Saint-Claude (en créole guadeloupéen : Senklòd) est une commune française située sur l'île de Basse-Terre dans le département de la Guadeloupe dans les Petites Antilles. Localisée sur les hauteurs de Basse-Terre, au pied de la Soufrière, la ville est connue notamment pour ses sources thermales et ses sources d'eau ainsi que pour le Camp Jacob, un ancien hôpital militaire devenu l'un des campus de l'université des Antilles. C'est l'une des villes-centres d'une agglomération de plus de 51 000 habitants, l'unité urbaine de Basse-Terre.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Claude.
Saint-Claude | |||
La mairie de Saint-Claude. | |||
Administration | |||
---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||
Région | Guadeloupe | ||
Département | Guadeloupe | ||
Arrondissement | Basse-Terre | ||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbe | ||
Maire Mandat |
Élie Califer 2020-2026 |
||
Code postal | 97120 | ||
Code commune | 97124 | ||
Démographie | |||
Gentilé | Saint-Claudien(ne) | ||
Population municipale |
10 466 hab. (2019 ![]() |
||
Densité | 305 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 16° 02′ 00″ nord, 61° 42′ 00″ ouest | ||
Altitude | Min. 60 m Max. 1 467 m |
||
Superficie | 34,27 km2 | ||
Élections | |||
Départementales | Basse-Terre | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
Géolocalisation sur la carte : Petites Antilles
| |||
Liens | |||
Site web | Ville-saintclaude.fr | ||
modifier ![]() |
S'étendant sur 34,3 km2 de superficie totale[1], la commune de Saint-Claude est située sur les pentes du volcan de la Soufrière – point culminant de l'île à 1 467 mètres – sur l'île de Basse-Terre. Son territoire comprend la ligne de crêtes reliant la Grande Découverte (1 263 m), le morne du Col (1 261 m), le morne Carmichaël (1 414 m) à la Soufrière et séparant son territoire à celui de Capesterre-Belle-Eau à l'est.
Saint-Claude est souvent considérée comme une banlieue de Basse-Terre, attenante également à Baillif (sur la rive gauche de la rivière des Pères) et Gourbeyre et avec lesquelles elle formait la communauté de communes du sud Basse-Terre de 2001 à 2012 avant la création de la communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbe. Elle est la seule commune de Guadeloupe à ne pas avoir de façade maritime.
Le climat y est de type tropical.
La commune est composée de plusieurs lieux-dits : Azincourt (également Basse-Terre), Bains-Jaunes, Belfond, Caféière, Choisy, Desmarais (également Basse-Terre), Cité Ducharmoy, Dain, la Diotte, Dugommier, Fond-Bernard, Fond-Vailant, Gallard, Matouba, Monteran, Morin, Morne-à-Vaches (également Basse-Terre), Morne Houël, Parnasse, Papaye, Plateau Saint-Phy, Vallée de Constantin.
![]() |
Baillif | ![]() | ||
Basse-Terre | N | Capesterre-Belle-Eau | ||
O Saint-Claude E | ||||
S | ||||
Gourbeyre | Trois-Rivières |
La région de Matouba est le point de départ du peuplement de Saint-Claude[réf. nécessaire]. C’est là qu’a lieu, en 1802, sur l’habitation d'Anglemont, le sacrifice de Louis Delgrès au moment du rétablissement de l’esclavage.
Durant l'épidémie de choléra qui ravagea la Guadeloupe entre 1865 et 1866 (12328 morts au total sur l'île), 647 personnes décédèrent à Saint-Claude[2],[3].
Lors de la dernière éruption de la Soufrière en 1976[4], l’évacuation de la partie sud de la Basse-Terre dont Saint-Claude a été ordonnée, soit 73 600 personnes sur trois mois et demi[4]. Une polémique très médiatisée éclata entre les scientifiques Claude Allègre et Haroun Tazieff sur la nécessité de l’évacuation[5]. Claude Allègre préconisa l’évacuation de la population, affirmant catégoriquement qu'avec l'hypothèse de l'intrusion magmatique, l’éruption serait grave, alors qu'Haroun Tazieff soutint que l’éruption était sans danger, toutes les analyses d’échantillons prélevés sur le volcan établissant qu’il n’y avait pas de montée de magma frais et qu'il s'agissait uniquement d'un phénomène phréatique. Le préfet ordonna tout de même l’évacuation, mais l’éruption ne fit d’autres dommages que matériels[réf. nécessaire].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[6],[Note 1]
En 2019, la commune comptait 10 466 habitants[Note 2], en augmentation de 0,22 % par rapport à 2013 (Guadeloupe : −4,45 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1961 | 1967 | 1974 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
8 998 | 10 295 | 9 745 | 8 943 | 10 316 | 10 237 | 10 502 | 10 505 | 10 289 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
10 466 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune appartient à l'arrondissement et au canton de Basse-Terre depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, elle était le chef-lieu du canton de Saint-Claude.
Pour l'élection des députés, Saint-Claude fait partie depuis 1988 de la quatrième circonscription de la Guadeloupe.
La commune de Saint-Claude fait partie de la communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbe (CAGSC), anciennement communauté d'agglomération du Sud Basse-Terre, composée de onze communes et qui compte 80 163 habitants en 2016. Au sein de cette assemblée, elle est représentée par six conseillers.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Rémy Nainsouta | PCG | Vétérinaire | ||
Robert Tamas | UNR → UDR → RPR |
Conseiller général du canton de Saint-Claude (1985 → 1986) | ||
Simon Barlagne | UDF puis UMP-OG |
Enseignant Conseiller général du canton de Saint-Claude (1986 → 2004) | ||
[9] | en cours réélection 2008, 2014[10] et en juin 2020 |
Élie Califer | FGPS | Professeur des écoles spécialisé Conseiller général du canton de Saint-Claude (2004 → 2015) Conseiller départemental du canton de Basse-Terre (2015 → ) 3e vice-président du conseil départemental de la Guadeloupe (2015 → ) |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'économie de la commune est liée à l'activité universitaire de Saint-Claude qui accueille sur le campus du Camp Jacob (ancien hôpital militaire du Camp Jacob) de l'université des Antilles et de la Guyane. Saint-Claude accueille également le pôle régional des arts du spectacle, le campus sanitaire et social, l'école régionale de la deuxième chance et l'université régionale des métiers de l'artisanat (URMA), ainsi que l'institut consulaire régional de formation aux métiers de la restauration, de l’hôtellerie et du tourisme (IRHT) géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Basse-Terre.
L'économie de la ville est également marquée par la présence de nombreuses sources (thermales et de consommation d'eau) exploitées par l'entreprise Matouba depuis 1949 à Matouba.
Comme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, Saint-Claude est rattaché à l'Académie de la Guadeloupe. La ville possède sur son territoire une école maternelle (Rose-Nelson) et cinq écoles primaires (Felix-Laban, Louis-Chalcol, Mixte 2, Externat Saint-Joseph-de-Cluny (privée) et Les Ateliers de Matouba (privée)).
En ce qui concerne l'enseignement secondaire et supérieur, la ville accueille sur son territoire :
Les services de santé sont représentés à Saint-Claude par le centre hospitalier de Montéran, spécialisé dans l'activité de psychiatrie adulte et pédopsychiatrie avec une capacité de 132 lits[11]. Par ailleurs, la commune accueille la clinique privée Les Nouvelles Eaux Vives.
Saint-Claude possède comme équipements sportifs municipaux un stade (qui accueille le club de football l'Olympique saint-claudien), une salle multi-sports, et depuis 2021 le complexe sportif Luc-Sonor situé à Fond-Vaillant[12]. Par ailleurs, le centre équestre La Manade, à Saint-Phy, permet la pratique du cheval, notamment par l'organisation de randonnées sur les pentes de la Soufrière et du parc national de la Guadeloupe.
Sur les autres projets Wikimedia :