Saint-Martin-de-Nigelles est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Martin.
Saint-Martin-de-Nigelles | |
L'église Saint-Martin. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Chartres |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes Euréliennes d'Île-de-France |
Maire Mandat |
Isabelle Faure 2020-2026 |
Code postal | 28130 |
Code commune | 28352 |
Démographie | |
Gentilé | Nigellois, Nigelloise |
Population municipale |
1 569 hab. (2019 ![]() |
Densité | 127 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 36′ 47″ nord, 1° 36′ 36″ est |
Altitude | Min. 100 m Max. 159 m |
Superficie | 12,31 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Épernon |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.villesmdn.fr |
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La commune de Saint-Martin-de-Nigelles est située dans la plaine de Beauce, entre Épernon et Maintenon, à 20 km au sud-ouest de Rambouillet.
Villiers-le-Morhier | Saint-Lucien | Saint-Lucien |
Villiers-le-Morhier | ![]() |
Hanches |
Maintenon |
En provenance de Hanches, la rivière la Drouette, affluent en rive droite de l'Eure, sous-affluent du fleuve la Seine traverse la commune. Elle rejoint Villiers-le-Morhier, où se trouve son point de confluence avec l'Eure.
La commune bénéficie depuis 1987 d'une station hydrologique sur la Drouette : le débit moyen annuel ou module, observé durant une période de 31 ans (de 1987 à 2018), est de 0,862 m3/s, soit 862 litres par seconde. La hauteur maximale instantanée, relevée à Saint-Martin-de-Nigelles le , est de 2,45 m[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Houx », sur la commune d'Houx, mise en service en 1951[8] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 604,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 18 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 11 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].
Saint-Martin-de-Nigelles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76 %), zones urbanisées (10,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), forêts (6,7 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Martin-de-Nigelles est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment la Drouette. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1995, 1999 et 2016[23],[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 73,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 675 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 671 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Martinus de Nigellis en 1300[26].
La dénomination de Nivigella ou encore Nigella viendrait du fait que les blés y étaient plus que d’autres exposés à la « rouille » appelée aussi « nielle ». Une autre hypothèse suggère que l’on y trouvait plus qu’ailleurs une plante appelée nigelle dont l’ascendance viendrait de la « nigelle de Damas »[27].
C’est vers 1300, après la construction de l’église dédiée à saint Martin évêque de Tours, que l’on ajouta « Saint-Martin », ce qui a donné Saint-Martin-de-Nigelles.
C'est en 774 que Nivigella, chef-lieu primitif de la commune d’aujourd’hui, fut donné, avec d’autres terres, par Charlemagne au monastère de Saint-Denis-Martyr[27].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1989 | mars 2006 | Claude Bertrand | SE | |
mars 2006 | mars 2014 | Roger Boyer | ||
mars 2014 | juillet 2020 | Pierre-Louis Bilien | DVD | Retraité |
juillet 2020 | En cours | Isabelle Faure |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2019, la commune comptait 1 569 habitants[Note 8], en diminution de 0,76 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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748 | 698 | 753 | 781 | 824 | 781 | 783 | 795 | 767 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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761 | 725 | 747 | 720 | 683 | 678 | 643 | 652 | 612 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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538 | 519 | 507 | 451 | 492 | 457 | 455 | 376 | 367 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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348 | 363 | 619 | 944 | 1 029 | 1 147 | 1 513 | 1 565 | 1 589 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 560 | 1 569 | - | - | - | - | - | - | - |
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : de sinople à la barre cousue d'azur, chargée d'un filet ondé en barre d'argent, accompagnée en chef d'une crosse contournée d'or mouvant de la barre et à la fleur de nigelle d'azur brochant sur le fût de la crosse et en pointe d'une roue à aubes d'or brochant en partie dur la barre. |
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