Saint-Étienne-d’Albagnan [sɛ̃.t‿e.tjɛ.nə d‿al.ba.ɲɑ̃] (en occitan Lo Mas de la Glèisa [lu 'mas de la 'ɣlɛj.zo̞]), est une commune française située dans l'ouest du département de l’Hérault en région Occitanie.
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Saint-Étienne-d’Albagnan | |
La mairie | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté de communes du Minervois au Caroux |
Maire Mandat |
Franck Lignon 2020-2026 |
Code postal | 34390 |
Code commune | 34250 |
Démographie | |
Gentilé | Stéphanois, Albagnanais |
Population municipale |
302 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 31′ 58″ nord, 2° 51′ 25″ est |
Altitude | Min. 207 m Max. 1 102 m |
Superficie | 22,7 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pons-de-Thomières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Jaur, le ruisseau de Bureau, le ruisseau de Bolbès, le ruisseau de l'Esparaso, le ruisseau de Rautely, le ruisseau de Saillens et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Étienne-d'Albagnan est une commune rurale qui compte 302 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 890 habitants en 1886. .
Ses habitants sont appelés les Stéphanois ou aussi les Albagnanais.
La commune est située dans la vallée du Jaur.
Fraisse-sur-Agout | Saint-Vincent-d'Olargues | |
Prémian | ![]() |
Olargues |
Riols | Ferrières-Poussarou | Berlou |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[1].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Berlou », sur la commune de Berlou, mise en service en 1988[6] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[7],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 15,2 °C et la hauteur de précipitations de 908,5 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 54 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[10], à 14,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[12].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[13],[14].
Un espace protégé est présent sur la commune : le parc naturel régional du Haut-Languedoc, créé en 1973 et d'une superficie de 307 184 ha, qui s'étend sur 118 communes et deux départements[15]. Implanté de part et d’autre de la ligne de partage des eaux entre Océan Atlantique et mer Méditerranée, ce territoire est un véritable balcon dominant les plaines viticoles du Languedoc et les étendues céréalières du Lauragais[16],[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[18] : la « grotte de Julio » (58 ha), couvrant 2 communes du département[19] et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[18] :
Saint-Étienne-d'Albagnan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[22],[I 1],[23]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (92,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (81,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), zones urbanisées (1,2 %), prairies (0,4 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Étienne-d'Albagnan est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Jaur et le ruisseau de Bureau. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1995, 1996, 1997, 2014, 2017 et 2018[27],[25].
Saint-Étienne-d'Albagnan est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 7],[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 23,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 264 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 163 sont en en aléa moyen ou fort, soit 62 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[31].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Étienne-d'Albagnan est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[32].
Le village de Saint-Étienne était autrefois appelé en occitan Lo Mas de la Glèisa : « Le Mas de l’église ». Il était réuni à la paroisse de Prémian distante à peine de trois kilomètres. Il est devenu une commune à part entière après la Révolution française. Plusieurs édifices religieux existaient sur ce territoire, notamment un cloître aujourd’hui enfoui, une vieille église devenue presbytère, et l’église actuelle, d’où probablement l’appellation de « Mas de l’église ». De nos jours, les plus âgés nomment parfois encore le village mas de la glèisa en occitan[33].
Sous l'Ancien Régime, la communauté dépend de Prémian.
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Terrebasse[34]. Saint Etienne d'Albagnan est érigée en commune en l'an II. Notre Dame-des-trésors (ou de Trédos), autre annexe de Prémian est rattaché à la commune. Les hameaux de Cailho, Cassagnoles et Mas du Rieu, initialement rattachés à la commune de Saint-Vincent sont réunis à la commune de Saint-Étienne-d'Albagnan le (Bulletin des Lois, 1874, VIII-667).
Le village possède un pont de pierre construit après les inondations de 1870, sur la route qui mène à la petite chapelle de Notre-Dame-de-Tredos, située dans les collines des avant-monts à 700 mètres d’altitude. La chapelle qui date de l’an 936 abrite une vierge polychrome classée, c’est un lieu de pèlerinage.
La petite commune a payé un lourd tribut aux deux guerres mondiales, 23 personnes sont tombés au champ d’honneur entre 1914 et 1918 alors que la commune comptait une population avoisinant les 600 habitants. En 1945 un jeune caporal FFI tombait sous les balles de l’ennemi outre-Rhin, tandis que quelques jeunes Stéphanois participaient aux combats de la résistance dans les maquis du Haut-Languedoc.
En 1950, un corps de sapeurs pompiers communal a été créé. Le les pompiers de Saint-Étienne intervenaient sur un crash aérien dans le massif du Somail, un Nord Atlas transportant 35 musiciens de la marine venait de s’écraser non loin du hameau de la Sicarderie.
La ligne de chemin de fer Castres-Mazamet-Bédarieux ouverte dans son intégralité le , a été fermée au service des voyageurs le et au service des marchandises en 1987. Déclassée en 1995 par l’État, elle est aujourd’hui remplacée par une piste verte destinée aux randonneurs et aux cyclistes.
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Les armes de Saint-Étienne-d’Albagnan se blasonnent ainsi : taillé, d’argent à une coquille de gueules et d’or à une palme de sinople posée en bande, au chef d’azur chargé d’un soleil non figuré d’or.[35].
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1981 | mars 2014 | Francis Affre | ||
mars 2014 | En cours | Franck Lignon | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2019, la commune comptait 302 habitants[Note 8], en diminution de 7,08 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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506 | 516 | 563 | 611 | 636 | 665 | 660 | 693 | 699 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
700 | 656 | 635 | 636 | 853 | 841 | 890 | 760 | 767 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
727 | 713 | 677 | 602 | 585 | 552 | 519 | 451 | 443 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
364 | 319 | 256 | 218 | 253 | 271 | 292 | 295 | 323 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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306 | 302 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 154 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 301 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 16 180 €[I 4] (20 330 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 10,8 % | 8,7 % | 14,3 % |
Département[I 7] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 174 personnes, parmi lesquelles on compte 77,7 % d'actifs (63,4 % ayant un emploi et 14,3 % de chômeurs) et 22,3 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 9]. Elle compte 35 emplois en 2018, contre 37 en 2013 et 43 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 112, soit un indicateur de concentration d'emploi de 31,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,4 %[I 10].
Sur ces 112 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 26 travaillent dans la commune, soit 23 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 89,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,9 % les transports en commun, 4,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
28 établissements[Note 11] sont implantés à Saint-Étienne-d'Albagnan au [I 13]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 32,1 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 28 entreprises implantées à Saint-Étienne-d'Albagnan), contre 14,1 % au niveau départemental[I 14].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 20 | 17 | 11 | 4 |
SAU[Note 12] (ha) | 1 627 | 1 719 | 1 643 | 22 |
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 4]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 14] (20 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 22 ha[41],[Carte 5],[Carte 6].
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