Saint-Laurent de Brèvedent est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Laurent.
Saint-Laurent de Brèvedent | |
![]() La mairie | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Arrondissement | Le Havre |
Intercommunalité | Le Havre Seine Métropole |
Maire Mandat |
Patrick Busson 2020-2026 |
Code postal | 76700 |
Code commune | 76596 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Laurentais |
Population municipale |
1 491 hab. (2019 ![]() |
Densité | 192 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 31′ 37″ nord, 0° 15′ 26″ est |
Altitude | Min. 33 m Max. 108 m |
Superficie | 7,78 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Le Havre (banlieue) |
Aire d'attraction | Le Havre (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Romain-de-Colbosc |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.st-laurent-de-brevedent.com |
modifier ![]() |
Cette commune est située sur la rive droite de la Seine, à une quinzaine de kilomètres du Havre, dans le canton de Saint-Romain-de-Colbosc.
Elle est établie sur un plateau crayeux culminant à une centaine de mètres au-dessus du niveau de la mer, coupé en son milieu par une vallée où coule le Saint-Laurent.
La gare de Saint-Laurent - Gainneville, située sur le territoire de la commune, est sur la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre[1].
Manéglise | Sainneville | |
Saint-Martin-du-Manoir | ![]() |
Épretot |
Gainneville | Saint-Aubin-Routot |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Octeville », sur la commune d'Octeville-sur-Mer, mise en service en 1994[8] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 796 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 70 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 11 °C pour 1991-2020[14].
Saint-Laurent-de-Brèvedent est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine du Havre, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[18] et 235 218 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,9 %), prairies (15,8 %), forêts (11,1 %), zones urbanisées (9,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancti Laurencii de Beveredan entre 1185 et 1208[25], Sanctus Laurentius de Brievedent vers 1240, Parrochia Sancti Laurentii de Brievedan en 1253[26], Sancti Laurentii de Brivadent au XIIIe siècle[27], Saint Lorens de Brievedent en 1319[28], Sanctus Laurentius de Brevidente 1337, Saint Lorens de Brevedent en 1431, Saint Lorens de Brevedent en 1398 et 1403[29], Saint Laurens de Briévedent en 1397, Saint Laurent de Brefdent et Saint Laurent de Briefdent en 1425[27], Paroisse de Sainct Laurent de Brevedent en 1503, Saint Laurent de Brevedent en 1539, Saint Laurent de Brevedent en 1724[30],[31].
La commune doit son nom à Laurent de Rome, patron de l'église.
Brèvedent : Le premier élément est le gaulois biber (« castor »). Le deuxième paraît être un radical gaulois *dan au sens de cours d'eau[32].
Les premiers signes de présence humaine sont notés sur les pentes boisées du village, environ 5 000 ans avant notre ère.
Le site s'est considérablement développé au Moyen Âge, avec la construction d'une première église au XIIe siècle. Seul subsiste encore son clocher, le reste ayant été entièrement reconstruit entre 1865 et 1879.
Une caractéristique rare est la présence d'une école dès le Moyen Âge, même si elle a fonctionné de manière irrégulière. Elle sera remplacée par un nouveau bâtiment en 1789, durant la Révolution, puis en 1892, et enfin en 1994.
La commune a connu un succès touristique local pendant la deuxième moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, l'ouverture de la gare ferroviaire en 1847 permettant aux habitants du Havre de venir s'y reposer le dimanche, dans de belles villas qui sont encore visibles dans le quartier « lotissement du Catillon » (surnommé aujourd'hui « Côte d'Azur »). Le calme de la campagne, loin des cibles industrielles et militaires, la relative proximité du Havre et la facilité d'accès, en feront un lieu de refuge sûr pour de nombreux citadins durant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Enfin, l'hydrologie joue un rôle important dans la commune, qui recèle de nombreuses sources. En 1854, une compagnie privée construisit la première station de captage. Puis, en 1881 la ville du Havre racheta les captages existants (Saint-Laurent, Les Pruniers et Catillon). Elle les utilise depuis pour alimenter environ un quart de ses habitants (le reste provenant des captages de Radicâtel à Saint-Jean-de-Folleville).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1952
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1952 | 1971 | Alexandre Confais | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1971 | 1977 | Michel Lebas | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1977 | mars 2001 | Jean Tugaut | SE | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2001 | 2014 | Jean Moreau | SE | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2014[33] | En cours (au 10 août 2020) |
Patrick Busson | SE | Réélu pour le mandat 2020-2026[34],[35] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].
En 2019, la commune comptait 1 491 habitants[Note 8], en augmentation de 5,59 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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544 | 503 | 570 | 585 | 573 | 587 | 665 | 677 | 625 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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584 | 643 | 594 | 540 | 550 | 550 | 583 | 610 | 612 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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586 | 609 | 612 | 655 | 625 | 672 | 681 | 978 | 894 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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883 | 836 | 930 | 1 358 | 1 447 | 1 489 | 1 444 | 1 433 | 1 412 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 489 | 1 491 | - | - | - | - | - | - | - |
Saint-Laurent-de-Brèvedent est également l'une des communes ayant contribué à la création en avril 2004 de la première brigade intercommunale de gardes champêtres issue de la Loi Démocratie de Proximité. Cette brigade implantée sur le territoire de Gainneville assure la protection des biens ruraux et forestiers, la surveillance générale aux côtés de la gendarmerie et la police nationales mais également la veille juridique. Le fonctionnement "autonome" de cette police rurale pilotée par un chef de brigade permet aux com[réf. nécessaire]munes adhérentes de bénéficier d'un atout majeur beaucoup plus efficace qu'une police municipale aux compétences plus modestes
L'église primitive a été construite pour Galeran, curé du lieu et doyen de la cathédrale de Rouen (confirmation du droit de patronage de l'abbaye Saint-Georges de Boscherville en 1131).
L'église est signalée en mauvais état en 1713 : la voûte sous le clocher est en partie tombée, la couverture de la nef est considérablement dégradée, le mur nord menace de tomber en ruine.
En 1845, l'abbé Cochet mentionne la nef du XIIe siècle, restaurée extérieurement, le clocher XIIe siècle et le chœur neuf. . La nef est reconstruite en 1865 en conservant le clocher entre chœur et nef comme tour porche, par l'architecte Dauphine, et le chœur en 1879 par les architectes Martin et Marical (plan en 1879).
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Les armes de la commune de Saint-Laurent-de-Brèvedent se blasonnent ainsi : |
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