Saint-Gratien (prononcé [sɛ̃ gʁa.ˈsjɛ̃]) est une commune française située dans le département du Val-d'Oise en région Île-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Gratien.
Saint-Gratien | |
![]() Vue générale de la ville depuis la colline d'Orgemont. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Val-d'Oise |
Arrondissement | Sarcelles |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Plaine Vallée |
Maire Mandat |
Julien Bachard 2020-2026 |
Code postal | 95210 |
Code commune | 95555 |
Démographie | |
Gentilé | Gratiennois |
Population municipale |
20 895 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8 634 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 58′ 00″ nord, 2° 17′ 00″ est |
Altitude | 55 m Min. 39 m Max. 59 m |
Superficie | 2,42 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argenteuil-1 |
Législatives | 4e circonscription du Val-d'Oise |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ville-saintgratien.fr |
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Ses habitants sont appelés les Gratiennois.
Saint-Gratien est située aux portes de la vallée de Montmorency et à onze kilomètres au nord de Paris. Proche de secteurs à forte implantation d'activités économiques, elle reste une ville essentiellement résidentielle.
Les communes limitrophes sont Argenteuil, Sannois, Eaubonne, Soisy-sous-Montmorency et Enghien-les-Bains dans le département du Val-d'Oise, et Épinay-sur-Seine dans le département voisin de la Seine-Saint-Denis.
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Ermont | Eaubonne | Soisy-sous-Montmorency | ![]() |
Sannois | N | Enghien-les-Bains | ||
O Saint-Gratien[1] E | ||||
S | ||||
Argenteuil | Épinay-sur-Seine |
Le centre de Saint-Gratien est constitué par un îlot très dense d'immeubles de grande hauteur datant des années 1970, entourant une place centrale nommée le « forum ». Celui-ci constitue un centre culturel et commercial, avec la présence de divers commerces ainsi, notamment, que du cinéma et de la médiathèque de la ville.
Le sud de la commune, au-delà des voies ferrées de la ligne La Plaine - Ermont-Eaubonne et en limite d'Argenteuil et d'Épinay-sur-Seine, est essentiellement constitué d'une importante cité HLM, les Raguenets, classée en zone urbaine sensible depuis 1996. En 2007, ce quartier regroupe 7 000 habitants, soit près du tiers de la population de la commune[2].
Au nord, l'environnement est nettement plus privilégié en limite d'Enghien-les-Bains, avec un quartier résidentiel aux alentours du lac de la princesse Mathilde, modeste extension du lac d'Enghien. Ce secteur est pour l'essentiel constitué de pavillons, avec la présence de petits collectifs, en particulier autour de l'avenue Mathilde, en limite de Soisy-sous-Montmorency.
L'autoroute A15 relie directement la commune à la Défense et au pôle d'activité de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, ainsi qu’à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. La RD 14 rejoint rapidement la porte d'Asnières ou de Clichy.
Desservi par la ligne C du RER, la gare de Saint-Gratien se situe à vingt minutes de Paris Porte Maillot[réf. souhaitée].
Les principales lignes de bus sont :
Saint-Gratien est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[6],[7].
Attestée sous les formes Sanctus Gratianus[8], Sanctus Gracianus en 1186[9].
Saint-Gratien doit son nom à un jeune berger martyrisé au ive siècle et canonisé sous le règne de Dagobert Ier en 628. Les moines de l'abbaye de Saint-Denis bâtirent un oratoire à sa mémoire. Une relique de saint Gratien est enterrée sous le maître-autel de l'église de la ville.
En 1225, Guillaume de Cornillon possède la plus grande partie du territoire.
Au XVIIe siècle, le maréchal Nicolas de Catinat hérite de sa mère le territoire de Saint-Gratien. Disgracié en 1701 à la suite d’une conspiration, il se retire dans son château à Saint-Gratien, construit en 1610 par son grand-père. Il y reçoit Bossuet, Fénelon, Vauban, madame de Sévigné, madame de Coulanges, le duc de La Rochefoucauld, et partage son existence entre la culture des arbres fruitiers et la gestion de son domaine qui s’étend depuis Orgemont jusqu’aux rives du lac d’Enghien. Il meurt à Saint-Gratien le et est inhumé dans la chapelle du village. Pour rendre hommage à cet homme, la commune de Saint-Gratien a adopté les armoiries du maréchal de Catinat en juillet 1994.
Dès la fin du XVIIIe siècle, Saint-Gratien devient le site privilégié de villégiature des Parisiens qui y construisent des résidences secondaires dont certaines sont encore visibles.
En 1806, le comte de Luçay, Jean-Baptiste Legendre, préfet impérial, acquiert Saint-Gratien et y fait construire un château inauguré par Napoléon Ier.
En 1832, le marquis Astolphe de Custine, écrivain, voyageur et diplomate, fit également construire un château, qui fut rasé en 1860 par ses héritiers ; il y reçut de nombreux artistes : Balzac, Victor Hugo, Chopin, Delacroix, Chateaubriand qui fut intimement lié à sa mère pendant vingt ans, Alfred de Musset, Barbey d’Aurevilly, George Sand et Lamartine ; il en reste un bâtiment de dépendances, 67, rue Sœur-Angèle.
La princesse Mathilde Bonaparte, fille de Jérôme Bonaparte, passait ses étés tout d'abord au château Catinat en tant que locataire du marquis de Custine, puis acheta en 1853 le château construit par le comte de Luçay (aujourd'hui appelé « château de la Princesse Mathilde »).
Elle y reçut de nombreux écrivains et artistes du Second Empire : Prosper Mérimée, Théophile Gautier, Jules et Edmond de Goncourt, Gustave Flaubert, Alexandre Dumas.
Elle s’investit beaucoup dans la vie de Saint-Gratien et de ses habitants en participant financièrement à la construction de la première école (aujourd’hui disparue), à la création de postes d’infirmières, à l’installation de l’éclairage public et à l’édification de l’église actuelle (pour remplacer celle du xiiie siècle qui menaçait de s'écrouler).
Elle mourut à Paris le et est inhumée selon sa volonté dans l’église de Saint-Gratien.
En 1850, le territoire des communes de Saint-Gratien, Deuil-la-Barre et Épinay-sur-Seine est amputé afin de permettre la création des communes de Soisy-sous-Montmorency et d'Enghien-les-Bains[10].
Au XXe siècle, la commune a connu le développement des villes de banlieue parisienne avec un essor de sa population et la rénovation de son centre-ville, favorisé par la mise en service du tramway d'Enghien à Montmorency en 1901 ou 1902 et qui a desservi Saint-Gratien jusqu'en 1908, année où est créée la gare de Saint-Gratien. De 1910 à 1970, le nombre d’habitants est ainsi passé de 2 520 à 20 000.
Antérieurement à la loi du [11], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise, après un transfert administratif effectif au .
Rattachée à l'arrondissement d'Argenteuil lors de la mise en place du département, elle est transférée en 1985 à l'arrondissement de Montmorency, devenu arrondissement de Sarcelles en 2000[10].
Elle était rattachée de 1793 à 1964 au canton de Montmorency, année où elle est intégrée au canton d'Enghien-les-Bains avant de devenir, en 1985, le chef-lieu du canton de Saint-Gratien[10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale
Saint-Gratien fait partie de la juridiction d’instance de Montmorency, et de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[12],[13].
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Argenteuil-1
Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1986 de la sixième circonscription du Val-d'Oise.
La commune était membre fondateur de la communauté d'agglomération de la vallée de Montmorency (CAVAM), un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2001.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du , qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes et la création d'intercommunalités de taille importante, la CAVAM fusionne le avec la communauté de communes de l'Ouest de la Plaine de France.
C'est ainsi qu'est créée la communauté d'agglomération Plaine Vallée, dont la commune est désormais membre.
Lors des élections municipales de 2020 dans le Val-d'Oise[14], la liste conduite par le maire sortant Julien Bachard (LR) — qui avait succédé à Jacqueline Eustache-Brinio en 2017 — remporte le scrutin dès le premier tour avec 2 729 voix, soit 59,4% des suffrages exprimés, devançant celles menées par[15] :
- Emmanuel Mikael (MoDem, 915 voix, soit 19,91%),
- Isabelle Volat (PCF : 539 voix, soit 11,73 %),
- Christine Valery (PS, 231 voix, soit 5,02 %),
- Abdallah Senbel (LREM, 180 voix, soit 3,91 %),
le scrutin étant marqué par une forte abstention de 64.87%.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1791 | Antoine Collas | ||
1792 | 1796 | Jean-Antoine Chevillard | ||
1796 | 1798 | Martin Donon | ||
1798 | 1799 | Louis-Mathieu Chevilliard | Agent municipal | |
1799 | 1800 | Louis-François Ancelin | Agent municipal | |
1800 | 1808 | Louis-François Ancelin | ||
1808 | 1815 | Jean Baptiste Charles Legendre[18] | Préfet du Palais du Gouvernement, comte de Luçay Conseiller général du Cher | |
1815 | 1821 | Jean Barthélémy Donon | ||
1821 | 1824 | Martin Donon | ||
1824 | 1832 | Pierre Chevillard | ||
1832 | 1837 | Jean-Baptiste Donon | ||
1837 | 1844 | Jean Chevilliard | ||
1844 | 1852 | Jean-Antoine Parein | Cultivateur Maire intérimaire en 1844 | |
1852 | 1857 | Eugène Germain Léger | ||
1857 | 1871 | Laurent Hilaire Terré[19] (1796-1889) | Avocat | |
1871 | 1878 | François Hippolyte Lemaitre | ||
1878 | 1884 | Simon Hayem[20] (1811-1895) | Manufacturier | |
mai 1884 | juin 1884 | François Hippolyte Lemaitre | ||
juin 1884 | août 1884 | Charles-Antoine Laurent | Maire intérimaire | |
1884 | 1888 | François Hippolyte Lemaitre | ||
1888 | 1895 | Simon Hayem[20] (1811-1895) | Manufacturier Décédé en fonction | |
avril 1895 | juin 1895 | Joseph Alexandre Fontaine | Maire intérimaire | |
1895 | 1903 | Paul Léger | ||
1903 | 1904 | Louis Donon | ||
1904 | 1919 | Charles Grusse-Dagneaux | ||
1919 | 1935 | Louis Chevilliard (1875-1947) | ||
1935 | 1944 | Charles Thonon | SFIO | Ingénieur Gaz de France Député de Seine-et-Oise (1936 → 1940) |
1944 | 1945 | André Sarrazin | Architecte Président du Comité local de Libération d'août à décembre 1944 | |
1945 | 1947 | Isidore Gaidoz | ||
1947 | 1959 | Julien Morpe | ||
mars 1959 | mars 1977 | Léon Hovnanian | PRRRS | Médecin Député de Seine-et-Oise (1956 → 1958) Conseiller général du Val-d'Oise (1967 → 1979) |
mars 1977 | mars 1983 | Lucien Cavelier | PS | |
mars 1983 | mars 2001 | François Scellier | UDF-RAD | Député du Val-d'Oise (6e circ.) (2002 → ) Conseiller général de Saint-Gratien (1985 → 2015) Président du conseil général (1997 → 2008) |
mars 2001[21] | octobre 2017[22] | Jacqueline Eustache-Brinio[23] | UMP[24] | Enseignante dans un lycée professionnel Sénatrice du Val-d'Oise (2017 → ) Conseillère régionale (2004 → 2017) Vice-présidente déléguée de la CAVAM ( ? → 2015) Vice-présidente de la CA Plaine Vallée (2016 → 2017) Démissionnaire à la suite de son élection comme sénatrice |
octobre 2017[25],[26] | En cours (au 27 juin 2021) |
Julien Bachard | LR | Conseiller départemental d'Argenteuil-1 (2021 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[27] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[28],[Note 3]
En 2019, la commune comptait 20 895 habitants[Note 4], en diminution de 0,18 % par rapport à 2013 (Val-d'Oise : +4,6 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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368 | 424 | 468 | 380 | 430 | 487 | 517 | 568 | 580 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
720 | 916 | 1 046 | 1 202 | 1 241 | 1 327 | 1 656 | 1 547 | 1 632 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 774 | 2 091 | 2 539 | 3 307 | 4 485 | 5 702 | 5 847 | 6 100 | 7 204 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
9 248 | 14 947 | 20 338 | 20 470 | 19 338 | 19 226 | 21 436 | 20 453 | 20 824 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
20 895 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Saint-Gratien ne compte qu'un seul monument historique sur son territoire, le château Catinat, avenue Gabriel-Péri[30])
Construit en 1610 par le grand-père de Nicolas de Catinat, il fut habité par le maréchal de 1637 à 1712, années durant lesquelles il y reçut de très nombreuses personnalités. En 1857, le château fut racheté par la princesse Mathilde, qui en fit une maison d’amis.
Aujourd’hui, il accueille une partie des services sociaux de la mairie[31].
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