Saint-Jeannet et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).
Géologie
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Relief
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Hydrographie
Le ravin des Cardaires, très engravé et à sec.
Le principal torrent est le ravin des Cardaires, qui traverse entièrement la colline et rassemble tous les écoulements de l’est de la commune[2].
Le ravin des Brandaires coule au sud-ouest de la commune et se jette dans le Rancure.
Environnement
La commune compte 602ha de bois et forêts, soit 28% de sa superficie[1].
Risques majeurs
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Mézel auquel appartient Saint-Jeannet est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[3], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[4]. La commune de Saint-Jeannet est également exposée à trois autres risques naturels[4]:
feu de forêt,
inondation,
mouvement de terrain: la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort[5].
La commune de Saint-Jeannet n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[6]; aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[6] et le Dicrim n’existe pas non plus[7].
La commune a été l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle en 1996 pour des inondations et des coulées de boue[4].
Toponymie
Le nom du village apparaît pour la première fois vers 1200 (castrum Sant Johannis), est nommé d’après saint Jean le Baptiste ou saint Jean apôtre, sous sa forme occitane et avec un suffixe diminutif local, qui a été francisée par la suite[8],[9].
Urbanisme
Typologie
Saint-Jeannet est une commune rurale[Note 1],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (44,3%), forêts (29,7%), zones agricoles hétérogènes (25,3%), terres arables (0,7%)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Économie
Un centre équestre est implanté dans la commune.
Histoire
Le territoire de la commune était traversé par une voie antique allant de Riez à Digne: de nombreux sites ont été retrouvés auprès de cet ancien itinéraire[17], qui suivait la vallée des Cardaires[2].
Le village médiéval est signalé vers 1200 par les chartes[8]. L’église paroissiale relevait des évêques de Riez qui nommaient le prêtre et percevaient les revenus attachés à l’église[2]. La communauté relevait elle de la viguerie de Digne[2]. Le recensement de 1315, effectué lors de l’optimum climatique médiéval, dénombre 40 feux[18]. Le , Pierre Miracle et son frère Bérenger possédérent des parts de seigneurie à Saint-Jeannet et à Bras-d'Asse (Baillie de Digne) pour lesquels ils prêtèrent hommage au comte de Provence[19].
La crise des XIVeetXVesiècles (grande peste et guerre de Cent Ans) provoque l’effondrement de la communauté de Saint-Jeannet, qui disparaît totalement et est déclarée inhabitée en 1471[18].
Le village abandonne son site perché (actuel quartier Saint-Jean, actuellement en ruines) pour le site actuel, probablement à la fin du XVesiècle[2].
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[20]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Jeannet[21].
Monument aux morts de 1914-1918.
Comme de nombreuses communes du département, Saint-Jeannet se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry: en 1863, elle possède déjà une école qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[22]. Aucune instruction n’est donnée aux filles: la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants, ne concernent pas Saint-Jeannet[23]. Quand la première loi Duruy (1867) est votée, ce seuil est abaissé à 500 habitants, ce qui n’oblige toujours pas la commune à une ouverture: cependant, l’école de filles est ouverte autour de 1870[24].
Plusieurs fois, le conseil municipal de la commune voisine d'Entrevennes a émis le souhait de se voir rattacher des sections de Saint-Jeannet. Le conseil municipal de Saint-Jeannet a toujours refusé énergiquement, et a toujours été suivi par le ministère de l'Intérieur[25].
Jusqu’au milieu du XXesiècle, la vigne était cultivée à Saint-Jeannet. Le vin produit était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée[26].
Héraldique
Article détaillé: Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.
Blasonnement: D'azur à un Saint-Jean de carnation revêtu d'une peau de chameau d'or adextré d'un agneau d'argent passant derrière lui[27].
Saint-Jeannet a fait partie, de 2005 à 2012, de la communauté de communes de l'Asse et de ses Affluents, puis de 2013 à 2016 de la communauté de communes Asse Bléone Verdon. Cette dernière a fusionné avec d'autres communautés de communes pour constituer la communauté d'agglomération Provence-Alpes Agglomération, existant depuis le .
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].
En 2019, la commune comptait 48 habitants[Note 3], en diminution de 21,31% par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence: +1,48%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1765
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
331
374
280
290
324
316
329
303
309
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
315
327
296
274
268
242
264
251
238
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
201
225
183
162
112
116
101
73
76
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
60
53
42
52
43
47
38
50
53
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2013
2018
2019
-
-
-
-
-
-
61
50
48
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique avant 1765
1315
1471
40 feux
inhabité
L’histoire démographique de Saint-Jeannet, après la saignée des XIVeetXVesiècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXesiècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1811 à 1861. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1911, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1836[38]. Depuis les années 1950, la population de Saint-Jeannet oscille entre 40 et 60 habitants.
Lieux et monuments
L’église paroissiale Notre-Dame-de-l’Espérance, construite à la fin du XVesiècle[2] sur l’emplacement d’une ancienne chapelle, est reconstruite et agrandie en 1834[39], puis entièrement rénovée en 2008[2]. Le chœur est voûté sous croisée d'ogives[39]. Le clocher-mur est placé au-dessus du portail occidental.
La chapelle Saint-Jean (monument historique inscrit depuis 1954[40]), du XVIesiècle selon l’Atlas historique de Provence, du XIVe selon Raymond Collier et du XIIesiècle selon la DRAC (date de fondation), ancienne église paroissiale, est construite au-dessus du village. Sa nef, constituée d’une travée sous croisée d’ogives, et d’une demi-travée, voûtée en berceau, débouche sur un chœur à chevet plat. Cet édifice est un bon exemple de l’architecture du XIVesiècle, souvent réparée (notamment à la fin du XVIIesiècle, courant XIXe et fin du XXesiècle)[41],[18].
Personnalités liées à la commune
Bibliographie
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017)
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Roger Brunet, «Canton de Mézel», Le Trésor des régions, consultée le 10 juin 2013.
Daniel Thiery, « Saint-Jeannet», Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2011, mis à jour le 23 décembre 2011, consulté le 15 août 2012.
Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 15 août 2012.
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p.37.
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p.97.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: étymologie de 35 000 noms de lieux, vol.3: Formations dialectales (suite); formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll.«Publications romanes et françaises» (no195), , 1852p. (lire en ligne)., § 28438, p 1622
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p 412
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017), p.195.
Guichard, Digne, t.II, p.116
Patrice Alphand, «Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1ertrimestre 1989, 108eannée, p 296-298
Jean-Bernard Lacroix, «Naissance du département», in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1ertrimestre 1989, 108eannée, p 113
Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN978-2-86-004-015-0), p.9.
Labadie, op. cit., p.16.
Labadie, op. cit., p.18.
Philippe Nucho, Les structures territoriales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains: éditions de Haute-Provence, 1993. (ISBN2-909800-07-5), p.62.
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