Saint-Mesmin est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
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Saint-Mesmin | |
![]() L'église Saint-Pierre-aux-Liens. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Nogent-sur-Seine |
Intercommunalité | Communauté de communes Seine et Aube |
Maire Mandat |
Jean-Michel Clercy 2020-2026 |
Code postal | 10280 |
Code commune | 10353 |
Démographie | |
Gentilé | Simates |
Population municipale |
886 hab. (2019 ![]() |
Densité | 55 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 26′ 41″ nord, 3° 55′ 35″ est |
Superficie | 16,15 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Troyes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Creney-près-Troyes |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Orvilliers-Saint-Julien | Vallant-Saint-Georges | |
![]() |
Rilly-Sainte-Syre | |
Échemines | Fontaine-les-Grès | Savières |
Le hameau de Courlanges est rattaché à Saint-Mesmin.
Saint-Mesmin est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %), forêts (5,7 %), zones urbanisées (4,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Anciennement Broli ou Brolium (nom courant, qui signifie bois = breuil), le village devrait son nom au diacre Sanctus Memorieus[8] - également orthographié Nemorius[9] - qui y serait mort martyr. D'après les Œuvres Inédites de Pierre Jean Grosley il existerait une succincte Vie de saint Mémin, diacre qui aurait été envoyé par Loup, évêque de Troyes, « revêtu des habits de son ordre, et portant le texte de l'évangile, accompagné de sept jeunes clercs, avec la croix à leur tête, au devant du détachement qu'envoyait Attila à son arrivée de Metz, pour soumettre la ville de Troyes à son obéissance et s'y assurer le passage de la Seine alors réunie en un seul lit » en .
Grosley rapporte dans le premier volume de ses éphémérides une version de la mort de Memorius qui comporte la mort d'un général hun : « les rayons du soleil, qui donnaient sur les textes (évangiles), frappèrent, par réverbération, les yeux d'un cheval, monté par un des Généraux de l'armée, parent d'Attila : ce cheval s'emporta et renversa son maître qui fut tué. Attila, furieux de cet accident, s'écria que ces gens-là étaient des magiciens, et il ordonna leur mort : on les arrêta, et ils furent égorgés sur le bord du grand chemin »[10].
« At il le extracto gladio amputavit caput ejus (Memorii) » dit un manuscrit latin du président Bouhier à la bibliothèque de Dijon cité par Gustave Lapérouse[11], c'est-à-dire qu'il fut décapité.
Dans une série d'articles publiés dans L'Est Eclair dans les années 1950, un historien local a accrédité l'existence d'un campement de Huns à la limite de Vallant Saint Georges, lieu-dit Fonds du Pilori et le Tomini, où aurait été inhumé un personnage important, (« avec son épée d'or » d'après la tradition locale) même si l'hypothèse du passage d'Attila par Saint-Mesmin ne cadre pas avec ses déplacements connus[12]. Selon d'autres, ce même camp aurait été celui du général romain Aetius.
Jean Charles Courtalon-Delaistre donne la version la plus compliquée et détaillée de la mort de Mémorius, il y accomplit notamment un miracle, et fait dire à Attila que Memorius était un vieillard lors des faits[13].
Il aurait été décapité à un lieu autrefois marqué par une chapelle, à l'est du village, entre la Seine et la route de Rilly-Sainte-Syre. saint Mesmin serait un saint céphalophore : après sa mort Memorius auraient ramassé sa tête et marché jusqu'à l'actuelle église du village où sont ses reliques. Sous les noms de saint Memor[14] jusqu'à la Renaissance, ou Mémier[15], il existait une crypte où reposaient les reliques de saint Mesmin, et qui fut un lieu de pèlerinage, spécialement le , date à laquelle le Martyrologe romain fait mention du martyre de Memorius.
Gustave Lapérouse[16] donne une version différente :
« ...les reliques de Memorius et de ses compagnons, retirées, depuis, de la Seine où on les avait jetées, furent pieusement recueillies par les soins de saint Loup, dans des cercueils de pierre, et déposées dans une chapelle, sur le lieu même de leur martyre, qui est devenu le village de Saint-Mesmin.
L'emplacement de cet événement mémorable est encore marqué par les ruines de la Chapelatte, qui ne forment plus aujourd'hui qu'un tertre gazonné, surmonté d'une croix, au sud de Saint-Mesmin, à peu de distance de la Seine. Plus tard, sans que la tradition donne de ce déplacement une autre cause qu'une cause superstitieuse, et peut-être pour les mettre à l'abri de toute inondation, on a transféré les corps de ces saints martyrs dans une autre chapelle située à l'ouest du village, près de la station actuelle du chemin de fer ; cette chapelle a elle-même été détruite. Les tombes qui avaient renfermé les reliques de Saint Mesmin et de ses compagnons sont restées alors enfouies sous les décombres de la crypte où les pèlerins venaient les vénérer, et d'où il conviendrait de les dégager pour les rendre à la piété et à la reconnaissance publiques. »
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1940
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1949 | 1995 | Hubert Clercy[17] | SFIO-PS | Employé SNCF | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1995 | 2002 | Pierre Bernard[17] | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
janvier 2003 | 2014 | Jack Normand[17] | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2014 | En cours | Jean-Michel Clercy Réélu pour le mandat 2020-2026 [18] |
DVD | Retraité Fonction publique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2019, la commune comptait 886 habitants[Note 3], en augmentation de 2,9 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
428 | 339 | 474 | 496 | 567 | 626 | 598 | 608 | 630 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
658 | 651 | 517 | 588 | 576 | 553 | 549 | 545 | 518 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
505 | 503 | 516 | 513 | 538 | 582 | 588 | 639 | 674 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
699 | 679 | 655 | 919 | 924 | 839 | 845 | 830 | 887 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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842 | 886 | - | - | - | - | - | - | - |
L'inventaire sommaire des archives départementales pour l'Aube[23], par M. d'Arbois de Jubainville, donne quelques indications concernant :
- le XVIIe et XVIIIe siècles « Rôles de la taille de la communauté de Saint-Mesmin et Courlanges (Aube). - En 1677 ... nombre des contribuables, 58 ; En 1769, ..nombre des taillables, 103, dont 89 habitants.. »
« États statistiques, etc., des habitants de la communauté de Saint-Mesmin et Courlanges (Aube). - En 1787, 26 fabricants de bas possédant 30 métiers ; 30 femmes et filles occupées à la filature du coton ; 1.. - En 1788, 69 feux à Saint-Mesmin, 32 à Courlanges ; un petit château servant de ferme.. »
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