Saint-Genest-d'Ambière [sɛ̃ ʒənɛ dɑ̃bjɛʁ] est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine), près de Lencloître, à l'ouest de Châtellerault.
Saint-Genest-d'Ambière | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Châtellerault |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Châtellerault |
Maire Mandat |
Pascal Leclerc 2020-2026 |
Code postal | 86140 |
Code commune | 86221 |
Démographie | |
Gentilé | Ambigarien |
Population municipale |
1 205 hab. (2019 ![]() |
Densité | 38 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 49′ 15″ nord, 0° 22′ 06″ est |
Altitude | Min. 64 m Max. 161 m |
Superficie | 32,06 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Châtellerault (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châtellerault-1 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://saint-genest-ambiere.fr/ |
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Les communes les plus proches de Saint-Genest-d'Ambière sont Lencloître, Scorbé-Clairvaux et Ouzilly.
Orches | Sossais | Thuré |
Doussay | ![]() |
Scorbé-Clairvaux |
Ouzilly |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Thure », sur la commune de Thuré, mise en service en 1990[7] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,4 °C et la hauteur de précipitations de 670,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 27 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
L'Envigne, affluent de la Vienne sépare la commune de celle d'Ouzilly au sud et la rivière la Fontpoise, se déversant dans l'Envigne, sépare la commune de celle de Lencloître à l'ouest.
Saint-Genest-d'Ambière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chatellerault dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,1 %), zones agricoles hétérogènes (33,1 %), forêts (23,8 %), prairies (2,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), zones urbanisées (1,7 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Genest-d'Ambière est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Envigne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2010, 2013 et 2018[22],[20].
Saint-Genest-d'Ambière est exposée au risque de feu de forêt. En 2014, le deuxième plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2015-2024[23]. Les obligations légales de débroussaillement dans le département sont définies dans un arrêté préfectoral du [Note 8],[24], celles relatives à l'emploi du feu et au brûlage des déchets verts le sont dans un arrêté permanent du [25],[26].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[27]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[28]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[29]. 78,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[30].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1996 et par des mouvements de terrain en 1999, 2005 et 2010[20].
Comme le reste de la France, Saint-Genest-d'Ambière accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires. Comme symbole, il est abattu par les royalistes en l’an VII[31].
En 1822, le village de Lencloître, situé près de la Fontpoise et de l'Envigne et carrefour connu pour ses foires et marchés liés aux cultures légumières et maraîchères, sur la commune de Saint-Genest-d'Ambière, devient une commune en fusionnant avec celle de Boussageau et prend le nom de Lencloître[32]. Cette dernière devient par la même occasion, nouveau chef-lieu de canton et remplace Saint-Genest-d'Ambière[33].
En 1848, avec la Révolution française de 1848 et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté[34].
De fin à , Saint-Genest-d'Ambière accueille des réfugiés de Volmerange-les-Mines, village lorrain situé entre la ligne Maginot et la frontière franco-luxembourgeoise.
Après-guerre, des liens de sympathie, d’amitié, de reconnaissance se sont créés avec Volmerange-les-Mines (Moselle). Quelques mariages entre jeunes des deux communes se sont concrétisés. Pour conforter ces relations amicales, à l’initiative de messieurs Willy Backes, Dino Balestra et Maurice Thile, les Volmerangeois sont invités, à l’occasion des fêtes de la Pentecôte 1958, à venir disputer une rencontre de football. Ce fut l’occasion pour bon nombre de personnes de se retrouver. Les Ambigariens leur rendirent visite à leur tour en 1959, et depuis, les rencontres se sont répétées tous les deux ans.[35]
Saint-Genest était rattachée à la communauté de communes du Lencloîtrais et depuis le à la communauté d'agglomération de Grand Châtellerault.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1945[36] | 1952 | Clotaire Aubugeau | ||
1952[36] | 1955 | Albert Touzalin | ||
1955[36] | 1956 | Gaston Gautrot | ||
1956[36] | 1959 | Roger Gouin | ||
1959[36] | 1966 | Félicien Amirault | ||
1966[36] | 1973 | Albert Touzalin | ||
1973[36] | 2001 | Bruno Balestra | DVG | Co-gérant d'une entreprise grossiste et abattage de viande de lapin, ancien président de la communauté de communes du Lencloîtrais |
2001[36] | 2014 | Jean-Jacques Berthellemy | Commercial en retraite | |
2020 | En cours | Pascal Leclerc | Agriculteur[37] |
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].
En 2019, la commune comptait 1 205 habitants[Note 10], en diminution de 4,89 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 105 | 2 115 | 2 132 | 2 043 | 1 385 | 1 432 | 1 392 | 1 421 | 1 391 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 407 | 1 390 | 1 387 | 1 413 | 1 512 | 1 520 | 1 531 | 1 511 | 1 397 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 342 | 1 411 | 1 423 | 1 232 | 1 185 | 1 170 | 1 157 | 1 132 | 1 108 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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1 097 | 1 106 | 1 067 | 1 105 | 1 105 | 1 143 | 1 197 | 1 206 | 1 235 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 275 | 1 205 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 38 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[41], il n'y a plus que 19 exploitations agricoles en 2010 contre 43 en 2000.
58 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre pour les 2/3 des surfaces céréalières mais aussi orges et maïs) et 25 % pour les oléagineux (colza et surtout du tournesol sur 82 % des surfaces cultivées)[41]. En 2000, 3 hectares étaient consacrés à la vigne jusqu'alors absente[41].
Zone industrielle, artisanale et commerciale du SIVOM, aujourd'hui communauté de communes du Lencloîtrais, au lieu-dit Les Genêts à la sortie est de Lencloître, route de Châtellerault. L'usine de confiserie Carambar & Co du groupe d'investissement Eurazeo, anciennement appelée Hollywood ou Comptoir européen de la confiserie, y est implantée depuis le milieu des années 1980.
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Blasonnement :
De gueules à cinq tours d'or ordonnées en sautoir. |
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