Saint-Germain-du-Bel-Air est une commune française, située dans le centre du département du Lot, en région Occitanie.Ses habitants sont les saints germinois
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Saint-Germain-du-Bel-Air | |
Hôtel de ville et monument aux morts. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Gourdon |
Intercommunalité | Communauté de communes Quercy-Bouriane |
Maire Mandat |
Patrick Labrande 2020-2026 |
Code postal | 46310 |
Code commune | 46267 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Germanais |
Population municipale |
569 hab. (2019 ![]() |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 38′ 52″ nord, 1° 26′ 26″ est |
Altitude | Min. 188 m Max. 394 m |
Superficie | 21,47 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Gourdon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Causse et Bouriane |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Saint-Germain-du-Bel-Air est une commune rurale qui compte 569 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 711 habitants en 1800. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Gourdon. Ses habitants sont appelés les Saint-Germanais ou Saint-Germanaises.
Ancien chef-lieu de canton, la commune se trouve à 140 km au nord de Toulouse, à l'ouest de l’axe RN 20-autoroute A20 reliant la capitale occitane à Paris. Elle est également dans la Bouriane, une région naturelle sablonneuse et collinaire couverte de forêt avec comme essence principale des châtaigniers.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Céou et par un autre cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le Céou, le ruisseau de Peyrilles, le ruisseau de Foulade sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Concorès | Saint-Chamarand | |
![]() |
Frayssinet | |
Peyrilles | Montamel |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,7 °C pour 1981-2010[10], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[11].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[12],[13].
La commune fait partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 1 880 258 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[14],[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[16] : les « bois et pelouse de la Grèze, pech Ginibre et combe Cave, cours du Céou à Pont-de-Rhodes » (617 ha), couvrant 3 communes du département[17].
Saint-Germain-du-Bel-Air est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[I 1],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gourdon, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,3 %), zones agricoles hétérogènes (19,1 %), prairies (12,9 %), zones urbanisées (1,8 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Germain-du-Bel-Air est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Céou. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[23]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1996, 1999 et 2010[24],[21].
Saint-Germain-du-Bel-Air est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[25].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[26]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 393 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 393 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
Le toponyme Saint-Germain-du-Bel-Air est basé sur l'hagiotoponyme chrétien Germain ou Germanus, nom de nombreux saints. Il se termine par Air qui serait une traduction de aire ou èrm qui désigne une vaste étendue, une friche ou une plaine. En occitan, le nom de la commune est Sent Girman[29]
Durant la Révolution, la commune porte les noms de Belle-Plaine, Sen-Libre[29] ou Seu-Libre[30].
Ses habitants sont appelés les Saint-Germanais[31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1793 | 1795 | Jean Moncoutie | ||
1796 | 1798 | Marc Bergounioux | ||
1798 | 1810 | Antoine Calmon | ||
1811 | 1813 | Casimir Mirandol | ||
1814 | 1816 | François Pelissier | ||
1816 | 1832 | François Dompnhou | ||
1832 | 1844 | Antoine Bouye | ||
1844 | 1848 | Gaspard Guitges | ||
07.1848 | 09.1848 | Pierre Dompnhou | ||
1848 | 1851 | Antoine Bories | ||
1851 | 1861 | Pierre Dompnhou | ||
1862 | 1865 | Antoine Bouye | ||
1865 | 1871 | Pierre Bories | ||
1871 | 1875 | Justin Delsol | ||
01.1876 | 05.1876 | Urbain Bouye | ||
1876 | 1883 | Jean Baptiste Bories | ||
1883 | 1896 | Jean Alfred Cocula | ||
1897 | 1902 | Jean Bonnet | ||
1989 | mars 2014 | André Cocula | PCF | Retraité agent SNCF |
2014 | mars 2020 | Patrick Labrande | ||
mars 2020 | En cours | Patrick Labrande | [33]. | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2019, la commune comptait 569 habitants[Note 7], en augmentation de 0,89 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 218 | 1 711 | 1 163 | 1 123 | 1 213 | 1 145 | 1 106 | 1 269 | 1 170 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 219 | 1 133 | 1 141 | 1 125 | 1 115 | 1 106 | 1 084 | 1 023 | 954 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
868 | 815 | 743 | 610 | 606 | 611 | 615 | 558 | 509 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
486 | 409 | 346 | 361 | 422 | 495 | 510 | 512 | 552 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
562 | 569 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 250 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 489 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 860 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 6,9 % | 11,1 % | 14,6 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 296 personnes, parmi lesquelles on compte 80,3 % d'actifs (65,7 % ayant un emploi et 14,6 % de chômeurs) et 19,7 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Gourdon, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 129 emplois en 2018, contre 134 en 2013 et 136 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 199, soit un indicateur de concentration d'emploi de 65 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,4 %[I 10].
Sur ces 199 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 68 travaillent dans la commune, soit 34 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 85,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1 % les transports en commun, 6,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
55 établissements[Note 10] sont implantés à Saint-Germain-du-Bel-Air au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 55 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 8 | 14,5 % | (14 %) |
Construction | 9 | 16,4 % | (13,9 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 16 | 29,1 % | (29,9 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 1,8 % | (2,8 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 7 | 12,7 % | (13,5 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 10 | 18,2 % | (12 %) |
Autres activités de services | 4 | 7,3 % | (8,7 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,1 % du nombre total d'établissements de la commune (16 sur les 55 entreprises implantées à Saint-Germain-du-Bel-Air), contre 29,9 % au niveau départemental[I 14].
L'entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[37] :
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 19 | 18 | 15 | 6 |
SAU[Note 12] (ha) | 498 | 745 | 599 | 386 |
La commune est dans la « Bourianne », une petite région agricole occupant une partiede l'ouest du territoire du département du Lot[38]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la combinaisons de granivores (porcins, volailles)[Carte 4]. Six exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 14] (19 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 386 ha[40],[Carte 5],[Carte 6].
![]() |
Blason | Parti : au 1er coupé au I d'azur à trois étoiles d'or posées en pal, au II d'or à trois bandes de gueules, au 2e: d'argent à la bande d'azur. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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