Saint-Michel-de-Bannières est une commune française, située dans le nord du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Martel, une région naturelle constituant le plus septentrional des quatre causses du Quercy, entre Limousin, vallées de la Tourmente et de la Dordogne.
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Tourmente, le Maumont et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Michel-de-Bannières est une commune rurale qui compte 316 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 235 habitants en 1821. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Biars-sur-Cère - Saint-Céré. Ses habitants sont appelés les Saint-Micheliers ou Saint-Michelières.
La commune est bordée à l'ouest par la Tourmente, un affluent de la Dordogne.
La commune est limitrophe du département de la Corrèze.
Condat | Branceilles (Corrèze) | |
Strenquels | ![]() |
La Chapelle-aux-Saints (Corrèze) |
Saint-Denis-lès-Martel | Vayrac |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Branceilles », sur la commune de Branceilles, mise en service en 1989[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 002,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le département de la Corrèze, mise en service en 1987 et à 24 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14],[15].
La commune fait partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 1 880 258 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[16],[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[18] : les « prairies naturelles de la vallée de la Tourmente » (403 ha), couvrant 6 communes du département[19] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[18] : la « basse vallée de la Tourmente » (1 349 ha), couvrant 9 communes dont une dans la Corrèze et huit dans le Lot[20].
Saint-Michel-de-Bannières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[21],[I 1],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Biars-sur-Cère - Saint-Céré, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (39,2 %), zones agricoles hétérogènes (33,5 %), forêts (13,2 %), cultures permanentes (10,9 %), zones urbanisées (3,2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Michel-de-Bannières est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Tourmente et le Maumont. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989, 1992, 1993, 1999 et 2001[27],[24].
Saint-Michel-de-Bannières est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[28].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des glissements de terrain[29].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 71,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 232 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 105 sont en en aléa moyen ou fort, soit 45 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
La commune est en outre située en aval des barrages de Saint-Étienne-Cantalès et de Bort-les-Orgues, des ouvrages de classe A[Note 8] disposant d'une retenue de respectivement 133 millions[33] et 477 millions de mètres cubes[34],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[35].
Le toponyme Saint-Michel-de-Bannières, en occitan Sent Miquèl, est basé sur l'hagiotoponyme chrétien Michel, un archange. Bannières est formé de balneum et du suffixe -aria. Pendant la révolution, la commune s'appelait Sen-Michel[36]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1794 | 1796 | Jean Parlange | ||
1796 | 1804 | Jean Peylet | ||
1804 | 1812 | Etienne Lacombe-grandou | ||
1813 | 1818 | Jean Baptiste Jouvenel (de) | ||
1819 | 1826 | Etienne Lacombe-grandou | ||
1826 | 1833 | Pierre Joseph Peylet | ||
1833 | 1835 | Jean Brugeilles | ||
1835 | 1841 | Dalon | ||
1842 | 1848 | Philippe Lacombe-grandou | ||
1848 | 1851 | Jean Lacombe-grandou | ||
1851 | 1853 | Philippe Lacombe-grandou | ||
1853 | 1856 | Delmas De Jouvenel | ||
1856 | 1870 | Léger Pierre Brugeilles | ||
1870 | 1877 | Emile Bourdorie | ||
1877 | 1880 | André Limes | ||
1880 | 1880 | Daniel Limes | ||
1880 | 1890 | Daniel Souladie | ||
1890 | 1902 | André Limes | ||
1983 | 2020 | Pierre Prangère | ||
2020 | En cours | Gaëligue Jos | PS | Conseillère départementale depuis 2021 |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[39].
En 2019, la commune comptait 316 habitants[Note 9], en diminution de 5,11 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
527 | 389 | 851 | 1 235 | 1 179 | 1 215 | 661 | 729 | 727 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
678 | 664 | 665 | 662 | 611 | 624 | 589 | 549 | 523 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
557 | 521 | 517 | 507 | 479 | 405 | 379 | 334 | 311 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
319 | 303 | 279 | 314 | 318 | 326 | 304 | 300 | 328 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
318 | 316 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 148 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 326 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 110 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 6,3 % | 6,7 % | 7,3 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 191 personnes, parmi lesquelles on compte 79,8 % d'actifs (72,5 % ayant un emploi et 7,3 % de chômeurs) et 20,2 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Biars-sur-Cère - Saint-Céré, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 63 emplois en 2018, contre 66 en 2013 et 53 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 140, soit un indicateur de concentration d'emploi de 44,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 58,2 %[I 10].
Sur ces 140 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 32 travaillent dans la commune, soit 23 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 91,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
29 établissements[Note 12] sont implantés à Saint-Michel-de-Bannières au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 29 entreprises implantées à Saint-Michel-de-Bannières), contre 29,9 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans la Limargue », une petite région agricole occupant une bande verticale à l'est du territoire du département du Lot[42]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 44 | 28 | 26 | 22 |
SAU[Note 14] (ha) | 688 | 729 | 711 | 604 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 44 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 28 en 2000 puis à 26 en 2010[44] et enfin à 22 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 50 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[45],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 688 ha en 1988 à 604 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 16 à 27 ha[44].
L'église paroissiale Saint-Michel est une église romane fortifiée au XVe siècle, classée monument historique par arrêté du [46]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy[46].
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