Saint-Contest est une commune limitrophe au nord-ouest de Caen. Avec une altitude qui oscille entre 54 et 77 mètres, Saint-Contest se trouve dans la plaine de Caen, une terre vouée principalement à l'agriculture (essentiellement céréalière). Elle adhère à la communauté d'agglomération Caen la Mer.
le Bourg (où se trouvent la plupart des équipements communaux (mairie, école, garderie) ainsi que l'église).
Buron (ce hameau est réparti sur trois communes: Saint-Contest, Cairon et Rosel).
Mâlon
Galmanche
Bitot
La Folie (côté nord de la rue de la Folie, extension du quartier de Caen La Folie Couvrechef sur le territoire de Saint-Contest; l'école d'équitation de Caen y est implantée).
Les parcs tertiaires (Parc Athéna et de l'Espace Entreprise) de Saint-Contest sont le prolongement de celui de Caen (Parc Unicité). En 2006 la commune totalisait 814 emplois répartis sur 190 établissements.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 10,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,7 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Caen-Carpiquet», sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945[8] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 10,9°C pour la période 1971-2000[10] à 11,2°C pour 1981-2010[11], puis à 11,5°C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Saint-Contest est une commune urbaine[Note 6],[13]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,7% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (74,7%), zones urbanisées (21,6%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6%)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Toponymie
L'hagiotoponyme de la localité est attesté sous la forme de Sancto Contesto entre 1035 et 1037[20], Sanctus Contestus en 1169 (charte de Saint-Étienne), Sanctus Contestus de Asteia en 1198 (cartulaire d’Ardennes), Parochia de Ouvetot de Saint Contest en 1247 (charte de Barbery, n° 31), Saint Contez en 1723[21].
Saint Contest fut évêque de Bayeux entre 480 et 513.
Le gentilé est Saint-Contestois.
Histoire
Préhistoire
Le site du Clos de Bitot, fouillé par le Musée de Normandie en 1984[22], est occupé de la fin du deuxième Âge du fer (la Tène III, 120-51 av. J.-C.) au milieu du Ile s. de notre ère. Creusée dans un sol argileux, une excavation de 12 m de longueur contenait quatre fours gaulois dont trois montraient encore une voûte pratiquement intacte, tandis que le quatrième four a été arasé jusqu'à la sole[23].
Le site a aussi livré des dépôts contenant des traces de présence particulièrement développée du chien, dont certains vestiges indiquent des prélèvements de viande et/ou de peaux[24].
Il existe de nombreux établissements laténiens dans les environs, dont une grande ferme de la Tène finale à la ZAC de Beaulieu (partie ouest de Caen, 3,5 km au sud de Saint-Contest[1], fouilles préventives en 1997)[25]; un site au Chemin Fourchu à la Folie-Couvrechef, rue des Acadiens[23]; un site à la ZAC de l'Abbaye Saint-Germain-la-Blanche-Herbe (3,5 km au nord-ouest de Saint-Contest[1])[26]; des fonds de cabanes et fossés et une nécropole franque près du chemin Saulnier (chemin rural no12) à Sannerville (15 km à l'ouest de Saint-Contest[1])[23]… Depuis les années soixante-dix, une quinzaine de sites de la fin de l'Âge du fer ont été étudiés sur le plateau au sud-est de Caen[27].
Époque gallo-romaine
Une villa gallo-romaine a été détectée par photographie aérienne en 1987 à plus de 700 m du Clos de Bitot[23].
On trouve également un temple et de nombreuses céramiques au lieu-dit Le Mesnil de Baron à Baron-sur-Odon (10 km au sud-ouest de Saint-Contest[1])[23].
Moyen-Âge
L'église est bâtie du XIeauXIVesiècle. Gautier d'Aignaux, seigneur de Saint-Contest, fait don de l'église à l'abbaye d'Ardenne en 1207. Le don comprend les dîmes de Buron, de Mâlon, de Bitôt et de Saint-Contest[28].
Les d'Aignaux sont seigneurs du fief de Saint-Contest jusqu'au XVesiècle.[réf.nécessaire]
Temps modernes
La famille de Nollent succède au d'Aignaux du XVeauXVIIesiècle. Puis la famille de Barberie du XVIIesiècle jusqu'à la Révolution de 1789[29].
XXesiècle
L'opération Charnwood est l'offensive alliée à l'ouest de Caen qui devait libérer la ville. Le , les Allemands résistent malgré les nombreux bombardements. La 59edivisionStaffordshire et les chars du 1st East Riding Yeomanry mènent l'offensive au sol. Les soldats canadiens affrontent la SS de la 12e SS Panzerdivision dans Buron. Le renfort d'une compagnie du 5th Battaillon East Lancashire Fusiliers ne suffit pas. Le lendemain, 8 juillet, l'assaut reprend avec l'appui des Sherman lance-flammes. Le 9 juillet, la ville est libérée après de sanglants combats. Le village et l'église sont très endommagés. Des stèles rappellent ces combats, notamment celle de la place des Canadiens à Buron où se déroule une cérémonie chaque 9 juillet en présence de vétérans canadiens.
En 1949, la commune est décorée de la Croix de guerre 1939-1945, avec citation pour son lourd tribut payé à sa libération et à la bataille de Caen.
Politique et administration
Liste des maires
C'est le 8 novembre 1792 que fut nommé à Saint-Contest le premier officier public: Marin Bénoist (une rue de Buron porte son nom).
Avocate Députée européenne (2019 → ) Conseillère départementale du canton de Caen-2 (2015 → ) 12e vice-présidente du conseil départemental du Calvados (2015 → 2019) Vice-présidente de Caen la Mer
Le conseil municipal est composé de vingt-trois membres dont le maire et cinq adjoints[36].
Canton
La commune fait partie du canton de Caen-2, dont les conseillers généraux sont Patrick Jeannenez et Stéphanie Yon-Courtin (union de la droite).
Enseignement
La commune est dotée d'une école maternelle et élémentaire Jean-de-La Fontaine et d'une crèche halte-garderie.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[38].
En 2019, la commune comptait 2 525 habitants[Note 8], en augmentation de 2,19% par rapport à 2013 (Calvados: +0,72%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
455
455
868
890
897
926
955
933
894
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
885
840
857
757
711
707
683
660
567
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
503
493
457
431
462
504
558
418
573
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
647
766
810
1 100
1 541
1 989
2 349
2 497
2 510
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
2 525
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
La commune regroupe près de cent entreprises, pépinières, cultures maraîchères, agriculture, zones d'activités: Le clos Barbey et Parc Athéna, siège d'HPE (habitation à loyers modérés Porte de l'Europe), laboratoire départemental Franck-Duncombe.
Depuis 2002, elle est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Caen, qui gère le port de plaisance, le port de Caen-Ouistreham et le port de pêche de Port-en-Bessin ainsi que l'aéroport de Caen - Carpiquet.
Lieux et monuments
Monument aux morts place des Canadiens (Buron).
Manoir de Mâlon: logis du XIVesiècle englobé dans une construction du XVIIIesiècle.
L'église Saint-Contest des XIesiècle et XIVesiècles, restaurée après 1944: chœur à chevet plat décoré d'arcatures aveugles et clocher XIIe, nef fin XIIIe; autel et retable XVIIe dans le croisillon nord; dans la chapelle nord, retable et statue de Vierge à l'Enfant XVIIe, de chaque côté statues de saint Joachim et de sainte Anne, Christ XVIIe-XVIIIe, fonts baptismaux XVIIe-XVIIIe. L'édifice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[41].
La tour TDF, visible de loin, elle est le symbole de la commune. Émetteur FM (M Radio et BFM Business) et relais de téléphonie mobile des quatre opérateurs.
Activité et manifestations
Vie culturelle
Saison culturelle proposée par la mairie de Saint-Contest.
Bibliothèque, rue Jacques-Prévert.
Vie associative
Il existe plusieurs associations à Saint-Contest, le Comité pour l'histoire de Saint-Contest, l'Association des parents d'élèves, l'Association des anciens combattants, le Cercle du temps libre, le comité de jumelage Saint-Contest - Marchwood, un club de judo.
Jumelages
Marchwood(Grande-Bretagne).
Personnalités liées à la commune
Dominique-Claude Barberie de Saint-Contest (1668-1730), marquis de Saint-Contest, diplomate.
François-Dominique Barberie de Saint Contest (1701-1754), marquis de Saint-Contest, ministre des Affaires étrangères du 11 septembre 1751 au 24 juillet 1754.
Abbé Elie, historien local et curé de Saint-Contest, auteur de Histoire de la paroisse de Saint-Contest, 1901.
Robert Ménégoz, (1926 à Saint-Contest-2013), réalisateur.
Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
«Saint-Contest, carte interactive» sur Géoportail. Couches «Cartes IGN classiques» et «Hydrographie» activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil «Mesurer une distance» dans l'onglet «Outils cartographiques» à droite (symbole de petite clé plate).
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1536, (ISBN2600028846).
Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados: comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p.251.
[Legaillard et al. 2013] Ludovic Legaillard, Vincent Carpentier, Julie Cavanillas, Stéphanie Dervin et Agnès Hérard, Saint-Contest, Espace d'Entreprises II: enclos laténo-augustéen, carrières antiques et hameau médiéval au Clos de Bitot (rapport de fouille), Inrap Grand Ouest (Institut national de recherches archéologiques préventives), (présentation en ligne).
[Jigan 1987] Claude Jigan, «La céramique de la Tène finale dans la plaine de Caen», SFÉCAG, Actes du Congrès de Caen, , p.13-19 (lire en ligne[PDF] sur sfecag.free.fr, consulté en ), p.13.
[Jigan 1993] Claude Jigan, «Les fours laténiens de Saint-Contest (Calvados)», dans D. Cliquet, M. Rémy-Watté, V. Guichard et M. Vaginay (dir.), Les Celtes en Normandie. Les rites funéraires en Gaule (IIIe - Ier siècle avant J.-C.) (actes du 14e colloque de l'Association Française pour l'Étude de l'Âge du Fer (Évreux 1990)), Rennes, Association pour la diffusion des recherches archéologiques dans l'Ouest de la France (publié dans la Revue archéologique de l'Ouest, supplément no6, , sur ..., p.77-82, p.81. Cité dans Lepaumier et al. 2011, paragr. 37.
[Besnard-Vauterin & et al. 2008] Chris-Cécile Besnard-Vauterin, Nicolas Navarre, Michel Besnard et Ludovic Le Gaillard, «Une ferme de La Tène finale à l'époque gallo-romaine sur la ZAC de Beaulieu à Caen (Calvados)», Revue archéologique de l'Ouest, no25, (lire en ligne[PDF] sur journals.openedition.org, consulté en ).
[Lepaumier et al. 2011] Hubert Lepaumier, Chris-Cécile Vauterin, Elven Le Goff et James Villaregut, «Un réseau de fermes en périphérie caennaise», dans Gestes funéraires en Gaule au Second-Âge du Fer, vol.I: L'Âge du fer en Basse-Normandie (actes du 33e colloque international de l'AFEAF, Caen, 20-24 mai 2009. 2 vol.), Presses universitaires de Franche-Comté, , 693p., sur books.openedition.org (lire en ligne), p.139-158.
[Caumont 1842] Arcisse de Caumont, «Statistique monumentale du Calvados. Cantons de Caen, est et ouest (suite)», Bulletin monumental de la Société française d'archéologie, , p.33-125 (lire en ligne[sur books.google.fr], consulté en ), p.497.
Abbé Élie, Histoire de la paroisse de Saint-Contest, 1901, rééd. Res Universis, 1993
Georges Bernage, Mourir pour l'abbaye d'Ardenne, Buron la sanglante - Les Canadiens face à la Hitlerjugend (7 juin - 8 juillet 1944), Heimdal, 1992
Dominique Barbé, Charnwood: la bataille de Buron-Saint-Contest, 7 juin-8 et 9 juillet 1944: témoignages des acteurs et témoins de l'époque, Charles Corlet, 1994
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