Saint-Martin-la-Méanne est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Martin.
Saint-Martin-la-Méanne | |
L'église Saint-Martin. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté de communes Xaintrie Val'Dordogne |
Maire Mandat |
Christian Pair 2020-2026 |
Code postal | 19320 |
Code commune | 19222 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Martinois |
Population municipale |
340 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 10′ 14″ nord, 1° 59′ 15″ est |
Altitude | Min. 195 m Max. 548 m |
Superficie | 27,70 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Argentat-sur-Dordogne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sainte-Fortunade |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://stmartinlameanne.fr/ |
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Au sud du département de la Corrèze, la commune de Saint-Martin-la-Méanne s'étend sur 27,70 km2. Elle est située en rive droite de la Dordogne qui borde le territoire communal à l'est au niveau des lacs de retenue des barrages du Chastang et d'Argentat. À l'ouest, c'est son affluent, le Doustre, qui limite la commune sur plus de trois kilomètres.
L'altitude minimale, 195 mètres, se trouve à l'extrême-sud, au niveau du lac de retenue du barrage d'Argentat, là où la Dordogne quitte la commune et sert de limites à celles de Servières-le-Château et Saint-Martial-Entraygues. L'altitude maximale avec 548 mètres est localisée à l'ouest, au du lieu-dit le Sireix de l'Aigle[1].
Le bourg de Saint-Martin-la-Méanne, au croisement des routes départementales (RD) 18 et 29, se situe, en distances orthodromiques, dix kilomètres au nord-nord-est d'Argentat.
La commune est également desservie par la RD 131E3.
Saint-Martin-la-Méanne est limitrophe de sept autres communes.
La Roche-Canillac | Gros-Chastang | Bassignac-le-Haut |
Champagnac-la-Prune | ![]() |
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Saint-Bazile-de-la-Roche | Saint-Martial-Entraygues | Servières-le-Château |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argentat », sur la commune d'Argentat-sur-Dordogne, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 165,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 36 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[14].
Saint-Martin-la-Méanne est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentat-sur-Dordogne, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
La commune est constituée d'un bourg organisé autour de l'église, autour duquel s'étendent des zones rurales ponctuées de hameaux. Les édifices sont typiquement construits en granite et couverts en lauzes. Les zones boisées sont nombreuses, en particulier à la suite de l'abandon de terres cultivables. Chaque hameau dispose de son four à pain.
Une propriété traditionnelle, peut, outre la maison d'habitation, comporter une grange à deux niveaux (le second est accessible aux véhicules grâce à un remblai sur une face différente de celle offrant accès au premier niveau), un puits, un parc à cochons et des pièces de terre arable clôturées par des murets en pierre sèche.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,3 %), prairies (22,3 %), eaux continentales[Note 7] (4 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), zones urbanisées (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune, en plus du bourg, est subdivisée en hameaux et lieux-dits, dont certains ont aujourd'hui disparu. Le cadastre napoléonien en fournit la liste :
Le territoire de la commune de Saint-Martin-la-Méanne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 10,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 342 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2001. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, de Marèges, de l'Aigle, du Chastang, de Neuvic d'Ussel et de Marcillac, des ouvrages de classe A[Note 8] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[26].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Martin-la-Méanne est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[27].
Au IXe siècle, Saint-Martin est nommée Ecclesiam Sancti Martini[28]. Quant à la Méanne, cette précision toponymique peut être attribuée à sa position moyenne, médiane, entre deux cours d'eau (le Doustre et la Dordogne) grâce à l'étymologie de ces adjectifs ainsi qu'à l'occitan mejana signifiant « médiane »[29],[30] du vieux français « meien, meian » issu lui-même du latin medianus.
Sous la Révolution française, pour suivre un décret de la Convention, la commune porte les noms de Jacobin-la-Méanne et Martin-sans-Culotte[31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
05-10-1802 | 02-01-1812 | Jean Baptiste Mathurin Dufaure | ||
01-01-1813 | 06-05-1815 | Jean Baptiste Gimazanes | ||
25-05-1815 | 20-07-1815 | Jean Baptiste Dufaure | ||
20-07-1815 | 02-09-1830 | Jean Baptiste Gimazanes | ||
01-01-1831 | 14-12-1831 | François Planche | ||
31-12-1831 | 31-12-1834 | Jean Baptiste Dufaure | ||
08-08-1835 | 29-08-1840 | Jean François Gimazane Lacombe | ||
31-08-1840 | 29-08-1845 | Aimé Guillaume Floucaud | ||
01-09-1845 | 20-08-1848 | Jean François Gimazane Lacombe | ||
27-08-1848 | 25-08-1864 | Jacques Joseph Jules Beronie | ||
01-01-1865 | 20-02-1894 | Pierre Mourdie | ||
21-05-1894 | 21/05/1894 | François Louis Antoine Paul Mourdie | ||
1947 | 1978 | Émile Dichamp | PCF | |
1978 | 1986 | Jean Combe | PCF | Ingénieur agronome |
1986 | mars 2001 | Émile Estivaux | PCF | |
mars 2001 | décembre 2004 | Christiane Tricart (épouse Combe) |
Retraitée de l'enseignement. Ancienne libraire. | |
janvier 2005 | En cours | Christian Pair | PS | Retraité de l'enseignement |
Les habitants de Saint-Martin-la-Méanne sont appelés les Saint-Martinois.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2019, la commune comptait 340 habitants[Note 9], en diminution de 2,3 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 752 | 1 279 | 1 402 | 1 469 | 1 556 | 1 502 | 1 452 | 1 412 | 1 517 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 480 | 1 457 | 1 427 | 1 383 | 1 354 | 1 321 | 1 374 | 1 358 | 1 305 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 247 | 1 161 | 1 108 | 1 033 | 922 | 911 | 832 | 841 | 704 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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589 | 532 | 458 | 393 | 362 | 365 | 359 | 358 | 365 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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343 | 340 | - | - | - | - | - | - | - |
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D'azur mantelé de gueules maçonné d'or, un chevron de même brochant sur la partition et accompagné en pointe d'un chabot d'argent, au chef de sinople chargé de deux pommes d'argent.
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