Saint-Aubin-le-Cauf est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
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Saint-Aubin-le-Cauf | |
![]() Saule de l'avenue verte. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Arrondissement | Dieppe |
Intercommunalité | Communauté de communes Falaises du Talou |
Maire Mandat |
Christophe Dequesne 2020-2026 |
Code postal | 76510 |
Code commune | 76562 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Aubinois |
Population municipale |
841 hab. (2019 ![]() |
Densité | 83 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 52′ 11″ nord, 1° 10′ 51″ est |
Altitude | Min. 4 m Max. 133 m |
Superficie | 10,11 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dieppe (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Dieppe-2 |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.saint-aubin-le-cauf.fr/ |
modifier ![]() |
![]() |
Arques-la-Bataille | Arques-la-Bataille | Saint-Nicolas-d'Aliermont | ![]() |
Martigny | N | Dampierre-Saint-Nicolas | ||
O Saint-Aubin-le-Cauf E | ||||
S | ||||
Saint-Germain-d'Étables |
La commune est traversée par l'avenue verte, itinéraire cyclable qui relie Paris à Londres.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dieppe », sur la commune de Dieppe, mise en service en 1949[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 798,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 54 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Saint-Aubin-le-Cauf est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieppe, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,9 %), terres arables (22,3 %), eaux continentales[Note 8] (11 %), forêts (10,6 %), zones urbanisées (7,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,6 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sancti Albini en 1031, 1032 et en 1037[21], Ecclesia Sancti Albini en 1142[22], Saint Aulbin sur Arques en 1433[23], Saint Aubin le Cauf en 1477[24].
Saint Aubin est la dédicace d'un grand nombre de communes en Normandie, il s'agit d'un ancien évêque d'Angers au VIe siècle.
Le qualificatif n'est attesté qu'en 1400 sous la forme le Cault et à partir de 1477 sous sa forme actuelle. Cauf est la variante normanno-picarde de l'adjectif « chauve »[25]. Le village doit son nom à l'un de ses seigneurs surnommé Le Cauf, c'est-à-dire « le Chauve ».
À l'origine, la seigneurie de Saint-Aubin-le-Cauf (Sancti Albini en 1031) était un plein fief de haubert, c'est-à-dire dont le possesseur était obligé de se faire armer chevalier et tenu de servir le roi. Saint-Aubin faisait alors partie du vaste domaine féodal des ducs de Normandie. Au XIe siècle (vers 1031), Robert le Magnifique duc de Normandie était seigneur châtelain de pays et possédait toutes les terres situées depuis Dieppe jusqu'à Douvrend, en passant par Arques et toute la forêt de l'Aliermont. Témoin de cette époque, la forteresse du château d'Arques construite en l'an mille est une des plus anciennes de France.
Le village était alors peuplé de 200 familles, soit environ 1000 âmes et possédait une tour (au lieu-dit de Noville) que Saint Louis céda à Eudes Rigaud (archevêque de Rouen de 1248 à 1275) en . À la fin du XIIe siècle, Richard Cœur de Lion céda le village à l'archevêque de Rouen qui le posséda jusqu'à la Révolution.
Dès 1568, les protestants tenaient publiquement des assemblées à Saint-Aubin. Ils ouvrirent un prêche en 1571 sur le domaine du seigneur dont le titre de fief leur assurait toute sécurité. Cette région de Normandie fut vaillamment défendue par Henri IV lui-même lors de ses guerres contre la Ligue pour conquérir son royaume avant d'abjurer.
L'église, remaniée au XIXe siècle, fut construite au XIIIe siècle dans l'enceinte du château seigneurial dont il reste notamment les mûrs de clôture. Sous le chœur, se trouvait un caveau sépulcral recueillant les corps des seigneurs-châtelains du village. À la Révolution, leurs restes sont dispersés et on bouche l'entrée de la sépulture[26].
Saint-Aubin-le-Cauf était la maison de champs de Claude Groulart, marquis de Torcy, premier président du parlement de Normandie et fondateur des hospices de Rouen. Il acheta cette terre à Louis de Montberon et y possédait un manoir où il aimait passer ses vacances. En 1592, Henri IV, vainqueur et blessé de la bataille d'Aumale :
«Bataille d'Aumale : Henri IV contre le duc de Parme. [Le roi] reçoit un coup dans les reins, pénètre le manoir de Claude Groulard par le petit pont en pierre et brique pour y séjourner quelques jours afin de se remettre de sa blessure (seule blessure sérieuse de toute sa vie)»
En signe de reconnaissance (vers 1603), le roi de France érige la seigneurie de Saint-Aubin en châtellenie en faveur de Claude Groulard, avec « droit de fourches patibulaires à quatre piliers», c-a-d le droit de justice et de pendre aux piliers (au gibet). C'est dans les anciennes écuries à voûtes en ogive, soutenues par d'élégants piliers, que furent protégées des révolutionnaires les statues sépulcrales de Claude Groulard et de sa seconde épouse, Barbe Giffart. Ces tombeaux restèrent cachés jusqu'en 1841 où l'historien du Parlement de Normandie, Amable Floquet, les découvrit. Plus tard, Marguerite de Choiseul, épouse en 1res noces de Louis du Moucel descendant direct de Claude Groulard et dernier seigneur de St Aubin, alors propriétaire du château de Saint-Aubin accorda les statues au département. Elles reposent toutes deux en la chapelle Saint-Étienne dans la cathédrale de Rouen.
Marguerite de Choiseul épouse en secondes noces le duc de Fitz-James en 1825 et devient duchesse de Fitz-James. Elle réside dès lors dans le château de la Rivière-Bourdet. Elle meurt en 1862 sans héritier direct, le château et les terres de Saint-Aubin sont alors vendus aux enchères à Paris et à Dieppe. Le domaine sera resté propriété de la famille Groulard durant 250 ans.
Sur l'emplacement des fondations féodales, les descendants de Claude Groulard font élever au XVIIIe siècle un château moderne en brique rose et pierre couvert de toits à la Mansart.
Ses fondations, le pont témoin du passage d'Henri IV qui enjambe les anciennes douves, le four à pain ainsi que les écuries voutées en ogive demeurent des vestiges des XIIIe et XVIe siècles.
Par la suite, le château changea de propriétaires à plusieurs reprises. En 1926, Mr Dupuis propriétaire et fermier exploitant des terres, fait inscrire les écuries voutées en ogives aux monuments historiques.
Dans les années 1930, ce château d'été fut acheté par Grace Wishar, veuve d'un planteur de thé britannique de Ceylan, qui épousa en 1934 Alexandre Alekhine (1892-1946). Le château de Saint-Aubin sera la dernière résidence de cet illustre champion du monde d'échecs franco-russe resté invaincu.
Pendant la guerre, le château sera occupé par un régiment de l'armée allemande qui y fait son quartier général et le transforme en hôpital. De cette époque reste le poste de garde, petite maison en brique construite par l'armée allemande à l'entrée du domaine.
À la mort d'Alekhine en 1946, son épouse, le cède à la famille des actuels propriétaires qui le découvrent vandalisé, vidé de tout meuble et pillé de tout matériau réutilisable.
Depuis, les propriétaires s'emploient à rénover et faire vivre cet ensemble architectural[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1843 | Lefan | |||
Michel Patrice Hinfray | ||||
Eugène Henri Hinfray | Juge de Paix suppléant du canton de Tôtes | |||
1874 | 1901 | Assuérus Blondel | Herbager | |
1912 | 1923 | Louis Duvivier | Cultivateur | |
1927 | Bouquet | |||
1935 | Bréard | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1962 | Manoury | |||
mars 1971 | 1977 | André Fontaine | ||
1989 | juillet 2015[27] | Christian Pajot | Décédé en fonction | |
septembre 2015[28] | mai 2020 | Anny Boudet | Enseignante retraitée | |
mai 2020[29],[30] | En cours (au 10 août 2020) |
Christophe Dequesne | Entrepreneur paysagiste à la retraite |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 841 habitants[Note 9], en diminution de 7,68 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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520 | 522 | 525 | 583 | 650 | 637 | 687 | 652 | 652 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
650 | 625 | 616 | 641 | 634 | 654 | 635 | 653 | 641 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
632 | 672 | 713 | 715 | 696 | 645 | 607 | 596 | 560 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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552 | 534 | 563 | 672 | 747 | 747 | 861 | 918 | 858 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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841 | - | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Les armes de la commune de Saint-Aubin-le-Cauf se blasonnent ainsi :
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