Saint-Priest-la-Prugne est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Saint-Priest-la-Prugne | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Loire |
Arrondissement | Roanne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d'Urfé |
Maire Mandat |
Dominique Cazorla 2020-2026 |
Code postal | 42830 |
Code commune | 42276 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Priestois |
Population municipale |
430 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 57′ 42″ nord, 3° 45′ 02″ est |
Altitude | Min. 610 m Max. 1 287 m |
Superficie | 36,68 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Renaison |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Saint-Priest-la-Prugne est la commune la plus à l'ouest de l'arrondissement de Roanne. Elle est située entre le massif des Bois Noirs, à l'ouest, et les monts de la Madeleine à l'est. Elle culmine à 1 287 m d’altitude au Puy de Montoncel, sommet des Bois Noirs. Dans ce massif, la Besbre prend sa source et se dirige vers le nord puis le nord-est, captant les eaux de ses affluents, le Petit Besbre, l'Eau Noire, l'Etui, la Bonnière. Plus au sud, le Ricros (ou Ris Cros) et le Montlaurençon s'unissent pour former un ruisseau, le Noyer, qui cascade près de la croix de Meaux et du hameau de Bout et se jette dans le Boën à l'ouest de Saint-Just-en-Chevalet.
![]() |
Laprugne (Allier) | ![]() | ||
Lavoine (Allier) |
N | La Tuilière | ||
O Saint-Priest-la-Prugne E | ||||
S | ||||
Palladuc, Celles-sur-Durolle (Puy-de-Dôme) Arconsat (Puy-de-Dôme) |
Chausseterre | Saint-Just-en-Chevalet |
Saint-Priest-la-Prugne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73,1 %), prairies (20,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), zones urbanisées (1,3 %), eaux continentales[Note 2] (0,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La présence humaine dans ce lieu de passage entre les vallées de l'Allier et de la Loire est très ancienne. Elle était déjà fixée dès le Moyen-Age autour de l'église romane du XIIe siècle. Sous l'Ancien Régime, la situation de cette paroisse aux confins de trois provinces (Auvergne, Forez et Bourbonnais) aux régimes de gabelle différents a favorisé la contrebande du sel. La présence d'une brigade de commis des Fermes du Roy (les gabelous) est attestée dès le début du 18e s. Un bâtiment daté de 1755 qui a dû leur servir d'écurie est encore visible.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1959 | 1989 | Jean Rathier | Exploitant forestier | |
1989 | 1995 | Louis Fraty | ||
1995 | 2001 | André Pras | ||
mars 2001 | 2020 | Huguette Burelier[7] | UMP-LR | Comptable Conseillère générale du canton de Saint-Just-en-Chevalet (2011-2015) |
En cours | Dominique Cazorla[8] | sans étiquette | Retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2019, la commune comptait 430 habitants[Note 3], en diminution de 2,71 % par rapport à 2013 (Loire : +1,18 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 170 | 1 023 | 1 137 | 1 097 | 1 091 | 1 170 | 1 200 | 1 165 | 1 192 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 147 | 1 144 | 1 110 | 1 156 | 1 080 | 1 053 | 1 017 | 1 016 | 1 035 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 087 | 1 054 | 1 149 | 957 | 891 | 794 | 724 | 646 | 631 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
916 | 880 | 717 | 514 | 505 | 442 | 462 | 468 | 442 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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432 | 430 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune possède sur son territoire une mine d'uranium.
Le gisement a été découvert en 1951. Le gisement du Limouzat, situé à 3 km environ à l'ouest du village de Saint-Priest-la-Prugne sur 1,5 km de longueur se situe dans une structure faillée. Il s’agit d’un filon siliceux situé en bordure nord du massif granitique des Bois-Noirs. Le minerai contenu dans ce filon se trouve sous forme de pechblende[13].
Ce gisement a été reconnu en 1953, et est exploité depuis 1960[13]. La Division du Forez/Grury comprend deux centres d'extraction : la mine des Bois-Noirs à Saint-Priest-la-Prugne (Loire) et celle de Grury (Saône-et-Loire). Le site des Bois-Noirs comprenait une usine de traitement de l'uranium, qui a été active de 1960 à 1980[14]. En 20 ans, de 1960 à , l'usine de Saint-Priest a traité 2 584 000 tonnes de minerai contenant 6 718 tonnes d'uranium[13].
Le traitement de l'uranium consiste à extraire le métal (sous forme d'oxyde) en broyant les roches extraites, puis en leur faisant subir un traitement chimique pour en extraire l'uranium. Seuls les isotopes de l’uranium sont ainsi extraits ; la presque totalité des descendants de l’uranium se retrouvent par contre dans les résidus, et l’activité massique de ces derniers représente environ 70 % de celle des minerais[15], soit environ 105 Bq kg−1 : ce niveau représente dix à cent fois la radioactivité naturelle moyenne du granite, ce qui en fait des déchets de très faible activité[16]. Les résidus de traitement sont stockés à proximité de leur lieu de production[15].
L'exploitation est arrêtée à l’épuisement du gisement des Bois Noirs en 1981[17]. La mine à ciel ouvert et ses galeries ont été recouvertes par un lac artificiel profond de deux mètres ; cette étendue d'eau sert de protection contre les émanations radioactives des déchets d’exploitation[14]. Selon le magazine Capital, l'ancienne mine conserverait 1,3 million de tonnes de résidus faiblement radioactifs en son sein[18].
L’association Collectif Bois Noirs se bat depuis près de vingt-cinq ans pour obtenir que tous les sites contaminés fassent l’objet d’un traitement systématique pour retrouver les niveaux de radioactivité naturelle qu’elle connaissait auparavant. En , à la suite des demandes de la mairie de Saint-Priest-la-Prugne et du collectif Bois-Noirs, deux études parallèles ont été réalisées par la CRIIRAD et le laboratoire Subatech, afin de préciser la situation radioécologique du site et de son environnement proche[19]. Les expertises concluent en particulier : à la bonne cohérence des résultats de mesures obtenus par les deux laboratoires et des résultats transmis par COGEMA dans le cadre de la surveillance réglementaire ; à l'existence d'un marquage radioactif de l'environnement en aval du site, faible mais mesurable ; à l'existence de taches radioactives associées à la réutilisation de stériles miniers comme matériaux de remblai ou de terrassement. Selon la Criirad[20], cette exploitation « a généré des millions de tonnes de déchets radioactifs » dont les confinements n'ont pas été garantis[14]. Areva projette de réaménager l'ancienne mine des Bois Noirs en mettant en place un réaménagement plus pérenne et remplaçant la couverture d'eau par « une couverture solide »[14]. Ce projet est rapidement abandonné en absence de consensus entre les élus, la population, les associations, les experts et Areva[21].
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Les armoiries de Saint-Priest-la-Prugne se blasonnent ainsi :
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