Saint-Paul-le-Froid est une commune française, située dans le nord du département de la Lozère en région Occitanie.
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Saint-Paul-le-Froid | |
![]() L'église de Saint-Paul-le-Froid. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lozère |
Arrondissement | Mende |
Intercommunalité | Communauté de communes Randon - Margeride |
Maire Mandat |
Christian Pascon 2020-2026 |
Code postal | 48600 |
Code commune | 48174 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Paulans |
Population municipale |
139 hab. (2019 ![]() |
Densité | 3,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 47′ 33″ nord, 3° 34′ 19″ est |
Altitude | Min. 1 154 m Max. 1 469 m |
Superficie | 44,17 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Grandrieu |
Législatives | Circonscription de la Lozère |
Localisation | |
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Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par l'Ance, le Panis, la Bataille, les Barrières et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « montagne de la Margeride ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Paul-le-Froid est une commune rurale qui compte 139 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 859 habitants en 1886. Ses habitants sont appelés les Saint-Paulans ou Saint-Paulanes.
Commune située dans le nord du département de la Lozère, limitrophe avec celui de la Haute-Loire.
Chanaleilles (Haute-Loire) |
Thoras (Haute-Loire) |
Bel-Air-Val-d'Ance |
Sainte-Eulalie | ![]() |
Grandrieu |
Saint-Denis-en-Margeride | La Panouse |
La commune de Saint-Paul-le-Froid est située au nord du canton de Grandrieu, commune des villages frères, certains disent les états sœurs, de part et d'autre de l'Ance :
la mairie de la commune de Saint Paul le Froid se trouve dans le village du Chayla d'Ance
villages et hameaux composant la commune :Saint-Paul-le-Froid, Chayla d'Ance, Combes, Brenac, Boirelac, le moulin de Boirelac, les Martines, le moulin des Martines, Courbejaret, Fenestre, le Berthaldès, la Brugerette, Combret, la baraque des Bouviers, les Fanjouses les sallesses
La superficie de Saint-Paul-le-Froid est de 4 417 hectares (44,17 km2) avec une altitude minimum de 1 154 mètres et un maximum de 1 469 mètres.
L'Ance du Sud arrose la commune.
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « montagne de la Margeride »[3], d'une superficie de 9 400 ha, une longue colonne granitique au climat montagnard ayant permis le maintien de tourbières remarquables[4].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[5] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[5] :
Saint-Paul-le-Froid est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[I 1],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,3 %), prairies (18,2 %), zones agricoles hétérogènes (15,2 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Paul-le-Froid est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].
Saint-Paul-le-Froid est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[17]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5],[17],[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 4,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 168 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1994.
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Paul-le-Froid est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[21].
La via Agrippa, qui reliait Lyon à Toulouse, traverse le département du levant au couchant à hauteur de Javols, ancienne Anderitum au cœur du territoire gabale.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mai 1846 | août 1850 | Jacques Marques | ||
janvier 1857 | octobre 1870 | Pierre Cellier | ||
1891 | 1903 | Antoine Rousset | ||
1903 | 1914 | Joseph Rambaud | ||
1914 | 1919 | Antoine Portal | ||
1919 | juillet 1944 | Joseph Rambaud | Nommé conseiller départemental en 1942[23]. | |
juillet 1944 | septembre 1944 | Pierre Monteil | ||
septembre 1944 | 1945 | Théodore Laroche | ||
1945 | 1965 | Baptiste Ponsonnaille | ||
1965 | 1999 | Roger Ponsonnaille | ||
1999 | En cours | Christian Pascon |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2019, la commune comptait 139 habitants[Note 6], en diminution de 4,14 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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625 | 810 | 632 | 625 | 694 | 719 | 770 | 742 | 762 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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730 | 756 | 757 | 724 | 814 | 845 | 859 | 824 | 786 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
746 | 744 | 772 | 712 | 658 | 617 | 556 | 519 | 464 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
407 | 343 | 293 | 235 | 221 | 186 | 158 | 154 | 145 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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140 | 139 | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 5,3 % | 2,4 % | 5,6 % |
Département[I 5] | 5 % | 6,4 % | 7,1 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 89 personnes, parmi lesquelles on compte 76,7 % d'actifs (71,1 % ayant un emploi et 5,6 % de chômeurs) et 23,3 % d'inactifs[Note 7],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 7]. Elle compte 36 emplois en 2018, contre 48 en 2013 et 47 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 65, soit un indicateur de concentration d'emploi de 55,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,6 %[I 8].
Sur ces 65 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 35 travaillent dans la commune, soit 54 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 53,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 18,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 27,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
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Blason | Parti : au 1 d’azur, au glaive d’or mis en pal et dont la pointe broche sur un flocon de neige d’argent ; au 2 d’or, à un château d’azur, maçonné de sable, à trois créneaux et deux haches d’argent, fichées dos à dos entre les créneaux. |
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Détails | Le parti indique le fait que la commune regroupe depuis sa création deux villages d’égale importance : Saint-Paul-le-Froid et Le-Cheyla, siège d’une puissante seigneurie dont le château aujourd’hui complètement détruit était surnommé le Versailles du Gévaudan.
L’azur symbolise la rivière Ance et les nombreux cours d’eau qui arrosent le territoire communal. Le glaive est la représentation de saint Paul qui a été décapité au temps des romains. Le flocon traduit le déterminant le-Froid. Il indique aussi la station de ski de fond des Bouviers. La partie droite reprend une partie des armes des Langlade du Cheyla, seigneur de ce puissant château. Le blason exact est écartelé au 1 et 4 d’argent à 3 taus de gueules, au 2 et 3 d’or à un château d’azur maçonné de sable à 3 créneaux et 2 haches d’argent fichées dos à dos entre les créneaux ; sur le tout d’azur au chevron d’or accompagné de 3 rencontres de léopards d’or arrachés. La reprise intégrale des armes de famille étant interdite pour les municipalités, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments. Les ornements représentent deux branches de sapin de sinople, fruitées d'or, mises en sautoir par la pointe et liées de gueules pour honorer les forêts communales. Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable. La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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