résultant d'un regroupement de maîtres de forges du Châtillonnais et de l'Allier[23]. Grâce à la force hydraulique fournie par une turbine utilisant la chute artificielle d'un bief de retenue creusé sur la Seine dégageant une puissance hydraulique de 300 CV la production annuelle de fer avoisine 16 000 tonnes en 1852. L'usine emploie alors 700 permanents et 500 intérimaires au service des hauts fourneaux.
Avec l'épuisement du minerai de fer local, ceux-ci s'éteignent en 1869. À cette date l'usine qui dépend depuis sept ans de la compagnie des forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons[Note 3] réussit sa reconversion grâce à l'adoption de nouvelles technologies et le bourg atteint son pic de population dans les années 1880. La Guerre de 1914-1918 éprouve fortement la région mais après l'abandon de la forge Marmont une nouvelle usine voit le jour en 1920 près de la nouvelle voie de chemin de fer. Pointerie-grillagerie jusqu’en en 1950, elle se spécialise ensuite dans les câbles précontraints pour le bâtiment[24]. Dans les années 1970 l’usine emploie encore 600 personnes jusqu'à la fusion des Forges avec le groupe Usinor en 1979. Repris depuis par le groupe ArcelorMittal en juin 2006 lors de la fusion des deux groupes, le site ne compte plus qu’une cinquantaine de salariés et une quinzaine d’intérimaires[25]. En 2019, le site est repris par le groupe allemand Mutares[26].
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La commune est traversée par deux lignes ferroviaires qui convergent en une seule à environ 200 m au nord-ouest de la gare :
La gare, dont les bâtiments sont désormais privatisés, est située au nord-ouest du village dans la rue éponyme. L'horaire ci-dessus montre qu'en 1914, 4 trains s'y arrêtaient chaque jour dans le sens Troyes-Gray et 4 autres dans l'autre sens.
A une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises. À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée le 2 mars 1969 au trafic voyageurs puis désaffectée.
La gare de Sainte-Colombe fonctionne pour les voyageurs en direction de Troyes jusqu'au par la ligne de Saint-Julien (Troyes) à Gray qui a également fonctionné vers Gray jusqu'au .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1995 | 2020 | Francis Castella | PRG | Entrepreneur en bâtiments |
2020 | En cours | Cyril Mayer |
Sainte-Colombe appartient :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2019, la commune comptait 929 habitants[Note 4], en diminution de 3,13 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
284 | 319 | 324 | 253 | 755 | 867 | 1 099 | 1 090 | 1 224 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 326 | 1 322 | 1 406 | 1 463 | 1 444 | 1 403 | 1 304 | 1 218 | 1 248 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 262 | 1 169 | 876 | 1 118 | 1 180 | 1 121 | 1 160 | 1 220 | 1 245 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 230 | 1 330 | 1 201 | 1 151 | 1 042 | 932 | 969 | 944 | 929 |
Jusqu'au début du XIXe siècle la population essentiellement rurale est de l'ordre de 300 âmes puis le développement des forges entraîne un fort besoin de main-d’œuvre et grâce à la construction de logements ouvriers elle passe à plus de 1 000 cinquante ans plus tard pour atteindre son apogée et dépasser les 1 400 après la Guerre de 1870. La Grande guerre entraîne une chute drastique des effectifs qui remontent ensuite régulièrement pour atteindre 1 300 dans les années 1970 avant de décroître à nouveau avec la baisse de l'activité de l'Usine. La population semble se stabiliser légèrement en dessous de 1 000 depuis le début du XXIe siècle.
Le développement humain et économique de Sainte-Colombe est lié à celui de l'industrie métallurgique, aujourd'hui en déclin.
Au début du XXIe siècle, on relève :
La pêche est très pratiquée sur le cours de la Seine ainsi que la chasse en saison. L'agglomération dispose par ailleurs d'un boulodrome, un court de tennis, un terrain de football, un équipement d'athlétisme, un plateau d'éducation physique et sportive, une salle non spécialisée et cinq terrains de grands jeux.
On recense sur le territoire communal diverses associations sportives et/ou culturelles dont certaines attestent d'un souci ancien d'animation de la vie collective :
D'autres, plus récentes, répondent à une problématique sociale plus contemporaine comme la Maison des jeunes et de la culture de Sainte-Colombe, le Groupe Recherche d'Emplois Nouveaux (GREN) et le Centre d'accueil de demandeurs d'asile (CADA) Coallia.
Sainte-Colombe est jumelé avec Ohey, commune belge francophone de la province de Namur.
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Blason | Parti, au premier vairé d'or et de gueules, au second de sinople au lion d'argent, à la terrasse du même chargée d'une roue de moulin crantelée de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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