Saint-Christol-lez-Alès, anciennement Saint-Christol-lès-Alès[1], est une commune française située dans le nord du département du Gard, en région Occitanie.
Saint-Christol-lez-Alès | |
![]() La Pyramide. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gard |
Arrondissement | Alès |
Intercommunalité | Alès Agglomération |
Maire Mandat |
Jean-Charles Benezet 2020-2026 |
Code postal | 30380 |
Code commune | 30243 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Christolens |
Population municipale |
7 055 hab. (2019 ![]() |
Densité | 348 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 05′ 07″ nord, 4° 04′ 39″ est |
Altitude | 134 m Min. 103 m Max. 391 m |
Superficie | 20,25 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Alès (banlieue) |
Aire d'attraction | Alès (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Alès-1 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saintchristollezales.fr/ |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gardon d'Alès , l'Alzon, le ruisseau de Carriol et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Christol-lès-Alès est une commune urbaine qui compte 7 055 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'agglomération d'Alès et fait partie de l'aire d'attraction d'Alès. Ses habitants sont appelés les Saint-Christolens ou Saint-Christolennes.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : la pyramide, inscrite en 1939.
Point culminant : Serre d'Avène (387 m). Autres sommets : Serre de la Cabane (289 m), Six-Sours (342 m) et Lauzière (357 m).
Cours d'eau : le Gardon d'Alès, l'Alzon (affluent du Gardon d'Alès) et son affluent le Respéchas, le Faverol et le Carriol.
La commune de Saint-Christol-lez-Alès est entourée des communes d'Alès, Saint-Jean-du-Pin, Bagard, Ribaute-les-Tavernes, Vézénobres et Saint-Hilaire-de-Brethmas.
Cette commune a connu lors de l'été 2003 un record de chaleur jamais enregistré en France métropolitaine avec 44,1 °C ; record qu'elle partageait avec Conqueyrac, village de 102 âmes du Gard[2], et ce jusqu'au , lors de la canicule de juin 2019, où 46 °C furent relevés à Vérargues dans l’Hérault.
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 1] est recensée sur la commune[3] : la « vallée moyenne des Gardons » (1 848 ha), couvrant 24 communes du département[4].
Saint-Christol-lès-Alès est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[5],[I 1],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Alès, une agglomération intra-départementale regroupant 22 communes[I 2] et 95 704 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alès, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 5],[I 6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (28,6 %), zones urbanisées (25,1 %), forêts (21,1 %), terres arables (7,8 %), cultures permanentes (7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,6 %), prairies (3,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Groupé autour de son église du XIe siècle et de son château qui forment un seul ensemble, mis à mal par les modifications architecturales du XIXe siècle, le petit bourg viticole de Saint Christol lez Alès conserve peu de traces de sa puissance et de son prestige passés.
Créé en 1263 par Martinus Thomas qui posa la première pierre, le nom de Sancti-Christofori fut donné par son maître Rafaelo di Cuesto qui, après lui avoir enseigné l'art de la construction des obélisques, lui demanda de gérer le village. La seigneurie de Saint Christol est passee successivement entre les mains des de Serinhac,de Maubuisson,Du Puy de Cendras,de Tremolet de Robiac puis Destremx.
Le village dont le patron est saint Christophe — dont la statue veille encore au fronton de la cave coopérative, réputée pour ses vins de coteaux — naquit au XIIe siècle de l’une des premières fondations en bas Languedoc des Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Cette commanderie devait rayonner pendant près de sept siècles jusqu’à la dissolution de l’Ordre en France par la Révolution.
Au début de la Réforme, vers 1560, des destructions eurent lieu dans le quartier de Vermeil de l'église de Saint-Pierre de Vermeil.
Les lieux eurent à souffrir des troubles causées de la Réforme protestante et sa sévère repression par les armées catholiques royales : ainsi, en 1575, la ville de Sommières, protestante, ayant été assiégée par le maréchal de Damville, le duc d’Uzès envoya au secours des Sommièrois le commandeur de Saint-Christol et le baron de Combas. Mais leur intention se solda par un échec et ils se retirèrent. L’édit de Nantes apporta son apaisement, mais lors de la reprise par Louis XIII des places de sûreté pro-protestantes, le feu des troubles se ralluma. Les protestants de Montpellier ayant alors reconnu pour leur chef le duc de Rohan, celui-ci, en 1622, aurait bien voulu atteindre l’évêque Pierre Fenouillet, retiré dans le château de Montferrand. Mais la place était bien défendue et Rohan, souhaitant limiter de telles possibilités de résistance, ordonna la destruction de toutes les fortifications des environs : ainsi à Saint-Christol furent démantelés le château et la commanderie. On ne tarda pas, toutefois, à les reconstruire.
En , mois de la révocation de l’Édit de Nantes, plusieurs protestants Saint-Christolains prononcèrent leur abjuration. Là comme ailleurs, c’est au début qu’elles ont été les plus nombreuses. Le , destruction du temple de Rouret. Il était bâti sur une parcelle de 2 ares et 10 centiares à la section A numéro 1160 du plan cadastral. Avant 1949, ses ruines étaient encore visibles ; ses anciens propriétaires étaient Jean Pierre Gascuel puis monsieur Bouvier époux Cabot.
, bataille du Mas Cauvy (nommée également bataille du mas de Cauvi ; du mas Rouge). Jean Cavalier, protestant natif de Ribaute les Tavernes, avec ses Camisards, mit en fuite la bourgeoisie catholique d'Alès qui trouva refuge, une partie dans le château de Montmoirac, l'autre au château de Saint-Christol.
Astris, Ayroles, Boujac, Constan, Frigoulet, la Maitairie de l'Holm, Le Jardin Nouvel, Le mas Rouge, Les Clauzels, Montagnac, Monteirargues, Montèze, Montmoirac, Roulet, Saijt Christol, Saint Martin d'Arènes, Valés, Vals, Vermeils, Vermillet, Vignal.
Sur cette dernière le Carriol porte le nom de valat de Fontvive, le Féverol se nomme le valat de Jérusalem, l'Alzon est tracé mais ne porte pas de nom.
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement les noms de Auxon et de Pont-Auzon[8].
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Blason | Parti ondé : au premier d'azur à la tour d'or, au second d'or à la grappe de raisin feuillée d'azur ; à la pyramide de Saint Christol d'argent brochant sur la partition. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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? | 1967 | Jean-Jacques Meynard | PSU | Médecin |
1967 | mars 1983 | Fernand Balez | PCF | Conseiller général du canton d'Alès-Ouest (1973-1998) |
mars 1983 | mars 2008 | Jean Sirvin | PS | |
mars 2008 | 2014 | Philippe Roux | FDG | |
mars 2014 | En cours | Jean-Charles Bénézet | UDI | Enseignant-chercheur à l'École nationale supérieure des mines d'Alès Conseiller départemental depuis 2021 |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].
En 2019, la commune comptait 7 055 habitants[Note 4], en augmentation de 2,8 % par rapport à 2013 (Gard : +2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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726 | 826 | 889 | 988 | 1 102 | 1 162 | 1 193 | 1 260 | 1 287 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 311 | 1 425 | 1 390 | 1 374 | 1 421 | 1 386 | 1 345 | 1 363 | 1 371 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 397 | 1 372 | 1 380 | 1 375 | 1 433 | 1 432 | 1 508 | 1 580 | 1 724 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 025 | 2 595 | 3 304 | 3 970 | 4 973 | 5 492 | 6 002 | 6 390 | 6 617 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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6 951 | 7 055 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 3 091 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 7 229 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 440 €[I 7] (20 020 € dans le département[I 8]). 41 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 6] (43,9 % dans le département).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 9] | 10,7 % | 12,9 % | 11,9 % |
Département[I 10] | 10,6 % | 12 % | 12 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 4 004 personnes, parmi lesquelles on compte 70,2 % d'actifs (58,3 % ayant un emploi et 11,9 % de chômeurs) et 29,8 % d'inactifs[Note 7],[I 9]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Alès, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 12]. Elle compte 1 789 emplois en 2018, contre 1 888 en 2013 et 1 727 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 2 360, soit un indicateur de concentration d'emploi de 75,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,7 %[I 13].
Sur ces 2 360 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 605 travaillent dans la commune, soit 26 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 91,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,9 % les transports en commun, 3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
668 établissements[Note 8] sont implantés à Saint-Christol-lez-Alès au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 16].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 668 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 55 | 8,2 % | (7,9 %) |
Construction | 147 | 22 % | (15,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 188 | 28,1 % | (30 %) |
Information et communication | 7 | 1 % | (2,2 %) |
Activités financières et d'assurance | 21 | 3,1 % | (3 %) |
Activités immobilières | 14 | 2,1 % | (4,1 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 65 | 9,7 % | (14,9 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 109 | 16,3 % | (13,5 %) |
Autres activités de services | 62 | 9,3 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,1 % du nombre total d'établissements de la commune (188 sur les 668 entreprises implantées à Saint-Christol-lès-Alès), contre 30 % au niveau départemental[I 17].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[12] :
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est de 25 lors du recensement agricole de 2020[Note 10] et la surface agricole utilisée de 534 ha[Carte 3],[Carte 4].
La Pyramide : monument, érigé en 1777 à l'initiative de Monseigneur de Beauteville, évêque d'Alès. Cet obélisque de pierre commémore la modification des voies abruptes reliant Montpellier (voir RN 110 actuelle), Alès et Anduze en chemins carrossables. Il aurait remplacé une borne indicatrice gallo-romaine.
Saint-Christol-lez-Alès est jumelé avec Stilton (Royaume-Uni) ().
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