Saint-Flour-de-Mercoire est une commune française, située dans le nord-est du département de la Lozère en région Occitanie.
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Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Donozau, le Langouyrou et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Flour-de-Mercoire est une commune rurale qui compte 188 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 416 habitants en 1891. Ses habitants sont appelés les Saint-Flouriens ou Saint-Flouriennes.
La commune est située à proximité de la forêt de Mercoire sur un plateau granitique de 1 090 hectares, à 1 000 m d’altitude.
Quatre villages composent la commune : les Choisinets, les Huttes, l'Herm et le chef-lieu, Saint-Flour-de-Mercoire.
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[2] : le « ruisseau du Donozau » (16 ha), couvrant 3 communes du département[3].
Saint-Flour-de-Mercoire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[4],[I 1],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,1 %), prairies (21,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Flour-de-Mercoire est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].
Saint-Flour-de-Mercoire est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[9]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 3],[9],[10].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[11].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 118 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994 et 2020.
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[14].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Flour-de-Mercoire est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[15].
Le nom de la commune est Sant Flor en occitan selon la norme classique et se prononce [sɔ̃'flu(r)].
Les dames de l'abbaye de Mercoire avaient fondé cette paroisse de Saint-Flour et percevaient la dîme, nommaient le curé et assuraient son traitement.
La bête du Gévaudan y fit ses premières victimes au cours de l'été 1764.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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(maire en 1981)[16] | Denis Dubois | |||
avant 1995 | ? | Michel Lhermet | DVD | |
2001 | 2008 | Jean-François Richard | ||
2008 | 2014 | Charles Castanier | ||
2014 | En cours | Guy Mayrand[17] | DVD-LR | Agriculteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2019, la commune comptait 188 habitants[Note 4], en diminution de 1,05 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
182 | 200 | 155 | 246 | 277 | 239 | 303 | 294 | 316 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
318 | 377 | 322 | 344 | 386 | 374 | 374 | 416 | 387 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
384 | 391 | 317 | 260 | 253 | 258 | 232 | 187 | 151 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
165 | 130 | 106 | 109 | 113 | 121 | 155 | 159 | 184 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
192 | 188 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 68 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 190 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 470 €[I 4] (20 420 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 2,1 % | 1,8 % | 2,4 % |
Département[I 7] | 5 % | 6,4 % | 7,1 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 126 personnes, parmi lesquelles on compte 78 % d'actifs (75,6 % ayant un emploi et 2,4 % de chômeurs) et 22 % d'inactifs[Note 6],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 9]. Elle compte 40 emplois en 2018, contre 42 en 2013 et 38 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 96, soit un indicateur de concentration d'emploi de 42 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 63,8 %[I 10].
Sur ces 96 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 21 travaillent dans la commune, soit 22 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 88,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 3,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Saint-Flour-de-Mercoire se situe sur le parcours que l'écrivain Robert Louis Stevenson a effectué en 1878 et qu'il a relaté dans Voyage avec un âne dans les Cévennes. Il y fit halte dans le hameau de l'Herm[22], que l'actuel GR70, aussi appelé « chemin de Stevenson », traverse en direction de Sagnerousse.
Au centre du village est érigée la statue de saint Roch, qui protégea les animaux du choléra.
Le hameau des Choisinets abrite les ruines assez remarquables d'un ancien orphelinat des Frères des écoles chrétiennes, intégrant une église (Sainte-Germaine), le tout datant du milieu du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe. Des travaux de conservation sont entrepris par l'association « Le Choisinaît »[23].
Le théâtre de l'Arentelle (« théâtre vicinal ») - les représentations ont lieu principalement hors saison estivale - contribue à maintenir une vie culturelle dans la région. Il est géré par l'association L'Hermine de rien.
La petite église Saint-Roch, bien conservée, possède une nef à deux travées, la seconde décorée d’arcades. Le clocher ancien a été démoli en 1793.
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