Saint-Alban-d'Ay est une commune française du département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Au dernier recensement de 2019, la commune comptait 1 419 habitants.
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Saint-Alban-d'Ay | |
Vue générale vers le nord. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Tournon-sur-Rhône |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val d'Ay |
Maire Mandat |
André Joseph Maurice Ferrand 2020-2026 |
Code postal | 07790 |
Code commune | 07205 |
Démographie | |
Gentilé | Saintalbanais |
Population municipale |
1 419 hab. (2019 ![]() |
Densité | 60 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 11′ 19″ nord, 4° 38′ 20″ est |
Altitude | Min. 369 m Max. 1 181 m |
Superficie | 23,73 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Annonay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Haut-Vivarais |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-saintalbanday.fr |
modifier ![]() |
La commune de Saint-Alban-d'Ay occupe une assez vaste superficie de 23 km2 « entre montagne et vallée », selon le slogan qu'elle s'est choisi : depuis les 380 m de la rivière d'Ay aux 1 191 m du suc de Vent. Côté montagne, les plis du relief abritent plus de trente hameaux, encore tous habités. Au-delà, c'est la forêt, qui occupe un tiers de la superficie communale.
Saint-Alban-d'Ay est limitrophe de cinq communes[1], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :
![]() |
Roiffieux | ![]() | ||
Vocance | N | Quintenas | ||
O Saint-Alban-d'Ay E | ||||
S | ||||
Satillieu | Saint-Romain-d'Ay |
Saint-Alban-d'Ay est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,2 %), prairies (24,4 %), zones agricoles hétérogènes (20,7 %), terres arables (3,4 %), zones urbanisées (3,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
L'habitat s'est installé il y a sans doute très longtemps aux abords du plateau. On trouve par exemple des pierres à cupules sur la colline de Peyre-Bœuf qui domine le village actuel. Ce dernier était sans doute situé sur une ancienne voie d'Annonay au Velay. Une agglomération s'est formée autour du château actuel des Rieux, qui existe depuis au moins depuis 1280. À la fin du XVIe siècle, le village s'est réorganisé à sa place actuelle, sous l'église, où l'on trouve de belles façades traditionnelles. Une de ces maisons a abrité la famille du compositeur ardéchois Vincent d'Indy. Saint-Alban-d'Ay a compté jusqu'à 1 404 habitants en 1851, et son activité agricole a favorisé l'installation de grandes propriétés, avec encore quatre châteaux sur son territoire. Mais la commune a connu ensuite un déclin, avec seulement 738 habitants en 1968. Depuis, la construction de maisons individuelles a ramené la population à son niveau maximum d'autrefois. L'activité agricole s'est assez bien maintenue, avec encore une dizaine d'agriculteurs à plein temps. Des commerces et des services essentiels se réinstallent progressivement. L'activité associative est importante avec une vingtaine d'associations :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Jean de Missolz | CD | Conseiller général du canton de Satillieu Initiateur et président du SIVM du canton (1964-1975)[10] | ||
Lucien Brunel | Président du SIVM du canton (1987-2001)[10] | |||
mars 2001 | mars 2008 | Bernard Riffard | ||
mars 2008 | En cours (au ) |
André [Joseph Maurice] Ferrand[11],[12] | ? puis LR | Administrateur de sociétés |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2019, la commune comptait 1 419 habitants[Note 3], en augmentation de 8,74 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 215 | 960 | 1 163 | 1 229 | 1 182 | 1 209 | 1 211 | 1 332 | 1 404 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 336 | 1 377 | 1 371 | 1 330 | 1 290 | 1 221 | 1 213 | 1 257 | 1 218 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 136 | 1 138 | 1 004 | 892 | 877 | 846 | 840 | 798 | 779 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
769 | 738 | 782 | 889 | 1 005 | 1 118 | 1 248 | 1 266 | 1 316 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 397 | 1 419 | - | - | - | - | - | - | - |
Saint-Alban-d'Ay dépend de l'académie de Grenoble. Elle gère une école primaire publique nommée « du Petit Prince », comprenant quatre classes[réf. souhaitée] et 82 élèves scolarisés en 2015-2016[17] ; il existe aussi une école élémentaire privée Saint-Roch[18] comprenant trois classes[réf. souhaitée].
Le Comité des Fêtes de Saint-Alban-d'Ay a été créé en 1995. Il s'agit d'une association autonome, et qui parvient à rassembler les bénévoles des autres associations dans les grandes circonstances. Actuellement, il organise quatre grandes animations dans l'année : un vide greniers en mai, le passage de l'Ardéchoise en juin, un grand marché semi-nocturne et festif début août et la Fête des Illuminations le 8 décembre. Le Comité a acquis du matériel de fête qu'il prête aux associations et aux particuliers.
Le village compte plusieurs commerces, ainsi que le restaurant La Truffolie.
L'église actuelle du village, bâtie sur l'emplacement de l'église primitive, date de 1882, avec son style néo-gothique qui était à la mode à cette époque. Ses vitraux sont cependant remarquables par leur qualité, réalisés par le maître-verrier lyonnais Dufrêne. Elle est dédiée à saint Alban et à saint Roch et elle fait partie de la paroisse catholique Saint-François Régis (Ay-Daronne)[19].
Près de l'entrée de l'église, on pourra remarquer une belle croix de peste à personnages réalisée au XVIe siècle et classée monument historique en 1933.
Les dernières équipes municipales se sont attachées à mettre en valeur les éléments les plus estimables du centre village : la source communale et le lavoir (contre le bâtiment de la mairie) et la source St-Roch (plus à l'écart au nord). Les maisons les plus anciennes se situent sous l'église. La plus remarquable a appartenu à une branche de la famille du musicien cévenol Vincent d'Indy.
Le château des Rieux est le plus ancien, construit aux alentours de 1280. Ses réaménagements ultérieurs lui ont conservé une allure remarquable de château défensif. Ses parties les plus anciennes sont probablement la partie nord située autour du grand donjon carré. Au XIVe siècle, le site appartenait à un seigneur, André Fabry, dont le nom a évolué ensuite en Faure, puis Faure des Rieux et enfin Du Faure. Par le jeu des mariages, le nom des propriétaires a changé plusieurs fois après 1650. Fin XIXe, par exemple, les Vachon de Lestra, dont un des membres a été maire de Satillieu et conseiller général. La famille Gaspard, actuelle propriétaire, fait toujours partie de cette même lignée.
Le château de Pierre Grosse est proche de celui des Rieux, séparé seulement par le début du ruisseau d'Embrun. Son nom vient certainement du gros rocher qui a été ensuite inclus dans une partie plus récente. Les deux tours rondes des angles Est sont les plus anciennes. Les deux tours carrées de l'ouest, plus résidentielles, datent de périodes moins troublées. En 1415, le château appartenait à un Gonon de Pierregrosse. Il a abrité plus tard des Romanet de Lestrange puis vers 1850 Auguste de la Fayolle de Mars. En 1866, Louis de la Fayolle de Mars épousait Hélène Vachon de Lestra, de la famille voisine des Rieux. Leur fils Louis a été maire de St-Alban entre 1927 et 1929. La propriété a été vendue par deux fois, en 1990 et en 1998.
Le château de la Faurie est un grand bâtiment résidentiel construit en 1611 et plusieurs fois remanié, notamment à la fin du XVIIIe et au début du XXe siècle. Il continue d'appartenir à la famille de Romanet, qui a étendu son nom à celui des de Lestrange à l’occasion d’un mariage en 1743. Jean-Louis-Baptiste, marquis de Lestrange, a été maire de Saint-Alban d’Ay de 1802 à 1830 et conseiller général du canton de 1833 à 1851. Les descendants actuels portent le nom de Colas des Francs. La grand-mère d'Antoine de Saint-Exupéry, née de Lestrange, y a donné naissance en 1875 à la mère de l'écrivain. Ce dernier y est venu au moins une fois en vacances, en 1907.
Le château du Plantier a été construit sur le versant exposé au sud de la vallée de l'Ay, sur la paroisse de Saint-Romain. Son origine remonte sans doute au XVe siècle avec un réaménagement important vers 1780 par Bernard de Chaves de la Chavas. Le château est resté depuis dans la même famille. Celle-ci a été aussi propriétaire du château de Notre Dame d'Ay. En 1831, Mme de Larochette, qui résidait au Plantier, s'est occupée d'agrandir la chapelle du sanctuaire. La propriété du Plantier continue d'être entretenue par les du Peloux, descendants de la même lignée.
Ces quatre châteaux appartiennent à des propriétaires privés, qui s'appliquent à maintenir à leurs sites leurs caractères remarquables.
La culture de la pomme de terre a été popularisée en France par le pharmacien agronome Antoine Parmentier à partir de 1771. Mais ce tubercule originaire d'Amérique du Sud avait été importé en Europe à partir de 1534. Saint-Alban d'Ay s'en réclame comme un berceau précoce, car un texte certifie qu'elle y a été introduite vers 1540[20]. Elle avait été apportée d'Espagne par le moine franciscain Pierre Sornas, qui était venu se retirer dans son hameau natal de Bécuse après une grande partie de sa vie passée en Espagne[21]. La pomme de terre s'est rapidement répandue, au moins dans la région d'Annonay[22]. On appelait alors ce tubercule en patois (occitan) « la(s) trifolà(s) ». Le nom générique pour désigner la pomme de terre a été francisé au XVIIIe siècle en « truffole », qui désigne toujours aujourd'hui encore la plante (la trifola).
À partir de 1995, l'association Les Amis de la Truffole a cherché à remettre en avant ce patrimoine culturel et agricole local. Des agriculteurs en produisent actuellement en marque déposée. Le mot « truffole » est protégé auprès de l'INPI dans les secteurs de la production agricole, de la restauration et dans le domaine culturel[23].
Cette forêt communale, située au sud du village au bord du ruisseau d'Embrun, avait subi pas mal de dommages en 1999. Son aménagement a été entrepris à partir de 2009. Ses sept hectares se répartissent entre prairie naturelle avec vieux fruitiers, zone autonome avec châtaigneraie et zone forestière. Deux sentiers ont été aménagés, l'un de 800 m, de l'entrée jusqu'au sommet, et une boucle de 200 m, accessible aux personnes à mobilité réduite à partir du parking supérieur. Des panneaux présentent les arbres et la vie de la forêt. À l'autre extrémité de la commune, la Roche des Vents est un site plus sauvage, mais moins facilement abordable.
Le Nord Ardèche ne manque pas de sites rocheux où il semble que d'anciennes religions païennes aient pu célébrer un culte. On trouve souvent sur ces sites des « rochers à cupules » : des trous dans le rocher, peut-être naturels au départ, mais qui semblent avoir été agrandis volontairement. Certains sont très réguliers, d'autres pourraient être naturels. Pour les cupules du rocher de Peyre-Bœuf, on peut hésiter. Une autre cupule est peut-être plus convaincante sur un autre rocher au sommet de la colline. Le site de Peyre-Bœuf, qui domine la vallée, a pu être un lieu particulier, et on y imagine sans peine des sacrifices ou des incantations aux forces de la nature. Peut-être… Pour accéder au site, on peut encore retrouver un ancien chemin qui part du haut du pré du col qui mène à la Chomotte, et qui contourne la colline à l'horizontale jusqu'aux amas rocheux. On retrouve aussi dans ce secteur des traces d'anciennes terrasses.
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