Saint-Pierre-de-Mons (Sent Pèir de Lengon en occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).
Commune de l'unité urbaine de Langon située au sud (rive gauche) de la Garonne, à 48 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 2,5 km à l'est de Langon, chef-lieu d'arrondissement et de canton[2].
Les communes limitrophes sont Saint-Pardon-de-Conques à l'est, Auros au sud-est, Coimères au sud et Langon à l'ouest. Sur la rive droite de la Garonne, se trouvent les communes de Saint-Macaire au nord-ouest et du Pian-sur-Garonne au nord.
Le bourg est traversé par la route départementale D224, qui mène à Langon à l'ouest et à Castets et Castillon à l'est. Plus au sud, le territoire communal est traversé par la route départementale D116 reliant Langon à Savignac à l'est-sud-est ainsi que par l'autoroute A62. La route départementale D10, reliant Langon à Auros au sud-est, borde le sud dudit territoire.
L'autoroute la plus proche est l'autoroute A62 dont l'accès 3Langon est distant de 4 km par la route vers l'ouest-sud-ouest.
L'accès Bazas à l'autoroute A65 (Langon-Pau) se situe à 14 km vers le sud.
La gare SNCF la plus proche est celle, distante de 3 km par la route vers l'ouest, de Langon sur la ligne Bordeaux-Sète du TER Nouvelle-Aquitaine.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 13,3°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 7,9 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Sauternes», sur la commune de Sauternes, mise en service en 1896[9] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,4°C et la hauteur de précipitations de 825,2 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bordeaux-Mérignac», sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 47 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,3°C pour la période 1971-2000[13], à 13,8°C pour 1981-2010[14], puis à 14,2°C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Saint-Pierre-de-Mons est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].
Elle appartient à l'unité urbaine de Langon, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[19] et 13 823 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[22],[23].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,7% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
cultures permanentes (46,6%), terres arables (21,8%), zones agricoles hétérogènes (9,2%), forêts (9,1%), zones urbanisées (6,4%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5%), eaux continentales[Note 7] (1,9%), prairies (0,1%)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Pierre-de-Mons est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Garonne, le Beuve et le ruisseau de Grusson. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1991, 1995, 1997, 1999, 2009, 2020 et 2021[27],[25].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Pierre-de-Mons.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 520 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 520 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100%, à comparer aux 84% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2015 et par des mouvements de terrain en 1999[25].
Histoire
L'origine du nom de la commune reste partiellement inexpliquée d'autant qu'à l'origine, la paroisse était dédiée à Saint Remi, évêque de Reims.
Le chanoine Léglise[29] a rapproché le nom de la commune de celui de l'ancienne église prieurale romane «Saint-Pierre de Mons» de Belin-Béliet où étaient honorés les preux de Charlemagne et de celui de «Saint-Pierre de Sainte-Quitterie» citée dans le guide du Pèlerin de Compostelle comme le sanctuaire abritant les corps desdits preux, compagnons de Charlemagne et cités dans La Chanson de Roland.
À la Révolution, la paroisse Saint-Pierre-de-Mons forme la commune de Saint-Pierre-de-Mons[30].
Retraité Fils du précédent, 7evice-président de la CdC de Sud Gironde
Les données manquantes sont à compléter.
Communauté de communes
Le , la communauté de communes du Pays de Langon ayant été supprimée, la commune de Saint-Pierre-de-Mons s'est retrouvée intégrée à la communauté de communes du Sud Gironde siégeant à Mazères.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2019, la commune comptait 1 227 habitants[Note 8], en augmentation de 8,11% par rapport à 2013 (Gironde: +7,85%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 069
1 040
1 122
970
962
860
947
913
930
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
898
884
837
819
750
850
838
825
780
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
796
757
732
696
668
649
669
673
690
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
666
636
585
712
799
813
955
1 028
1 069
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 178
1 227
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Le territoire communal est aujourd'hui formé en grande partie de coteaux occupés par des vignobles qui produisent des vins d'appellation Graves blancs et rouges.
Lieux et monuments
L'église Saint-Pierre actuelle qui a remplacé une église du XIesiècle dédiée à saint Rémi sur l'emplacement du presbytère, est de style gothique flamboyant et date du XVIesiècle. Son clocher gothique construit en 1554 est une flèche polygonale à crochets et quatre clochetons, copié sur l'une des flèches de la Notre-Dame de Chartres[36].
La sacristie renferme une croix processionnelle en cuivre du XVIesiècle classée à l'inventaire des monuments historiques au titre d'objet depuis 1971[37] et la nef, une statue de saint Pierre en bois polychrome du XVIIIesiècle.
Le lavoir de Robin se trouve dans l'est du territoire communal, en limite de Saint-Pardon-de-Conques.
L'église Saint-Pierre (juin2009)
Le lavoir de Robin (oct.2011)
Le monument aux morts près de l'église (juin2009)
Personnalités liées à la commune
Gérard Duprat, militant syndicaliste et député, est né à Saint-Pierre-de-Mons en 1912.
Pierre Lees-Melou, footballeur professionnel, a grandi et habité à Saint-Pierre-de-Mons.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 24 juin 2011.
Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 42,6 km pour Bordeaux et 1,8 km pour Langon. Données fournies par Lion1906.com, consulté le 24 juin 2011.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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