La rivière du Diable, près de Saint-Christophe-en-Oisans, au XIXesiècle, illustrée par Victor Cassien (1808 - 1893).
La commune de Saint-Christophe-en-Oisans, traversée par le 45eparallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
Localisation
Saint-Christophe-en-Oisans est la commune la plus à l'est du département de l'Isère. La ville la plus proche est Le Bourg-d'Oisans.
Le territoire de la commune s'étend sur 123,5 km2[1], ce qui en fait la plus grande superficie communale du département de l'Isère. Il occupe toute la haute vallée du Vénéon au cœur du massif des Écrins, dans les Alpes françaises. On y trouve 128 sommets de plus de 3 000 mètres d'altitude, dont la Meije et le pic Lory.
Saint-Christophe-en-Oisans occupe à lui seul un cinquième de la superficie du parc national des Écrins.
Une partie du domaine skiable de la station des Deux Alpes s'étend sur le territoire de la commune (glacier de Mont-de-Lans).
Saint-Christophe-en-Oisans est le départ idéal pour de nombreuses courses en altitude. À la sortie du bourg, en montant vers le hameau de la Bérarde, une route souvent étroite chemine en lacets et se termine par un espace de parking qui constitue le départ du sentier du vallon de la Selle. Dans le fond du vallon, à 3 h de marche environ du parking, se trouve le refuge de la Selle, départ de nombreuses et très belles courses: le Râteau, la Brèche du Replat...
Communes limitrophes
Située à la limite du département de l'Isère, Saint-Christophe-en-Oisans a des communes limitrophes dans ce département ainsi que dans celui des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur[2].
En 2014, plusieurs sites géologiques remarquables sont classés à l'«Inventaire du patrimoine géologique»[3]:
le «granite du Cray dans le cirque du Soreiller» est un site d'intérêt plutonique de 80,63 hectares qui se trouve sur le versant sud de la vallée du Vénéon. Il est classé «trois étoiles» à l'«Inventaire du patrimoine géologique»;
l'effleurement de «diorite quartzitique de la Combe du Plaret» est un site de 20,72 hectares dans le cirque glaciaire du Plaret. D'intérêt plutonique, il est classé «deux étoiles» à l'«Inventaire du patrimoine géologique»;
l'effleurement d'«eclogites et magmatites du Vénéon» est un site de 0,47 hectare, en proximité du camping des Fétoules. Remarquable pour le métamorphisme, il est classé «deux étoiles» à l'«Inventaire du patrimoine géologique»;
le «panneau de gneiss pincé entre deux granites à la Tête du Rouget» est un site géologique remarquable de 79,98 hectares, à la Tête du Rouget et Les Clots. D'intérêt plutonique, il est classé «deux étoiles» à l'«Inventaire du patrimoine géologique»;
l'«escarpement sous-marin jurassique du Vallon de Lanchâtra» est un site d'intérêt tectonique de 2,22 hectares classé «trois étoiles»;
le «cirque glaciaire de la Pilatte»» est un site d'intérêt géomorphologique de 313,15 hectares, classé «trois étoiles» à l'«Inventaire du patrimoine géologique»;
le «glacier de Bonne Pierre» est un site d'intérêt géomorphologique de 579,84 hectares, classé «deux étoiles» à l'«Inventaire du patrimoine géologique».
Lieux-dits et écarts
La Route de La Bérarde au début du XXesiècle. Vénosc et Bourg d'Arud à l'arrière-plan.
Saint-Christophe-en-Oisans compte un bourg principal nommé La Ville et plusieurs hameaux, dont le plus important est celui de La Bérarde[2].
L’ancien hameau de «bérards» (bergers de moutons), au confluent du Vénéon et du torrent des Étançons est devenu le camp de base pour les ascensions du massif (La Meije, la barre des Écrins, l'Ailefroide, Le Râteau, etc.): c’est La Bérarde.
Parmi les autres hameaux, de moindre taille, se trouvent Le Puy, Les Granges, La Bernardière, Pré Clot, Le Clot, Champébran, Champhorent, Lanchâtra, Les Étages[2].
Vues des hameaux
Le hameau de La Bérarde, à l'automne 2013.
Le hameau des Étages, carte postale du début du XXesiècle.
Urbanisme
Typologie
Saint-Christophe-en-Oisans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,4% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (99,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (87,5%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,2%), forêts (1,7%), prairies (0,4%), eaux continentales[Note 2] (0,2%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
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Histoire
Massif du Pelvoux (massif des Écrins), carte du géographe Franz Schrader, 1894.
Article connexe: Histoire de l'Isère.
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L'histoire de la commune a évolué avec celle plus générale de l'Oisans et du Dauphiné (Dauphiné de Viennois, puis province du Dauphiné).
La population de la commune a longtemps vécu de l'agriculture et l'élevage. Il a aussi existé dans la commune une émigration saisonnière, certains hommes se faisant notamment colporteurs[10].
Emmanuel Boileau de Castelnau et Pierre Gaspard.Photographie de 1924 du refuge du Promontoire, situé en face sud de la Meije.
L'histoire de Saint-Christophe-en-Oisans est également liée à l'histoire de l'alpinisme dans le massif des Écrins, et l'une de ses figures marquantes est le guide Pierre Gaspard, qui a notamment réalisé la première ascension de la Meije le avec son fils et l'alpiniste Emmanuel Boileau de Castelnau. Le hameau de La Bérarde est pendant plusieurs décennies un haut lieu de l'alpinisme; la Société des touristes du Dauphiné y ouvre un chalet-hôtel en 1887; et entre les deux guerres mondiales, le hameau sera la deuxième station française d'alpinisme[11]. En 1950, elle était encore citée comme «second centre français de l'alpinisme» après Chamonix[10].
Le début du XXesiècle voit l'exode rural atteindre la commune et au fil des ans, si bien que certains hameaux isolés sont abandonnés[10]. En 1928 est ouverte la route moderne qui parcourt la vallée[10]. Ce siècle a également vu l'apparition sur le territoire de la commune du parc national de la Bérarde en 1913. Plus tard, en 1973, viendra la création du parc national des Écrins[12], qui comprend notamment une partie de la commune.
Politique et administration
Administration municipale
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Liste des maires
Liste des maires successifs
Date d’élection
Identité
Parti
Qualité
mai 2020 - en cours
Jean-Louis Arthaud
SE
Retraité
mars 2014 - mai 2020
Patrick Holleville
SE
Agriculteur retraité
mai 2004 - mars 2014
Serge Topridès
mars 1995 - mai 2004
Xavier Charpe
DVG
mars 1989 - mars 1995
Pierre Faure
Les données antérieures ne sont pas encore connues.
Jumelages
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Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2019, la commune comptait 110 habitants[Note 3], en augmentation de 3,77% par rapport à 2013 (Isère: +2,9%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
380
416
535
525
535
565
568
516
530
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
540
521
489
525
523
531
534
489
492
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
478
451
462
344
319
261
287
223
179
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
122
91
74
103
103
106
134
104
104
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
110
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Le territoire de la commune est rattaché à l'académie de Grenoble.
Sports
De nombreuses activités sportives peuvent être pratiquées sur le territoire de la commune, dont:
l'alpinisme;
la randonnée en montagne;
le ski de randonnée;
le rafting, à la base «Vénéon Eaux Vives»;
le cyclotourisme.
Course de ski et snowboard «La Gaspard'in».
Médias
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Cultes
Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré qui consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, du canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église, route de la Bérarde en 1912.
Le cimetière de Saint-Christophe-en-Oisans est un lieu de pèlerinage pour les alpinistes. De nombreux alpinistes tombés en montagne y sont enterrés, les pierres tombales sont souvent ornées de piolets. À noter la tombe de Pierre Gaspard, Chritourleu et vainqueur de la Meije avec son fils et son client le baron Emmanuel Boileau de Castelnau, le .
Hameaux: La Bérarde, Lanchâtra, le Puy, Champébran, la Bernardière, les Granges, le Clos, les Étages, Champhorent...
Église Saint-Christophe de Saint-Christophe-en-Oisans.
Patrimoine culturel
Le musée Mémoires d'Alpinismes.
Le musée de l’alpinisme Mémoires d'alpinisme[17],[18] a ouvert ses portes en 2002.
Patrimoine naturel
Le parc national des Écrins, sa faune et sa flore.
La Bérarde.
Personnalités liées à la commune
Dans le cimetière, les tombes d'Emil Zsigmondy (AT) et Ernest Thorant (FR), deux alpinistes renommés morts sur la Meije (3 983 m) à la fin du XIXesiècle.
Emil Zsigmondy (autrichien d'origine hongroise) et Ernest Thorant (français), deux alpinistes renommés morts sur la Meije (3 983 m) à la fin du XIXesiècle et dont les tombes sont dans le cimetière de la commune.
Héraldique
Saint-Christophe-en-Oisans possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Inventaire du patrimoine géologique: résultats, Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
Annie Illaire, «La vie dans une cellule de haute montagne: Saint-Christophe-en-Oisans», Revue de géographie alpine, vol.41, no4, , p.695-723 (DOI10.3406/rga.1953.1118, lire en ligne[PDF]).
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