Géolocalisation sur la carte: Pyrénées-Atlantiques
Saint-Just-Ibarre
Géolocalisation sur la carte: Nouvelle-Aquitaine
Saint-Just-Ibarre
modifier
Elle a été créée le 25 juin 1841 par la fusion des communes de Saint-Just et d'Ibarre.
Le nom basque est Donaixti-Ibarre et le gentilé Donaixtiar ou ibartar[1].
Géographie
Localisation
La commune de Saint-Just-Ibarre se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 107 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, à 66 km de Bayonne[4], sous-préfecture, et à 22 km de Saint-Palais[5], bureau centralisateur du canton du Pays de Bidache, Amikuze et Ostibarre dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2].
La commune fait en outre partie du bassin de vie de Mauléon-Licharre[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[6]:
Bunus (2,1 km), Ibarrolle (3,2 km), Juxue (4,7 km), Hosta (4,7 km), Larceveau-Arros-Cibits (5,4 km), Pagolle (6,3 km), Ostabat-Asme (7,0 km), Gamarthe (7,1 km).
Sur le plan historique et culturel, Saint-Just-Ibarre fait partie de la province de la Basse-Navarre, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3],[7]. La Basse-Navarre en est la province la plus variée en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement géographique[8]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise la Basse-Navarre en six zones[9],[10]. La commune est dans le pays d’Ostabarret (Oztibarre), à l’est de ce territoire[11].
La région est une région essentiellement constituée de flyschs du Crétacé supérieur, très épais (plusieurs kilomètres) et à fort pendage, adossés au terrains karstiques des Arbailles[Carte 1]. De plus il existe des dépôts alluvionnaires (sables et argiles surmontés de limons) du quaternaire[13] le long de la Bidouze et de l'Ur Handia[Carte 2],[Carte 3]. Il existe un certain nombre de sources mais de débit trop faible pour des captages, inexistants sur la commune qui est alimentée par les sources Zahagui et Hastokia à Hosta et Ur Belcha à Musculdy[14] dépendantes du massif karstique des Arbailles.
La région est située en zone sismique 4[15] correspondant à un risque moyen. Les évènements récents (depuis 1980) les plus importants se sont produits en 1982 et 2010. Situés à 5 km de profondeur, leurs magnitudes étaient ML=3.9 et ML=3.8, respectivement[16]. Ils ont donc été ressentis par la population mais n'ont pas créé de dommages.
Hydrographie
La commune est drainée par la Bidouze, Ispatchoury erreka, Hosta ur Handia, Babatzeko erreka, Chorizako erreka, Ihityko erreka, Larramendiko erreka, Netheko erreka, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 28 km de longueur totale[17],[Carte 4].
L'hydrographie de la commune entraîne la présence de 19 ponts ou passerelles[18].
La Bidouze, d'une longueur totale de 82,2 km, prend sa source dans la commune d'Aussurucq à la limite de la commune de Saint-Just-Ibarre et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour à Guiche, après avoir traversé 26 communes[19]. Sa source constitue une exsurgence du poljé d'Elsarre (Eltzarreordokia)[20] qui est à cheval sur les communes d'Hosta et d'Aussurucq[Carte 5].
Un pont à Saint-Just-Ibarre.
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Just-Ibarre
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat des marges montargnardes», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[21]. En 2020, la commune ressort du type «climat de montagne» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[22].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[21]
Moyenne annuelle de température: 13,2°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 5,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 9,4 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[24] complétée par des études régionales[25] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Aicirits», sur la commune d'Aïcirits-Camou-Suhast, mise en service en 1993[26] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[27],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 14,1°C et la hauteur de précipitations de 1 216,7 mm pour la période 1981-2010[28].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Biarritz-Pays-Basque», sur la commune d'Anglet, mise en service en 1956 et à 49 km[29], la température moyenne annuelle évolue de 14,1°C pour la période 1971-2000[30], à 14,3°C pour 1981-2010[31], puis à 14,6°C pour 1991-2020[32].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux», constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 7].
Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la «directive Habitats»[34],[Carte 6]:
le «massif des Arbailles», d'une superficie de 12 784ha, présentant une flore très diversifiée marquée par une nette influence atlantique et montagnarde. Cependant, les versants exposés au Sud Sud-Est et Est abritent une flore thermophile remarquable[35];
«la Bidouze (cours d'eau)», d'une superficie de 2 570ha, un vaste réseau hydrographique drainant les coteaux du Pays basque[36];
et une au titre de la «directive Oiseaux»[34],[Carte 7]:
la «Haute Soule: forêt des Arbailles», d'une superficie de 7 114ha, présentant une grande diversité de milieux à des altitudes moyennes fournissant gîte et couvert pour la faune ornithologique pyrénéenne[37].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 8] est recensée sur la commune[38],[Carte 8]:
la «forêt des Arbailles» (6 283,64ha), couvrant 9 communes du département[39] et trois ZNIEFF de type 2[Note 9],[38],[Carte 9]:
les «landes, bois et prairies du bassin de la Bidouze» (11 263,46ha), couvrant 25 communes du département[40];
le «massif des Arbailles» (14 782,04ha), couvrant 13 communes du département[41];
le «réseau hydrographique de la Bidouze et annexes hydrauliques» (2 867,4ha), couvrant 30 communes dont 1 dans les Landes et 29 dans les Pyrénées-Atlantiques[42].
Urbanisme
Typologie
Saint-Just-Ibarre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 10],[43],[44],[45].
La commune est en outre hors attraction des villes[46],[47].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,3% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (40,7%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (38,3%), zones agricoles hétérogènes (17,8%), prairies (2,9%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3%)[48].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 10].
Lieux-dits et hameaux
Ibarre et sa vallée.
Arlacondo;
Ametzague;
Donaïki;
Ibarre;
Ordokia;
Saint-Jaime;
Saint-Just.
Voies de communication et transports
Histoire
La D 918 entre Larceveau et Mauléon s'est appelée RD 2 jusqu'en 1933. Devenue nationale, elle a été déclassée dans les années 70.
Le tronçon Cibits - col d'Osquich a été entièrement modifié à la fin du XVIIIesiècle[49].
En 1881 une ligne de tramway à voie métrique est envisagée entre Saint-Palais et Saint-Jean-Pied-de-Port avec un embranchement à Larceveau vers Saint-Just[50]. En 1912 la ligne est déclarée d'intérêt public et les expropriations commencent en 1914. La première guerre mondiale provoquera l'arrêt du projet.
Actuellement
Saint-Just-Ibarre est desservie par la route départementale D 918 Musculdy-Larceveau, ainsi que par la D 68 et la D168 vers Hosta.
La gare TER la plus proche est celle de Saint-Jean-Pied-de-Port à 21 km (ligne Saint-Jean-Pied-de-Port - Bayonne). La gare TGV la plus proche est celle d'Orthez à 54 km (ligne Tarbes - Paris Montparnasse).
96,8% des ménages ont au moins une voiture et 52,6% en ont deux ou plus en 2018[51]. Les transports utilisés en 2018 pour se rendre au travail sont les suivants[52]:
Moyen de déplacement
pas de déplacement
12,6%
marche, roller, patinette
7,4%
vélo (y compris VAE)
0
2 roues motorisées
1,1%
voiture
77,9%
transport en commun
1,1%
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Just-Ibarre est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque particulier: le risque de radon[53]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[54].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment l'Izpaxuriko erreka et la Bidouze. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 2009 et 2014[55],[53].
Saint-Just-Ibarre est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[56]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[57],[58].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[59]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[60].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Just-Ibarre.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[61]. 70,9% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 11]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11],[62].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Just-Ibarre est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[63].
Toponymie
Mentions anciennes
Le toponyme Saint-Just apparaît sous les formes S(an)c(tu)s Jacobus, ostau de sent jagme (1365), S(an)c(tu)s justus de eq(ui)se[64], Sent-Just deu pays d'Ostabares (1477[65], contrats d'Ohix, feuillet 48[66]), Sant-Just (1513[65], titres de Pampelune[67]).
Le toponyme Ibarre apparaît sous les formes ybarola (1167)[68], yvarra (1350)[68], Nostre-Done d'Ibarre (1472[65], notaires de Labastide-Villefranche, n° 2, feuillet 22[69]) et Ibarren (1513[65], titres de Pampelune[67]).
Le lieu-dit Ametzague, ancien fief vassal du royaume de Navarre, est mentionné en 1863[65] sous la forme Amexague.
Le lieu-dit Saint-Jaime (Donaiki, Saint-Jacques), issu de la maison éponyme, est mentionné sous la forme lostau de sent jagme (1365) et lostau de s(ant) yacube (1412)[68].
Au XIXesiècle, on trouve les formes Donisti-Ibarre[65], Donaxti-Ibarre[70] et Donaisti-Ibarra[71].
Histoire
Au Moyen Âge Saint-Just était sur le passage d'une voie secondaire des chemins de Compostelle passant par la commanderie d'Ordiarp et le col de Napale ou celui d'Ehüsa (ou Ehutsa)[Carte 12]. Les pélerins allaient alors à Saint-Jean-Pied-de-Port soit en rejoignant le camino navarro par Cibits et Utxiat, soit par Ibarrolle, le col d'Azkonzabal et Saint-Jean-le-Vieux. Le prieuré-hôpital qui les accueillait, situé dans le quartier Arlakondo, dépendait de l'abbaye Saint-Jean de Sorde[72],[Note 12].
Une première délimitation du sud de la commune d'Ibarre et donc de celle de l'Ostabarret en 1765 entraîne la création d'une région de quint: le Quinto d'Ostibar-Garaci, de faible extension dans cette partie du territoire[73]. Il s'agit d'une zone de terres communes indivises. C'est une réminiscence des fasceries du Moyen Âge scellant les accords d'exploitation des régions entre deux vallées. La délimitation définitive aura lieu en 1830.
La commune actuelle a été créée le [74] par la réunion des communes de Saint-Just et d'Ibarre, à l'instar de nombreuses communes des Basses-Pyrénées dans la période 1841-1842.
Le XIXesiècle voit un exode massif des basques vers l'Amérique, particulièrement l'Argentine. En 1910 dans ce pays les familles dont le nom est à consonance basque représentent 10% de la population et détiennent 80% de l'économie. Pour Saint-Just-Ibarre le consulat de France à Buenos Aires enregistre 48 noms entre 1830 et 1900[75]. L'un d'entre eux, fameux pour sa réussite, est Pierre Luro.
La Première Guerre mondiale entraîne une hécatombe d'hommes jeunes puisque 27 d'entre eux meurent. Cela représente environ un tiers des hommes de la tranche 21-49 ans susceptibles de porter une arme[76],[77].
Lors de la seconde guerre mondiale la France est coupée en deux par la ligne de démarcation qui suit la RN133. Saint-Just-Ibarre est en zone libre, proche du contrôle des passages à Cibits d'une zone à l'autre, coupée des villes proches Saint-Palais et Saint-Jean-Pied-de-Port. Au cours de cette guerre trois jeunes hommes meurent[76].
Personnalités liées à la commune
Buste de Pedro Luro à Mar del Plata.
Buste de Michel Garicoïts au collège San Jose de La Plata.
Maison natale de Michel Garicoïts à Ibarre.
Michel Garicoïts, né en 1797 à Ibarre et décédé en 1863, est un prêtre, fondateur des prêtres du Sacré-Cœur de Jésus, canonisé en 1947.
Pierre «Pedro» Luro, né le 10 mars 1820 à Saint-Just, fils de métayer, émigre en Argentine vers 1837. Il y fait fortune comme gaucho. De retour en France il fait construire la villa Juliette à Cambo-les-Bains, devenu l'hôtel d'Angleterre[78] (fermé en 2004). Il meurt à Cannes le 28 février 1890. Il existe un monument à son nom à Mar del Plata[79].
Héraldique
Blasonnement:
Écartelé au 1 d'azur au pèlerin marchant vêtu et capuchonné le tout d'argent s'appuyant de la main senestre sur un bourdon de sable à la gourde d'argent, cantonné en chef à senestre d'une coquille Saint-Jacques d'or et à dextre d'un cœur croisé le tout du même; au 2 d'or à une montagne de sinople montante d'une rivière d'argent en pointe; au 3 d'or au hêtre arraché de sinople fruité d'or et futé au naturel; au 4 d'azur à une brebis passante au naturel accornée d'or posée en pointe et une palombe volante d'argent posée en chef[80].
Politique et administration
Administration
Pour la période antérieure à 1841 les maires de la commune de Saint-Just et les maires de la commune d'Ibarre sont données dans les articles correspondants.
Saint-Just-Ibarre appartient à six structures intercommunales[84]:
la communauté d'agglomération du Pays Basque;
le syndicat AEP de l'Ostabaret;
le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques;
le syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port;
le syndicat intercommunal pour le soutien à la culture basque;
le syndicat pour le fonctionnement des écoles d'Ostibarret.
La commune accueille le siège du syndicat pour le fonctionnement des écoles d'Ostibarret.
Population et société
Démographie
Le recensement[85] à caractère fiscal de 1412-1413, réalisé sur ordre de Charles III de Navarre[86], comparé à celui de 1551 des hommes et des armes qui sont dans le présent royaume de Navarre d'en deçà les ports[87], révèle une démographie en forte croissance. Le premier indique à Ibarre la présence de 5 feux, le second de 13 feux. Saint-Just n'apparaît qu'au dénombrement de 1551 avec 13 feux.
Avant 1841: Saint-Just et Ibarre
1793
1800
1806
1821
1831
1836
Saint-Just
438
445
465
565
573
654
Ibarre
148
168
173
160
176
146
Total
586
613
638
725
749
800
Après 1841: Saint-Just-Ibarre
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[88]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[89].
En 2019, la commune comptait 206 habitants[Note 13], en diminution de 11,59% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
438
445
465
565
573
654
827
830
694
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
704
648
634
653
603
611
564
524
545
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
543
555
557
502
538
531
554
491
420
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
400
404
374
304
292
255
235
226
239
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
231
206
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[90] puis Insee à partir de 2006[91].)
Histogramme de l'évolution démographique
Logement
En 2018 les 141 résidences se partagent en 119 maisons (84,7%) et 21 appartements (14,6%). Le nombre moyen de pièces est de 5,9 pour les maisons et 3,7 pour les appartements[52].
Logements en 2018
nombre
pourcentage
résidences
141
---
principales
99
70,4
secondaires
27
19,3
vacantes
15
10,3
Date de construction des résidences principales
nombre
pourcentage
avant 1919
47
48,9
1919-1945
7
7,6
1946-1970
6
6,5
1971-1990
15
15,2
1991-2005
10
10,9
2006-2015
10
10,9
Emploi et revenus
En 2019 le revenu médian par unité de consommation est de 20 890 €[52] contre 22 040 € pour l'ensemble des Français[92].
En 2018 les résidents occupent 99 emplois dont 46 sont situés sur la commune. Ces emplois se répartissent de la façon suivante[52]:
Type d'emploi
salarié
54
fonction publique, CDI
43
CDD
9
Intérim
1
Emploi aidé
---
apprentissage, stage
1
non-salarié
44
indépendant
26
employeur
18
aide familial
---
Économie
L'activité est principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Enseignement
La commune dispose d'une école élémentaire publique bâtie en 1907et d'une ikastola nommée Manex Erdozaintzi-Etxart[93].
Historiquement, deux écoles de garçons existent en 1809 à Saint-Just et Ibarre. Une école de filles est créée en 1859. En 1949 une école intercommunale Saint-Just / Musculdy est créée dans le quartier Arlacondo en 1946. Elle fonctionnera jusqu'en 1968. À cette date tous les enfants sont regroupés dans le bâtiment actuel. En 1987 un accord intercommunal avec Bunus entraîne le partage des élèves entre ces deux communes en fonction de l'âge des élèves, les plus jeunes étant scolarisés à Saint-Just[94].
Au début des années 50 le collège catholique Saint-Michel fondé par les Filles de la Croix prépare les filles au CAP agricole. Il devient un établissement d'éducation primaire en 1967 puis secondaire (jusqu'à la 4e) en 1969. Les effectifs diminuant avec la création du ramassage scolaire vers Saint-Palais l'établissement ferme en 2009[94].
Équipements
La commune possède deux frontons, l'un à Saint-Just (1944), un autre à Ibarre (1932), ainsi qu'un mur à gauche abrité dans l'ancien collège Saint-Michel.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine naturel
La source de la Bidouze sur un site à cheval avec la commune d'Aussurucq est une exsurgence alimentée par un poljé sur la commune d'Aussuruq[20]. Il s'agit d'un site protégé[95].
La grotte Artzean harpea dans le massif du Belchou est une exsurgence (comme la source de la Bidouze) dans laquelle on a trouvé des ossements d'ours datés de 8000 à 9000 ans avant notre ére.
Patrimoine civil
La ferme Senimenea[96] ou Donaikia date du XVIesiècle. C'est la maison de la famille Saint-Jayme remontant à Guillaume-Arnaud né vers 1315[97].
La fermes Etxeparea date de 1642. La maison franche (casa mayor) d'Etcheparea est citée en 1412[98],[99].
La ferme Ordokia date du XVIIesiècle. Elle est citée comme maison franche en 1350 (ordoquigoyen)[100].
La maison Ametzaga date de 1656. Elle est citée en tant que maison noble (ametçaga en 1350, la salle d'ametçague en 1412)[99].
La maison Ibarbeheiti (ou Ibargoitia) comporte des éléments différemment datés. Elle est citée comme maison noble en 1365 (salle ibarty) et en 1412 (la sal(le) divarrbeheyti)[99].
Il a existé de nombreux moulins à eau sur la Bidouze, le Hostia ur Handia et le Corizako erreka[101],[Carte 13];
certains on disparu comme celui de Saint-Jaime, les deux moulins à Ordokia alimentés par un même canal de dérivation et le Kurutxetako Eyhera bâti au début du XIXesiècle, ainsi que l'Ibargoitiko Eyhera à Arlacondo,
d'autres subsistent en assez bon état dans la vallée d'Arla: le Bidarteko Eyherak avec son annexe, l'Arlako Eyhera et le Aguntxaco Eyhera. Il y a également un moulin dans le bourg, le Carteyako Eyhera dans une ancienne maison de donat, avec meule et trémie.
Il existe également un petit patrimoine constitué de fours à chaux et lavoirs[102].
Patrimoine religieux
Église Saint-Just-et-Bon-Pasteur à Saint-Just.
Chapelle de l'Assomption de la Sainte Vierge à Ibarre.
La sépulture d'Elzarreko karbia à 820 m d'altitude dans le massif des Arbailles est un dépôt funéraire qui date du bronze ancien[103].
La plaine du Belchou, à cheval avec Hosta, possède de nombreux tumulus protohistoriques mais également un monolithe et des tertres d'habitat[104].
L'ancienne chapelle de Saint-Jacques[105], Sanctus Jacobus dans le cartulaire de Dax[64], au lieu-dit Donaïki (Saint-Jaime sur la carte IGN[Carte 5]), date du XVIIIesiècle constituait une étape sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La chapelle de l'Assomption de la Sainte Vierge, Sanctus Maria de ivarre[106],[107], à Ibarre, date du XVesiècle.
L'église Saint-Just-et-Bon-Pasteur[108], à Saint-Just, date de 1751.
L'église Saint-Sauveur (S(anct)us salvador de iriundo) à Saint-Just citée sur le cartulaire de Dax[64] a disparu. Elle figure déjà comme chapelle ruinée sur la carte de Cassini[Carte 14].
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Le Pays Basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français: le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[23].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[33].
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Des documents de l'assemblée capitulaire de Sorde mentionnent un don de Pierre d'Uhart et de Loup d'Ainhice en 1135 et la présence d'un prieur-hospitalier à Saint-Just en 1146.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Recensements cités par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque III: Évolution économique et sociale du XVIe au XVIIIe siècle, t.3, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, , 411p. (ISBN8483317443 et 9788483317440, OCLC466971263), p.25. Le même ouvrage de Manex Goyhenetche indique (page 284) qu'il faut compter une moyenne démographique de 5.5 par feu.
Transcrit et publié par Ricardo Cierbide, Censos de población de la Baja Navarra, Max Niemeyer Verlag, Tübingen, 1993
Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, E 575, transcrit par Louis Baratchart dans Les amis de la vieille Navarre, janvier 1995, pages 44-54
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии