Saint-Georges-les-Bains est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Georges, Saint Georges (homonymie) et Georges.
Saint-Georges-les-Bains | |
Église et mairie. | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Tournon-sur-Rhône |
Intercommunalité | Communauté de communes Rhône-Crussol |
Maire Mandat |
Geneviève Peyrard 2020-2026 |
Code postal | 07800 |
Code commune | 07240 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Georgeois |
Population municipale |
2 405 hab. (2019 ![]() |
Densité | 170 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 51′ 43″ nord, 4° 48′ 36″ est |
Altitude | Min. 98 m Max. 527 m |
Superficie | 14,11 km2 |
Unité urbaine | Charmes-sur-Rhône (ville-centre) |
Aire d'attraction | Valence (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Rhône-Eyrieux |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saint-georges-les-bains.fr |
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Ses habitants sont appelés les Saint-Georgeois.
Bien que située en Ardèche —ancienne province du Vivarais—, la commune de Saint-Georges-les-Bains est située à treize kilomètres au sud-ouest de Valence, préfecture de la Drôme. Outre le bourg central (ou « village ») celle-ci comprend deux autres hameaux : Château Rouge et Blod. Le village est un véritable belvédère sur la vallée du Rhône.
L'altitude s'élève de 98 mètres dans l'Île à 520 mètres sur le Serre de Planèze.
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Gilhac-et-Bruzac | Toulaud | Charmes-sur-Rhône | ![]() |
Gilhac-et-Bruzac | N | Charmes-sur-Rhône | ||
O Saint-Georges-les-Bains E | ||||
S | ||||
Beauchastel | Beauchastel | Étoile-sur-Rhône (Drôme) |
Le Turzon, torrent qui traverse la commune en cascades rocheuses successives, finit en ruisseau apaisé dans le canal d'amenée du Rhône.
La commune est traversée par l'ancienne route nationale 86 qui a été déclassée en route départementale — RD86 —. Cette route, qui se présente selon un axe nord-sud, relie historiquement la ville de Lyon à celle de Nîmes.
Saint-Georges-les-Bains est une commune urbaine[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Charmes-sur-Rhone, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[4] et 9 150 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,3 %), zones agricoles hétérogènes (18,5 %), zones urbanisées (14 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,6 %), eaux continentales[Note 3] (5 %), cultures permanentes (4,6 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Georges-les-Bains est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône et la Basse Ardèche, mais non loin de la limite orientale de la zone no 2 qui correspond au plateau ardéchois[11].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Le village reprit le nom de Saint-Georges-les-Bains en 1858, lors de la restitution des limites d'antan : Saint Georges et Saint-Marcel de Crussol.
Saint-Georges appartenait à l'abbaye de Cluny, son village s'est donc développé autour du prieuré dont il ne reste que l'église. Son église date de la période médiévale, comme en témoigne le chœur roman semi-circulaire. Dans ce même lieu, un vitrail représente le saint patron du village : saint Georges (patron des soldats) terrassant le dragon.
Le village doit en partie son nom à une source d'eau alcalino-sulfureuse à température constante (24°), permettant de développer à l'époque romaine une petite station thermale dont la fermeture se situe vers 1900, après 600 ans d'existence. Au XVIIIe siècle, les grands de ce monde (dont Napoléon Bonaparte) venaient s'y baigner pour soigner les nombreuses maladies de la peau. L'efficacité des eaux de Saint-Georges était célèbre : « M. Daumont prétend que c'est à tous ces gaz réunis que naît le bien que chaque individu en reçoit pour sa santé et surtout pour les maladies de peau[13] ». De l'établissement thermal il ne reste que la piscine et l'ancien hôtel des Bains actuellement centre de soins et de réadaptation, propriété de l'Armée du salut.
De l'autre côté du ravin, creusé par le Turzon, se trouve le village de Saint-Marcel qui est aujourd'hui un quartier du village. Saint-Marcel qui abritait autrefois, accroché aux flancs de la colline, un château, dont l'origine remonte aux environs de l'an 1000, mais aussi une petite cité fortifiée. De cette époque féodale, il ne reste que des ruines.
De 1242 à la Révolution, le village faisait partie du comté Crussol-Uzès.
De ce village, abandonné pendant plusieurs siècles, il ne subsiste aujourd'hui qu'un élément de la tour forte sur le site castral, avec une porte d'accès et plusieurs murs de défense avec leurs créneaux et l'amorce du chemin de ronde. Toujours dans la partie castrale, on rencontre les restes d'une église où se trouvait un autel paléochrétien, actuellement conservé au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye. Tout en bas du village, se trouve la porte d'entrée connue sous le nom de Porte de Cholet donnant sur la rue principale conduisant à la poterne, et bordée de vestiges de maisons. Saint-Marcel possédait deux fours, des hospicios (auberges) et, un peu en dehors, le moulin d'Autigour. Quelques habitations hors les murs constituaient les faubourgs.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
17 mars 1989 | 28 mai 2020 | Bernard Berger[14] | RPR puis UMP puis LR |
Assistant expert-comptable Conseiller général (1992-1998) Suppléant d'Amédée Imbert (1993-1997) |
28 mai 2020 | En cours | Geneviève Peyrard | DVG | Professeure de lycée 5e vice-présidente de la CC Rhône Crussol (depuis 2020) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2019, la commune comptait 2 405 habitants[Note 4], en augmentation de 13,77 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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259 | 269 | 250 | 361 | 816 | 855 | 952 | 870 | 915 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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882 | 874 | 870 | 765 | 870 | 702 | 693 | 705 | 766 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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695 | 701 | 658 | 500 | 554 | 563 | 505 | 555 | 532 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 110 | 1 015 | 873 | 1 257 | 1 557 | 1 716 | 1 977 | 2 065 | 2 244 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 405 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Saint-Georges-les-Bains dépend de l'Académie de Grenoble. Les élèves commencent leur scolarité dans l'école élémentaire Lucien Roux de la commune[19], après être passés à l'école maternelle "les Lavandières"[20].
Saint-Georges-les-Bains sera ville étape du Tour cycliste féminin international de l'Ardèche 2019.
Les personnes de confession catholique disposent d'un lieu de culte, l'église Saint-Georges[21].
Situé à moins d'1 km à l'extérieur du village, l' Ancien Hôtel « Le Belvédère » (aujourd'hui « Le Château ») édifié en 1889 par M. Chalvet, docteur à Valence, pour héberger la clientèle attirée par les eaux thermales, dont la source existe encore en bas dans la vallée. Eaux connues depuis le XIIe siècle et qui avaient attiré des personnages illustres. Entre autres, le jeune lieutenant Napoléon Bonaparte, en garnison à Valence en 1785, affecté par un érythème dû aux exercices à cheval. Le bâtiment à l'extérieur garde son remarquable aspect originaire, tout comme l'esplanade avec sa balustrade en pierre d'époque, d'où on peut admirer un magnifique panorama qui s'étend dans la vallée du Rhône jusqu'aux montagnes du Vercors. À la suite du déclin de la station thermale le siècle dernier, il devient « Le Château » un centre de l'Armée du Salut. Pendant la Seconde Guerre mondiale il accueille femmes et enfants de prisonniers de guerre. Successivement colonie de vacances, il est actuellement Centre de soins de réadaptation. L'esplanade est accessible au public sur demande à l'entrée.
Anouchka Vézian, née le 21 juin 1976, est une actrice française. Elle a tourné dans de nombreux films et téléfilms dont Elles et moi de Bernard Stora, Je vous trouve très beau d'Isabelle Mergault.
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Les armes de Saint-Georges-les-Bains se blasonnent ainsi : Devise : « LO CORATGE SE MANCA PAS ». Traduire : « le courage ne manque pas ». |
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Le blason de gauche est composé de 4 éléments complémentaires présentant la pluralité basé sur l'héritage avec le blason existant : |
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