La ville de Saint-Max est située au nord-est de la France, dans la proche banlieue est de Nancy, au niveau du 48eparallèle nord, sur la rive droite de la Meurthe. Sa superficie est de 185 hectares. Administrativement, Saint-Max est le chef-lieu du canton éponyme, et fait partie de la deuxième circonscription de Meurthe-et-Moselle, comprenant Vandœuvre-lès-Nancy et Saint-Max. Depuis 1996, elle fait partie de la communauté urbaine du Grand Nancy aux côtés de dix-neuf autres communes.
Communes limitrophes
Saint-Max est limitrophe de cinq communes, toutes situées en Meurthe-et-Moselle et réparties géographiquement de la manière suivante:
La ville est adossée aux coteaux méridionaux du plateau de Sainte-Geneviève et du plateau de Malzéville, qui culmine à 384 mètres d'altitude, le point la plus haut de la commune se situant à 342 mètres. Le point le plus bas est situé au niveau du ruisseau du Grémillon, à 193 mètres d'altitude.
Hydrographie
Saint-Max est limitrophe sur sa frontière ouest de la Meurthe qui la sépare de Nancy et possède différents ruisseaux sur son territoire communal, aujourd'hui entièrement canalisés et souterrains. Le risque d’inondation existe, en cas de ruissellement trop important. Du 21 au , un orage de type système convectif de méso-échelle a provoqué des pluies diluviennes (103 mm en 3 heures à la station Nancy-Essey) qui ont submergé plusieurs rues et entrainé plusieurs millions d'euros de dégâts[2].
Urbanisme
Typologie
Saint-Max est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Elle appartient à l'unité urbaine de Nancy, une agglomération intra-départementale regroupant 28 communes[6] et 286 041 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (97,1% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (85,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones urbanisées (95,8%), forêts (2,9%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3%)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Toponymie
Mentions anciennes
Après 1263, on trouve la mention de ce petit village dans de nombreux textes mais avec des appellations variant dans le temps:
au XIIIesiècle, Saint-Mard;
au XVesiècle, Saint-Marc;
au XVIesiècle, Sainct-May, Sainct-Marc, Sainct-Mach et Saint-Maix;
au XVIIIesiècle, Saint-Mâ puis enfin Saint-Max, le nom actuel apparaissant pour la première fois en 1772;
au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Max-la-Montagne[13].
Nom dialectal et prononciation
En lorrain: Saint-Mâ[14] ou plus précisément Saint-Maâr avec la voyelle lorraine [â], longue et fortement accentuée[15]. Mâ et Mâr sont des variantes régionales de Médard. En 2020 on entend encore, mais cela devient rare, des anciens lorrains prononcer le nom de la commune avec une sorte de [r] final expiré et amuï. Dans son Dictionnaire historique des rues de Nancy, Emile Badel dénonce la corruption verbale des toponymes lorrains contenant une lettre [x][16]. Il explique que celle-ci s'est peu à peu substituée à la lettre grecque [χ] (chi) utilisée au Moyen Âge pour représenter un phonème proche du [ch] allemand ou de la jota espagnole, très fréquent en Lorrain-Roman que les philologues notent le plus souvent [hh]. On le retrouve aussi en Breton orthographié [c'h]. Aujourd'hui encore, [χ] est la lettre de l'alphabet phonétique pour représenter le son qui a disparu de ces toponymes lorrains.
Blason populaire
Les habitants étaient[Quand?] surnommés: les loups d'Saint-Maâ.
Histoire
Saint-Max semblerait remonter aux premiers temps de la conquête de la Gaule par les Romains: le Chemin stratégique s'appelait autrefois «Chemin des Romains». Il traverse «La Gueule le Loup» et jusqu'au plateau de Malzéville. Il menait probablement à un camp entouré de fossés et de talus puisque des vestiges (murs) ont été retrouvés au-dessus de la Trinité, ainsi que les médailles, fibules et tombeaux.
Au Moyen Âge, Saint-Max, Essey et Dommartemont sont groupés en une seigneurie, le village d'Essey étant le plus important des trois.
Pendant plusieurs siècles, Saint-Max aura l’aspect d’un petit village dont les habitations sont groupées pour la plupart autour de l’église Saint-Médard, quelques maisons se situant un peu à l’écart, au pont d’Essey.
Toutefois, au XVIesiècle, Saint-Max a la renommée de fournir un excellent vin gris fort apprécié à la cour de Lorraine.
En 1866, la localité compte 430 habitants (on en recense aujourd’hui 10 000 dans la cité qui s’est urbanisée tout en prenant soin de son patrimoine).
En 1871, la signature du traité de Francfort va tracer certaines lignes de la destinée de la localité.
En effet, ce traité privant la France d’une partie des départements de la Moselle et de la Meurthe provoque un afflux de population vers la Lorraine restée française et notamment sur Nancy dont le considérable essor démographique rejaillit sur les villages proches qui deviennent alors des communes de banlieue.
Un autre facteur va concourir au développement économique et démographique de la cité maxoise: l’implantation d’industries à proximité (Nordon, Fruhinsholz, Daum …) dans les bas quartiers de Nancy, le long de la voie ferrée et du canal.
La rue Joseph Huet
De 430 habitants en 1866, la population de Saint-Max est passée à près de 3 000 âmes en 1911. Autour de la nouvelle avenue Carnot et de la nouvelle église Saint-Livier dont la mise en chantier avait commencé en 1883 se crée un quartier qui deviendra l’actuel centre-ville.
Cet essor se poursuit malgré la Première Guerre mondiale et durant l’entre-deux-guerres.
De nouvelles rues et de nouveaux quartiers sont bâtis à la faveur des premières mesures prises par les gouvernements de l’époque, encourageant la construction de maisons d’habitation.
La population atteindra 12 489 habitants en 1968.
Ce sera le maximum, car le territoire de la commune est réduit et il est presque entièrement construit.
Dans la soirée du , un orage de type MCS diluvien touche la partie nord-est de l'agglomération nancéienne, dont la ville de Saint-Max qui sera très durement touchée. Certaines rues sont envahies par un torrent d'eau boueuse de plus d'un mètre cinquante, plusieurs millions d'euros de dégâts sont à déplorer[17].
Politique et administration
Hôtel de Ville en 2018
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 en Meurthe-et-Moselle.
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Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1944
1983
Marius Choltus (1902-1983)
SE (ex-SFIO)
Ingénieur commercial
mars 1983
6 juin 2006 (décès)
Gérard Léonard
RPR puis UMP
Professeur de droit constitutionnel Député de la 2e circonscription de Meurthe-et-Moselle (1986-2006)
juin 2006
mars 2008
Gérard Stoerkel
UMP
mars 2008
En cours (au 10 juin 2020)
Éric Pensalfini [18] Réélu pour le mandat 2020-2026
UMP-LR
Enseignant Conseiller départemental (depuis 2015)
Jumelages
Walldorf(Allemagne) depuis 1985.
Jumelage avec la ville d'Amchit Liban.[réf.nécessaire]
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10000habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8% de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[19],[Note 3]
En 2019, la commune comptait 10 019 habitants[Note 4], en augmentation de 3,09% par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle: +0,38%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
200
195
217
252
218
289
329
375
385
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
392
380
641
908
1 427
1 797
1 727
1 904
2 058
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
2 394
2 920
3 427
3 912
4 423
4 996
5 380
6 600
8 521
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2019
12 489
12 463
11 656
11 075
10 939
10 259
9 707
9 872
10 019
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[20].)
La place Gérard Barrois, adjoint au maire de 1983 à 1989, où l'on peut retrouver l'arrêt de la ligne T1 portant le même nom.
Saint-Max est reliée au Grand Nancy grâce aux lignes du réseau de transport de l'agglomération nancéienne appelé Réseau Stan:
Tram 1: Essey Mouzimpré - Vandœuvre CHU Brabois
Ligne 13: Dommartemont - Maxéville St-Jacques
Ligne 22: Essey Porte Verte - St Max Gérard Barrois
Ligne 32: Essey La Fallée - Maxéville Jean Lamour
Ligne 54 (scolaire): Dommartemont Collège R. Nicklès - Malzéville Collège Verlaine
Ligne 58 (scolaire): Dommartemont Collège R. Nicklès - Tomblaine Groupe Scolaire
Économie
Entreprises
France Cartes, éditeur de jeux de société et de cartes à jouer.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Le Château Centre Culturel est une grande demeure de style Napoléon III dont la construction fut achevée en 1874. On peut y admirer, entre autres, un bel escalier en pierre avec une rampe en fer forgé et une cheminée en bois sculpté. En 1955, le château devient la propriété de la ville et y accueille successivement le CREPS, un collège d'enseignement général, un centre de rééducation physique scolaire; en 1976, la bibliothèque municipale s'y installe puis en 1990, l'école de musique.
Le Château a entièrement été rénové en 2013. Les étages 1, 2 et 3 sont occupés par la bibliothèque-médiathèque et des salles associatives. Au rez-de-jardin, côté du parc du Château donnant sur la Meurthe, se situe une salle de réception, avec un accès sur une grande terrasse. Au rez-de-chaussée, accessible depuis l'avenue Carnot, se trouve l'entrée principale permettant d'accéder directement au hall d'exposition et aux salons d'honneur. Le Château Centre Culturel a également bénéficié d'un traitement acoustique dans son ensemble.
Le sentier arboré du bois de Libremont inauguré en 2019[21] avec un totem illustrant la légende de la «Gueule de Loup»[22].
Église Saint-Médard: tour romane, chapiteaux XIIesiècle.
Église Saint-Michel, moderne. À moitié sur le territoire de Malzéville.
Chapelle de la «Gueule du Loup» oratoire à la limite Saint-Max et Malzéville juste sous le plateau[23].
Église Saint-Livier.
Église Saint-Médard.
Église Saint-Michel.
Chapelle de la «Gueule du Loup».
Totem «Gueule du Loup».
Personnalités liées à la commune
Charles-Laure de Mac-Mahon, 2emarquis d'Éguilly (1775), marquis de Vianges, ( - Autun † [24] - Saint-Max, Meurthe-et-Moselle), général puis homme politique français des XVIIIeetXIXesiècles.
Joseph Pérille de Boischâteau dit Pérille-Lacroix, (1804 à Joigny - 1883 à Paris), président de la Société de viticulture de Meurthe-et-Moselle, propriétaire du château et de vignes à Saint-Max, maître de forges à Attignéville (Vosges), grand-père de l'aquafortiste et sculpteur Maurice Bastide du Lude.
Jean Balezo (1915-1987), athlète lorrain né à Saint-Max.
Manuel da Costa, footballeur international portugais et marocain est né à Saint-Max.
Olivier Rouyer, ancien footballeur professionnel et commentateur sur Canal+, figure sur la liste UMP lors des élections municipales de 2008 à Saint-Max.
Michel Platini, footballeur, président de l'UEFA; ses parents vivant à Saint-Max, Michel Platini s'est marié dans la commune.
Jean-Claude Rauch, ancien inspecteur général des Postes françaises, commandeur de la Légion d'honneur, est né le 16 juin 1936 à Saint-Max.
Saint-Max; Histoire d’un village sans histoire, Michel Barbier, Saint-Max: Ville de Saint-Max, 1983.- 497 p.: Ill.; 27 cm.
Saint-Max, Michelle Breton-Gerber et Claude Seyer, Joué-lès-Tours: A. Sutton, 1998.- 127 p.: Ill.; 24 cm.- (Mémoire en images).
Trois aspects géographiques de Saint-Max (Meurthe-et-Moselle) en 1906, d’après le recensement quinquénal: Emploi, habitat, démographie: Mémoire de diplôme d’Études Approfondies (D.E.A), Claude-Marc Gauthier, Nancy: Université de Nancy II, 1995.- 72 p.: Ill.; 30 cm.
La Gueule du loup, p.26-27; ill. in: Revue Lorraine Populaire. - Nancy (93, Grand’rue Ville-Vieille 54000 Nancy): J.-M. Cuny. - 30 cm. (no 85 du 01/12/1988).
Histoire de Saint-Max, tome 1, Les Temps anciens /Danièle Verdenal, Nancy: Imprimerie Apache Colors, 2011.- 227 p.: Ill. en coul.; 27 cm.
Histoire de Saint-Max, tome 2, Les Temps modernes/Danièle Verdenal, Nancy: Imprimerie Apache Colors, 2011.- 205 p.: Ill. en coul.; 27 cm.
«Saint-Max», Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10000habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10000habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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