Saint-Aignan-le-Jaillard est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire. Elle appartient au Canton de Sully-sur-Loire, et se situe dans l'arrondissement d'Orléans depuis 1926 (arrondissement de Gien avant 1926).
Saint-Aignan-le-Jaillard | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Loiret |
Arrondissement | Orléans |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de Sully |
Maire Mandat |
Hugo Planchet 2020-2026 |
Code postal | 45600 |
Code commune | 45268 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Aignanais |
Population municipale |
611 hab. (2019 ![]() |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 44′ 36″ nord, 2° 26′ 24″ est |
Altitude | Min. 112 m Max. 159 m |
Superficie | 24,31 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Sully-sur-Loire (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sully-sur-Loire |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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La commune de Saint-Aignan-le-Jaillard se trouve dans le quadrant sud-est du département du Loiret, dans la région agricole du Val de Loire[1] et l'aire urbaine de Sully-sur-Loire[2]. À vol d'oiseau, elle se situe à 43,5 km d'Orléans[3], préfecture du département, et à 5,4 km de Sully-sur-Loire, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant . La commune fait partie du bassin de vie de Sully-sur-Loire[2].
Les communes les plus proches sont : Ouzouer-sur-Loire (4,1 km), Lion-en-Sullias (4,2 km), Sully-sur-Loire (5,4 km), Saint-Père-sur-Loire (6 km), Dampierre-en-Burly (6,4 km), Saint-Florent (6,5 km), Bonnée (7,2 km), Saint-Gondon (9,2 km) et Villemurlin (10,1 km)[4].
Sully-sur-Loire | ![]() |
Lion-en-Sullias |
Saint-Florent (Loiret) |
La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sédimentaires français. Cette vaste dépression, occupée dans le passé par des mers peu profondes et des lacs, a été comblée, au fur et à mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches géologiques[5].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années, et du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La formation la plus ancienne est de la craie blanche à silex remontant à la période Crétacé. La formation la plus récente est des alluvions récentes des lits mineurs remontant à l’époque Holocène de la période Quaternaire. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « n°399 - Châteauneuf-sur-Loire » et « n°431 - Argent-sur-Sauldre » de la carte géologique au 1/50 000ème du département du Loiret[6],[7] et leurs notices associées[8],[9].
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | ||||||||||||||||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène |
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Néogène (2.58 - 23.03) |
Pliocène | non présent | |||||||||||||||||||
Miocène |
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Paléogène (23.03 - 66.0) |
Oligocène | non présent | |||||||||||||||||||
Éocène |
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Paléocène |
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Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
Crétacé (66.0 - ≃145.0) |
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La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 24,31 km2[10],[Note 1]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 24,17 km2[7]. Son relief est relativement plat puisque la dénivelée maximale atteint 47 mètres. L'altitude du territoire varie entre 112 m et 159 m[13].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats » et «Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[14],[15]. Les sites Natura 2000 présents sur le territoire communal de Saint-Aignan-le-Jaillard sont au nombre de trois[INPN 1].
Nom | Numéro | Type | Arrêté | Localisation |
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Vallée de la Loire de Tavers à Belleville-sur-Loire | FR2400528 | SIC | Arrêté du [16] | Dans la frange nord de la commune[17]. |
Sologne | FR2402001 | SIC | Arrêté du [18] | Dans la partie sud de la commune[19]. |
Le site de la « Vallée de la Loire de Tavers à Belleville-sur-Loire », d'une superficie de 7 120 ha, concerne 51 communes. La délimitation de ce site Natura 2000 est très proche de celle correspondant à la Directive Oiseaux. L'intérêt majeur du site repose sur les milieux ligériens liés à la dynamique du fleuve, qui hébergent de nombreuses espèces citées en annexe II de la directive Habitats[INPN 2].
La ZSC « Sologne », d'une superficie totale de 346 184 ha, constitue une vaste étendue émaillée d'étangs, située en totalité sur les formations sédimentaires du burdigalien. L'agriculture est en recul et on observe une fermeture des milieux naturels (landes). Plusieurs ensembles naturels de caractère différent se distinguent sur ce site[INPN 3] :
Nom | Numéro | Type | Arrêté | Localisation |
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Vallée de la Loire du Loiret | FR2410017 | ZPS | Arrêté du [20]. | Dans la frange nord de la commune[19]. |
Le site de la « Vallée de la Loire du Loiret » s'étend sur 7 684 ha et concerne la vallée de la Loire dans le Loiret. Cette ZPS se poursuit en amont et en aval sur les départements voisins. L'intérêt majeur du site repose sur les milieux et les espèces ligériens liés à la dynamique du fleuve. Ces milieux hébergent de nombreuses espèces citées en annexe I de la directive Oiseaux. Le site est caractérisé par la présence de colonies nicheuses de sternes naine et pierregarin et de mouette mélanocéphale. Des sites de pêche du Balbuzard pêcheur sont également présents. Le site est également lieu de reproduction du bihoreau gris, de l'aigrette garzette, de la bondrée apivore, du milan noir, de l'œdicnème criard, du martin-pêcheur, du pic noir, de la pie-grièche écorcheur[INPN 4].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal de Saint-Aignan-le-Jaillard comprend trois ZNIEFF[INPN 5].
Désignation | Type | Superficie | Description |
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« Chênaie-charmaie du bois de la chatière » | type 1[Note 2] | 7 hectares | Cette chênaie-charmaie se localise sur le flanc du coteau sud de la Loire, entre Saint-Aignan-le-Jaillard et Sully-sur-Loire[DREAL 1]. Son altitude varie entre 115 et 120 m[INPN 6]. Ce boisement frais exposé au nord abrite une population dense de scille à deux feuilles (Scilla bifolia) et de corydale à bulbe plein (Corydalis solida). Les chênaies-charmaies en bon état de conservation sont rares dans le Loiret et dans la région, ce qui justifie l'identification de cette zone, isolée par rapport à d'autres formations similaires, plutôt localisées dans l'est du département[INPN 7]. |
« La Loire entre l'Ormette et la Naudière » | type 1[Note 2] | 586 hectares | La zone concerne six communes[DREAL 2]. Son altitude varie entre 115 et 120 m[INPN 8]. Depuis plus de 30 ans, les îles de Cuissy sont un haut lieu de l'observation des concentrations de limicoles migrateurs variés. C'est aussi le secteur de Loire le plus fréquenté par les Balbuzards pêcheurs. De tous temps, ce secteur a également été fortement fréquenté par les balbuzards en migration qui y trouvent une nourriture sans doute d'accès plus facile qu'ailleurs grâce aux nombreux radiers formés par les grèves et les courants. A l'amont, le Bois de l'Ormette est occupé par une héronnière qui accueille une belle population d'aigrettes garzettes depuis le début des années 90 (la première du département). Ce site est aussi l'un des rares secteurs de la Loire moyenne à accueillir régulièrement la reproduction du Milan noir, de la fauvette babillarde et de la pie-grièche écorcheur. Le secteur est en outre occupé par plusieurs familles de Castor d'Europe[INPN 9]. |
« La loire orléanaise » | type 2 | 5 458 hectares | La zone s'étend sur 37 communes, dont Saint-Aignan-le-Jaillard, et se superpose pour la commune à la zone Natura 2000 de nom similaire. Elle correspond à la boucle septentrionale du fleuve[DREAL 3]. Son altitude varie entre 80 et 135 m[INPN 10]. Elle se caractérise par un lit mineur largement occupé par des îles et grèves sableuses. Ces milieux soumis au marnage annuel recèlent de multiples habitats plus ou moins temporaires. C'est pratiquement la seule section qui présente des méandres. On observe, sur les basses terrasses, quelques formations sablo-calcaires[INPN 11]. |
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Jaillard-sur-Sauge[21].
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Les armes de Saint-Aignan-le-Jaillard se blasonnent ainsi : De gueules à la bande d'or chargée de trois molettes de sable, accompagnée en chef d'une crosse épiscopale d'or et en pointe d'une fontaine d'argent[22].
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Saint-Aignan-le-Jaillard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[23],[24],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sully-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,3 %), forêts (21,9 %), zones agricoles hétérogènes (14,4 %), prairies (9,3 %), zones urbanisées (2,4 %), eaux continentales[Note 5] (1,7 %)[28].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune prescrit l'élaboration d'un plan d'occupation des sols en . Le document est approuvé en octobre 1972 puis révisé en [29].
La loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains du , dite loi SRU, complétée par la loi urbanisme et habitat du , marque une évolution de la planification urbaine en créant notamment les plans locaux d’urbanisme (PLU), vecteurs de projets de territoire, appelés à se substituer progressivement aux plans d’occupation des sols. Le PLU contient deux éléments nouveaux par rapport au POS : le plan d'aménagement et de développement durable (PADD), qui exprime le projet de la ville par des orientations générales en matière d'urbanisme, de développement, d'équipement et de préservation de l'environnement et les orientations d'aménagement et de programmation (OAP) qui correspondent à des zooms qui peuvent porter sur des quartiers ou secteurs à mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager, ou sur l'aménagement d'un espace public, etc. Dans ce cadre le conseil municipal prescrit la révision du Plan d’occupation des sols et sa transformation en plan local d'urbanisme le . Après l'enquête publique qui s'est déroulée en , le document est approuvé le [29],[30].
La commune est membre du Pays Sologne Val-sud, qui regroupe 29 des communes de la Sologne du Loiret. Ce pays impose un certain nombre de contraintes, que les documents d’urbanisme doivent respecter en étant compatibles avec les documents d’orientations du Pays. Le pays a notamment élaboré une charte architecturale et paysagère en 2005[31].
En 2012 les Pays Forêt d'Orléans Val de Loire, Loire Beauce et Sologne Val Sud sont les seuls territoires du département du Loiret ne disposant pas de schéma de cohérence territoriale (SCoT). Compte tenu de l'intérêt de cet outil pour l'avenir des territoires, les élus de ces pays décident d'engager une démarche d'élaboration de SCOT. Le comité syndical du Pays Sologne Val Sud se prononce majoritairement en pour prendre la compétence SCoT dans ses statuts. Les quatre communautés de communes qui composent le Pays délibèrent en avril et pour confier "l'élaboration, la gestion et le suivi du SCoT" au Pays Sologne Val Sud[32]. Les compétences sont modifiées en ce sens en [33], le périmètre du SCOT est arrêté par le préfet le . Après étude et concertation de 2014 à 2017, le document doit être approuvé en 2018[34].
La commune est traversée par quatre routes départementales : la RD951, la RD 320, la RD 254 et la RD 54
La RD 951, qui constitue l'artère principale du bourg sous la dénomination de rue Nationale, est l'ancienne route nationale 751, qui avait été créée en 1933 et était définie comme la route de Cosne-sur-Loire à la pointe de Saint-Gildas par la rive gauche de la Loire[35]. La section traversant le Loiret, reliant Beaulieu-sur-Loire à Lailly-en-Val, a été transférée au département du Loiret par arrêté du [36]. En 2014, elle supporte sur le territoire communal un trafic de 2 869 véhicules/jour dont 301 poids-lourds (7 % du trafic total)[37].
Les RD 320, 254 et 54 sont des routes à faible trafic[Note 6]. Les RD 320 (293 véhicules/jour) et 254 (78 véhicules/jour) relient la commune respectivement à Viglain et à Villemurlin[37]. La RD 54 (545 véhicules/jour), qui traverse la commune dans son extrême pointe sud, relie Isdes à Saint-Gondon.
Complétant ces voies, la commune est sillonnée de plusieurs voies communales et chemins ruraux desservant ses fermes et hameaux et les bourgs environnants.
En 2016, la commune est desservie par la ligne n°7A du réseau Ulys, le réseau interurbain de transport par autocar du Conseil départemental du Loiret[38]. Cette ligne, qui relie Sully-sur-Loire - Tigy - Jargeau - Orléans, propose un nombre de dessertes variable en fonction des jours ouvrables de la semaine[39]. Des correspondances SNCF sont assurées dans la gare d'Orléans. À compter du , la compétence des services de transports routiers interurbains, réguliers et à la demande est transférée des départements aux régions, et donc localement du département du Loiret à la région Centre-Val de Loire, consécutivement à la loi NOTRe du [40].
La commune de Saint-Aignan-le-Jaillard est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement de la Loire ou de ruisseaux), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique. Elle est également exposée à un risque technologique : le risque nucléaire avec la présence de la centrale nucléaire de Dampierre à moins de 10 km[41]. Entre 1999 et 2016, deux arrêtés ministériels portant ou ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune de Saint-Aignan-le-Jaillard pour des inondations et coulées de boue[42].
La Loire est à l'origine des dégâts les plus importants sur la commune en cas de crue majeure. Les crues historiques sont celles de 1846, 1856, 1866 et 1907. Aucune crue n'a atteint depuis 1907 les hauteurs atteintes lors de ces événements catastrophiques[43].
Le val d’Ouzouer, s’étendant sur 22 km de longueur, d'Ouzouer-sur-Loire à Châteauneuf-sur-Loire, est protégé par une levée de 22 km de long ouverte à l’aval sur 1,5 km au débouché de la Bonnée. Cette levée n'est pas submersible pour des crues du type de celle de 1856. Elle a été renforcée dans les années 2000 sur presque toute sa longueur par la mise en place d’un « masque drainant » du côté du val. A l’amont, un déversoir, dénommé déversoir d'Ouzouer, a été construit en 1886 à l'endroit où s'étaient produites des brèches lors des grandes crues de 1846, 1856 et 1866. Il a une longueur totale de 878 m dont 800 m au niveau du seuil. Il est surélevé d'un cordon de terre (banquette fusible) d’une hauteur de 1,20 mètre environ[44].
Le val est exposé au risque d’inondation[44],[45]:
Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) du val de Sully approuvé le et pour lequel une révision a été prescrite le [46]. Le périmètre communal se situe en partie en zone inondable. Le bourg est situé essentiellement en limite de zone inondable. Dans le val inondable, les quatre secteurs d’aléas sont représentés. Ils affectent pour une grande partie des enjeux agricoles. L’aléa faible et l’aléa moyen sont présents au sud et en marge de la plaine d’inondation. Seule exception, dans le secteur urbanisé, l’aléa faible se prolonge vers l’intérieur en suivant la Sange. Les secteurs urbanisés soumis au risque d’inondation se situent dans ces deux secteurs d’aléas. Ils représentent moins du tiers de l’urbanisation totale de la commune. L’aléa fort intègre le reste de la plaine d’inondation. Ce secteur est dominé par l’activité agricole. Les bâtiments d’exploitations, logements ainsi que les surfaces cultivées sont donc soumises à un risque fort d’inondation. L’aléa très fort correspond au lit mineur de la Loire[47].
Deux documents permettent de définir les modalités de gestion de crise et d'organisation des secours : au niveau départemental, le Dispositif ORSEC départemental spécialisé déclenché en cas d'inondation de la Loire, le plan ORSIL[Note 7], et au niveau communal le plan communal de sauvegarde[48].
Le territoire de la commune peut être concerné par un risque d'effondrement de cavités souterraines non connues. Une cartographie départementale de l'inventaire des cavités souterraines et des désordres de surface a été réalisée. Il a été recensé sur la commune plusieurs effondrements de cavités[49].
Par ailleurs le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[50]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particulièrement affecté le Loiret après la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumis à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), essentiellement le cente-bourg et la partie sud, le reste est en aléa « faible »[51].
En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. La quasi-totalité de la commune se situe à l'intérieur du périmètre de 10 km du Plan particulier d'intervention de la centrale nucléaire de Dampierre. À ce titre les habitants de la commune, comme tous ceux résidant dans le périmètre proche de 10 km de la centrale ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d’iode stable dont l’ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d’une exposition à de l’iode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession[52].
La totalité du département est classée en zone de sismicité « très faible »[53]. À ce titre aucune réglementation spécifique ne s'applique aux constructions dites « à risque normal »[54].
La paroisse et bourg de Saint-Aignan-le-Jaillard acquiert le statut de municipalité avec le décret du de l'Assemblée Nationale[55] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[56]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un régime juridique uniforme soit défini pour toutes les communes de France, point de départ de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[57].
Aucun événement de restructuration majeure du territoire, de type suppression, cession ou réception de territoire, n'a affecté la commune depuis sa création[58].
La commune de Saint-Aignan-le-Jaillard n'appartient à aucune intercommunalité à fiscalité propre jusqu'en 2011 et fait partie, à cette date, des 68 communes du Loiret dites « isolées »[59]. La commune adhère à la communauté de communes du Sullias lors de la création de cette intercommunalité le [60]. La commune appartient à d'autres établissements publics de coopération intercommunale, de type syndicats ou autres regroupements intercommunaux. Elle est en particulier membre du Pays Sologne Val-sud. Le découpage territorial de ces structures est en constante évolution dans une perspective de rationalisation et d'efficience des services[Note 8].
Depuis le , la commune est membre de la communauté de communes du Val de Sully, issue de la fusion des communautés de communes du Sullias et de Val d'Or et Forêt, ainsi que du rattachement de la commune de Vannes-sur-Cosson [61].
Au-delà du maire, premier magistrat administrant la commune, les personnalités élues dont le mandat est relatif à une collectivité à laquelle est rattachée la commune de Saint-Aignan-le-Jaillard et représentant donc le territoire communal au sein de chacune de ces collectivités sont les suivantes :
Élections | Circonscription électorale | Élu de la circonscription | ||||
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Niveau | Type | Titre | Nom | Début de mandat | Fin de mandat | |
Groupe communal | Municipales et communautaires | Commune de Saint-Aignan-le-Jaillard | Maire | Hugo Planchet | 2014 | 2020 |
Communauté de communes du Val de Sully | Présidente de l'intercommunalité | Nicole Lepeltier | 2017 | 2020 | ||
Département | Départementales | Canton de Sully-sur-Loire | Conseiller départemental | Jean-Luc Riglet | 29 mars 2015 | 2021 |
Conseillère départementale | Line Fleury | |||||
Région | Régionales | Région Centre-Val de Loire | Président du conseil régional | François Bonneau | [62] | 2021[63] |
Pays | Législatives | 3e circonscription | Député | Claude de Ganay | ||
Sous l'Ancien Régime, à la veille des États généraux de 1789, la paroisse de Saint-Aignan-le-Jaillard était rattachée sur le plan ecclésiastique au diocèse d'Orléans, sur le plan judiciaire au bailliage d'Orléans et au grenier à sel de Sully, sur le plan militaire au gouvernement d'Orléans et sur le plan administratif à la généralité d'Orléans[64].
La loi du divise le pays en 83 départements découpés chacun en six à neuf districts eux-mêmes découpés en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les départements, sont le siège d’une administration d’État et constituent à ce titre des circonscriptions administratives. La commune de Saint-Aignan-le-Jaillard est alors incluse dans le canton de Sully, le district de Gien et le département du Loiret[65].
La recherche d’un équilibre entre la volonté d’organiser une administration dont les cadres permettent l’exécution et le contrôle des lois d’une part, et la volonté d’accorder une certaine autonomie aux collectivités de base (paroisses, bourgs, villes) d’autre part, s’étale de 1789 à 1838[66]. Les découpages territoriaux évoluent ensuite au gré des réformes visant à décentraliser ou recentraliser l'action de l'État. La régionalisation fonctionnelle des services de l'État (1945-1971) aboutit à la création de régions[67]. L'acte I de la décentralisation de 1982-1983 constitue une étape importante en donnant l'autonomie aux collectivités territoriales, régions, départements et communes[68]. L'acte II intervient en 2003-2006[69], puis l'acte III en 2012-2015. Parallèlement l'État se réforme périodiquement. La réforme de l’administration territoriale de l’État (RéATE), entrée en vigueur au et issue de la révision générale des politiques publiques (RGPP) est une des grandes réformes visant à simplifier l'organisation de l’État.
Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune de Saint-Aignan-le-Jaillard aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.
Circonscription | Nom | Dernière période | Type de circonscription | Évolution du découpage territorial |
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District | Gien | 1790-1795 | Administrative | La commune est rattachée au district de Gien de 1790 à 1795[58],[65]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance[70]. |
Canton | Sully | 1790-1801 | Administrative et électorale | En 1790, lors de la création des cantons, districts et départements, la commune de Saint-Aignan-le-Jaillard est rattachée au canton de Sully[58]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral[70]. Ils permettent l’élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[71]. Ils acquièrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795. |
Sully | 1801-2015 | Sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 59 à 31[72]. Saint-Aignan-le-Jaillard est alors rattachée au canton de Sully par arrêté du 9 vendémiaire an X ()[73],[58]. | ||
Sully-sur-Loire | 2015- | Électorale | La loi du [74] et ses décrets d'application publiés en février et [75] introduisent un nouveau découpage territorial pour les élections départementales. La commune est alors rattachée au canton de Sully-sur-Loire[75]. Depuis cette réforme, plus aucun service de l'État n'exerce sa compétence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau découpage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'État ; il est désormais uniquement une circonscription électorale destinée à l'élection d'un binôme de conseillers départementaux siégeant au conseil départemental[76]. | |
Arrondissement | Gien | 1801-1926 | Administrative | Saint-Aignan-le-Jaillard est rattachée à l'arrondissement de Gien par arrêté du 9 vendémiaire an X ()[58],[73]. |
Orléans | 1926- | Sous la Troisième République, en raison d'un endettement considérable et de l'effort nécessaire pour la reconstruction post-Première Guerre mondiale, la France traverse une crise financière. Pour réduire les dépenses de l’État, Raymond Poincaré fait voter plusieurs décrets-lois réformant en profondeur l’administration française : 106 arrondissements sont ainsi supprimés, dont ceux de Gien et de Pithiviers dans le Loiret par décret du [77]. Saint-Aignan-le-Jaillard est ainsi transférée de l'arrondissement de Gien à celui d'Orléans[21],[78]. | ||
Circonscription législative | 3e circonscription | 2010- | Électorale | Lors du découpage législatif de 1986, le nombre de circonscriptions législatives passe dans le Loiret de 4 à 5. Un nouveau redécoupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siège de député « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par département varie désormais de 1 à 21[79],[80]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq à six[81]. La réforme n'affecte pas Saint-Aignan-le-Jaillard qui reste rattachée à la troisième circonscription[82]. |
La commune de Saint-Aignan-le-Jaillard est rattachée au département du Loiret et à la région Centre-Val de Loire[83], à la fois circonscriptions administratives de l'État et collectivités territoriales.
Depuis les élections municipales de 2014, le conseil municipal de Saint-Aignan-le-Jaillard, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours, les électeurs pouvant modifier les listes, panacher, ajouter ou supprimer des candidats sans que le vote soit nul[84], pour un mandat de six ans renouvelable[85]. Il est composé de 15 membres[86]. L'exécutif communal, est constitué par le maire, élu par le conseil municipal, parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | 2014 | Jean-Claude Daubigny | ||
mars 2014 | juillet 2020 | Jean-Pierre Auger[87] | Retraité de profession libérale | |
juillet 2020 | En cours | Hugo Planchet[87],[88] | DVD | Commerçant |
En 2016, la commune est membre du SICTOM de la région de Châteauneuf-sur-Loire, créé en 1976. Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures ménagères résiduelles[Note 9], des emballages ménagers recyclables et des encombrants en porte à porte et du verre en points d’apport volontaire[89]. Un réseau de dix déchèteries accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, ferraille, cartons…). La déchèterie la plus proche est située sur la commune de Sully-sur-Loire[90]. L'élimination et la valorisation énergétique des déchets ménagers et de ceux issus de la collecte sélective sont effectuées par le SYCTOM de Gien-Châteauneuf-sur-Loire qui comprend un centre de transfert de déchets ménagers et un centre de stockage de déchets ultimes (CSDU) de classe II à Saint-Aignan-des-Gués ainsi qu'une usine d’incinération des ordures ménagères à Gien-Arrabloy[89].
Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté de communes du Val de Sully en application de la loi NOTRe du [91].
Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[92]. Au , la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal sont assurées par la commune elle-même[93]. La loi NOTRe du 7 août 2015 prévoit que le transfert des compétences « eau et assainissement » vers les communautés de communes sera obligatoire à compter du . Le transfert d’une compétence entraîne de facto la mise à disposition gratuite de plein droit des biens, équipements et services publics utilisés, à la date du transfert, pour l'exercice de ces compétences et la substitution de la communauté dans les droits et obligations des communes[94],[95].
La compétence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte[96], est assurée par la commune elle-même[97]. La commune est raccordée à une station d'épuration située sur le territoire communal, mise en service le et dont la capacité nominale de traitement est de 800 EH, soit 120 m3/jour. Cet équipement utilise un procédé d'épuration biologique dit « à boues activées »[98],[99].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[100]. Depuis le , la communauté de communes du Val de Sully, issue de la fusion des communautés de communes du Sullias et de Val d'Or et Forêt, ainsi que du rattachement de la commune de Vannes-sur-Cosson , assure le service public d'assainissement non collectif (SPANC). Celui-ci a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[101],[102]
Le « prix de l’eau » doit permettre de financer l’ensemble des investissements (mise en place de nouveaux ouvrages, mise aux normes du patrimoine existant, renouvellement du patrimoine, etc.) mais aussi les frais de fonctionnement du service (frais de personnel du service, électricité, produits de traitement, renouvellement du matériel, analyses, élimination des déchets, etc.)[103]. L'observatoire national des services d'eau et d'assainissement publie la description actualisée des services publics d'eau potable et d'assainissement, qu’il s’agisse de leur organisation, de leur tarif ou de leur performance[104]. Le prix au m3 est calculé pour une consommation annuelle de 120 m3 (référence INSEE)[105].
Domaine | Commune | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 |
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Eau potable | Saint-Aignan-le-Jaillard | NC[106] | NC[107] | NC[108] | [109] | 1,57[110] | 1,57[111] |
Loiret | 1,76[112] | 1,7[113] | 1,66[114] | 1,69[115] | |||
France | 1,93[112] | 1,96[113] | 2[114] | 2,03[115] | |||
Assainissement | Saint-Aignan-le-Jaillard | NC[106] | NC[107] | NC[108] | 2,04[110] | 1,95[111] | |
Loiret | 2,07[112] | 2,19[113] | 2,25[114] | 2,38[115] | |||
France | 1,73[112] | 1,82[113] | 1,85[114] | 1,89[115] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[116]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[117].
En 2019, la commune comptait 611 habitants[Note 10], en augmentation de 0,83 % par rapport à 2013 (Loiret : +2,23 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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369 | 371 | 407 | 374 | 404 | 428 | 467 | 472 | 494 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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506 | 528 | 557 | 590 | 604 | 630 | 644 | 666 | 642 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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607 | 621 | 626 | 570 | 553 | 494 | 478 | 491 | 455 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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431 | 456 | 549 | 590 | 576 | 562 | 558 | 557 | 604 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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606 | 611 | - | - | - | - | - | - | - |
Lieu-dit Champlivault (propriété privée)
Lieu-dit les Petites Gorges (propriété privée)
Lieu-dit : les Agots (propriété privée)
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