La commune de Saint-Étienne-de-Lugdarès se trouve dans le sud-ouest du département de l'Ardèche, au sein du plateau ardéchois et du bassin supérieur de l'Allier. Elle est limitrophe de la Lozère.
Communes limitrophes
Communes limitrophes de Saint-Étienne-de-Lugdarès[1]
Le village, à 1 033 mètres d'altitude, se situe dans la vallée du Masméjean, une rivière d'altitude, aux eaux vives et oxygénées, qui a creusé son lit dans un couloir de roches broyées par le mouvement d'une faille géologique locale, d'origine volcanique.
Voies de communication et accès
La commune est traversée par la route du Tanargue (RD 19).
Climat
Article connexe: Climat de l'Ardèche.
Le bourg est situé dans le bassin versant de l'Allier et donc est soumis à un climat montagnard. En 1980, 627 mm d'eau sont tombés en deux jours dans la commune[2].
Urbanisme
Typologie
Saint-Étienne-de-Lugdarès est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (54,7%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,7%), prairies (11,9%), zones agricoles hétérogènes (9,8%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
L'étymologie de Lugdarès n'est pas clairement définie. Dans Histoire des Religieuses de Saint-Joseph[10], l'abbé Zéphirin Gandon mentionne Lucus, comme Bois sacré, et ares, nom grec du dieu Mars, d'où il déduit Le bois consacré au dieu Mars. Mais cette explication est très aléatoire, ne serait-ce que parce qu'on n'a jamais utilisé en Gaule les noms de divinités grecques.
Histoire
Les Hubacs (Ubaz)
Le village des Hubacs.
Situé sur un versant nord d'une vallée renfermée, (les ubacs, par opposition aux adrets). L'orthographe varia au cours du temps: Ubacs, Ubas, Ubaz, et en latin Ubacis, Ubaciis.
La seigneurie des Ubas appartenait au début du XIVesiècle à une branche de la Famille de Solignac. Elle passa en 1363 à la famille d'Agrain par le testament de noble Aélis, veuve de noble Regordon de Solignac, seigneur des Hubas paroisse de St Etienne de Lugdarès, héritière usufruitière de feu noble Pierre de Solignac, son fils, qui abandonne à son parent Béraud d’Agrain l’usufruit des biens sis ès mandements et lieux des Hubas, du Luc, de Beaumont et de Borne[11].
Le pont situé à l'entrée originelle du village est en lien direct avec la voie régordane, qui passe sur le plateau.
Le Cros (Croze)
Le village du Cros.
D'anciennes traces existent, avec la mention Del Cros, dont le seigneur, un certain Richard, également chapelain de Lugeira, en donne la dîme aux religieux des Chambons, en 1198, N°32, puis en 1199, N°33, pour 60 sols.
On trouve aussi des actes plus anodins, comme cette reconnaissance entre Pierre Michel, du Cros, et R.P. en Dieu, Dom Étienne, abbé des Chambons, le , devant maître Michel Déabriges, notaire.
Mais en 1381, par acte du reçu par maître Jean BERON, notaire, il est établi sur parchemin en deux peaux, une convention entre noble Albert de BALAZUC, seigneur de MONTREAL et du CROS, et Étienne, abbé des Chambons, pour soumission féodale. Une autre une trace est trouvée, le , acte N°606, avec Albert de BALAZUC, pour reconnaissance de son fief du CROS.
Ainsi mention est faite de Albert de BALAZUC, qui épouse le Pelette de MONTREAL, héritière de sa maison et des terres de MONTREAL, CROZE, Uzert, Montbrison. Cette ancienne maison, originaire du Vivarais, est connue par filiation suivie depuis noble et puissant seigneur Girard de BALAZUC, en latin Baladuno, seigneur de Saint-Montant et de Larnas, vivant en 1077, dont le fils, Pons, chevalier, prit part à la première croisade et fut tué au siège de Arqa (Tripoli) en 1099. Pierre de BALAZUC, arrière-petit-fils de Pons, épouse en 1189 Catherine de VIERNE, qui reçut, conjointement avec son fils Guillaume, un hommage d'Audibert de Voguë en 1252.
Les armes de la Maison de BALAZUC sont: d'argent à trois pals de sable, au chef de gueules, chargé de trois étoiles d'or.
La Chaze et Fourmaresche
À Pâques 1220, déjà tracés par acte notarié, sur parchemin, pour des transactions de terre (60 livres pour le couvent des Chambons). Également des droits de chasse, ratifiés à Falque, femme dud Jaucelin (3 des kalendes de may 1238).
Masméjan
En langage d'époque, le Masmejer, en acte parchemin du 7 des kalendes de juin 1239.
Labrot
En 1287, le 5 may, donation de terres à Labro, par Frère Héblon, à Simon Longi, de Luc (Archives de Lozére, J.355).
C' est dans cette commune qu' a eu lieu la première victime authentifiée de la "bête du gevaudan", il s'agit de la jeune "Jeanne Boulet" dévorée par la bête au lieu dit "les hubacs" le à l'âge de 13 ans.
Propriétaire Sénateur de l'Ardèche Conseiller général
octobre 1980
mars 1983
Gilbert Mourgue
UDF
Artisan
mars 1983
25 mai 2020
Marc Champel
RPR puis UMP puis LR
Professeur en gestion Conseiller général
25 mai 2020
En cours
Françoise Benoit
Intercommunalité
La commune fait partie de la Communauté de communes Montagne d'Ardèche dont le siège est à Coucouron (07470)
Économie
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Population et société
Démographie
En 2014, selon le portail des communes et des villes de France[13]:
356 maisons et 32 appartements,
125 propriétaires, et 32 locataires,
188 résidences secondaires, et 165 résidences principales.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Étienne.
Église Saint-Étienne, aussi appelée «cathédrale de la montagne»: de style gothique, construite en 1880 avec des pierres noires volcaniques, elle se trouve au milieu du village[14] Le maître-autel provient de l'abbaye des Chambons[15].
Église Saint-Roch de Masméjan.
Maison natale d'Henri Charrière alias «Papillon»: C'est dans cette maison qu'est né en 1906 le célèbre bagnard Henri Charrière dit «Papillon». Ses parents étaient alors instituteurs à Saint-Étienne-de-Lugdarès[16] La maison ne se visite pas mais une plaque en indique le lieu.
Moulin des énergies renouvelables à Masméjean: ancien moulin à farine entièrement restauré, au bord du Masmejean, qui accueille une exposition sur les énergies renouvelables[17].
Fontaine sur la place du Jumelage: Cette fontaine représente Jeanne Boulet, première victime officielle de la Bête du Gévaudan.
Sommet des trois seigneurs: nommé ainsi, car selon une légende, en 1324, trois seigneurs (de Polignac, Bourbal de Choisinet, d'Agrain) firent graver leurs armes sur trois pierres au sommet de la montagne, après une bataille contre les Anglais[18],[19]. La localisation exacte de ce sommet n'est pas définie[20].
Jeanne Boulet (1750-1764), originaire du hameau des Hubacs, elle devient le la première victime officielle[21] de la bête du Gévaudan[22].
«L'an 1764 et le 1er juillet, a été enterrée, Jeane Boulet, sans sacremens, ayant été tuée par la bette féroce, présans Joseph Rieu et Jean Reboul.»
Henri Charrière alias «Papillon», né le à Saint-Étienne-de-Lugdarès en Ardèche et mort le à Madrid en Espagne, ancien bagnard rendu célèbre par son ouvrage partiellement autobiographique "Papillon", écrit en 1969.
Joseph-Christian-Ernest Bourret, né le au hameau de Labro, mort le à Rodez, évêque de Rodez (1871) puis cardinal français (1893).
Pierre Jourdan, né le à Montpellier et mort le , conseiller général de 1955 à 1980, maire de 1959 à 1980, vice-président du conseil général de 1970 à 1976 et sénateur de l'Ardèche de 1971 à 1980.
Héraldique
Blason
D'azur à la crosse d'or; au chef d'or chargé d'une palme de sinople posée en fasce[23].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Notes et références
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Abbé Zéphirin Gandon, 1933, Histoire des religieuses de Saint-Joseph., Imprimerie Jeanne d'Arc, Le Puy, 1933, page?.
Sur son acte de décès, le curé de la paroisse mentionne qu'elle fut victime de la bête féroce, ce qui suggère qu'elle ne fut pas la première victime mais seulement la première déclarée
Jean-Marc Moriceau, La Bête du Gévaudan: 1764-1767, Larousse, 2008, pages 20 et 372.
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