Saint-Léger-du-Ventoux est une commune française, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Saint-Léger-du-Ventoux | |
Vue sur le village de Saint-Léger-du-Ventoux. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Carpentras |
Intercommunalité | Communauté de communes Vaison Ventoux |
Maire Mandat |
Éric Massot 2020-2026 |
Code postal | 84390 |
Code commune | 84110 |
Démographie | |
Gentilé | Laugerois, Laugeroises |
Population municipale |
33 hab. (2019 ) |
Densité | 1,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 12′ 47″ nord, 5° 16′ 34″ est |
Altitude | 386 m Min. 355 m Max. 1 901 m |
Superficie | 19,29 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vaison-la-Romaine |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants se nomment les Saint-Liégeois.
La commune est sur le flanc nord du mont Ventoux et le flanc sud de la montagne de Bluye. Le mont Ventoux, plus haut sommet de Provence, est classé réserve de biosphère par l'UNESCO depuis 1990. Le village est situé sur le bas des flancs sud de la montagne de Bluye, au-dessus du Toulourenc.
La Penne-sur-Ouvèze Drôme |
Eygaliers Drôme |
Plaisians Drôme |
Mollans-sur-Ouvèze Drôme Malaucène Drôme |
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Beaumont-du-Ventoux | Brantes |
La route départementale 40 traverse la commune sur un axe est-ouest en passant par le bourg.
Passage du chemin de grande randonnée 91 par le bourg.
Six kilomètres du petit village de Brantes et 11 de Mollans-sur-Ouvèze.
Au sud de la commune, le versant nord du mont Ventoux (jusqu'à 1 909 m), au nord, la montagne de Bluye (1 062 m), entre les deux, une vallée étroite où coule le Toulourenc. Le point le plus bas de la commune est à l'extrémité ouest, au niveau du Toulourenc.
On notera : combes de Rechaume, combe du col du Comte, combe Rolland, Grand Valat du col du Come, Rieufroid.
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].
Le Toulourenc traverse la commune d'est en ouest. De chaque côté, venant des pentes du mont Ventoux et de la montagne de Bluye, plusieurs ruisseaux et torrents.
La commune, située dans la zone d’influence du climat méditerranéen, est soumise à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches, dont une brève en fin d'hiver, une très longue et accentuée en été ; deux saisons pluvieuses, en automne, avec des pluies abondantes sinon torrentielles, et au printemps. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare[2].
Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année | |
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Températures maximales moyennes (°C) | 10 | 12 | 16 | 18 | 23 | 27 | 30 | 30 | 25 | 20 | 13 | 10 | 19,75 |
Températures minimales moyennes (°C) | 2 | 3 | 6 | 8 | 12 | 15 | 18 | 18 | 14 | 11 | 6 | 3 | 9,6 |
Températures moyennes (°C) | 6 | 7,5 | 11 | 13 | 17,5 | 21 | 24 | 24 | 19,5 | 15,5 | 8,5 | 7,5 | 14,7 |
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) | 36,5 | 23,3 | 24,9 | 47,5 | 45,6 | 25,4 | 20,9 | 29,1 | 65,8 | 59,6 | 52,8 | 34,0 | 465,4 |
Source : Données climatologiques de Mazan 2000-2007 |
Le versant nord (ubac) du Mont Ventoux est moins ensoleillé. Ses pentes sont abruptes, faites d'éboulis et de falaises majestueuses et sa flore y est médioeuropéenne et non plus méditerranéenne. Parmi les végétations dominantes du versant nord[3], on trouve des chênes verts jusqu'à 620 mètres d'altitude puis des noyers de 620 à 800 mètres. De la garrigue aux herbes aromatiques comme le thym et la lavande vraie entre 800 et 910 mètres d'altitude. Ensuite, des hêtres de 910 à 1 380 mètres et des pins à crochets (sous-espèce de pins de montagne) jusqu'à 1 720 mètres d'altitude. Enfin, le secteur alpin au-dessus de 1 720 mètres d'altitude[4].
Sur les pentes de la montagne de Bluye, bois de chênes et forêt de pins.
Quelques champs au cœur de la vallée.
Saint-Léger-du-Ventoux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (86,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,6 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Aucune trace n'a été découverte d'occupation durant la préhistoire ou l'antiquité. Seul le Toulourenc indique qu'une antique divinité, la Toulourenco fut vénérée dans la vallée puis christianisée avec sa source qui prit le nom de Notre-Dame des Anges.
Cité en 1254 : « De Sancto Laugerio », puis en 1363 « Sant Leydier ». Ce fief dépendant du marquisat de Provence fit partie du Comtat Venaissin dès 1274. Il fut en possession d'Agoult des Baux, sénéchal de Beaucaire et de Carcassonne pour les Valois. Par héritage, il revint à Alix des Baux, comtesse d'Avellino, qui le possédait en 1403[12].
Cette seigneurie passa de la maison des Baux à celle des Vincens de Causans[12], puis des Tonduti-Saint-Léger (branche de la famille niçoise) du XVIe à la Révolution. C'est de cette dernière branche qu'est issu Pierre-François Tonduti, astronome et jurisconsulte[13].
En 1550, un acte cite le village de « Sanctus Logerius[12] ».
La commune est dénommée Saint-Léger-d'Orange, nom qu'elle va conserver jusqu'à la Révolution.
Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Le , le village prend le nom de Saint-Léger-du-Ventoux[12].
L'existence de nombreuses grottes a donné lieu à une légende affirmant que dans l'une d'entre elles se trouverait une vache d'or. Cette tradition est à rapprocher de celle de Malaucène, commune voisine où une grotte sert de refuge à la chèvre d'or[13].
Le nom de cette commune est à lier à Leudgari, Léger, évêque d'Autun et maire du palais au VIIIe siècle[14].
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'argent à la bande d'azur chargée de trois molettes d'or, au chef de gueules chargé d'une clef aussi d'or et d'une clef du champ passées en sautoir[15].
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1919 | après 1935 | Jules Bernard | SFIO | Conseiller d'arrondissement du canton de Bollène (1919-1931) Conseiller général du canton de Malaucène (1931-1937) |
mars 2001 | mars 2008 | Gabiel Bertet | ||
mars 2008 | En cours | Éric Massot | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune fait partie de la communauté de communes Pays Vaison Ventoux, qui fait elle-même partie du syndicat mixte d'aménagement de l'Aygues et du syndicat mixte d'aménagement du bassin de l'Ouvèze (SIABO).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2019, la commune comptait 33 habitants[Note 2], en diminution de 15,38 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +2,09 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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193 | 163 | 195 | 175 | 169 | 202 | 207 | 195 | 189 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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196 | 182 | 180 | 175 | 146 | 145 | 129 | 122 | 118 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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106 | 99 | 86 | 83 | 69 | 70 | 63 | 59 | 42 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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36 | 30 | 28 | 33 | 31 | 24 | 30 | 31 | 38 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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34 | 33 | - | - | - | - | - | - | - |
Peu d'activité économique sur cette commune de seulement une trentaine d'habitants.
L'existence de mines de fer est attestée sur la commune comme en font preuve les scories amoncelées en divers points[13].
Au XVIIe siècle, la commune était renommée pour ses fromages. L'évêque Joseph Marie de Suarès de Vaison, en fit l'éloge en ces termes : « Caseus hunc vucum commendat, sed mage claret sancti, quo gaudet nomine, Leudegarii[13] ». De nos jours prime l'exploitation forestière et agricole dont la production de lavande avec une distillerie d'essence de lavande. On pratique l'apiculture et, de par les essences végétales (chênes verts et blancs) présente sur la commune, la trufficulture.
Route touristique pour le mont Ventoux et passage des GR4 et GR5.
L'on ne trouve ni commerces, ni services publics, à l'exception d'une librairie proposant petite restauration et buvette durant la saison estivale, à l'ancienne maison forestière.
La communauté de communes Pays Vaison Ventoux se charge de la collecte et du traitement des déchets des ménages et déchets assimilés.
Pas de pharmacie ni d'équipement particulier de santé.
Pas d'équipement collectif particulier hormis les chemins de randonnées et les aménagements divers aux abords du Toulourenc.
Sports pratiqués : chasse, pêche, randonnées pédestres, escalade.
Le site d'escalade est l'un des plus réputés de la région et Julia Chanourdie y a réalisé, en , l'un des meilleures performances féminines de l'histoire en réalisant la voie Eagle-4, cotée 9b. C'est la troisième femme au monde à réussir une voie de ce niveau et la première française[20].
C'est un village de tradition catholique qui dépend du diocèse d'Avignon.
La commune est incluse dans la zone de protection Natura 2000 « l'Ouvèze et le Toulourenc », sous l'égide du ministère de l'Écologie, de la DREAL Provence-Alpes-Côte-d'Azur, et du MNHN (Service du Patrimoine Naturel)[21].
En 1999, avec 24 habitants seulement, Saint-Léger-du-Ventoux était la commune la moins peuplée de Vaucluse.
: source utilisée pour la rédaction de cet article
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